
même banquet. Sa fous-varieré, appeleela Félic
it é , p-rd fouvert fes caraCtères diftinctirs.
I.e rofier de Damas changeant ou rufe de Cels, OU
U belle couronnée, ou de Portlànd, différé peu du
précédent. „ - ,
Le rojier de Belgique, OU rofter bifere , OU rojier de
tous les mois, fe confond fréquemment avec le .
/•ofor perpétuel, mais il a les ovaires arrondis & les
tiges plus hériffées d'aiguillons. Il fleurit un des
premiers, & fleurit conftamment une fécondé fois
en feptembre. On lui attribue deux ou trois fous-*
variétés, dont la plus remarquable eft blanche, &
fe nomme la grande royale. .
Le rofter à fleurs blanches. La véritable roje
blanche , anciennement appelée rofe royale, dont
l'odeur eft défagréable, ne peut,.par cela feul,
être confondue avec les variétés à fleurs blanches
mentionnées ci-defius. On la cultive de temps
immémorial dans nos jardins , où ellesélè v^de
douze à quinze pieds, & où elle offre muneurs !
variétés, parmi lefquelles je cite les fuivantes
comme les plus remarquables ;
La rofe blanche femi- double.
La rofe blanche double.
Lu rofe blanche très double & très-blanche , OU la/
celefte.
' La fofe blanche purpurine OU la belle aurore.
La rofe blanche unique.
La rofe blanche incarnate, ou grande cuijfe de
nymphe , ou duc a Yorck. ./ri
Lj rofe blartthe incarnate , où petite cuijfe de nymphe,
ou rofe be'gique.
La rofe blanche variable ou la cocarde.
La rofe blanche à coeur vert.
La rofe blanche à petites feuilles .
La. rofe blanche a feuilles de chanvre.
Ce rofter s'accommode prefque de toutes fortes
de terrains & d’expofitions, & fe.place en tous
Vieux dans les jardins payfagers, où il produit
conftamment de. bons effets, à railon de la beaute
de -les fleurs. L'unique eft principalement dans le
cas d'être multipliée dans les parterres, fes pétales
extérieurs, qui font rouges, contraltant
comme celles du rojier mufeade, & contraftenc
avec la difpofition de celle kdes autres efpèces,
excepté du rojier mufeade , d'où le nom de muj-
cade rouge, que quelques jardiniers lui donnent,
quoique fes (leurs n’aient aucune odeur.
avec ceux de l’interieur , qui lont d'un blanc
éclatant*. E I f . . , I
On reproduit ce rofter par le déchirement des
vieux pieds, par accrus, par marcotte & par greffe.
Il fubnfte des fiècles lorfqu il eft franc de pied ,
mais peu d’années lorf iu'il eft greffé. On peut,
vu fa rufticité, l’abandonner à lui-même avec
moins d'inconveniens qu aucun autre. ^
Le rojier toujours vert. Se di flingue par cette
qualité 6t par fes fleurs blanches, légèrement odorantes
Le rojier évratin pouffe avec, une tres-grande
vigueur, mais les fleurs ne s'ouvrent pas toujours
complètement, mène quelquefois tombent avant
de s'épanouir, par la pourriture de leur péd< n-
cule, cireonftance. qui fe remarque auffi fur le
rofter jaune, le Saint-François & autres , mais qui
fembletoit ne pas devoir avoir lieu fur une efpèce
au (fi vivace que celle-ci.
Les grappes de-fleurs f e ce rojier font pendantes
& difpofées en bouquet. Il craint les fortes
gelées du climat de Paris, & , par conféquent,
n'y eit pas.auifi commun dans les jardins qu.il le
mérite. 11 Te place &’ fe multiplie comme les préc
é d e r . Sa greffe fur l'églantier eft d’une courte
durée.
Le rofter mufeade reffemble beaucoup au precedent
fous tous les rapports, mais l’odeur de fes
fleurs eft bien plus forte & bien plus fuave. Olivier
, de l'inflitut, en a vu', dans les jardins d'if-
i pahan, des -pieds gros comme des pommiers.
