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34. Le Néflifr de la Caroline.
Mefpilus caraliniuna. Bofc. îj De l'Amérique
feptentrionale.
3y. Le N éflier pon&ué.
Mefpilus puncluta. Mich. De l'Amérique
feptentrionale.
$6. Le Néflier à feuilles rhombes.
Mefpilus rhombea. Bofc. fj De l'Amérique
feptentrionale.
37. Le Néflier de Gels.
Mefpilus celfeana. Bofc. De l'Amérique feptentrionale.
38. Le NïEi.ibR bège.
Mefpilus oadiata. Bofc. T) De l'Amérique feptentrionale.
39. l.e Néflier à feuilles de prunellier.
Mefpilus prunellifolia. Bofc. ]? De l'Amérique
feptentrionale.
40. Le Néflier pourpre.
Mefpilus purpurea. Bu le. De l'Amérique
feptentrionale.4
1. Le Neflier noir.
Mefpilus nigra. Willd. ïj De l'Amérique feptentrionale
.4
1. Le N eflier petit corail.
Mefpilus corallina. Linn. ï j De l'Amérique ï
feptentrionale.
43. Le Néflier écarlate.
Mefpilus coccineu. Linn. fy De l'Amerique
feptentrionale.
44. Le Néflier à feuilles de poirier.
Mefpilus py ri folia. Poiret.. I3 De l'Améri-que
feptentrionale.
4 5 . Le Néflier à feuille s de prunier.
Mefpilus prunifolia.. Poiret. T) De l'Amérique
feptentrionale.
46. Le Néflier à feuilles de faule.
Mefpilus linearis. Bufc. De l'Amérique feptentrionale.
47. Le Néflier lui.fane.
Mefpilus lucida. Bofc. f) De l'Amérique feptentrionale.
48. Le Néflier obovale.
Mefpilus obüvaia. Bofc. fj De l’ Amérique
feptentrionale.
49. Le Néflier ergot de coq.
Mefpilus crus gallL Poiret. fj De l'Amérique
feptentrionale.
50. Le Néflier elliptique.
Mefpilus elliptica. Bofc. fr De l'Amérique
feptentrionale.
Çulture.
Auxefpèces près des numéros 27 8e 32, toutes
celles de cette.-lifte fe voient dans les jardins des
environs de Paris. Plufieurs ont été décrites .par
moi, pour la première fois , dans le Dictionnaire
d’Agriculture. Leur culture ne diffère pas effen-
tieliement j en conféquence, après avoir mis fous
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les yeux du letteur les considérations que fuggère
chacune d'elles , j’en parlerai en malle.
Le néjiicr amelanchier forme des huilions de I
cinq & üx pieds d'élévation , croît tins les fentes
des rochers des parties méridionales de la Fnnce-
même de la forêt de Fontainebleau. Qtioiqu'alfez
agréable par fes feuilles & par fes fl urs, on le
cultive rarement dans les jardins payfagers, où i[
fe placeroit ifolé au milieu des gazons & le long
des allées. On y voit plus communément le ne.
fie r à épis , qui lui reffemble beaucoup, mais quj
ell plus grand dans toutes fes parties.
Les néfliers cotonnit r & ovale ne s'y voient aulfi I
que très-rarement. J’ai beaucoup multiplié le le-
cond pendant que j’étois à la tête des pépinières
de Verfailles, afin de le conferver quelque paît,
différant extrêmement peu du fécond.
Le néflier à grappes eft un arbre de trente à
quarante pieds de haut, qui fe fait remarquer
par le grand nombre de fes fleurs blanches, portées
fur de longues grappes pendantes. Il n’eft
pas auflî multiplié dans nos jardins qu’il mérite
de l'être.. Les plus beaux pieds que je connoifle
font chez M. Gillet-Laumont, à Daumont. 11 fe
greffe fort facilement fur le poirier, le cognaf-
fier & l ’épine. Les graines qu’il dorme lèvent 1}
première année, lorsqu'elles font femées avant
J'hiver. C'eft toujours ifolcment qu'il convient
de le placer.
Quelque peu remarquable que f>it le néflier \
à feuilles d’arboufier, il eft affez multiplié dans
les mêçnes jardins aux environs de Paris.
