
ques-uns d’entr*eux, & qui , ' dans les nuages , eft
l'origine des Éc l a ir s de du T onnerre.
Le G a l v a n ism e eft une forte d‘électricité, &
c’eft le galvanifme qui-agit dans la fecouffe que
produifent la torpille & quelques autres poiflons,
dans ceux qui les touchent.
Il vient d'être conftaté que le magnétifme avoit
fa fource dans Y électricité. Poye\ A im an t .
VéUCtricité n’étoit connue des Anciens que par
la propriété qu’a l'ambre, lorfqu’ ii eft frotté,
d’attirer les coups légers, de les poils du chat de
pétiller quelquefois dans la même circonftance.
Il n’y a pas de doute que Vélectricité ne joue
un.grand rôle dans la végétation j mais les expériences
nombreufes, tentées pour le conftater,
n’ont fourni aucun réfultat dont l’application pût
être avantageufe à la culture.
Des deux modifications de Y électricité 3 l’une a
été appelée vitrée , parce qu’ elle fe développe lorf-
qu'on frotte du verre contre de la laine, & l’autre,
réfineufe3 à raifon de ce qu'on la produit en frottant
de la réfine fur de la laine. Dans l’ état naturel ils
exiftent réunis, mais il eft de leur nature de fe re-
poufler mutuellement d’abord* ■
Francklin ne reconnoiffoit qu’ un feul fluide électrique
, & expliquoit lès phénomènes de l’attraction
& de la répuifion par la tendance de ce
fluide à fe mettre en équilibre , c’eft-à-dire, que
les corps quLétoient attirés , contenoient moins
d‘ électricité que ceux qui étoient repouffés , & au
contraire, ceux qui étoient repoufles en contenoient
plus. Cette théorie eft bien féduifante de
répond bien aux faits.
Il eft des matières qui deviennent électriques
par lev.r fimple échauffementtelles que les tourmalines
, les topazes, le zinc oxidé, &c.
Au moyen d’une machine frottante de d’ inftru-
mens appropriés , on produit en petit, dans nos
appartemens, les mêmes phénômènesque la foudre,
c’eft-à-dire , qu’ on donne aux nerfs des animaux ,
des fecouffes a ffa violentes pour les tu tr , qu’ on
enflamme certains corps combuftibles , qu’on fond j
de même réduit en oxides les métaux, dec. I
Quelqu’ intéreflantes que foient les expériences J
qui ont Y électricité pour objet, je ne puis , à ràifon
de leur peu de connexion avec l’agriculture , en- j
treprendre d’en donner ici une idée, n ême fom-1
maire. Je renvoie, en c-onféquence, au Diction- \
naire de Phyjique, où la matière eft amplement
traitée.
Mais il eft un effet de 1*électricité- dont l’ Lnflusnce
eft fouvent defaftreufe dans les campagnes , c’eft
le T onnerre & la G r ê l e , & dont les cultivateurs
ne peuvent trop chercher les moyens de fe
garantir ; ce à quoi ils peuvent parvenir très-fouvent
au moyen des Pa r a to n n e r r e s de des Pa r a -
g r ê l e s , appareils qui ne diffèrent pas effentiel-
lement. J’ai développé leur théorie aux mots précités
& à ceux O rage & T rom be.
ÉLÉGIE, Ehgia. Plante du Càpde Bonïfê-Efpérance,
qui reffemble au Jonc , de quî feule conf.
titue un genre dans la dioerie triandrie , voifindes
Restioles.
ÉLÉMENS. Les Anciens, qui felivroientplus
aux réflexions qu’à l’obfervation, avoient établi
que les corps terreftres étoient compofés de quatre
élémens diverfement combinés > favoir : la T erre,
I’E a u , I’A ir le Feu.
Aujourd'hui qu’ une chimie perfectionnée nous a
prouvé que ces objets n’étoient rien moins que
Amples, on ne prend plus lç mot élément que dans
une acception générale, & il ne doit entrer, pour
ainfi d ire, que pour mémoire dans un Dictionnaire
d‘Agriculture. V o y e z , pour le furplus, celui
de Phyjique.