C ’elt de fes pétales qu’on retire, fur tes côtes de
Barbarie, au rapport de Desfontaines, 1 huile ef-
fentielle de rofe, fi eftimée partout & ii
Orient. On la retire au moyen de la diftillatiop
per defeenfum. Il en exifte aux environs de Paris
des variétés à fleurs femi-doubles 8c à fleurs
doubles. Ce que j’ai dit du précédent lui eft corn-
plétement applicable. J'ajouterai cependant que
fa véritable culture eft de le planter cor tre un
mur au midi bc de l'abandonner à lui-même. Dans
les hivers doux il ne fouffre pas ; il ne perd que
fes extrémités dans ceux où les gelées atteignent
cinq à lïx degrés. Ses tiges périffent lorfq^’elles
vont jufqu’ à dix, mais il eft tare que les rapines
en fouffrent. Aloisil ne s'agit que de couper ces
j tiges rez-terre, pour qu'il repouffe des bourgeons
vigoureux , qui donnent de fuperbcS bouquets
de grandes fleurs dès l’automne fui vint. Je vou-
drois voir cette efpèce fi élégante & fi odorante
fe multiplier davantage dans nos jardins.
La rofe de neige eft une acquifition trouvée dans
les femis, mais que je doute provenir .du mélange
des pouffièies féminales de la rofe'mufeade. Quoique
fimpie, elle fe fait remarquer, car fes fleurs
font très-nombreufes, très^grandes & d’un blanc
de neige. On la greffe fur l’églantier i & au plus a
un pied de terre. i . .
Les rofiers de Banks & de Noifetté ne fe voient
encore que dans un petit nombre de collections,
& exigent la ferre chaude ou. au moins l’orangerie.
Il 'eft pofliblè qu’ils entrent un jour dans nos
cultures, quoiqu'ils ne fe placent qu’au fécond ou
troilième raftg , relativement à leur beauté.
Le rofter a feuilles odorantes, ou églantier odorant,
eft 15 véritable églantier des Romains, h
s’élève à cinq ou fix pieds & croît de préférence
dans les terrains les plus avides, calcaires ou argileux.
Ses feuilles, dans la chaleur, ou q u a n d on
les froiffe, répandent une odeur réfineufe analogue
à celle de la pomme reinette. On ne
l’emploie qu’à brûler, la greffe de$ autres efpèces
; réuffiffant difficiieoient fur lui.
plufieivrs.variétés, qui fe cultivent dans nos jardins,
font forties de ce rojier. Je citerai :
Celle à fLurs doubles, appelée petite hejfoife. .
Celle à fleurs doubles mbuffeufe.
Celle à fleurs doubles marbrée.
Celle à fleurs doub'es très rouge. ,
Celle à fleurs doubles très-larges, églantier
royal.
Celle très-épineufe.
Celle que j’ ai rapportée d’Amérique.
C ’eft dans les parties les plus lèches des jardins
payfagers que ces variétés doivent être placées.
On les greffe quelquefois , mais elles font plus
d’effet en touffes.
Le rojier de Crète s'élève à peine à un demi-
pied. Il poffède plufieurs des caractères du précédent,
principalement là forme des feuilles & leur
odeur; de forte qu'on peut le regarder comme
une de fes variétés naines. Dupont en avoit obtenu
des variétés à pétales panachés, dont une,
appelée par lui la belle Laure , étoit d'une grande
élégance.
Le rojier des chiens, ou rojier des haies, ou rojier
fauvage , Y églantier des jardiniers , croit dans les
bois, les friches, &c. Il s'élève ordinairement à
dix ou douze pieds ; mais j'en ai vu de fort âgés,
crûs dans les bois, qui en avoient près de trente.
