
féal canftitue un genre dans la pentandrie mono-
gynie & dans la famille des borraginées.
Il n’ eft pas cultivé en Europe.
BOURNEAU. C onduite d’eau recouverte
de dalles de pierre dcltin.res à deffécher, fans perte
de terrain, les Marais & les C hamps trop humides.
Voye^ C anal.
BOURREAU DES ARBRES. Foyer CÉLAS-
TRE.
BOURRET- Dans le département des Deux-
Sevres, les Boeufs à poils rouges & blancs s'appellent
ainfî.
BOURRETTE. Les Genisses portent ce nom
dans la ci-devant Auvergne.
BOURRE YRE. Les V aches ftériles s’appellent
ainfi dans le Cantal.
BOURRIER. -Les Bales du blé portent ce
nom dans quelques lieux.
BOURRON. Synonyme de Bourgeon dans
le Midi.
BOURRU. Le V in blanc, pendant qu'il fermente
encore â s’appelle ainfî dans quelques can •
tons.
BOURSE. Nom des enveloppes des T esticules
des animaux domeftiques.
Ces parties font fujettes à l’enflure, foit par
fuite d’une inflammation locale , & dans ce cas la
maladie cède .ordinairement à des fomentations
ou à des cataplafmes émolliéns, foit par l’infiltration
, fuite de la forbleffe organique, '& dans ce
cas il faut non-feulement agir fur elles, mais encore
fur le fyftème vafculaire en entier, par des
fortifians internes & externes, f^oyeç OEdème.
Les écoulemens purulens qui ont lieu par les
bourfes des animaux châtrés, font fouvent impoffï-
bles à guérir. Voyt[ Castrat ion .
BOURU. Les bales du Froment, après le
Ba t t a g e , s’ appellent ainfi dans certains lieux.
B O U S I E R . Copris. Genre d’infedes de la '
clalfe des coléoptères, dont les efpèces rendent
fervice à l’agriculture en décompofant les excré-
mens des animaux domeftiques, & principaiement
ceux des vaches. Il y a peu de temps qu’il eft réparé
de celui des Sc a r a b é s .
On connoît plus de deux cents efpèces de bou-
fiers, dont les plus groffes des environs de Paris font
celles qui ont été appelées Lunaire , Emar- :
giné, Phalangiste & Stercoraire, & les 1
P'us groffes des départemens méridionaux, font le i
Sacre & le L arg e-cou . Ces deux derniers ont
éié mis au rang des dieux par l’antique Egypte,
probablement par la même caufe qui me détermine
à leur confacrer cet article.
Dès qu’une vache a dépofé fes excrémens dans
un pâturage, on voit les boufiers, attirés par l’odeur,
y arriver de toute parc, y pénétrer, s’ en nourrir
, y dépofer leurs oeufs , qui bientôt deviennent
des larves qui s’ en nourri ffent également.
Souvent, au bout de peu de jours, ces excrémens
fi morre's pour la végétation qu’ ils recouvrent
fi peu propres par leur ténacité à porter la ferti-
; !ité au loin, font réduits en poudre que les pluies
& les vents difperfent.
Sans doute les boujîers abforbent une grande
partie des principes fertilifans des excrémens des
animaux, mais cette perte eft compenfée par l'accélération
de l’époque où ils ceffent de nuire &
où ils commencent à devenir utiles.
Au re lie , nous manquons encore d’obferva-
rions précires fur cet objet, & je les follicite auprès
des agricu’teurs éclairés qui ont du temps à
leur difpofition. Voye^ le Diflionnaire des lafeftes,
BOUSIN ou BOUZIN. Sorte de Marne fo-
lide, mais ordinairement très-poreufe, qui elt
peu différente du T uf. Voye\ ce mot.
Quoique le boujîn nuife beaucoup à la culture
de certains cantons, où il fe montre à la furface
des terres, à raifon de ce qu’il eft toujours effen-
tieilement infertile, il devient un moyen de fertilité
lorfqu’il eft mêlé avec les terres arables, foit
cru, foit calciné. V oye^ Marne & C haux.
