
devant tenir lieu de nos ofiers, & par fa flexibilité
& par l'élévation à laquelle il parvient, quoiqu'il |
n’ait pas rempli mes efpérancess i° . celui des riva- i
ees , qui a mal-à-propos été confondu par quelques j
botaniftes avec celui à feuilles de romarin, parce,
qu’il eft très-propre à fervir à 1 ornement des j
jardins payfagers. On l’a découvert dans les Py- j
rénées, & je l’ai retrouvé dans le Jura.
Je finis par répéter qu’il n’y a pas un faule,
même ceux qui n’ont que quelques pouces de
haut, comme Y herbacé 3 Y êmoujfé, le réticule , qui
ne puiffe être utile à l’agriculteur. Us méritent
donc tous l’attention fpéciale des amis de notre
profpérité agricole.
SAUMUT. Racé de Mouton qui fe; voit aux
environs de Saint-Flour, & que fa fobriété & la
■ facilité de fon engrais rend recommandable.
SAUVAGEON.Les pépinières étoicnt fort peu
communes avant Olivier de Serres , & il eft beaucoup
de dépariemens où , meme en ce moment,
il ne s’ en trouve pas une feule. Nos pères n avoient
donc pour reffource, lorfqu’ ils youloient multiplier
leurs arbres fruitiers, faire des plantations de
parcs, & c . , que de lever dans les bois de jeunes
poiriers, de jeunes pommiers, de jeunes cerifiers
fauvages, pour les tranfporter dans leurs vergers,
dans leurs parcs ces-jeunes arbres portèrent
le nom de fauvageons. |> _
Aujourd'hui, que le goût des plantations elt
général, il ferok de toute impoflibilicéde trouver
dans les bois la quantité de fauvageons néceffaire
pour la multiplication des arbres fruitiers 5 & ce
feroit les dévafter, que d’en tirer le nombre im-
menfe d'arbres foreftiers dont les propriétaires riches
ont annuellement befoin. Les pépinières y
luppléent & avec avantage-, car le plant qui en
provient étant de même âge, à peu près de même
greffeur, ayant de bonnes racines, & c . , eft beaucoup
plus fur à la reprife, & forme plus certainement
& plus promptement de beaux arbres. Koye*
Pépinières. * '
On n’emploie donc plus guere de véritables
fauvageons autour des grandes villes ; mais on a
confervé ce nom, dans beaucoup de pépinières, aux
arbres foreftiers qu’on y élève pour la greffe, &
même quelquefois aux arbres provenant du femis
des poires, des pommes, des cerifes cultivées.
Le plus fouvent, cependant, ces derniers fe nomment
Francs. Koyef ce mot.
SAXIFRAGÉE. Famille de plantes qui , outre
le genre de fon nom , renferme ceux appelés T ia -
RELLE, MlTELLE , HEUCHERE, HYDRANGÉE,
Hortense , T anrouge & Am ONESCALA.
Nom de h C oulure des céréales
dans les déparremens du Midi.
SCARIFICATEUR. Nom nouvellement donné
à un- affemblage de lames de fer montées comme
les dents d’une herfe, & qui,s’emploie pour faciliter
le labourage des friches des prairies, pour
faire des binages légers, détruire les mauvaifes
herbes, 8?c. Voye\ Herse & Peigne machaut.
Toute exploitation rurale devioit avoir un ou
deux fcarificateurs, attendu qu’ils économifent le
temps dans un grand nombre de cas , & que le
temps eft tout en agriculture*.
On a autfi appelé fearifieateur la Houe a chev
a l . Voye\ ce mot.
SCARIFICATION. Fente longitudinale opérée
dansT E corce des arbres pour accélérér le
grofliffement du T ronc. Voye?^ ces mots & l’ ar-
, ticle C erisier.
SCARIOLE. Synonyme d'EscAROLE.
SCEOLDE. On appelle ainfi les Maîtres sillons
deftinés à I’Egout des champs aux environs
de Verdun.
