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fleurs, mais qui ont été frappés par les premières
gelées. C ’eft donc en p o t, pour pouvoir les rentrer
dans l'orangerie, qu'il faut les tenir, mais ils
n’y font jamais beaux-. -
Les boutures de cette plante fe font au printemps,
dans des pots placés fur couche à châflis.
Elles s’enracinent en pefl de temps & peuvent
donner des fleurs dès la même année.
DOODIE. D o o d i c i . Genre de plantes de la famille
des fougères, qui diffère à peine des W ood-
w ard ie s & des Blegnes.
DORADE. Nom vulgaire de I’O ronge.
DORATION. D o r a t i u m . Genre de plantes qui
ne diffère pas de celui appelé C u r t is ie , R elha-
MIE & JüNGHAUSlE.
DORELLE. Le C h ry socome a feuilles
de lin porte ce nom dans quelques cantons.
DORVALLIE. D o r v a l l i a . Genre de plantes
qui ne différé pas des Fuschies.
DORYANTHE. D o r y a n t h e s . Très-belle plante
ligneufe de la Nouvelle-Holhncie, fort peu différente
des C or é es, qui fe cultive en Angleterre,
mais qui n’a pas encore été tranfportée dans nos
jardins. Je fuppofe que la culture des corées lui
convient.
DOS DE CARPE. Synonyme de Do s de
b ah u .
DOSSER. Ce nom s’applique, dans quelques
cantons du Nord, à l’opération de palier le dos de
la herfe fur les terres qu’on vient de L a bou re r .
Voye^ Hersage & R oulage.
DOTHIDÉE. D o t h i d e a . Genre de plantes établi
aux dépens des Sphèries. Il renferme cinq
efpèces.
DOUBLE-CLOCHE. Un des noms de la Pr i m
ev èr e DES JARDINS.
DOUBLE-DENT. V o y e { Didym od o n .
DOUBLIS. On appelle ainfî, dans le Midi, une
A r a ir e plus forte que la commune, laquelle
s’emploie dans les T erres argileuses ou pour
les Defrichemens. V o y e ^ C h a r ru e .
DOUBLONNE. Une Mule de deux ans porte
c e nom dans le département de la Cbarente-In-
férieure.
DOUELLE. Nom du Mer r a in dans quelques
lieux.
DOUGLASSIE. D o u g l a f l i a . Genre de plantes
qui ne diffère pas de celui appelé Ajou vé .
On a donné le même nom à un autre, établi
aux dépens des W o l k am è r e s .
DOUME. H y p f t A n a . Genre de palmier qui ne
d o u
renferme qu’ une efpèce, propre à la Haute.
Égypte, où elle eft cultivée pour fon fruit qui
fe mange, pour fon tronc dont on conftruit les
maifons, & pour fes feuilles qui fervent à treffer
des nattes, des facs, &c.
Ce qu’ offre de plus remarquable ce palmier,
c’ eft que fon tronc bifurque fucceffivement,
exemple unique dans fa famille.
Il paroît que la culture du d o um e ( c u c i des
Anciens ) fe borne à planter fes noyaux autour
des habitations, & à faire la récolte de fes fruits.
C ’eft la pulpe de ces fruits qui fe mange. Elle
eft jaune, a une faveur mielleufe & une odeur
fuave. On ne peut mieux les comparer qu’à du
pain depice très-mou. On en fait, par la fimple
infufion, un forbet qui eft fort eftimé au Caire.
L’amande fe durcit à l’air & fert à fabriquer des
grains de chapelet.
Il a été appiorté dès fruits frais de ce palmier
à Paris, mais ils n’y ont pas levé.
DOUVE. Ver inteftin du genre Fasciole de
Linnæus, Distome de Rudolphi, qui vit dans le
foie de plufieurs animaux domeftiques, & principalement
des bêtes à laine.
Lorfqu’il ne fe trouve que quelques d o u v e s fur
le foie d’un animal, cet animal ne paroît pas en
fouffrirî mais lorfqu’ il y en a beaucoup, elles font
naître en lui la C onsomption & la Pourritu
r e .
Il n’y a pas de moyen connu pour détruire
les d o u v e s ,* & en effet, comment agir fur des
animaux qui vivent fur le foie d’un Mouton?
Il faut donc tuer les bêtes à laine dès qu’on
foupçonne la préfence de ces vers & les manger
j car s’ ils rendent leur chair plus infipide,
ils ne la rendent pas malfaine.
Les lièvres & les lapins qui vivent dans les
marais, font aufli fort fujets aux d o u v e s .
D o u v e . Merrain difpofé pour la fabrication
des T onneaux.
Quoique les d o u v e s ne foient plus, comme le
merrain, dans la catégorie des produits immédiats
des bois, je dois en dire un mot.
Il y a deux fortes de d o u v e s , celles du corps du
tonneau & celles du fond. Leur longeur varie
félon la jauge du tonneau, jauge qui varie également
dans tous les vignobles.
Pour transformer une planche de merrain en
d o u v e de corps, le tonnelier en unit les deux fur-
faces avec fon couteau à deux manches, évide
un peu dans fon milieu celle de ces furfaces qu’il
dtftine à former l'intérieur du tonneau, rend un
peu oblique, vers le même cô té , fes deux tranches,
dont le parallélifme doit être rigoureux, au
moyen d’une efpèce de rabot à pied.
Ce n’eft que lorfqu’ il aflemble ces d o u v e s pour
en former un tonneau, qu’ il les cambre dans leur
partie évidée, au moyeu de leur ramolliflement
par lé feu.