BOUSSEROLE. Efpèce d'Ar bo u s ie r .
BOUTADO. Nom cévenois des Étangs qui
n’ont pour objet que de faire aller un Moulin
& de fervir aux Irrigations.
BOUTEILLE. C ’eft le nom propre à tout
vafe de verre, de terre, de cuir > & e ., qui a un
gros ventre & un long c o l, & qui fert à renfermer
des liquides & principalement du vin. Les
très-groffes bouteilles' s’appellent des Dam e3-
jeané.
La forme des bouteilles à vin varie félon les
pays. En Angleterre, c’eft un cylindre terminé par
une queue. En France, c’eft un cône plus ou
moins régulier. En Allemagne & en Suiffe, les
bouteilles carrées font très en faveur, parce qu'elles
P placent mieux dans la cave.
On fabrique des bouteilles- en toutes efpèces de
verre, mais principalement en verre noir, à raifon
de leur bon marché. (C e verre n’eft compofé que
de fable & dé cendres. ) Celles en terré font le
plus fouvent de !a forte appelée grès. Celles en
cuir s’emploient feulement par les voyageurs.
Quelque fimple &l facile que foit la fabrication
des bouteilles de verre noir,, elle eft foumife à des
variations nombreufes, & les mauvaifes bouteilles
font très-communes. Leurs défauts tiennent à
la trop grande quantité ou de cendres (chaux),
ou de caflin (vieilles bouteilles), qui entre dans
leur compofition, étant attaquables par le vin
dans le premier cas , fujettes à caffer par Je feul
efRt du chaud ou du froid dans le fécond. Le
défaut de fuflîfante recuite & l’ inégalité de leur
épaiffeur occafionnent. aufli ce dernier inconvénient.
. ;
On peut reconnoitre la mauvaife qualité du
verre des bouteilles en y lailTant féjourner un peu
d’acide fulfurique étendu de fix parties d’eau ;
mais ce n’efl qu’à l’ufcr qu’on juge qu’ elles font
dans le cas de fe caffer feules. Sous ce rappoit,
les vieilles font préférables aux neuves.
L’autorité a fait des réglemens qui fixoient la capacité
des bouteilles, mais il y a long-temps qu’ ils
font tombés en défuétude. Cette capacité étoit
celle de la pinre ou deux livres d’eau. A Paris fur-
tout, les marchands de vin ne veulent acheter que
des bouteilles plus petites, de manière que fur dix
légales ils en gagnent une. Dans d’autres lieux , en
confervant les dimenfions extérieures des bouteilles,
on a altéré leur capacité intérieure en exagérant
le refoulement nécefliçé par le befoin de
les placer facilement debout.
Toutes les bouteilles' neuves ou vieilles doivent
être rincées à l’eau froide, ou légèrement tiède,
avant d’être employées. Comme Ta paroi intérieure
des vieilles eft fouvent enduite de tartre
ou autres dépôts, du plomb à giboyer ou une
chaîne, font prefque toujours utiles à employer,
pour, par le frottement qu’ils exercent fur cette,
paroi, enlever le dépôt. Bien rincer une bouteille
n’eft pas aufli facile qu’on le fuppofe ordinairement,
& c’eft cependant cette opération qui af-
fure la confervation du vin.
Il eft des bouteilles, furtout celles qui ont con-;
tenu des liqueurs, des médicamens, de l’hui.e,
qu’on ne peut nettoyer qu’avec de la Lessive
chaude j mais il faut mefurer fà chaleur, car elles
caflènt toujours lorfqu’élle eft trop élevée. Voyei
Pot a s se , Sou d e , Alca li.
