
ne font entièrement morts &: fe c s , pour éviter
les abus & les fraudes que commettoient les ufa-
gers en pelant les arbres , les coupant entre deux
terres , les perçant avec des tarières, & puis
après , dit Saint-Y on j en mettant dans le trou
de l'oignon ou de l’huile pour les faire mourir
peu à peü. Voyeç Sa in t -Yo n , pag. 376.
Le dernier moyen indiqué comme deftruôhf
prouve qu'on n'étoit guère avancé dans laconnoif-
fance de la phyfique végétative, car les fubftances
défignées comme capables de faire mourir un arbre
, peuvent tout au plus exciter une fermentation
locale & un égout , mais non caufer la mort
de l'arbre.
B o is épineux. Un Clavalier , un Fromager
& un Ochroxyle portent fpécialement
ce nom.
Bois éponge. Un A chit & une Gastonié
s’appellent ainli.
Bois d'équarrissage ou Bois carrés. Ce
font les bois qu’on équarrit pour les ouvrages de'
charpenterie. Ils doivent avoir au-deffus de fix
pouces d’équarrifiage 3 au-defibus, c'eft du chevron.
Les bois carrés prennent différens noms, fui-
vantlesufages auxquels on les juge propres, comme
des faîtes, des foliveaux, des filières, des jambes de
fo r c e , des poutres, poutrelles, & c . , & en général
iis s'appellent bois de charpente. On les dit jiacheux
quand ils ne font pas é^uarris à vive arête & qu'il
refte aux angles ce qu’on nomme des défournis.
Les bois de charpente & de conftruéfcion fe vendent
au (1ère.
B o is en étant. C'eft celui qui eft debout v if
ou mort. Suivant l’ article 5 du titre X V I I , il
eft défendu de vendre aucuns arbres en étant,
fous prétexte qu'ils ont été fourchés ou ébranchés
par la chute des chablis ; ils doivent être confervés,
à peine d'amende arbitraire.
Il eft également défendu aux officiers des forêts
de délivrer aux ufagers aucuns arbres, perches ,
mort-bois fec & vert en étant, & aux ufagers d’en
prendre autres que gifant, nonobftant tous titres,
arrêts & privilèges contraires, à peine d’amende,
reftitution, dommages & intérêts. ( Ordonnance
de 1669, lit. X X V I I , art. 33 , confirmé par arrêt-
du Ier. février 1752. ) '
Cet article eft relatif aux droits de feu & loges
qu'il a révoqués.
Bois été. Efpèce de Jamboisier de la Martinique.
B o is étrangers. Ce ne font pas toujours les
bois exotiques. On diftingue à Paris les bois de fciage
en bois français & en bois étrangers. Les bois français
fe tirent communément des forêts des ci-devant
provinces de Champagne, du Bourbo.nois & de
Bourgogne : comme ils font afiez rujliques, on
les emploie ordinairement aux ouvrages folides
& expofés aux injures de l’air. Les bois qu’on réputé
étrangers fe tirent des forêts des Vofges en
Lorraine. S'ils étoientdébités fur la maille, ilsfe-
roient excellens pour faire les plus belles menuife-
ries. Ils font tendres, d’un grain uniforme. Ils ont
encore moins de noeuds & de malandres que ceux
de Fontainebleau, font prefque toujours francs
d'àubier & ne fe déjettent ni rie fe tourmentent
point.
On leur préfère les planches minces qui viennent
de Hollande, & que l’ on nomme, à caufede cela,
bois de Hollande , quoique ces bois foient tirés parles
Hollandais des forêts voifines du Rhin & de
la Lorraine. Ils ont la fupériorité fur ceux des
Vo fge s , parce qu’ ils font refendus très-régulièrement
& prefque tous fur la maille. On en fait les
panneaux dès beaux lambris.
B o is exotiques. Ce font les bois qui ne croif
fent pas dans nos climats & qui font apportés de
l'étranger, foie pour la fabrication des meubles
; & des ouvrages délicats , foit pour la teinture.
