
•29. Le Nî R.pun hybridé. ■
Rhamnus hybridus. Lhé-r. f> De Terre-Neuve.
30. Le Nerprun veiné.
Rhamnus venofûs. Linn. b De Saint-Domingue.
31. Le Nerprun d'Afie.
Rhamnus afiatiçus. Lam. T> Des Indes.
32. Le Nerprun à feuilles glauques.
Rhamnus cafßnoides. Lam. b De Saint-Do--
mingue.
33. Le Nerprun à larges feuilL-s.
Rhamnus latifolius. 1} Des Vofges.
34. Le Nerprun glanduleux.
Rhamnus glandulofus. b Des Açores.'
35. Le Nerprun d'Afrique.
Rhamnus prinoides. Lhérit. T? Du Cap de
Bonne-Efpérance.
36. Le Nerprun de Surinam.
Rhamnus furinamertfis. Scop. b De Cayenne.
37. Le Nerprun à vrilles.
Rhamnus myftacinus. Ait. T? d’Abyflinie.
38. Le Nerprun de la Caroline.
! dans la peinture_en détrempe & dans le lavis des 1 plans. On faii’oit autrefois ufage, comme purea-
j t i f , du même extrait , étant altérant , purgatif
j ÎR hydragogue , mais aujourd’hui il eft repouffé
de la pratique des villes. Tous les befliaux
excepto les vaches, mangent fes feuilles , malgré
leur odeur & leur faveur défagréable. Son bois elï
paffabl.ement dur, & pèfe cinquante-quatre livres!
quatre onces par pied cube. U ne fert qu'à brûler
à faire de s cannes , qui imitent cell.es d'épine, j
Rhamnus carohnianus. Waith. T) De la Ca- ;
roline.
39. Le. Nerprun à fruits ronds.
Rhamnus fpherofpermus. Swartz- b De la Jamaïque.
4b. Le Nerprun dur.
Rhamnus ferreus. Vahl. b De l’ ile de Sainte-
Croix.
41. Le Nerprun liffe.
Rhamnus l&vigatus, Vahl. b De File de Sainte-
Croix.
42. Le Nerprun à feuilles nombreufes.
Rhamnus pojifoljus. Vahl. b De la Nouvelle-
Zélande.
43. Le Nerprun de Valence.
Rhamnus valentinus. C a v . b D’Ffpagne.
44. Le Nerprun de Clufius.
Rhamnus Clufii. Willd. b D’Effagre.
45. Le Nerprun en ombelle.
Rhamnus um'.ellus. Ca-v. b Du Mexique.
46. Le Nerprun à trois nervures.
Rhamnus trinervis. Cav'. b De l'Amérique
méridionale.
47. Le Nerprun franguloïde,
Rhamnus franguloides. Mich. b Du Canada.
Culture.
Le nerprun purgatif s croît dans les bois humides
de toute l'Europe temperée , mais nulle
part il n'eft abondant. Sa hauteur furpaffe ra-;
rement dix à douze pieds , & fa grofféur celle du
bras. C'eft en buiffon qu'il fe voit le, plus fréquemment.
Sa fécondé écorce elt jaune & teint les étoffes
en cette couleur , mais.d'une manière peu agréable
& peu durable. Les fruits verts les teignent
de même, fans plus de folidït'é- L'extrait de ces
f. uits . fous le 1.0m de ■ vert de vcfile, eft .employé
La couleur foncée d-es fe.ui les du ne'prun cathartique
permet de l’employer à la décoration des
jardins payfagers en terrain humide, mais on le!
fait rarement j c*e(! au fécond ou troifième rang j
des maflïfs qu’il fe place. Il ne fait pas non plus un
mauvais effet en buiffon, au milieu des gazons. j
Les haies qu'on forme aveç cet arbufte fort
d'une bonne défcr.f contre les animaux domefti-
ques, parce qu’il pouffe un grand nombre de rameaux
par fuite de fa tonte annuelle, & qu’ils font)
I épineux.