Le
D R A
-r e muid ou tonneau de Bourgogne eft formé j
A e trente-lix d o u v e s de corps, fouvent inégalés,
»tais jamais de moins de deux pouces de largeur.
Les tonneliers travaillant en neuf dans les
erands vignobles, transforment tout leur merl
in en d o u v e s de corps pendant 1 hiver & le
printemps, afin de leur donner le temps de faire
leur effet & de compléter leur defliccatlon avant
l'été époque où ils les alTemblent en tonneaux.
Le’ jable, ou gouttière deftinée à recevoir les
douves du fond, ne fe creufe que lorfque le ton-,
neau eft affemblé, au moyen de deux cercles, au
moins, à chaque extrémité.
Les d o u v e s de fond font conftamment moins
longues & plus larges que celles de corps. Elles
font d’égale épaiffeur dans leur milieu, mais elles,
font amincies également à leurs deux extrémités
pour pouvoir entrer dans la rainure du jable. Ordinairement
il y en a cinq, une au milieu qui eft la
plus longue, deux à peu près égales qui viennent
ènfuite, enfin, deux qui forment arc de cercle fur ;
un de leurs côtés. Leur tranche eft toujours droite.
•Voyei Me R R ain & T onneau.
DOUX-AUX-VESPES. Variété de Pommier
a cidre.
DRACOPHYLLE. D r a c o p h y l lu s . Deux genres
de plantes portent ce nom.
L’un eft de l’hexandrie monogynte & de la
famille des afperges. La Nouvelle Hollande eft
fon pays natal.
L’autre ne diffère pas fuffifamment des Ep a -
cris pour en être féparé.
DRAGON. Synonyme de F a u x .
DRAGON EAU. Ver .qui fe trouve dans les
eâux des fontaines, & qui reffemble a un morceau
de fil brun de trois à quatre pouces dé long.
Ce ver tft fort redouté dans certains cantons,
où les cultivateurs le regardent comme la caufe
de la mort de leurs beftiaux , qu’ils fuppofent en
avoir avalé en buvant.
Je ne puis nier la poflibilité de ce fait, puif-
qùe je n’ai jamais eu oecafion de faire avaler des
dragonea ux à des cheveaux, à des boeufs, à des
moutons, à des chiens, & d’ obferver ce qui en
réfulce 5 mais l’étude de l’organifation de ces vers
&de leurs moeurs me porte à croire que l’inculpation
dont on les charge , eft; le réfüitat d’un
' préjugé. Cependant, dans le doute, il eft toujours
prudent de fe tenir en garde d’eux.
Quant au d r a g o n c aw de Médine, aufli placé »
avec plus de raifon , parmi les Pil a ir e s , il
paroît que c’ fcft un être de raifon.
DRAI. Synonyme de C rible dans le département
du Var.
DRA.PARNALD1E. D r a p a m a l d i a . Genre dé
Di#, d e s A r b r e s A r b u j ie s ,
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plantes établi aux dépens des C cnferVES. Ii diffère
peu des Batrachospermes.
DRÉPANE. D r e p a n i a . Genre de plantes établi
aux dépens des C répides, & qui ne diffère pas du
T olpide.
DRÉPANOCARPE. D r e p a n o c a r p u s . Genre établi'pour
placer le Pterocarpe lunate.
DRÉPANOPHYLLE. D r e p a n o p h y t lu m . Wibel
a formé ce genre pour placer les Beiu.es a lab,
GIS TEUILLES & A FEUILLES EN FAUX. |
D R IE N N E . C ’eft la T errette dans les
environs de Boulogne.
DRIM1E. D r im i a . Genre établi aux dépens des
Jacinthes , pour placer cinq plantes du Cap de
Bonne-Efpérance, que je ne crois pas cultivées en
Europe.
■ DR1MOPHYLLE. V r im o p h y l l c a . Plante de la
Nouvelle - Hollande,, qui conifitue un genre dans
l'hexandrie monogynie & dans la famille des afperges.
.
On ne la cultive pas dans nos jardins.
DROGAIL. On nomme ainfi, & avec raifon,
car c'eft véritablement de la drogue , du froment
femé dans un champ qui en a porté l’année précédente.
D R O S G E S . C r iSlures des grains dans le
département des Deux-Sèvres.
DROSOPHYLLE. D r o f o p h y l l u m . Genre pro-
pofé pour placer le R o s s o n s de Portugal.
DROU1L. Le C hêne t o z a porte ce nom aux
environs de Périgueux.
DROUILLER ou DRULIER. Un des noms de
I’A lisieri
DRUGE. Nom du Bourgeon fupérieur de
la V igne dans l’Orléanois.
DRULIER. L 'A lis ier fe nomme ainfi dans le
midi de la France.
DRUPAS1E. D r u p a f i u . Genre de plantes de la
famille des champignons , établi -pour placer trois
efpèces de l'Amérique feptentrionale , qui r= Semblent
à des prunes ou à des cerifes.
B R U P A T R E . D r u p a t r i s . Grand arbre de la
Cochinchine, qui conftitue feul un genre dans
l'icofandrie monogynie & dans la famille des pla-
queminierst
On ne le cultive pas en Europe.
DRUSE. D r u f a . Plante annuelle des Canaries,
qui fert de type à un genre de la pentandrie digy-
nie & de la famille des ombellifères. _
Je ne crois pas qu’elle fe cultive dans nos jardins»
DRYMOPH1LE. O r y m o p h i l a . Plante vivace de
la Nouvelle-Hollande, fort Yoifme des Muguets,
Y y