
Cependant une petite quantité à * e a u falée fa-
vorife la végétation'des plantes, & , mife fur les
fumiers, en aélive très-évidemment les effets, d’après
les obfervations de beaucoup de cultivateurs
anciens & modernes-
E au-de-v ie . Une des parties conftituantes du
vin & de toutes les liqueurs qui ont éprouvé la
fermentation vineufe..
Toutes les e a u x - d e - v i e font identiques, félon
les principes de la théorie ; mais on n’en diftingue
pas moins, quoi qu’on fade, même à la première
dégulfation, les e a u x - d e - v i e d’orge, de r iz , de ci-
d re ,d e poiré, de mélaffe, de cerife,. de prune,
de pêche,, de pomme de terre , & c ., de celles dè
vin. Parmi ces dernières même,: des palais exercés
| Eau s a u v a g e . On appelle ainfi, dans quel*
ques cantons, des eaux qui fourdent après le$.
pluies, ait milieu des champs, & s’y confervent
allez long temps pour nuire aux cultures qui s’y
trouvent.
jugent fi elles ont été fabriquées à. Montpellier,
à Andaye, à Cognac ou autres pairies de la
France.
b 'e a u - d e v i e , privée d’une grande partie de l’eau
qu’elle contenoit, s'appelle E spr it-de-v in . On
la nomme a l c o o l , lorsqu'elle n’en contient plus
du tout.
Les e a u x - d e - v i e font fi recherchées de tous les
peup es pour la boiffon , & leur emploi dans les
arts & dans la médecine efi fi étendu en Europe ,
quelles font l’objet d’un commerce immenfe , &
«ellesde vin , comme fupérieures aux autres, concourent
puiffamment à augmenter les- produits
de nos vignobles , & par conféquejit la maffe des
produits territoriaux de la France.
Il n’y a pas encore cinquante ans que prefque
tous les propriétaires de vignes diftiiïoient eux-
mêmes la portion de leur récolte~en vin qu’ ils ne ;
pouvoienr pas vendre en nature ; mais les progrès ;
de la chimie & des arts induftriels ont porté quelques
capitaliftes à monter des fabriques à ' e a u x - d e -
v i e tellement en grand, que les propriétaires ne
peuvent pas lutter de perfection & d’économie
avec eux , .de forte que ces derniers ont plus d’a-
vantages à leur vendre leur vin qu’à le diftiller.
Cet article, ainfi que celui Dis t il l a t io n , ne
doivent plus fervir que d’indication pour avoir recours
au D i c t io n n a i r e d e s A i es é c o n o m iq u e s , où.
leur objet fera traité avec une grande étendue.
L’utilité dont peut être V e a u -d e -v i e dans les maladies
des hommes & des animaux domeftiques,
doit déterminer les cultivateurs à en avoir conf-
tamment une petite provifion. 11 eft même bon
qu’ils en donnent quelques petits verres à leurs
ouvriers, dans les époques brumeufes de l’année,
afin de foùtenir leurs forces mufcnlàirer, furtout
s’ils travaillent dans les environs des étangs ou des
marais.
Les Liqu eurs de table ont prefque'toutes V e a u *
d e j v i e pour bafe, & l’agrément de leur ufage ne
permet prefque plus de s’en palier, même aux
ménages les moins livrés au luxe. Les cultivateurs
trouveront, à l’article qui les concerne, quelques
indications relatives à leur compofiiion.
Comme c’eft à la nature & à la difpofition du
fol que font dues les eaux fauvages, les moyens de
s’en débarralTer varient dans c haque localité. Quel-
quefois des Fo s sé s , des Pie r ré e s , des Puisards.
font arriver à-ce but } quelquefois les plus
fortes dépenfes n’amènent à aucun réfultat.
V o y e ^ ces mots & ceux Ueigineux , Marais,
La e o u r , Maîtr e .
EAUBURÜÏSL L’A g a r ic po iv r é porte ce
nom dans quelques lieux.