Le néflier à feuilles de foebier, dont Tacquifi-
tion efl nouvel'e, feroit un joli arbuft;, fi fa tige
n’étoit pas fi grêle. On ne l’a jufqu'A prefent multiplié
que par la greffe fur l'épine. J’en ni diflribué
beaucoup de graines pour le répandre au loin.
Les eipèces ib , 11 & 12. ne font p.as\encore
fortie-s des pépinières & des écoles .de botanique.
On peut en efptxtT quelque chofe pour i'agré*
ment.
Le néflier du Japon s'écarte beaucoup, parfonJ
afpeéf, des, efpèces précédentes. C'eft un afftt
fruitier dans fon pays natal, à 1 * ï le de -F raine, &
même dans.lé midi de l'Europe. Il tft commun
dans les orangeries de Paris, où il fleurit quelquefois,
à la grande fatisfaét'on des propriétaires,
car l’odeur de fes fleurs eft extrêmem-nt fua\e.
Affez fréquemment il paffe même l’ hiver en pleine
terre. On le mulripliè de marcottes & par la
greffe fur fe poirier, fur -le cognaffier & >uf
•l'épine. • a
Les.fruits du bibacier font jaunes, de la grofieur
du pouce. & réunis en affez grand nombre fur un
épi fortant de l’extrémité des rameaux. On le dit
fort agréable au goût & très-propre à compofet
des marmelades & autres mets. J ii fait tout ce
que j'ai pu pour le répandre dans le midi de la
j France, d'où l'on m’a renvoyé des fruits mwb
i mais dont ia faveurétoit altérée.
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le néflier cultivé croît naturellement dans les
bois des montagnes de prefque toute la France,
mais y parvient rarement à toute fa hauteur, que
t'évalue à quinze ou vingt pieds. On en pourroit
faire d’excellentes haies,‘à rai fon de fes rameaux
ciès-entrelacés , difficiles à çaffer & épineux}
mais l’exceiiive lenteur de fa croiffince , quoique
compenfée par une durée de plufieurs fiècïes, s’y
ôopofe prefque partout.
Comme fon fruit, de la groffeur du pouce &
de couleur brune, fe mange fous le nom de nèfle
ou de mrflr , lôrfqu’ il eft arrivé à l ’état de Blos-
SI s S E M E N T ( v o y e i ce m o t), on l'a cultivé de
très-antienne .date , & il a produit des variétés
bien fupéric ures au type.
Les principales de ces .variétés font :
1°. Le néflier des jardins. Ses fu its font du double
plus gros.
2°. Le néflier de Portugal. Ses fiuits font quatre
fois plus gros.
î°. Le neflier a fruits a longé s 6* pyriformes, d<Jnt
■ le fruit paffe pour plus favoureux.
I 40. Le néflier farts noyaux, dont les graines avor-
I tînt coriftamménr.
I p°. Le néflier précoce, dont le fruit mûrit un mois
I LpIllS tQt.
II 6°. Le néflier a larges fleurs, qui a les fleurs
|hdeux fois plus grandes.
|[ y3. Le néflier a fleurs doubles , qui refte long
ILtemps en fleurs. 11 Le goût des nèfles eft ent èrement acerbe avant
| jeur bloilîff-ment & eft très-peu agréable après j
lauffî la culture du néflier eft-elie Iq^aucoup tombée
depuis que nous poffédons une fi grande
[variété de poires St autres fruits excellens. De
[plus, comme eûtes font aftr.ngentes, on ne peut
[enmanger beaucouu fans inconvénient. Ce n’eft
roue «Lus les ,cantons éloigrés des grandes villes
q j'o:i y met encore queîqu'importance , pour les
■ jme^entrer dans la compoficion de la Piquette
■ ou Boisson. Foye^ cès mots.