SCHAPZ1GUER. Efpèce de Fromage des
environs de Glaris, en Suiffe , dans lequel on introduit
des plantes aromatiques coupées menues.
Ce fromage eft très-âcre. On le recherche moins
aujourd’hui qu’autrefois.
SCIER LE BLÉ. Voy. Faucille & Moisson.
SCIEURS DE LONG. Ouvriers, pvefque tous
originaires des montagnes de l’Auvergne, qui fe
répandent dans les forêts , pour fabriquer des
planches avec les arbres qui ont été abattus * &
rendre les produits de ces forêts plus tranfportables.
.R n’y a pas encore un demi demi-fiècle que les
'fleurs de long étoient indifpenfables. Aujourd’ hui,
les progrès d e l ’induftrie, l’augmentation de l’ai-
fance générale , font qu’on les fuppfee avec avantage,
& fous le rapport de l’économie du temps &
de l’argent, & fous celui de la perfection du travail,
pardesmachinesque l’eau ou une pompe à,feu fait
a«ir, c ’eft-à-dire, par des moulins à feie, moulins
dont il exifte plusieurs fortes décrites dans, le Dictionnaire
des Ares mécaniques. J’y renvoie le leéleur.
SCIURE DE BOIS. Généralement on laiffe
perdre la fciure de bois, ou au plus 1 utilifè-t-on
pour le feu. '
Cependant elle eft un bon Engrais r mêlée
avec le mortier, elle rendla bâtiffe plus folide.
Lorfqu’on met dès oeufs, des fruits, dahs de là
ƒdure de bois, leur confervation fe prolonge confi-
dérablement.
Elle eft un des bons moyens à employer pour
emballer les plantes, pour ftratifier les graines
qu’on eft dans le cas d’envoyer dans lés colonies
intertropicales, & de ces colonies en Europe.
SCOLYTE. Scolytus. Genre d’ infe&es dont
toutes les efeèces vivent aux dépens de l’aubier
des arbres.
Deux d’en,tr’elle.s font principalement dans le
cas d’être l'objet des follicitudes des cultivateurs:
celle qui vit fous l’écorce de l’orme & accélère
beaucoup la mort de cet arbre.
L’autre, qui ronge les petites branches des
chênes & les raie tomber au milieu de l’été.
Tuer les infeétes parfaits quan.d ils fe montrent,
eft le feul moyen de s’oopofer à Leurs ravages.j
mais ce moyen eft dè fi peu d'effet, qu’il faut le
regarder comme nul.
SÉCATEUR. Infiniment -nouvellement mis
dans le commerce pour fuppléer la Serpette.
Voye^ ce mot.
Deux branches tournant fur un axe placé aux
deux tiers de leur longueur, le compofent. Une
d'elles eft terminée par une lame faiilante, & l’autre
par une lame recourbée. Un foible refforc,
placé entre lès blanches de l'autre côté de l’axe ,
tient ouvertes et s deux lames, & on les fait agir
en fermant la main ompuyée fur ces branches.
La lame faiilante coupe d’abord en güff.tnc, &
l’autre.en arrêtant ,- ce qui rend 1’opér.ation un peu
moins écrafante que fi elle s’exécutoit avec des ci -
féaux.
Je n’approuve l’ufage des fé.ateurs qae pour la
taille des rofiers , des grofeillers & antres arbufles
épineux, dont les branches font molles & qu’on
n’eft pas prefie de tailler. Jamais il ne fera ufuel
entre les mains des jardiniers, puifqu’il opère plus
mal & plus lentement que la ierpette , & qu’ il
coûte plus cher mais il eft très-recherché par les ‘
belles, & j applau iis à Lur-gf û c , car, fous la direction
de mon compatriote R-tignier le mécanicien,
il eft devenu un meuble fort élégant.
SELLE. On donne généralement ce nom à un
aff mblage de petites planches de hêtre , dîfpofées
les unes à côte des autres , entourées de bourre
&r recouvertes dp cuir, qui fe met fur le dos-du
cheval & fert de liège à celui qui doit le monter.