ÉBOURGEONOIR. Serpette emmanchée à
l’extrémité d’un long bâton, laquelle fert à cou-
perles pouffes nouvelles qui fe dévoloppei.t fur
les arbres d’alignement.
ÉBOUTINER. Ce mot, qui- ne s’emploie plus*,
,étoit fynonyme de lever des A ccrus , des Rej
e t o n s ..
• ÉBOUTONNEMENT. Aftion d’enlever les
Boutons des arbres.
Dans l’état de nature , les arbres ne fe chargent
que de la quantité de boutons , foit à bois, foit à
fruits, qu’ils peuvent nourrir} mais dans nos jardins,
où ces arbres font paiîffadés » taillés,. tortue
rés de toutes manières, il eft des cas-où un jardinier
éclairé eft forcé d’en diminuer le nombie.
Comme les arbres fruitiers, en efpalier, ne doivent
conferver que des branches latérales & une
quantité modérée de fruits,. il eft fouver.t utile de
fupprimer, avant leur épanouiffement, quelques
unes de ces fortes de boutons. Ce fort conlhm-
ment ceux qui font fur les faces antérieures &
poftérieures v & ceux trop rapprochés , qu’il faut
foumettre à cette opération.
On pratique 1*ê b o u to n n em e n t beaucoup moins
que I’Ebourgi onnemenut & la Suppression
des FR uiis. Eft-ce à tort, eft-ce à raifon? C’eft
ce qui fera difeuté à ces mots & à celui Taille.
ÉBROUEMliNT.. C ’eft, dans les animaux dôme
ftiques, la même chofe epue l’éternuement dans
l’homme. . . .
ÉBROUSSER. Synonyme d’EFFLUiLLER &
d’EBOURGEONNER.
ÉBULLITION. Effet de la vaporifarion de l’é?u
qui touche les bords d’un vafe qui en eft plein, &
qui eft placé fur le feu.
Dans les temps lourd», & fur le bord de la mer,
l’eau entre plus tard- en é b u l l it io n que dans les
temps fecs & au fômmet des montagnes, parce
j que la pefanteur de l'air m porte obftacle i auÆk
Valeur de la main fuffit-eHe pour la produire dans j
8 Tous les fluides exigent un degré différent de
rhaleur pouf entrer en é b u l l i t io n . ^
ouelques moyens qu'on emploie pour augmen-
a ü M de l'eau lorfqu'elleett arrivée a un
renain tevme, on ne peut y parvenir. Avis aux
ménagères qui croient arriver plus promptement
j le iA u t en augmentant le feu autemr de leur
marmitte, fous leur chaudière, leur cafferole, &c.
On peut faire b o u i l l i r , fans inconvénient, de
lVau. parce qu’elle ne peut perdre que le gaz
acide carbonique qu'elle a abforbé j. mais pour peu
ou'on faite bouillir du vin, de l'huile, & c . , on
change la proportion, de leurs principes conlti-
tuans, & il devient de toute împoflibilité de les
^'itn'eft point de ménage rural qui puiffe fepaffet
d’eau bouillante ÿ cependant je o’ai pas befotn de
développer davantage les principes de 1 é b u l l i t io n .
Ébullition du sang. On a donné ce nom,
ainfi que celui d'EcHAUBOULURE, à la fortie
prefqu’mftantanée de boutons nombreux, Si accompagnée
de rougeur., de chaleur & de denaan-
ÉCHAMPELÉ. Une V igne eft échampelée,
lorfque , pat l'effet des chaleurs de l'été , fes boutons
geaifon, dans une ou plufieurs parties du corps
des animaux doitiïfliques. ‘ Une nourriture .trop échauffante, un coup de
folerl, un exercice forcé, une fueur rentrée, cau-
fent les é b u l l it io n s d u f a n g . , .
Le repos, un régime rafraichintnt, les ludon-ç;
fiques, les faignées, font les remèdes les plus efficaces
pour faire difparoîcre les é b u l l i t io n s , quelquefois
prefqu’auffi vite qu’elles font venues}
d’autres fois feulement après un long emploi de
ces remèdes. . , . .
