
qu'on ceffe d’en faire ufage» Il faut donc les'dépoter
au grenier plutôt que dans des pièces baffes.
CUISSE. Cette partie du corps e f t , dans le
cheval, plus expofée que les autres aux Efforts,
& par fuite aux A bcès. V o y e i C heval.
CUL-TOUT-NUD. C ’eft le C olchique. *
CUL-DE-POULE. Ulcères dont les bords
font faillans & recourbés en dedans.
CU LC ITION . C u l c i t iu m . Genre de plantes
de la fyngénéfie polygamie égale & de la famille
des corymbifères , qui réunit trois efpèces originaires
du Pérou, qui-font fi garnies de fleurs,
qu’elles fervent, dans les voyages, à faire des lits
pour fe coucher en plein air. On ne les cultive
pas en Europe.
CULHAMIE. Culhamîa. Genre de plantes qui
ne diffère pas de celui appelé T ongchu. ‘
CULILABAN. Nom d’un Laurier qui croît
dans l’Inde.
CULLUMIE. ' C u t îu m ià Genre de plantes pro-
pofé pour féparer quelqués Berckheyês des
autres.
CULTERE. C u l t e r a . Genre déplantés propofé
pour fépaier b Gentiane saponaire des autres.
CUMARUNA. C u m a r u n a . Genre de plantes qui
a été ruéni au Dipterix.
. CUPHEE. C u p f te a . Genre de plantes établi aux
dépens de celui des Salicaires. Il ne renferme
qu’une efpèce qui eft annuelle & originaire du
Bréfil. On la voit dans les écoles de botanique de
toute l'Europe méridionale, où elle fe multiplie
par des graines femées dans des-pots, fur couche
nue, graines dont Es produits font mis feul à feul
dans d’autres pots lorfqu’ ils ont acquis affez de
force , & erifuite abandonnés à eux-mêmes, fauf
quelques arrofemeris dans les temps fecs, contre
des murs expofés au midi. Je les ai mène vu prof-
pérer en pleine terre dans les années chaudes.
L ’important pour conferver cette plante, c’eft
de récolter les graines des premières capfules
mûres, celles du fomrnet des tiges étant fouvent
avortées.
ÇURANGUE. C u r a n g a . Plante des Indes qui
avoit été mal-à-propos placée parmi les T oques.
Aujourd’hui elle conftitue feule un genre dans la
diandrie monogynie & dans la famille des per-
fonnées.
Ses feuilles font employées pour guérir les fièvres
tierces.
CURARE. Plante grimpante de l’Amérique
méridionale, dont l’ écorce recèle un poifon qu’on
fixe à l’ extrémité pointue des flèches, mais qu’ on
emploie en médecine comme ftomacale.
On ne connoît pas le genre auquel appartient
cette plante.
CURCULIGINE. C u r c u l i g i n a . G e nre de plantes
de l'hexandrie monogynie & delà famille des nar-
ciffes, qui réunit deux efpèces, Tune de l’Inde,
l’autre de la.Nouvelle-Hollande.
A jeune des deux ne fe cultive dans nos jardins.
CURINIL. Plante des Indes, imparfaitement
connue, & qui ne fe cultive pas en Europe.
C U R T I S . C u r t if ia . Arbre du Cap de Bonne-
Efpérance qui conftitue un genre voifin des Ar-
gans , aufli appelé Jungiiâusie & Relhamie,
CURTOPOGON. C u r t o p o g o n . Genre de plantes
étab’i aux dépens des Aristides. Ceux appelés
Chætari, Apera & Cinna s’en rapprochent
beaucoup.
CUSPAIRE. ■ C u f p a r i a . Genre de plantes qui ne
diffère pas du B on P lan die.
CUSPIDIE. C u f p id t a . Genre de plantes établi
aux dépens des Gortèaes. 11 porte auffi le nom
d’ASPIDALE.
CUSSO. H u g e n i a . Arbre de l’ Abyffinie, dont
les fleurs font d'un grand éclat, & dont les graines
font employées en médecine comme vermifuge.
