40. Le Sumac à feuilles de faule. ' *
Rhus viminale. Ait. p Du Cap de Bonne-Efptrance
.4
1. Le Sumac à feuilles étroites.
Rhus angujlifolium.Lhm• ï) Du Cap de Bonne-
Efpérance. . .
41. Le Sumac à feuilles de romarin. .
Rhus ro(marifolium. Vahl. T) Du Cap de
Bonue-Efpérance.
43. Le Suma c ondulé.
Rhus undu-atum. Jacq. p Du Cap de Bonne-
Efpérance.
44. Le Sumac à fo uilles nerveufes.
Rhus nenvofum. Desf. p Du Cap de Bonne-
Efpérance.
4 j. Le Sumac lobé.
Rhus lobatum. Poiret. p De Elle de Ténériffe,
46. Le Sumac à rameaux pendans.
Rhus pendulinum. "Willd. J) Du Cap de Bonne-
Efpérance. . ..
47. Le Sum a c dioique.
Rhas dioicum.WWM.p Du royaume de Maroc.
48. Le Sumac blanchâtre.
Rhus albidum. Sciiousb. p- De Maioç.
Sumacs a feuilles Jimples.
49. Le Sumac à fouilles variables.
Rhus ketcrophyllum. Dest. p De........
50. Le Sumac fuller.
Rhus coiinus. Linn. p Du midi de la France.
r i . Le Sumac polygame.
Rhus atrum. Forft. P De la Nouvelle-Cale*
La différence des pays où croisent naturellement
Les fumacsy permet de divifer leur culture en trois
modes, favoir : en culture en pleine terre, en
culture en orangerie , en culture en ferre chaude.
Les efpèces de cette lifte qui fe cultivent en
pleine terre , en ce moment, dans les jardins des
environs de Paris , font celles des n . 1 > 3 >•
4 . J, 6 > 8 ,9 , 21 , 31, 32 & 49. Les kpr Pr^‘
mières & la dernière fe plantent fréquemment
dans nos jardins payfagers ,• qu’elles ornent par la
forme de leur tête, par la beauté de leurs feuilles,
de leurs épis de fleurs ou de fruits. Les vingt-
unième , trente-unième & treote-deuxîème ne fe
cultivent que dans quelques ecoles de botanique
Les rameaux garnis de feuilles du fumac des
corroyeurs font d’un grand emploi, dans le midi
de l’ Europe, pour tanner le cuir , furtout celui
des maroquins. On dit qu’ il fe cultive dans quelques
cantons, c’eft-à-dire, qu’on le plante dans
les terrains les plus arides , qui font ceux où il
jouit le plus éminemment de fa propriété aftnn-
gence, & qu’on en coupe les tiges au commencement
de l’automne, pour les faire fécher & les
employer. Il fer oit à délirer que cette culture s4étendît,
pour éviter la fortie des fommes qui s*en-
voient toutes les années fur la côte de Barbarie,
car ce que nous pouvons nous procurer dans les
départemens qui bordent la Méditerranée , ne
fuffit pas- à nos befoins.
Les fruits du fumac des corroyeurs font acides
& fervent à la médecine & à l'aflâifonnemenc des
mets. On les met infnfer'dans le vinaigre de
table , pour augmenter fa force. On fait auili
uCage en médecine de les feuilles comme aftlinge
n tes & antifepdqius.
Cet arbufte n’ eft pas commun dans.les jardins
des environs de Paris, quoiqu’il foie propre à les
orner & qu’ il ne craigne pis les gelées ordinaires,
parce qu’ il en arrive de oin en loin qui le font
périr, & que les efpèces fuivantes font plus belles
& plus rultiques.
