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.alphabétique j avec ceux de MM. T houin , T essier et autres. Maïs
M. F ougeroux de Bondaroy étoit âgé, étoit infirme , et par caractère
remettoit toujours au lendemain ce qu’il avoit projeté de faire la veille :
aussi , quand les premières feuilles fournies par mes collaborateurs
furent prêtes à être livrées à l ’impression ,- n’avoit-il pas encore écrit
une ligne et ne put-il indiquer une époque pour remplir ses engage-
mens. Il devint donc indispensable à M, P anckoucke , ou de retarder
indéfiniment la publication du manuscrit du Dictionnaire d ’Agrir
culture, o.u de faire paraître séparément , malgré les graves incon-
véniens qui en dévoient résulter relativement à l ’ensemble de cette
partie de son entreprise, la partie dont s’étoit chargé M. F ougeroux
de Bo n d a r o y . C’est à cette dernière détermination qu’il s’arrêta, et
il fit imprimer, en conséquence, au verso du faux titre du premier
volume du Dictionnaire d’Agriculture, la note suivante : L ’ ouvrage
de M. Fougeroux de Bondaroy sur les bois et fo rê ts formera
un Dictionnaire séparé, dont la première partie paraîtra l’ année
prochaine. Malgré cette promesse , 'la première partie de l ’ouvrage
de M. F ougeroux de B ondaroy ne parut pas en 1787 , car son état
physique et moral s’aggravoit de jour en jour. Il ne put fournir,
aux pressantes sollicitations de M. Panckoucke , que deux ou trois
feuilles, dont la moitié n’étoit pas de lui} enfin la mort vint le frapper
en 1789.
Alors la révolution éclatoit ; alors le commerce de la librairie s’anéan-
tissoit. M. Panckoucke fut forcé d’abord de ralentir, ensuite de sus-1
pendre l’impression de VEncyclopédie méthodique, et par conséquent
il ne fut plus question du Traité des Arbres et de l ’Aménagement
des fo rêts.
Lorsque l ’ordre commença à se rétablir, M. P anckoucke n’étoit plus.
Son commerce étoit passé entre les mains de M, A gasse , son gendre.
A V E R T I S S E M E N T . vij'
Ce fut donc lui qui me proposa, en 1810, de me charger, seul, par
l ’impossibilité où se trouvèrent MM.. T essier et T houin de reprendre
la suite du travail auquel ils s’étoient engagés originairement,, de compléter
la partie de l’Agriculture de l'Encyclopédie méthodique, te que
j’ai fait depuis le mot F en il jusqu’à la fin de l ’alphabet, en me rapprochant,
autant que possible, du plan primitif, dont plusieurs des-
collaborateurs suppléans. s’étoient trop écartés, à mon avis. Au reste,
j ’ai procédé, comme le Publie a pu en juger, d’après les memes erre-
mens que ceux des savans cités plus haut , qui sont mes premier»
maîtres.
Aujourd’hui j’ofïre au Public le Dictionnaire de la culture des Arbres
et de l’Aménagement des forêts., que devoit rédiger M. F o u gero u x
de Bo n d a r o y , Dictionnaire qui doit terminer cette partie de VEncyclopédie,
M. B a u d r il l a r d ,' si instruit dans la science forestière ,
a dû être appelé à y coopérer , et il l ’a été. J’ai cru indispensable-
d’y insérer , comme supplément, les connoissances acquises sur les
cultures de toutes les sortes, depuis 1786 jusqu’aujourd hui, et je l ’ai
fait. Ainsi donc les deux Dictionnaires sont intimement liés l’un à
l ’autre, et on ne peut, en parcourant ou les six premiers volumes ou
le dernier, supposer un article oublié ou pas assez développé, sans
chercher le même article dans le dernier ou dans les six premiers.
Comme M. B au d r il la r d est mon seul collaborateur et qu’il a
signé ses articles , j’ai pu me dispenser de signer les miens. Tous
ceux qui ne portent point de nom sont donc de moi.
BOSC .
Mai 182-1.