Ses fruits, connus fous le nom gratte culs,parce
que les petits poils qui entourent leurs graines
caufent des démangeaifons lorfqu’ il- Portent du
canal inteftinal, fe mangent dans leur maturité &
s'emploient à faire des conferves, des firops, &c. :
féchés & réduits en poudre , ils entrent dans les
etits gâteaux appelés patijfons dans la vallée de
arcelonnette.On tire parti en médecine, comme
aftringentes , des excroiffances filamenteufes,
qu’un diplotèpe fait naître fur fes rameaux , excroiffances
qui s'appellent bedéguar, pomme mouf-
feufe, éponge et églantier. Son utilité pour com-
pofer des haies eft conteftée par m o i, parce que*
fes tiges meurent fucceffivement & font remplacées
par des gourmands dépourvus de rameaux
pendant au moins deux ans ; mais je regarde
comme très-convenable de le faire fervir à fortifier
les vieilles haies. Aujourd'hui ii eft de mode
autour de Paris & autres grandes villes , de greffer
fur lui toutes les efpèces de rofiers, aînfî que leurs
variétés, ce qui les rend l’objet d’un commerce
de quélqu’importance.
La multiplication du rofter des chiens s’effeCtue
par le femis de fes graines , par marcottes & par
accrus. C e dernier moyen eft le plus ufite; en con-
féquencs on parcourt, pendant l’hiver, les bois,
les buiffons & les haies, pour arracher ceux de
fes accrus qui ont au plus deux ans, terme moyen,
bien affuré que le même pied en fournira encore,
& même plus , ou de plus beaux , à raifon des
bleffures faites aux racines & du remuement de
Il terre.
Les variétés cultivées du rofter des chiens font
nombreufes, mais rarement prifes en co^fidéra-
tion. Je ne citerai, en conféquénco, ici que la
femi-double & la double.
Les rofiers tomenteux, intermédiaire & des collines
, font des #fpèces très-voifines de celle dort
il vient d'être queftion, & auxquelles tout ce que
j’en ai dit convient..
Le rojier trifolié ne perd pas fes feuilles pendant
l’hiver, & fleurit très-rarement dans le climat de
Paris, Redouté en a donné une très-belle figure.
Le rojier du Bengale, OU rofter a feuilles variables,
ou rojier toujours fleuriffant, ou rofter de la Chine ,
n'eft introduit uans nos 'cultures que depuis un
petit nombre d’années. C ’.eft une acquifition de
première importance pour elles, attendu que fes
feuilles fe confervent vertes & qu’il fleurit fuc-
ceftivement pendant prefque toute l’année. On le
multiplie avec plus de facilité qu’aucun autre, par
tous les moyens indiqués plus haut principalement
par boutures. Le greffer (ur un haut églantier
8ê le paliffader contre un mur, eft un des
moyens les plus intérèffans d’en jouir. Le planté*
dans les gazons & le tenir conftamment à un ou
deux pieds de haut, en eft un autre peu inférieur.
En général, il plaît de quelque manière
qu’il foit diipofé. Quoiqu’aujourd’hui très-mul-
tiplié, il né l'eft pas encore affez au gré de mes
defirsj ce qu'on peut attribuer à ce qu’ il n'a pas
d’odeur. En l e 1 tenant dans un appartement ou
dans une orangerie, on peut avoir des fleurs pendant
les plus fortes gelées.
Les variétés trouvées dans le femis des graines
de ce rojier font nombreufes. Je ne citerai que
celles qui font les plus recherchées dans le commerce.
Le bengale à fleurs femi - doubles de toute«
nuances.
Le bengale à fleurs doubles de toutes nuances.
■----- à longues feuilles.
—•— multiflore.
------à petites fl?ur$. Pompon.
------à fleurs blanches.
— — à tige fans épines.
— — à fleurs à odeur de thé.
------de Chine, depuis le rouge de fang jufqu’au
blanc.
Certe dernière eft regardée comme efpèce par
quelques botaniftes, parce qu'elle eft toujours
très-grêle 8c unifiore; mais je ne puis reconnoîtie^
la validité de ces caractères.
Comme elle a conftamment''une f l ’ur épanouie
& quelques boutons prêts à s’ouvrir, c'çft elle
qu'il convient le mieux de placer fur les cheminées,
les confoles, & c . , dans les appartemens^
Le rojier braftéolé ou rojier de Macartney. Il diffère
beaucoup des autres par fon feuillage. On
n'eft pas encore parvenu à l’obtenir femi-double
ou double par le femis de fes graines. Peut-être
fera-t-il un jour très-recherché des amateurs, mais