Les fumacs de Virginie, à feuilles glabres,
élégant & à fleurs vertes , diffèrent fort peu
les uns des autres. Le premier & 1e troifième font
les plus beaux , à raifon de. leurs épis de fruits
d’ un rouge-cramoifi éclatant; mais tous font re- ■
marquables par-la difpofition de leurs branches,
la forme de leur tête & la couleur, rouge que
prennent leurs fouilles en automne. Il convient de
les avoir tous quatre dans les jardins payfigers,
mais de ne pas trop les y multiplier. C eft ifolés,
au milieu des gazons , ou à quelque diftance des
maffits, ou aux angles faillans deces derniers, qu’ ils
produisent le plus d’effet. Une terre légère & profonde
leur eft très-favorable, cependant ils s’accommodent
des moins bonnes. Ils aiment le foleil,
cependa t végètent fort bien à l’ombre. Leur faire
f-nrîr le tranchant de la. ferpette , eft plus fouvent
nuifible qu’avantageux; cependant il eff des cas
où il devient indifpenfable de les régler par la
taille de qaelques unes de leurs branches.
Lotfque ces .fumacs font placés dans un terrain
léger & humide, ils pouffent naturellement tant
de rejrtons, qu’ il n’eft point néceffaire de s’occuper
d’autres moyens de multiplication que ceux
qu’ils offrent, quoiqu’ils foient fufceptibles de
la plupart des autres, furtout de celui des racines.
Ces rejetons , qui s’élèvent quelquefois
de trois à quatre pieds dans le cours de la première
année , peuvent être mis direélement en
place, ou repiqués en, pépinière^ pour s’y fortifier
pendant une ou deux années.
Les fumaçs vernis & copal font beaucoup plus
petits que les précédens. Ils fe cultivent dans les
écoles de botanique & dans les grandes collections.
Ce que j’ai obfervé plus haut, a 1 excep*
tion du fumée des corroveurs , leur eft applicable.
On en obtient par incifion, dans leur pays natal,
une réfine qui eft mife.dans le commerce fous le
nom de gomme copale d*Amérique, & qui s emploie
par les verniffeurs.
Le fumac vénéneux, ou arbre a ta gale, arbre
poifon, eft moins connu fous ce nom que fous
ë t J y celui
celui qu’il porte en latin'. Lorfqu’on cafle fes ra- }
me aux au printemps, il en découle une liqueur
blanche, qui, à l’air, devient noire. Il eft très-
redouté, parce qu’il fuffit de le toucher ou dé fe
repofer fous fon ombre, pour qu’il naiffe des puf-
tules fur la peau de certaines perfonnes. Jé n’éprouve
point cet effet. Les chevaux aiment fes
feuilles avec paffion» Je me fuis beaucoup occupé
de fon étude pendant mon féjour en Caroline,
& le réfultat de mes obfervations fs trouve confi
gné dans le premier volume des Aftes de la Société
de Médecine de Bruxelles. L’extrait de fes feuilles a
fouvent guéri la paralyfie.
Le fumac radicant n’eft qu’une variété de celui-
ci; mais il n’en eft pas de même du fumac traçant,
qui certainement conftitue une efpèce.
Ce fumac qui, dans fon pays natal, grimpe au
fommet des plus grands arbres, ne forme, en
France, qu’un petit buiffon qui fe multiplie avec
la plus grande facilité de marcottes, qui fe font
fouvent toutes feules. Il n’y a pas à craindre de'
le toucher pendant l’automne & pendant l’hiver,
fa liqueur délétère difparoiffant à l’époque de la
maturité de fes fruits.
Les fumacs aromatique & odorant forment de
petits buiffons qui n’ont de remarquable que l’agréable
odeur réfineufe qu’ils répandent dans la
chaleur ou quand on fr^ffe leurs feuilles. J'en ai
beaucoup vu dans les terrains fablonneux & expo-
fés au foleil de la Caroline. Ce n’ eft guère que
dans, les écoles de botanique & dans les grandes
collections qu’ils fe cultivent en Europe. On les
multiplie comme le précé<ient.
Le fumac fuftet, communément appelé bois
jaune dans le midi de la France, eft un arbriffeau
de huit à dix pieds de haut, dont on emploie à la
teinture & au tannage des cuirs, les rameaux garnis
de feuilles. Son bois, veiné de jaune, de blanc &
de vèrt, eft recherché par les tourneurs, les ébénif-
tes, les luthiers, quoiqu’il foie tare d'en trouver .
d’un fort échantillon. Ses feuilles font regardées
comme un poifon pour les hommes & les animaux.