ÉLÉMIFERE. Elemifera. Genre de plantes qui
fe confond avec celui des Ba l sam ie r s .
ÉLEN. Un des noms du R oseau de de l’É-
L1ME DES SABLES.
ÉLÉOCHARE. Eleocharis. Genre établi pour
placer quelques Scirpes de la Nouvelle-Hollande.
ÉLÉPHANTHUSIE. Elephuntufia. Genre de
palmiers propre au Pérou, dont on connoït deux
efpèces, ni l’ une ni l’autre cultivées dans nos
climats.
ÉLEUSINE. Eleufine. Genre de plantes, établi
aux dépèns des Gretelle s. Voye\_ C oragan.
É L E U T H É R A N T H È R E. Eleutheranthera.
Plante de Saint-Domingue, qui fert de type à un
genre de la fyngénéfie de de la famille des corym-
bifères. ,
Eile ne fe cultive pas dans les jardins del’Europe.
ÉLEUTHERiE. Eleutheria. Genre de plantes
de la fami il e des Mousses , qui a été réuni aux
N ecke rie s .
É L É V A T I O N D U S O L . Chaque jour les
vallées de les plaines s’élèvent par l’accumulation
des débris des montagnes qu’ y apportent les eaux.
La mer même recule par la même caufe. Voye\
Montagne , V allée , G alet , C aillou . Sa-
b l o n , Sa b l e , T o r r e n t , Riv iè r e , MeRj
A lluvion , Débo rd em ent, O rage , Pluie.
Il eft des cas où. Y élévation du fol- fait la fortuis
des propriétaires; c ’eft lorfque ce font des terres
arables qui y font apportées par les eaux, f
Irrig a tio n de A coulis.
' Il en eft d’autres où cettz élévation fait leur de-
Gfpoir, par exemple, quand elle eft le produit d un
grand entraînement de' Ga l e t s , 'de S able , dtc.
Voye\ En ca is sement.
Tantôt l’ homme peut influer fur Yé'évation du
fo l , dans le premier cas; tantôt il peut l’empêcher
dans le fécond cas ; mais fi puiffance eft bornee,
’ dins les deux , bien au-delîbus de fes dèfirs.
Un autre moyen’d?élever le fol, employé par J3
nature, $r auquell'homme pourroit plus concourir,
*flk végétation. En effet, les plantes tirant autant '
J. principes nutritifs de l’air que de la. cette , il
eit évident que chaque annee celles des grands
hois qu'on ne coupe pas, & dont les beftiaux font
aloienés rendent à la .terre plus qu elles n en ont
!ecu; mais, d'une autre p aît, combien de plaines
; cultures de céréales, de pâturages , 8cc., voient
enlever une partie de leur fol avec les grains , les
„ailles Les foins, qui font conformités par l’homme
L par* les animaux domeftiques ! Sans doute les
Tnerais réparent cette p erte, mais ce n'eft qu'en
panie ; auffi les pays les plus anciennement cultivés
font ils les plus épuifés de terre.
r°y ‘l ’ f e plus, les mots Ma r a is 8c T ou r b e .
’É L IC H R Y S E f Elichryfum. Genre de plantes
établi aux dépens des Immortelles , mais qui n'a
pas été adopté par tous les botaniftes.
ELLORTON. L 'A g ar ic m eu r t r ie r , efpëce
très-dangereufe , s'appelle ainfi aux .environs de
Bar-fur-Aube.
ÉLrODE. Elodcs. Genre de plantes qui a pour
type le Mille-pertuis aq u a t iq u e .
ÉLODÉE. Elodca. Genre de plantes de la triandrie
monogynie 8c de la famille des hydrocha-
ridées, qui ràffemble trois efpèces, toutes aquatiques,
dont aucune ne fe cultive dans nos jardins.
dans la Flore de l'Amérique feptcntrionalc de Michaux
ELPHEGÉE.-EÎ/Aegea. Plante de ÎTle-de-France,
rapportée aux C o-nyz-es par Lamarck, mais que
H. Caffini croit devoir conftituer un genre parti-'
culier. ^ ,
Nous ne la cultivons pas dans nos jardins.
ELSHOLTZIÉ. Elshohÿa. Genre de plantes
qui lie diffère pas du .Co.lbrooke de Loureiro
& du Barbule de Smith.