Le nerprun des teinturiers 3 les plus grands rapports
avec le précédent, mais il croît dans les]
terrains fecs . ne s ’élève pas autant ,& craint les
'fortes gelées du climat de Paris. On emploie éga-
: 1? ment, & avec plus d’avantage, Tes graines dans
la médecine & dans la teinture. Elles font connues
; dans fe. dernier arc fous le nom de graines a’Avi-\
; gnon. Leur décoélion, unie à l’argile, Vappelleji/J
' de grain chez les marchands de couleurs.
Cet arbufte fe place fréquemment dans les jar-
djns payfagers , où il produit de bons effets pari«
. contralle de' la couleur fombre de fes feuilles & de
la difpoittion écaitëe de fes branches,
i: Les haies conftituëes avec cette efpèce font bien
fupérieures à celi’es faites avec la précédente5 aulli'
en voit-on beaucoup dans le midi de la France,
V o y e i Haie. #
La multiplication de ces deux nerpruns peut s’eM
î feéluer par déchirement des vieux pieds, par mari
cottes , par racines,' mais généralement on préféré
la voie des femis, qui réuflît toujours quand 911
met leurs graines en terre «avant l'hiver i mais qui
\ manque quelquefois quand on'attend qu'elles j
1 Toiem defféchees.
Le plant de nerpruns. levé fe bine une ou
; deux fois les deux premières années , & fe repique
■ à 'a troifième , à deux pieds de diftançe. Rarement!
■ on le* qiet fur un brin , car, je le répète., c ’eft en
buiffon qu’il faut le tenir dans lesqardins.
On cultive rarement les nerprun* faxatile, a
. feuilles de buis lycioïde, pubefeent, à feuilles
j d'olivier-;, de.s Alpes, de Bourgogne , nain, à larges
feuilles-, hors des écoles de botanique. Leur
multiplication; a lieu par- les mêmes moyens que
1 ccux ci-deffus indiqués.
| 11 n'en eft pas de même du nerprun hybride} (a
beauté de fes touffes, d'un vert huilait, la propriété
qu’ il pofled.e de çpnferver Tes feuilles une
4 grande partie de 1 hiver, & de fe multiplier avec:|
lapins grandé facilité de marcottes , fait qu'on le ?
niante fréquemment, même peut-être trop, dans
j6S jardins payfagers des environs de Paris, foit
au premier rang des maffits, foie ifolé, le long des
a'iées ou au milieu des gazons. Pour pouvoir le
fournir en abondance, Tes pépiniérifles en font '
des mères, avec lefquelles jls font de nombreufes
marcottes qu'ils lèvent l'hiver & qu’ils renouvellent
au printemps, avant les nouvelles pouffes de la
fouçhe.
Cette efpèce eft dioïque, & nous n’en avons
qpe le mâle. Elle a été envoyée de Terre-N uve
jl y a 60 ans à l’abbé Nollin , qui l’a répandue ,
comme tant d’autres arbres. Elle ne craint point
|çs gelées du climat de Paris, & s’accommode de
route efpèce de terrain & de toute nature d’expo-
/i'tion- La couper rez-terre, tous les cinq à lïx
ans, la conferve dans toute la beauté.
Le nerprun, bourgène , ou bourdaine, ou aune
noir, croît dans prefque toute l'Europe, dans les
! bpis & dans les haies en fol marécageux, urofpère
: à fombre des autres arbres , maL il a toujours une
apparence grêle, parce que fes rameaux font peu
^ombreux & n’ont dts fegilles qu'à leur extrémité.
Sa fcconde éçorcç eft jaune & répand une
Iniauvaife odeur. Son bois blanc & très-
léger y on le fend pour en faire des paniers, des
allumettes , & fon plus grand emploi eft pour
chauffer le tour & faire le charbon qui entre dans
bcompofition de la poudre de guerre. Il eft con
Tùjéré, fous le nom de mon bçis, comme celui
: qpi a le moins de valeur, & en conféquence il eft
’ abandonné aux pauvres dans beaucoup de lieux.
li tft rare qu’on place la bourgène daps les jardins
payfageis, & qu’on la fade artificiellement
eptrer dans la compofition des haies ; en confé-
| qiiençe elle ne fe cultive jimais dans les pépi-
1 mères.
