
les mots C ochon , Graisse , Sain - doux , *
V ieux-oing.
AXONOPE. Axonopus. Genre de plantes établi
dans la famille il,es graminées , aux dépens des
Paspales. Il renferme cinq efpèces, toutes étrangères.
AY. On donne ce nom aux Essieux de. C harrette
dans le département de Lot Se Garonne.
A YAL LA. Arbre des MoUiquës*, probablement
du genre des Myrtes , dont l'écorce fe mâche
pour ranimer les forces.
AYALLI. Graminée de Saint-Domingue, dont
le genre eft inconnu.
AYA-PANA. Efpèce ù’Eupato ir e originaire,
du Bréfrl, & portée à l’île de France comme une
panacée univerfelle. On fa cultivée pendant quelques
années dans les jardins de Paris , ou on la ts-
noit dans la ferre chaude. Quoique vivace, on fa
perdue faute de moyen de multiplication.
AYEZ. Synonyme d'AiL.
AYLANTHE. Aylanihus. Arbre du Japon & de
la Chine, que Linnæus avoit placé dans le genre
Sumac ( rhus vernix) , mais que Desfontaines a
reconnu conftituer feul un genre dans la polygamie-
décandrie & - dans la famille des terébiiitnacées.
Voyc\ pl. 857 des Illustrations des Genres de Lamarck,
où il eft figuré. _ . , T
Cet arbre , appelé aufli vernis du Japon SX lan-
git, qui s’élève à plus de foixante pieds , & dont
le port eft fuperbe, figure également bien au milieu
des maftifs &c ifolé, à quelque diftance ou
loin d’ eux. C'eft avec le noyer noir qu'il a le plus
de rapport, lorfqu’on le regarde de loin. _On lui a
reconnu deux inconvéniens : le premier, d’être tres-
cafTant,' 8c te fécond, d’émaner , pendant la chaleur
, une odeur défagréable. Les terrains légers
& humides font ceux où il profpère le mieux , mais
il s’ accommode de tous. Jamais^ il ne convient de
le mutiler, car on ne peut lui taire artificiellement
une plus belle tête que celle qu’ il fe'forme naturellement.
Comme il donne rarement de bonnes
graines dans le climat de Paris , & que Ces rameaux
font trop caftans pour être facilement marcottés,
c ’eft prefqu’uniquement de rejetons qu’on le multiplie,
8c ce moyen fournit des pieds plus qu'il
n’en faut pour les befoins du commerce ; car plus
on enlève de ces rejetons, plus il en repouffe.
Dans les pépinières on emploie suffi les racines,
dont un feul pied procure plufieurs centaines de
morceaux tous les ans, fans qu il en fouffre. Ces
rejetons & ces racines font plantés en quinconce,
à trois pieds de diftance, dans une terre bien défoncée.
Les pieds qu’ ils ont fournis font difpofés
fur un brin, puis taillés en crochet & labourés-pen-
dant deux ou trois ans , après quoi ils font bons à
être mis en place. Ils croisent avec une êtonnante
rapidité, quelquefois de huit à dix pieds
par an.
Il y a lieu de croire , d’après les rapports des
voyageurs, que cet arbre donne, dans fon pays
natal , une liqueur rélineufe , qui s'emploie pour
, vernis; mais ce n’eft pas de lui qu’on retire ces h-
meux V ernis de la Chine & du Japon, ainfi qu'on
! l’a cru. 11 n’en laide pas couler dans nos climats, ou
du moins fi peu , qu’ il devient impoifible de le
ramaifer avec quelqii’efpérànçe de profit. Son
I bois eft pelant, dur & fufceptible de p o li, mais
il eft très-caftant & d’une couleur blanche peu
agréable.
Je ne doute pas qu’il fûc profitable d’introduire
Yaylanthe dans nos forêts, où il fe reproduiroit
(après chaque coupe) comme I’Orm e , comme
le T remble, & c . , par, fes rejetons; car, y
étant feul de la famille , le terrain ne fe refuferoit
pas à le nourrir avant plus d'un fiècle.
AYMIRI-AMIRI. C ’ eft I’Hernandier sonore.
AYMOUTABOU. Synonyme de Moutabiê.
AYON. Jeune C ochon dans les environs d$
Philippe ville.
AYOS. Nom efpagnol de I’A il .
AYOUALALI. Voye[ Ochroxylie.
A Y O U IN T O B O U. On appeloit ainlî
I’Agnante dans la langue caraïbe.
AYOULIBO. Nom caraïbe d’une Eupatoiri.
AYPI. Efpèce de C ynanque du Bréfil.
AYRAMPO. Efpèce de C acte. •
AZÀIGADOUIRO. Synonyme d’ARROSOiü
dans le midi de la France.
A ZA LA . Les Arabes donnent ce nom à la Garance.
AZALÉE. A^alta. Genre de plantes-de la psa-
tandrie monogynie & de la famille des rhodora-
cées , qui réunit onze efpèces d’ arbuftes , dont
neuf fe cultivent dans nos jardins. Il eft fi'-îtitf
pl. i l o des llluftratrons des Genres de Lamarck.
Efpèces.
i . L’Azalée à fleurs nues.
A\alea nudiflora. Linn. T? De l’Amérique fep*
tentrionale.
î . L’Azalée vifqueufe. fe
A^alea vifeofa. Linn. I7 De l’Amérique fepten*
trionale.
3. L’Azalée glauque. ^
A\alea gUuca. Linn. I) De l’Amérique fepten*
tionale.