Cet arbre, qui ne fe cultive pas dans les jardins
de l’Europe, mais qui eft fufceptible d’ y être plante
en pleine trrre, forme feul un genre dans 1 oc*
tandrie monogynie,
/ On lui a donné le nom de Banksie.
CUVE A VIN. Grand vaiffeau de bois formé de
madriers d’un pouce d’épaiffeur, terme moyen,
affemblés au moyen de cercles de fer ou de bois.
On voit quelque c u v e s de forme carrée, qui
font gagner beaucoup de place; mais la forme ronde
étant la plus folide & la plus facile à établir , lui
eft de beauconp préférable.
C’eft généralement de coeur de C hêne qu’on
conftruit les c u v e s . Le châtaignier, lé mûrier & le
fapin peuvent lui être fubftitués.
Les C ercles; font le plus fouvent en C hâtaignier
, en Frêne ou en Bouleau.
' La grandeur. & le nombre des c u v e s dépend de
la quand-, é de vendange qu’on efpère obtenir.il
eft impoffible d’établir quelque chofe de fixe à cet
égard. Je dirai feulement que la fermentation fe
fait mieux dans de grandes-c u v e s , & qu’il eft toujours
plus fûr, vu l'incertitude des récoltes, d en
avoir plus que moins.
Cependant, comme une trop grande c u v e coure
beaucoup, & peut n’êrré pas toujours remp'ie
dans les années de mauvaife récolte , je croîs
qu’e’les doivent rarement avoir plus de fix pieds
de diamètre dans le bas.- -
La hauteur des c u v e s doit furpafbr d’un tiers
leur largeur, & leur ouverture doit être plus étroite
que leur fond, pour que la fermentation du mou
V faffe bien , mais ces dimenfions font malheu- J
*pufement peu communes. Souvent elles ne font
v L je grands C u v ie r s , dans lefquels la vendange
?ecoit toute l’aCtion de l'air, ce qui lui tait perdre
la dIus grande partie de fon alcool, la fait meme
paffer à l’aigre. V v y e [ V in & V inaigre.
C’eft une très-bonne opération , quoiqu’on la
pratique très-rarement, que de peipdre à l’ huile
l'extérieur des c u v e s , foie pour preferver le bois
de l’humidité, foit pour boucher les petites iffues
qui pourroient fe trouver entre les . joints.
Dans beaucoup de lieux on couvre l e s c u v e s ,
lorfque la fermentation du moût.eft en a&ivité,
avec des planches ou des couvertures de laine, &
on s’en trouve toujours bien. Il doit paroître fur-
prenant que l’obfervatipn des avantages de cette
opération n’ait pas déterminé un grand nombre
de propriétaires de vignes à faire conftrqire les
cuves pourvues d’ un couvercle qui en ferme l’ouverture
à volonté, avec toute l’exaditude poflîble,
d’autant plus que des expériences pqfitives ont confirmé,
de la manière la moins équivoque, les in-j.
dudions précitées. Je voudrois donc que toutes
les c u v e s , que je fuppofe offrir la forme d’un cône
tronqué, que je viens d’indiquèr comme la meilleure
, euffent dans leur intérieur , à trois pouces
de leur bord, un cercle fixé avec des chevilles,
cercle fur lequel fe poferoit un couvercle fait en
planches jointes par des feuillures, au centre duquel
feroit un trou carré, de fix pouces à un pied,
lelon la grandeur de la c u v e , couvercle que l’on,
fcelleroit contre la paroi de la c u v e , lorfque la fermentation
entreroit en activité, avec de l'argile détrempée
dans un peu d’e au, ou de la terre mêlée
avec de la boufe de vache.
Le trou du centre pourroit, félon le befoin,
être garni d’ une cheminée plus ou moins haute,
formée par quatre planches, laquelle rendroit encore
plus difficile la fortie du gaz acide carbonique,
qu’ il paroît fi important de fixer dans le
vin. F o y e i Fermentation, dans le D i c t io n n a i r e
de C h im ie ,
Les c u v e s neuves doivent être remplies d’eau
pendant une quinzaine de jours, pour diffoudre
la matière extra&ive du bois, laquelle pourroit
nuire à la qualité du vin, & aufli pour reconnoître
fi elles ne laiffent pas perdre le liquide.