Pour faire le charbpn à l’ ufage des fabriques de
ppudre, on çreufe , daps un terrain fe c , une foffe
[de fix pieds de profondeur, fur autant de largeur
& moitié- de longueur, foffé dans laquelle on.allume
un feu (ur lequel on jette des troncs de
bpurgènes d’un pouce de diamètre, au préalable
l dépouillés de leur ecorce. L,orfque la foffe eft
I pleine de charbon, on la recouvre de terre, ou
r mieux d’une pièce de tôle recouverte de terre ,
[ & on laide le feu s’éteindre. Gent livres de bois
[ f^urniffent à peine douze livres de charbon dans
l [3 plujs parfaite fabricition , lequel eft ' intermé-
idiaire entre celui deftiné pour les forges & la.
braile des boulangers.
Les nerpruns grimpant, bois rouge', de Téné-
[ rifte, de la Chine, g'anduleux & de la C aroline,
I peuvent pader les hivers ordinaires en pleine terre 1 dans le climat de Paris ; mais on préfère, dans les !
I écoles de botanique, dont ils ne font pas encore
I fdttis, L s tenir en p o t, pour pouvoir les rentrer
dans l'orangerie aux approches des froids
Le nerprun ferrugineux eft le feul qui demande
la ferre chaude. 11 eft rare dans nos colleêiions.
NEVROSE. Synonyme de Mal de feu , de
Mal d’EspAGNE.
NIACOULIER. Voyei Alizier.
NIOUV A. Ôn appelle ainfi la C arie dans les
environs du Puy.
NITE. Les cultivateurs provençaux donnant ce
nom aux T erres dépofées par les eaux,, terres
qu'ils reportent dans leurs champs, leuis vignes,
leurs jardins, &c. Voyeç Al luvion, Attéris-
SEMtNT, Orage, C anal.
NOIR.CISSUPE. Altération des vins peu connue
, laquelle fe fait reconnoîcre à la couleur
noire ,& à l'iofioidité qu'ils prennent.
Ort prétend qu’on peut les rétablir au moyen
du tartre & de l’eau-de-vie. Voye[ V in & Fermentation.
NOISETIER. Corylus. Genre de plantes de la
monoecie odtandrie & de la famille des amen-
tarées , qui raffemble neuf efpèce s , cultivées
dans nos jardins, la plupart defquelles fe font
rechercher pour leurs fruits d’ une faveur agréable
& propres à fournir de i'exeellente huile.
Efpeces.
1. Le Noisetier commun.
Corylus Jylvefiris. Bàuh. Indigène.
-2. Le Noisetier de$ jardins,*
Corylus fativa. Bofc. b De .........*
3. Le Noisetier aveline.
Corylus ave'lana. Linn. b De l’Orient.
4. Le Noisetier d'Amérique.
Corylus ame rie an a. Linn. b De l'Amérique
feptentricnale.
j. Le Noisetier nain.
Corylus nana. Wilid. b De l’Amérique fep-
tentrionale.
6 . Le Noisetier à tube.
Corylus tubulofa. Ait. b De l’Amérique fep-
tentrionale.
7. Le Noisetier à bec.
Corylus rofirata. Willd. b De l’Amérique fep-
tentrionale.
8. Le Noisetier de Byzance.
Corylus conjlantinopolia. Desf. b De l’Orjent.
9 . Le Noisetier à écorce blanche.
Corylus colurna. Linn. b De l’Orient»
Culture,
Le noifetier commun croît dans toute l'Europe
tempérée, dans les bois & les haies. Il
i conftitue même quelquefois tout feul desbuiflôns
| d’une granie étendue. Tout terrain & toute ex-
1 poli tion lui conviennent j mais il fe plaît-mieux >