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Cet arbre, des graines duquel les perroquets
font très-friands, ne fe cultive pas en Europe.1
FISTULAIRE. F ï f l u l a r i a . Genre de plantes établi
aux dépens des V arecs.
FISTULINE. F i j l u l i n a . Genre de C hampignons
fort rapproché des Bolets» qui ne contient
qu'une éfpèce croifiant fur les vieilles foriches
, & vulgairement connu fous le nom de Lan gue
de boeuf, à caufe de fa forme, de fa couleur
8c de fa confiftance. On la mange dans quelques
cantons.
FLABELLà IRE. F l a h e l l a r i a . Genre de plantes
qui ne diffère pas de celui appelé HiREE.
La CONFERVE FLABELLIFORME a a U (fi été
conftituée en genre fous ce nom.
FLACHE. Nom des mares qui fa trouvent dans
les bois & qui fe de flèchent pendant l'é té , 8c où
il ne vient que des faules, des obiers, ’des bourdaines.
Il eft toujours utile de deflecher les f lo c h e s , lorf-
qu'on le peut, par des canaux de dérivation , car
elles ne font utiles qu'à la boifion des bêtes fauves
de à favorifër la ponte des canards.
FLAGELLAI RE. F l a g e l l a r i a . Genre de plantes
établi aux dépens des V arecs. Il rentre dans celui
appelé Chondre.
FLAGELLÉE. Variété de Laitue.
FLAG E T. Efpèce de Fléau dont on fait ufage
dans les landes de Bordeaux.
F LAMETTE. Nom vulgaire de la Renoncule
douve 8e d'une C lématite.
FLANCS. Parties latérales du ventre dans les
animaux domefliques.
Les animaux dont les f l a n c s font étroits, font de
peu de fervice 8e de peu de durée. Le plus fou-
vent ils meurent de la Pousse ou de là Pome-
LIÈRE.
On doit furtout confidérer l'ampleur de cette
partie dans les jumens 8e dans les genifles deflinées
à ia reproduction.
Dans les fièvres, le mouvement des f l a n c s eft
extrêmement accéléré, 8e devient quelquefois
très-douloureux. F o y e % FortRaitüRe.
FLATÈRIE. F l a t e r i a . Genre-étàbli po” r placer
le Muguet du Japon. Il a été appelé Fluggée
8e Ophiopogon,
FLÈCHE D’EAU. F o y e \ Fléchière.
Flèche d’Inde. G’eft le Galanga arcndi-
nacè.
FLEMMENGIE. F l e m n i t n g i a . Genre de plantes
établi aux dépens des Sainfoins. 11 diffère
peu de celui appelé Loubee.
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FLESSÈRE. F le j f e r a . Genre établi pour placer la C ataire laineuse*.
FLINDERSIE. F l in d e r f i a . Arbre de la Nou*
velU-Hollande, qui feulconftitue un genre dan la
pentandrie monogynie 8e dans la famille des ce-
drellées.
FLOCON D’OR. La C hrysocome a feuil-
les de lin porte ce nom.
FLOERKÉE. F lo e r k e a Plante annuelle qui nage
fur les eaux de l'Amérique feptentrionale. Elle
forme feule un genre fort voifin des Peplides.
Nous ne la cultivons pas en Europe.
FLORESTINE. F lo r e f i in a . Genre de plantes établi
pour féparer des autres la StÉèvie pÉdiaire.
11 fe rapproche du Schkuris.
FLOSÇOPE. F io f c o p a . Arbriffeau grimpant de
la Cochinchine, qui conftitue un genre dans l’hexan-
drie monogynie 8c dans là famille des afparagoLles.
il ne fe cultive pas eu Europe.
FLOTTAGE. Les rivières tranfpo.rtent dans
les fleuves, 8c des fleuves dans la mer, les arbres
,qué les vents y font tomber ou qui y font entraînés
par letws inondations. Ceux de ces arbres
qui relient dans l ’eau douce fe transforment,
félon le temps ou les lieux, en Bois fossile,
ou en Lignite, ou en T ourbe. Ceux qui vont
à la mer deviennent Houille j. mais on peut
arrêter ces arbres dans tout le cours de leur
;voyage & ' les employer aux ufages domefliques,
aux arts, 8cc. De-là \ e f lo t t a g e .