Prefque tous les cultivateurs onc befoin d'a/ >ir
des f i le s , mais jamais ils ne doivent- entreprendre
d’eh conftt uire, parce qu’ ils ne les feroienc ni
bien ni économiquement. Je renverrai donc , pour
leur conftruétipn, à l’article Sellier du Diîlion-
naire des A ’ts mécaniques.
Quinze fortes de f i le s fe fabriquent à Paris, &
j’en ai vu de diffirérentes partout où j’ai voyagé.
Chaque cheval ayant un dos formé différemment
des autres, il fau.iroit autant de felles qu’on
poffëde de chevaux, pour ne point les bleffer &
pour affurer la fécurité du cavalier ;-mais la depenfe
s’oppofe généralement à ce perfèétionnem-imc.
La durée d’une f i l e convenablement conftruite
eft fort longue,. lorf.ju’on prend, quand on me
s'en fert pas, les précautions né ce fiai res pour la
garantir des caufes de deftruétion.
SELLETTE. Petite felle deftinée à fupporter
le doflier des voitures à brancards. Koye^ l'ar-
Df^. des Arbres & Arbufles,
ticle SELLIER du Dictionnaire des Arts mécaniques,
SERINGA ou SYRINGA. Philadelphus. Genre
de plantes de l’ icofandrie monogynie & de la famille
des myrthoides, dans lequel fe placent
quatre efpèces , dont trois fe voient dans nos jardins,
& l'un,? d’elles y eft très-multipliée.
Efpeces. .
1. Le Seringa en bouquets.
Philadelphus coronarius. Linn. 2> Du midi de
la France.
2. Le Seringa nain.
Philadelphus nanus, Mill. J) D e .. . . . -
: 3. Le Seringa inodore.
Philadelphus inodotus. Mich. f) De 1*Amérique,
feptentrionale.
4. Le Seringa de Levctis.
Philadelphus Lewifli. Pursh. I) De l’Amérique
feptentrionale,
Culture,
La première efpèce s’élève à huit à dix pieds
& forme ordinairement un buifion , mais il eft
poffible de le mettre fur un brin & de le faire
! devenir un* petit arbre. Elle n’eft fenfible qu'aux
; plus fortes gelées , qui alors même ne -fon v erir
que l’ extrémité de fes rameaux. C ’ eft pour fes
fleurs blanches , allez grandes & d’une odeur
fua,ve , qu'on la multiplie , car elle n'eft pas élégante.
Tout terrain , pourvu qu’il ne foit pas aride
à l'excès ou trop marécageux, ainfi que l’expofi-
tion , lui font indifférens. Eiie fe prête à toute efpèce
de taille. Rarement on emploie le femis de fes
graines pour la multiplier, attendu que ce moyen
retarde la jouiffance, & que L-s autre» fatisfont
aux befoins bien au-delà de la demande j ainfi,
c’eft par déchirement des vieux pieds ou par marcottes
qu’on fe la procure, ÔJ, excepté aux environs
des grandes villes , on ne la cultive jamais
en pépinière, parce qu’on la met diredte-
ment en place. Sa tranfplantation manque rarement
de fuecès.
Toutes les fortes de jardins s'approprient le f -
ringa. On le plante, dans ceux appelés fiançais,
au milieu des plates-bandes, contre les, murs,
dans tous les lieux qui demandent à être garnis.
Dans les plates-bandes, on l’empêche de s’élever
& de s'éten ire par des tailles & des émondages
réguliers. Dans les autres endroits, on le laifl’e plus
ou moins monter. Il fe met, dans ceux appelés
payfagers, le long des maffifs, des allées, des
murs , & .s’abandonne à lui-même, parce qu’il
perd , par la taille 3 qui diminue le nombre de
fes fleurs, fon principal agrément. Cependant,
comme fes fleurs & fes feuilles font plus grandes
fur les jeunes pieds, il eft de principe qu’on doit
le recéper tous !e< cinq à fix ans , lorfqii’il n’eft
pas deitine à cacher un mur, une foff® à ordures
, & c .
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