ELVASiE.Elvafia. Arbrë de l'Amérique méridionale,
qui conftitue un genre dans 1 octandrie
monogynie & dans la fami.le des ochnacees,
Il ne fe cultive pas dans nos jardins.
ÉLYNANTHE. Elynanthus. C yber a cée fort
voifine des T r a s is , mais que Palifot-Beauvois a
cru devoir établir en titre de genre.
Elle ne fe cultive pas en Europe.
ÉLYISE. Elyna. Genre de plantes qui ne différé
pas du Kob r és ie.
ÉLYONURE. Elyonurus. Genre de plantes de
la polygamie monoeciê de de la famille des graminées.
La feule efpèce qu’ il renferme ne fe cultive
pas dans nos jardins.
ÈLYTRAIRE. Elytraria. Genre de plantes qui
renferme deux efpèces, dont l’ une eft ia Ua r -
wantine n aine ( jujtlçia acauhs, Linn. ) , originaire
de l'Inde:> de dont l’autre A qui elt figurée
, fe cultive dans nos écoles de botanique.
Cette plante, que j'ai fréquemment obfervée
en Caroline , croît dans les terrains uligineux 8c
découverts. Elle doit ê t r e , ic i, femée dans des
pois remplis,de terre de bruyère, tenus dans l eau
pendant les chaleurs de l’é t é , 8c rentres en hiver
dans une orangerie. On la multiplie prefqu exclu-
fivement par féparation des vieux pieds, au printemps,
car je ne lui ai pas encore vu fournir de
bonnes graines dans le climat de Paris. .
ÉLYTRIGIE. Elytrigia. Genre de plantes de la
famille des graminées, qui ne diffère pas fuffifam-
ment de celui appelé A g r o p y r o n .
É L Y T R O P A P P E . Elytropappus. Genre da
plantes qui a pour type PImmortelle hiSp id e .
É L Y T R O P H O R E . Elyirophorus. Plante da
l'Inde, qui a fervi à llétablilîement d'un genre
dans la triandrie digynie Sc dans U famille des
graminées. " , ■
Elle ne fe voit pas dans nos jardins.
EMBALLAGE DES PLANTES. Le goût que
les Européens ont pris pour la culture des plantes
étrangères, a d'abord été fatisfait au moyen des
graines envoyées de toutesles parties du Monde,
8c difiribuées aux amateurs habitant les ports de
mer ou les grandes villes. Voyei G r a in e s .
Maislesproduitsdeces grainesn'en donnent pas,
du moins le plus fouvent, dans nos climats, ou n’en
donnent qu’après un grand nombre d'années. Il a
fallu, pour multiplier 8c répandre ces produits,
profiter des moyens artificiels connus, c’eli-à-
dire, en faire des Ma r c o t t e s , des Boutures ,
des Gæ p e e s , des Éc l a t s , des T ronçons de
ra cine , 8cc. j faire voyager, en nature , k s vé-
fultats de ces opérations , 8c par conféquent les
emballer, pour qu'ils puiffent fupporter plus faci*
■ lement les inconvéniens du tranfport.
11 eft plufieurs fortes à‘ emballages des plantes.
Quand les objets à tranfporter font d'un gros
volume 8c que la diftance eft peu confidérabls, on
les entaffe fur une voiture chargée de paille fur
fou fond 8c fur ies côtés, de manière que s'ils font
longs, les racines foient furie devant, 8c que s'ils
font courts, les racines foient alternativement
devant 8c derrière; enfuite on garnit les racines
de paille, qu’on affujettit au moyen de cordes ou
de.harts, . . . .
11 eft bon de mouiller cette paille un jour avant
de l’ employer, pour la rendre plus fouple ; mais il
eft très-nuifible de la mouiller après, l'eau tioircil-
fant les racines 8c amenant leur moififfure.
Si l’envoi eft deftiné à faire une _plus longue
route, fi furtout il doit être tranfporté par les voitures
publiques, on le divife en plufieurs lots ,
d’environ deux pieds de diamètre , lots qu’on entoure
de paille liée avec de l'ofier ou de la ficelle,