Les rivières-d’Europe ne flottent plus naturellement,
parce que les forêts font devenues rares,
qu’elles font peu fouvent fur leurs bords, & parce
qu’on s'empare bientôt du peu d'arbres qui y tombent
j mais il en étoit néceffairement autrefois
comme il eft encore aujourd'hui dans les contrées
non cultivées de l'Amérique, où, après lés inondations
, les rivières & les fleuves font encombrés
d'arbres qui gênent la navigation 8c qui ne difpa-
roiffent quelquefois qu'au bout de plufieurs an-,
nées.
L e f lo t t a g e artificiel a dû avdir lieu dès le commencement1
d& l’établiffement des fociétés agricoles,
mais être d’abord circonfcrit dans les petites
rivières, à de courts efpaces, 8c à ce qu’on
appe.ile a b û c h e s p e r d u e s . Cè n'eft guère que depuis
trois ou quatre lïècles qu’ une grande partie de la
provifion de bois de Paris y a été amenée en trains
8c qu’on a fait flotter fur la Mofelle, fur la Saône
8c le Rhône , fur la Dordogne, la Charente, la
Loire , la Sëine | &c. , des arbres équarris , des
madriers, dès fol^ves , des planches, & c ., en
les liant' les uns avec les autres 8c en les allégeant
avec des tonneaux vides.
Le voifinage d'une rivière, ou d’un canal, d’une
forêr, augmente donc beaucoup fa valeur,lorfque
cette rivière conduit à un lieu de grande confom»
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tnation * i pmis principalement. Il eft mêmefou-
vent profitable au propriétaire de cette forêt de
faire creufer un canal pour mener par f lo t t a g e , à
la rivière la plus voifine, le bois qu’elle fournit
annuellement : tel eft le feul ufage du canal de
pOurque, qu’on voit dans la forêt de Villers- ,
Cotterets* . . .
Comme ije l ’ai annoncé plus haut, il y a deux
fortes de f lo t ta g e : ,
i°. Celui qui ne confiile qu a jeter les bûches ,
préalablement defféchées , car fans cela ellçs
iroient prefque toutes au fond dans les petites rivières,
8c à les arrêter par une eftacade au lieu où
on le veut. Dans ce cas, il faut que plufie&rs perfores
parcourent les bords de la rivière , avec
des perches, pour rendre à fon courant les bûches
arrêtées fur les bords, même qui entrent dans
l’eau, pour relever & mettre fur les bords celles
de ces bûches qui font allées au fond, 8c qu’on
eft obligé de biffer fécher plus complètement,
pour qu’elles puiflènt fe tenir à flot.
i°. Celui qui confiffce à faire des Radeaux
d’environ ,20 pieds de long, 10 pieds de large ,
3 d’épàîffeur , en réunifiant par des perches
liées avec des Ha RTS, 8c à attacher un plus
ou moins grand nombre de ces radeaux à la fuite
Us uns des autres , pou;- en former ce qu’on appelle
un T r a in , qui eft conduit fur les grandes
rivières, au moyen des rames, comme un bateau,
pjr deux ou trois hommes au plus.
Le bois flotté qui fe confomme à Paris , 8c qui
relie ordinairement plufieurs mois dans l’eau,
p.-rd la plus grande partie de fon mucilage, refte
de fa fève, 8c fouvent fon. écorce , en tout ou en
^ partie : aulfi donne-t-il moins de chai ur au feu
à fe veiid-il moins que celui qui eft venu par
terre ou fur des bateaux. Il s'en perd toujours
[ beaucoup. Les frais de manutention font confi-
dérablesi Malgré cela, il eft fort avantageux de
préférer ce moyen de tranfport quand on le peut.