Voyei la defcription de ces bois dans l’ouvrage
de M. Varenne de Fenille.
B ois A faucillon ou Fauchillon. C ’eft un
petit taillis compofé d’arbrifleaux que l’ on peut
couper avec un petit ferrement comme une faux.
B ois flacheux. C ’eft -celui qui n’ eft pas I
éqùarri à vive arête & auquel il refte ce qu’on I
nomme des défournis.
Bois de flèche, Le Galanga arundinacé
eft ainli appelé.
Bois DE FLOT. Voye[ BOIS LIÈGE.
Bois FLOTTANS. Ce font ceux dont la pefan- I
teur fpécifique eft moindre que celle de l'eau dans I
laquelle ils font plongés 3 ce qui les foutient &k$ I
fait flotter.
B o is flotté. C ’ eft celui qu’on fait flotter fur
les rivières pour diminuer les frais de tranfport. Si,
comme cela fe pratique fur les rivières non navigables,
on jette les bûches dans l’eau qui les en*
traîne par fon courant^, on le dit flotté à bois
,perdu. Quand ces bois font de bonne qualité, ou
quand ils font pénétrés, d’eau, ils vont au fond,
& alors on les dit bois canards ou fondriers. ( Voyt[
ces mots.) Sur les grandes rivières on forme de
grands trains de bois de charpente ou à brûler,
que l’on conduit à leur deftination en defeendant
les rivières 5 c’eft le Bois flotté. On appelle bon
•volant ou de gravier , les bois à demi flottés ou qui
font venus en trains de la forêt fans être fortisde
l’eau.
Les boU flottés ont moins de valeur que les bois
neufs? ils font une grande flamme en brûlant fans
former de braife? il refte peu de fels dans leurs
cendres. Il eft donc certain que l’eau altère beau*
coup la qualité des bois, en ce qu’elle en extrait
la fè v e , ce qui fait qu’il ne refte dans les bon I
flottés qu’ une fibre ligneufe fèche & aride comme
de la paille. ' ,
; Sur quoi il eft bon de remarquer que les bois
s’altèrent d'autant plus qu’ ils font plus jeunes?
[quele flottage endommage beaucoup plus les bois
[blancs que les bois durs. Le bouleau, le peuplier
j gr le tilleul perdent prefque toute leur fubftance
; & deviennent très-légers. Les bois qu on a ete
I obligé de tirer plufieurs fois de l'eau pour les laif-
l fer fécher avant de les mettre en trains, & ceux
[ qui ont efîiiyé un long flottage , font bien plus
I mauvais que ceux qu’on n’a tirés de l’eau qu une
: feule fois pour les mettre en trains.
[ Bois DE FENTE. C ’ eft celui dont on fait des rapines,
des gournables ou chevilles, du merrain ou
ienfonçure, & du traverfin ou douvin pour les
I tonneaux & barils , des panneaux pour les fouf- I flets, des pelles, du cerceau, des édifies pour les
Ifromages, des ferches pour les féaux & les cri-
Ib lé s , de la latte, des échalas, & c . On peut I regarder ces bois'comme des bois d’ouVrage.
E Cette façon de débiter les bois a plufieurs avan- I tages: i°. de tirer des bois viciés de bonnes billes ?
, 2°. d’être moins difpendieufe que les façons à la
I fcie; 30. de fournir des ouvrages plus folides que 1 I ceux débités à la fcie, par la raifon que les fibres
reftént dans leur entier.
[ Le chêne & le hêtre fe fendent mieux que
I l’orme 3 l’orme à larges feuilles mieux que.l’ orme
1 tortillard? le chêne à grappes mieux que le chêne
I rouvre? les arbres qui ont pouffé avec force mieux
K que ceux qui font venus lentement ; .le bois vert
B mieux que le fec. Les bois roulés, les bois forts & 1 ruftiques ne font pas propres à la fente. Ceux
I qui font droits & d’une belle écorce fine y font 1 très-propres,.