4» L A zalbî
4. L’Azalée chèvre-feuille.
A\alea peryclimenoides. Mich. J7 De l’Amérique
feptentrionale.
y. L’A zalée blanchâtre.
A\alea canefcens. Mich. Jj De l’Amérique feptentrionale.
6. L’Azalée écarlate.
A^alea calendulacea. Mich. T) De l’Amérique
feptentrionale.
7. L’Azalée pontique.
A\alea pontica. Linn. De l’Afie mineure.
- 8. L’Azalée des Indes.
Açalea indica. Linn. Des Indes.
9. L’Azalf.e couchée.
A\alea procumbens. Linn. f> Des Alpes.
10. L’Azalée de Laponie.
A\alea laponica. De Laponie.
11. L’Azalée à feuilles de romarin.
A\alca rofmarinifolia. Lamarck. I) Du Japon,
Culture.
Les fix premières efpèces fe rapprochent beaucoup
entr’elles & fourniftent des variétés nom-
breufes par le femis de leurs graines, qui rendent
difficile leur détermination. On les cultive, dans
nos jardins, à raifon du nombre & de l’excellente
odeur de leurs fleurs. Je les ai obfervées en Amérique
dans l’état fauvage, & j’ ai pu, par con-
fequent, me former une opinion éclairée fur leur
compte. Toutes demandent la terre de bruyère,
une expofition ombragée & des arrofemens abon-
dans en été.
k On multiplie ces fix efpèces par le femis de
[leurs graines, par marcottes, & par rejetons.
! Les graines, qui mûriffent affez fouvent dans le
climat de Paris, fe fèment fur la furface de terrines
qu’on enterre contre un mur expofé à l ’oueft, qu’on
[recouvre de quelques brins de mouffes , & qu’on
Parrofle fouvent, mais peu, pendant les féchereffes.
|Au printemps de la fécondé année on repique le
[plant en pleine terre, dans une plate-bande ex-
tpofée au nord, à douze ou quinze pouces de dif-
|tance, puis on le farcie & arrofe au befoin. Deux
ans après , les pieds font aflez forts pour être mis
[en place. La ferpette ne doit toucher ces pieds
que dans le cas de néceflïté abfolue.
I Les marcottes fe font au printemps, & repren-
Lflent ordinairement dans l’année. On les repique
[après l’hiver, & au bout de dix mois on peut les
[mettre en place, fi elles ont été bien conduites,
i: Les rejetons fe lèvent en hiver & fe’ repiquent
I en pépinière, ou fe mettent de fuite en place, félon
[qu ils font foibles ou forts,
I , ^es P^ùs des avalées ont rarement une forme
[régulière , ce qui tient principalement aux tailles
[Jnconfidérées auxquelles on les foumet ; mais leur
irrégularité n’ eft pas toujours un mal, en ce qu’ elle
[les tait contrafter avetf les arbuftes' placés à côté
jûeux. Il eft quelquefois utile, cependant, pour
P ici. des Arbres Arbuûes,
' faire difparoître cette Irrégularité & avoir des
fleurs plus belles, de les couper rez-terre. C ’eft
dans des corbeilles au nord des maflifs, le long
des allées médiocrement ombragées, qu’ il convient
de les placer dans les jardins payfagers. Les i r*.,
2e. & 3e. efpèces font celles dont les fleurs font
les plus odorantes. L’époque de la chute du jour
eft celle où leur odeur fe développe le plus. Cette
odeur difparoît peu de,temps après qu’elles font
coupées » de forte qu’on ne peut les faire entrer
dans la compofition des bouquets, ce qui eft fâcheux,
car elles y ciendroient bien leur place.
L’Azalée pontique fe cultive & fe multiplie
comme les précédentes; & fi je l’en ai féparée,
c ’eft qu’elle s’en éloigne par fes caractères & fes
propriétés. Ses fleurs font grandes, d’un beau
jaune-fafran, n’ont point d’odeur, & diftillent
un miel qu’on dit d’ un ufage dangereux. Elle eft
aujourd’ hui fort commune dans nos jardins.
On cultive FAzalée des Indes chez quelques
amateurs d’Angleterre & de Flandres, mais je ne
fâche pas qu’elle fe voie dans les jardins de Paris,
Elle exige l’orangerie. Ses fleurs grandes & rouge*
engagent les Japonois à la cultiver dans leurs par*
terres, où elle offre de nombreufes variétés.
L’Azalée couchée eft un très-petit arbufle
qu’on ne cultive que dans les écoles de botanique *
où on le multiplie de marcottes & de rejetons,
Il demande les mêmes foins que les autres efpèces
du genre.
AZARA. A^ara. Genre de plantes de la polyan*
drie monogynie, qui réunit trois arbrifleaux du
Pérou, qui paroiflent avoir de nombreux rapporté
avec les Pr o k ie s .
Nous ne cultivons aucun de ces arbrifleaux dané
nos jardins.
A ZE . C ’eft I’A ne dans le midi de la France*
AZEBRE. Synonyme de Zèbre.
AZER-ALSACMEL. Nom arabe de I’Hépa- TIQUE DES FONTAINES.
AZERRES. La Muscade sauvage porte
ce nom.
AZ I. Synonyme de Rouille des blés.
AZIER M A CAQ UE . Efpèce du genre MÉ-
LASTOME.
AZIGADE. Les Pâturages enclos portent
ce nom dans le Cantal.
AZIMENE. Arbrifîeau de Madagafcar qui fe
rapproche du V olkamè r e.
A ZOTE. C ’ eft un des principes des matières animales,
labafede l’Am m o n ia c , du gai açote^ttec.
On ne peut fe le procurer pur > tant font grandes
fes affinités*
%