Il eft rare que ces é b u l l it io n s aient des luîtes
graves. .
ECAI.OT. Le H a n n e t o n s’appelle ainfi dans
certains lieux.
ECASTAPHYLLE. E c a f t u p h y l lu m . Genre de
plantes établi aux dépens des.DALBERGES. T i
ECBALION. E h b a t iu m . Genre de plantes qui
fépare la MomordiQÙe p iqu an te de ce dernier;
pour l’année fuivante ne fe font pas formes.
T a il l er court eft le moyen employé contre cette
circonftance, qui fait craindre une mauvatfe ré-
coite pour cette ann^*
ÉCH AUBOULURE. Synonyme d’ÉBULLiTiON
DU SANG.
ÉCHAUFFEMENT. Dans les animaux dotneG
tiques, comme dans l’homme, 1 ‘ I c h a i j f t m e n t eft
le réfultat d'un travail forcé, d'une mauvaife nourriture
, d'un excès dans la jouifîance. Il fe carac-
térife par une légère chaleur pat tout le corps ,
par le tenefme, l’envie fréquente d armer, le
defaut de fommeil, le befoin de boire. Sec. Tantôt
il n’eft que paffager , tantôt il devient durable.
Les beftlaux des pays chauds & lêcs y font p us
füiets que ceux des pays froids Si humides ; les
mâles plus que les femelles.
On guérit V é c h a t f f em e n t par le repos, par très
boiffons abondantes, par le changement de nourriture
ou une diminution’ notable dans la nourriture
habituelle ,par des lavemens, par la faignée.
Du nitte & du vinaigre dans la boiffon , pro-
duifenr fouvent des effets miraculeux.
Il en eft de même des racines aqueufes, telles
que les raves, les carottes I les pommes de terre
& herbes v ettes, furtout de la luzerne & du trèfle
en petite quantité.
Les bains font conftamment md q.ués. Le plus
fouvent 1 ‘ ( c k a u j f e m e u eft le premier fymptôme d’une maladie} alors on le traite avec la maladfê
même.
- É C H A U F F E M E N T DU B O I S . Lés ouvriers
èn bois difent qu’ il eft échauffé , lorfqu'il donne
des indices d’ un commencement de C ar ie SECHE.
Prefque tous les arbres C ouron né s ou Elagués
préfentent des traces d’EcHAUFFEMENT.
É C H É A N D IE . E c h e a n d ia . Plante vivace de
jg.'l'Jle de- Cuba, qui avoir d'abord été placée
parmi les An th érie cs., enfuite établie à titre de
genre, enfin réunie aux C on an th èr e s .
Elle ne fe cultive pas en Europe.
ECCREMOCARPE. E c c r e m o c a r p a s . Genre de
plantes de la didynamie angiolpermie & de la famille
des bignonëes, qui renferme trois efpèces
naturelles au P é r o u d o n t aucune n’ eft cultivée
dans-nos jardins. .
ÉCHALIS. Paffage au-deffus d’une H aie , au
moyen de dtux ou trois troncs d arbres formant
efealier.
ÉCHAMÉ ou ËCHAMEIS. V igne dont les
Echalas fout liés les uns aux autres par des perches
parallèles aunTol.
On échame pour empêcher les vents de renver-'
fer leȎchalas> & par fuite les ceps.
É C H E L O N N É. Seigle ou From en t dent
une partie des grains a avorté par fuite du défaut
d©, nourriture , ou,, ce qui eft la même chofe,
d’üne féchereSe extraordinaire. Koyej Brulu r S.
ÉCHENILLOIR. Plufieurs inftrumens propres à
couper de loin , pendant l'hiver, les petites branches
des arbres fiuitiers en plein vent, ou des
arbres de ligne,, fur lefquelles Te trouvent fixés des
nids d e la C h e n i l l e c o m m u n e (iemim),portera
ce nom. . , . ' , w
Le plus connu, le feu! qu on trouve a vendre
chez fes clincaillers de Paris, eft compofe de
deux pièces de fer mobiles, inégales, coupantes-,