[ Bois de feu. Ce font ceux qui n’étant pas I
K propres aux ouvrages, font deftinés à être brûlés. !
I 11 y en a de cinq fortes en forêt : le bois de quar-
I tier, le rondin, les Touches, les fagots & bour-
I rées, les copeaux.
T Mais dans les chantiers on diftingue encore le
■ Uo/j neuf, le bois flotté, le bois de gravier. Voye-ç
1 Bois de chauffage.
i Bois A feuilles. Les Allemands divifent les
I arbres foreftiers en deux.grandes cia fies, les bois
I à feuilles & les bois réfineux. Ainfi tous ceux qui
I n’appartiennent point à la clafle des arbres réfineux
■ font des bois à feuilles : tels font le chêne, le
| hêtre, le charme, le bouleau, le peuplier, le
■ faule, &c. Les bois réfineux ou bois à feuilles en
| aiguilles font les pins, les fapins, le mélèze, le
B cèdre, &c.
Bois de fo c . Petit morceau de bois tourné
■ qu’on place au fommet d'une voile nommée foc 3
K & qui traverfant les dèux relingues de ce foc , fert
K à maintenir déployée cette partie extrême de la
■ voile, i
Bois fondriers. C e font ceux dont la pefan-
teur fpécifique étant plus forte que celle de l’eau
dans laquelle ils font plongés, les fait tomber au
fond. C ’eft la même chofe que Bois canards .
Bois fossiles. Des pieux de chêne, de fapin
& autres arbres, fervant de pilotis à des puits
ou autres ouvrages d’ arts des Romains, ont été
trouvés, dans ces derniers temps, auffi fai us que
lorfqu’ils avoient été placés , à l’exception de
leur couleur, qui étoit devenue noire.
11 arrive fréquemment qu’on rencontre dans
les tourbières des arbres entiers , qui s’ y trouvent
peut-être depuis plufieurs milliers d'années,
& dont l’ altération n’eft pas plus avancée. La
vallée de la Somme en offre de grandes quantités
tous couchés du même côté. Des faits femblables
ont été obferves dans les comtés de Lincoln &
dans beaucoup de lieux de la Holiandé, du Danemark
, de la Suède , de la Ruffie , &c.
i Une autre forte de bois foffile eft celle qui n’a
jamais été recouverte par les eaux. T e l eu celui
fi célèbre qui fe voit près de Cologne , & qui
fournit la plus grande partie de la verre d’ombre
employée ' dans la peinture. C ’ eft à Faujas de
Saint-Fond qu’on en doit la meilleure defcription.
La mine de Wolfseck, dans la haute Autriche ,
fi bien décrite par Bory-Saint-Vincent, offre des
arbre~s plus altères qne;les précédens, mais cependant
très-reconnoifiables. Oh les exploite pour la
bâtifie & le chauffage. Voyei Lignite. (B osc.)
Bois fragile. C ’eft une C ascaire à l ’île de
Bourbon.
Bors français. On diftingue à Paris les bois
de fciage en bois français & en bois étrangers. Les
bois français fe,tirent communément de's forêts
de la Champagne, du Bourbonnois & de la Bourgogne.
Les bois qu’on appelle mal-à-propos bois
étrangersy font ceux que nous revendent les Hollandais
, qui les ont tirés de la Lorraine & qu’ ils ont
fait feier fur la maille. Voye{ B o is étrangers.
Bots de fredoche. II y a lieu de croire que
c’ eft le C otelet.
Bois de fustet. C ’eft le Sum a c3 rhus coti~
nus.,( Linn.) ■
Bois de frêne. On fuppofe que c’eft à Saint-
Domingue la Bignone radicante.
Bois galeux. L’A ssonie porte ce nom.
Bois de garou. Efpèce de Lauréole.
Bois gauche ou déversé. C ’eft celui qui n’eft
pas droit, par rapport à fes angles & à fes côtés.
Bois gélif. C ’eft un bois qui a des fentes intérieures
qui lui font venues par la gelée.
_. Bois gentil. Voyt\ Lauréole..