Lorfqu’on doit mettre de la vendange dans une;
vieille c u v e > il faut recommencer cette opération,
ou au moins laver l’intérieur à l’eau bouillante,
mais avant, vifiter & faire refferrer les cercles.
Il a été fréquemment propofé de faire des c u v e s ,
foit en pierre de taille, foit en béton , foit en
maftic. Les raifons de théorie ne manquoient pas ;
en leur faveur, mais les inventeurs n’étpient point
chimïftës, n’étoient point maçons. Toutes celles,
de ces c u v e s qui ont été mifes en fervice, ont bientôt
été abandonnées, foit parce qu’elles altéroient
lé vin, foit parce qu’elles Tabforboient i Te laiC-
D i f t . d e s A r b r e s & A r b u f i e s ,
foïent perdre, &c. Je n’en connois aucune , même
dans les pays où le vin eft deftiné à faire de l ’eau-
de-vie, qui exifte en ce moment. Il n’eft donc pas
néceffaire que je m’étende plus au long fur ce qui
les concerne.
CUVIER. On appelle ainfi un grand vaiffeau de
b ois , dans lequel on met le linge fale, pour 1 imbiber
d'une eau alcaline qui diffolve les matières
grades dont il eft imprégné.
Tous les ménages de campagne ne peuvent fe
difpenfet d’avoir un c u v i e r , attendu que, malheu-
reufement, il ne s’eft pas encore établi dans chaque
village, cqmme il feroit fi avantageux que cela;
fû t , fous les rapports de l’économie du temps &
des matières, ainfi que fous ceux de la perfection
des réfultats, des blanchiffeufes en titre, q u i, à
prix d’ argent,, couleroient la leflive de chaque
ménage. , ,
Les c u v i e r s diffèrent des cuves, d abord en ce
qu’ils font toujours plus petits , enfuiteen ce que
leur ouverture eft toujours plus large cpie leur
fond. Le bois dès c u v i e r s doit être plus leger que
celui des cuves, afin qu’ on puiffe le placer & déplacer
plus aifément. Ceux en fapin font les meilleurs.
Le plus fouvent ils font cerclés en fer.
Un c u v i e r de fix pieds de diamètre a fon ouverture
, fur quatre pieds de hauteur , fuffir au plus
fort ménage de campagne, qui fait la teffive tous
les mois. Ordinairement, dans les maifons bien
montées., on en a deux autres graduellement plus J
petits, fans compter deux ou trois baquets pour
les favonnages.
Quelquefois les c u v i e r s ne font que des^ demi-
tonneâux, mais on ne doit pas applaudir a cette
mauvaife économie.
La conftruCtion des c u v ie r s ne différé pas de celle
des cuves, excepté qu'au lieu d’être percés fur le
côté , pour l'écoulement du liquide, ils le font fur
le fond , vers le bord. . . .
On place ordinairement les c u v i e r s pour le 1er-
v ic e , fur un trépied d'un pied de hauteur, au
moins , .& de deux pieds, au plus.^
Une ménagère bien entendue doit avoir une
pièce.propre à recevoir fes c u v i e r s , lorfqu’ils ne
fervent pas, afin de les conferver plus long-temps.
On a lieu de regretter le peu de foin qu’ où en a
généralement dans les campagnes.
C U V IË R .E . Cuviera. Genre de plantes qui1
réunit quelques efpèces d’ éiymes qui n ont pas
exa&emen: les caractères des autres, L E lymb
d’Europe lui fert de type.
CYANOPSIS. C y a n o p f i s i On a donné ce nom à
un genre établi fur la C entaurée pubiqère.
C Y ANORKIS. Cyanorkis. Genre fort rapproché'
des Angrecs, & qui eft inftitué fur une plante
de Madagafcar. 1 C Y A T H É E . Cyathea. Genre de plantes qui
I T f