Je ne fâche pas que cet arbriffeau fe cultive
nulle part en grand dans le midi de la France, où
on fe contente de profiter de ceux qui croiffent
fpontanément furoles montagnes; mais il eft foit
recherché dans les jardins payfagers des environs
de Paris, à raifon de la beauté de fes touffes, de
la fingularité des fes houpes de graines, la plupart
avortées. Les gelées de l’hiver le frappenr quelquefois
, mais il n’y paroît pas l’année fuivante.
On le place dans ces jardins aux lieux fecs & exposés
au foleil, au milieu des gazons, ou à quelque
diftance des maffifs. Quelqu’agréable qu’ il foit, il
ne faut pas trop l’y multiplier. Sa culture fe réduit
2 fupprimer les branches mortes & à le récéper
tous les huit à dix ans.
Les marcottes & les racines font les moyens de
reproduction les plus ufités pour cet arbre, qui
porte rarement de bannes graines dans le climat
Diâ , des Arbres 6’ Arbujles.
de Paris. Les premières s’enracinent, & les fécondés
pouffent dans le courant de la première année.
On peut les mettre en place deux ans après.
Si on. vouloit employer la voie des graines, il fau-
droit les tirer du Midi, les femer dans une terre
légère, à une expofitkm chaude , en recouvrir le
plant pendant l'hiver avec de la fougère, le repiquer
à fa fécondé année, & le mettre en place la
quatrième. / - y
Les efpèces desnos. 13 ,1 9 , i j x 33, 34, 36, 37,
38, 3 9 ,40 , 4 1 ,4 3 ,4 4 & 45 , exigent l’orangerie
pendant l’hiver, & ne fe cultivent, par confé-
quent, que dans les écoles de botanique & dans
les grandes collections. Peu d’entr’elles font remarquables;
les foins quelles exigent, font ceux
propres à toutes les cultures en pot. Leur multiplication
s’opère prefqu’exclufivement par le déchirement
des vieux pieds , par marcottes & par
boutures, leurs graines arrivant rarement à bien.
On leur donne une bonne terre à demi confiftante,
& on les arrofe au befoin.
Les efpèces des nos. 12 & 13 font de ferre
chaude. Leur culture & leur multiplication font
les mêmes que celles des précédentes.
SUPPURATION. Decompofition du Tis su
CELLULAIRE DÈS MUSCLES, qui fuit fon IN FLAMMATION,
& cui en prépare le rétabliffe-
menr. Voyez ces mots, &: ceux P u s , Abcès &
Ulcère.
Lorfque le pus eft fans odeur, on dit qu’il eft
louable. Lorfqu’il eft noirâtre & fétide, il annonce
la Gangrène. Voye% ce m°t.
Il fe forme fous le pus, des tubercules charnus,
qui s’augmentant en largeur & en hauteur, remplif-
fent la plaie de cHair nouvelle.
On favorifé la formation de ces tubercules par
des Linimens & des- Emplâtres. .
SUREAU. Sambucus. Genre de plantes de la
pentandrie digynie & de la familie des caprifoliacées,
qui ne contient que fix efpèces, mais dont deux
: font exceffivement communes dans nos campagnes,
& une autre fe cultive en grande abondance dans
nos jardins payfagers,
Efpèces.
1. Le Sureau commun.
Sambucus nigra. Linn. p Indigène.
2. Le Sureau du Canada.
Sambucus canadenfis. Linn. p De l’Amérique
feptentrionale.
3. Le Sureau à grappes.
Sambucus racemofa. p Des Alpes.
4. Le Sureau pubefcent.
Sambucus pubefeens. Mich. p De l’Amérique
feptentrionale.
y. Le Süreau du Japon.
Sambucus japonica. Thunb. p Du Japon. 6. Le Sureau hièble.
Sambucus ebulus. Linn. p Indigène.
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