Les pièces de charpente, grofles 8c petites,
les mâts de vaiffeau , les madriers, les folives &
[ les plinches font rarement dans lé cas de furnager
fur l’eau lorfqu'iîs en font imbibés : c’ eft pourquoi
on attache à leurs trains, ainfi que je l’ai déjà
obfervé, des tonneaux vides. Souvent, pour
• alfembler les pièces de charpente, efl-on obligé
de les percer de quatre trous à chaque extrémité,
pour y introduire les harts , les perches, à raifon
| de la pefanteur de ces pièces, ne pouvant les
I attacher autrement avec fécurité.
Le mucilage des pièces de charpente ayant éga-
I lement été diffous par l’eau, elles font moins dans
le cas d’être dévorées par les infeéles 5 ce qui fait
I que, malgré les trous dont je viens de parler,
I leur «valeur ne diffère pas de celle des pièces
I venues par terre.
FLOUS ou FLOUVET. Synonyme de Fleur
RE FARINE.
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FLUGGE. F lu g g e a . Arbufte de l’Inde., fur
lequel Willdénow a établi un genre dans la
dioeeie pentandrie.
Le genre Flatfrie a aufli porté ce nom.
FOIE POURRI. Un des ho ns de la Pourriture
des moutons.
•FOIN. Herbe des Prés naturels , coupée
avant la maturité des graines, 8c dèflechée pour
la nourriture des Bestiaux*
Le ré fui rat de la coupe des Prairies a r t ificielles
s’appelle Fourrage. F o y . Prairie.
FOLLETTE. L'Arroche des jardins porte
ce nom.
FOLLE-AVOINE. Nom de la Zizanie aquatique
dans le Canada , où on mange Tes graines.
FONDER LES VIGNES. Synonyme de les
planter.
FONTANAISE. F o n t a n e f ia . Arbufte à rameaux
quadrangulaires > à feuilles oppôfées, à fleurs dif-
pofées en grappes axillaires, qui feul conftitue,
félon Labifiardière, un genre dans la diandne
monogynie 8c dans la famille des liliacées.
Cet arbufte, originaire de Syrie , fe cultive,
en France en pleine terre , quoiqu’il foit fujet
à être frappé par les dernières gelées du printemps
j mais il n’a nul agrément. On le multiplie
de graines , dont il donné abondamment, de
marcottes , de boutures 8c d’ éclats de racines..
Il demande une terre légère 8c une expofition
chaude. Ne point le toucher avec la ferpette eft
le mieux, parce que plus fes branches font entrelacées,
8c plus il produit d’effet. Son écorce teint
en jaune : peut-être , pour ce dernier objet ,
méritera-t-il un jour d’être planté en grand fur
les montagnes pelées du midi dê la France, où il
profpéreroit fans doute.
FORESTIER. La dénomination à e f o r e f l i e r eft
fort ancienne. On la trouve employée dans le-
C a p i t u la i r e d e C h a r le m a g n e de 813 , où il eft dit,
article 18, D e fo .r e f li s ; U t f o r e f i a r i i bene^ i l l a s
( f o r c f t a s ') d é fe n d a n t f im u l <S* c u f io d ia n t b e f l ia s Ù
p i f c e s . Elle exprfrnoit alors la qualité des officiers
qui avoient la furveillance des forêts 8c des étangs.
Il en eft fait aufli mention dans l’ordonnance
de Philippe-Ie-Hardi, de 1280, 8c dans des titres
j de 1275 8c 1276, par-lefquels le même roi accorde-
dos droits dans la forêt de Cuife, Ces titres font
adreffés : f o r e f l a r i i s C u i f ls .. Il paroît , au furplus y
que dans ces anciens temps il y avoir plufieurs
titrés pour défigner les officiers chargés de la
confervation des forêts, tels que ceux de juges,
de députés -, m i f f l \ de verdiers, v e r i d i i , de bailli
fs , b a l i v i y de gardes, f o r e f l a r u m c u f to d e s , 8cc.
Une ordonnance de'François V r, de U 3 4 , porte
création d’un g r a n d f o r e f t ie r pour la forêt de N n n 2