Cependant les amateurs du. j.ir/bna?;e en veulent
■ îvoir un pied ou deux dans leur colleéhon , &
■ en conféquence ils en font gr-ffer les variétés
i.lur le poirier , fur le cognaffier, ou fur l’épine ,
■ & les placent dans quelque coin,..à une expofition
i, chaude, en fe contentant de fupprimer leurs
■ .branches les plus inférieures , car une culture foi-
ignée leur eft plus nuifible qu’utile,
I Le néflier fe rencontre aff-z fréquemment dans
les jardins pay fagers, qu’il orne par l’abondance de
Ifes feuiÜés , la difpoution irrégulière de Tes ra-
imeaux j & par fes fleurs & fes.fTuits. Ses1 variétés
|2 larges fl--urs & à fleurs doubles s’y Yoienc rare-
■ menc, je,ne fais pourquoi.
I Le bois de neflier pèfe 5 y livres par p'éd cube.
I '11 efl eft très-dur & ne cafTe jamais , mars il fe
Ifendille-, ce qui né permet pas de l’employer à
■ a itrfe chofe qué pour des armures de fléaux ,
Ides manches de foue ts , d ’outils-, &c*
Diâ, des Arbres & A'buflet.
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* Les nèfles ne peuvent pas fe conferver, quoi
qu’on feffe , au-delà d’un mois , après qu'elles
font devenues bloffes. On m’a cependant dit
qu’on en faifoit quelquefois des conferves, en
faifant fécher à moitié leur pulpe difpofée en
difque p la t, dans un four peu échauffé.
Tout terrain qui n’eft pas aquatique convient
au néflier % mais i! croît plus .rapidement & fes'
fruits font plus beaux dans celui qui eft fertile.
Il fe multiplie de graines, dé marcottes, de ratines,.
& par la greffe fur le poi ie r , le co-
gnaffier. & l ’épine. Rarement le premier de ces
moyens eft mis en ufage, à raifon de la longueur
de fes réfultats.
Le néflier buiffon-ard.- nt entre très-fouvent dans
la décoration des jirdins ornés , comme des jardins
payfagers. Il fe fait remarquer , foit qu’ il
foit «tifpofé en buiffon , comme il eft de fa nature
de l’être , foir qu’ il forme une paliffade ou
un contr'efpalier. G’eft principalement au printemps
, quand il eft couvert de fleurs , & au
commencement de l’hiver, lorfqu’il eft couvert
de fruits d’un rouee des plus vifs , qu'il produit
le plus d’ effet. Cependant, comme il eft très-
touffu & qu’ il conferve fes feuilles toute l’année,
il fe fait remirquer en rout temps. Il lui faut un
fol fec & une expofition chaude, car il pouffe
trop de bois & ne donne pas allez de fleurs dans
ceux qui font gras & humides. Sa hauteur futpaffe
rarement dix à douze pieds de haut. Dans le midi
de la France, on en fait d’excellentes haies qui
fouffrent la tonte la plus rigoureufe j on pourroit
également l’employer au même ufage dans le climat
de Paris, car il eft rare qu’il y foit affeété par
les gelées, & lorfque cela arrive , il ne s’agit que
de le recéper .ppur lui rendre fab.auté premières
Cet arbufte fe reproduit par graines , par marcottes,
par déchirement des vfeux p ied ., par
boutures & par greffe fur l’épine. Le premier &
le fécond de ces moyens font les plus généralement
employés. Les graines' lèvent pour la plupart
l’année de leur femis , lorfqu’elles font mifts
en terre auffitôt leur récolte. Les marcottes prennent
racine dans le courant du premier été. Les
boutures ne réuffiffent que lorfqu'elles font faites
dans un fol humide Se chaud, ce qu’il n'eft paç
commun de rencontrer.
Le néflier aubépine eft un des arbuft rs le plus
généralement répandus en Eurôpe, Il s’accommode
de tous les terrains & de toutes lés expofi-
tions. Ses variétés font extrêmement nombreufes ,
mais les cultivateurs ne s’attachent qu’à celle à
fleurs doubles & -à cellè à fleurs rouges Sa hauteur
furpafîe quelquefois trente à quarante pieds,
& fa groffeur atteint prefqu’m pied dè di imèrre ;
cependant c'eft généralement en buiffoh qu’il fe
tient. L e principal ufage auquel il fert eft la febri-
catîon des'haies , fabrication à laquelle il eft émi-
nëmment propre par là longue durée de fa vie ,
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