L’arrangement des bouteilles d ans la cave mérité
toute l’attention des cultivateurs, puifqu’ ii arrive
fouvent que, par défaut d’attention à cet égard,
les tas s’écroulent & qu’on en perd beaucoup par
la caffe. Toute cave devroit être en conféquence
dans un ou deux de leurs côtés , partagée par des
petits murs de fix pieds de haut & quatre de large,
en compartimens de fix pieds de large, dans lef-
quels, au moyen de lattes, on pourra placer,avec
entière fécurité , les bouteilles pleines ou vides fur
deux ou trois rangs, félon leur nombre & l’ef-
pace. „
C’eft couchées, les bouchons d’ un rang fur le
devant & les bouchons du fuivant fur le derrière,
que fe difpofent les rangs des bouie.illes'y rangs
que les lattes précitées permettent de faire auifi
horizontaux que poffîble.
Faute de précautions, la caffe.des bouteilles vides
eft énorme chez la plupart des cultivateurs,
& cependant ils ont généralement plus befoin
d économiler que les habitans des villes. Je les.
invite, à veiller fur elles & à les faire mettre en
; lieu de fÙreté, au lieu de les laiffer traîner fur
les tables, les cheminées, &c.
Les bouteilles de grès s’utilifent principalement,
à raifon de léur plus grande réfiftance , pour renfermer
lts eaux minérales gazeufes, le cidre, la
bière, & autres liqueurs qui laiffent dégager des
gaz. Alors on les place debout dans la c;;v e , parce
que, dans cette pofition, l’effet fe diftribue fur
toute la bafe du co l, qui offre la plus forte rér
fiftance.
Il feroit bien à defirer pour l ’économie & l’amélioration
du vin, que les cultivateurs, au lieu
de tirer leur vin du tonneau, chaque jour, le fuient
tirer , aux époques convenables, dans les grandes
bouteilles de grès qui contiennent 8 , io , 12 pintes
& même plus, pour le tranfvafer de ces grandes
bouteilles, à mefure de la confommation , dans
des bouteilles ordinaires de verre. Voye^ V i n .
Le choix des Bouchons influe beaucoup fur
la qualité & la confervation du vin en bouteille,
parce qu’ il en eft, les uns qui lui donnent un mauvais
goût de moi fi ; les autres q u i, joignant mal,
laiffent à l’ air tpute fon aélon.
Bouteille. La Carie porte ce nom aux environs
du Puy.
BOUTELOUÉE. Bouteloua. Genre établi fur
I’Atheropogon afluloïde de Willdenow,
plante qui ne fe cultive pas en Europe.
B O U T E T . Nom vulgaire du Cucurale
behen & de la Nigelle des champs.
BOUTONS. Les animaux domefh’qiies font
fujets.à offrir des boutons gros ou petits, qur presque
toujours font des fymptômes de maladies
portant un nom particulier. V’oye-^ aux mots Ampoule,
Echauboulure , F a r c i n , OEstr e ,
C laveau , V accine , G ale , Poireau ,
V errue.
BOUVARD1E. Bouvardia. Genre de plantes
établi pour placer I’Houstone é ca r la t e ,
plante que j ’ai apportée à Paris des ferres du Jardin
de botanique de Milan, & qui fe cultive
aujourd’hui dans toutes les nôtres.
BOUVREUIL. Pyrrhula. Oifeau de l'ordre
des fylvains, que Je dois fignater aux cultivateurs
comme un de leurs ennemis, à raifon de ce qu’il
v it , pendant l’hiver & le printemps, de boutons
- d’arbres, & qu’il caufe, ainfi que j’ai eu plufieurs
fois occafion de l’obferver, de grands ravages dans
les vergers.
Les amans de Pomone doivent donc faire
une chaffe continuelle aux bouvreuils, & fnrtouc
une chaffe au fufil, qui les éloigne des vergers,
où ils arrivent en troupes nombreufes, & dont ils
ne fortent volontairement que lorfqu’ils ont détruit
tout efpoir de récolte.
BOUZARD. Pierre C alcaire coquilliète qui