
Ainfi on dit : ce bois eft A’ejfence de Bouleau ,
de Fr ê n e , de C h ên e, & c.
Cette dernière acception tombe chaque jour en
défuétude, 8c avec raifon. Voye\ Bois.
ESSÈS Nom de la Lentille aux environs
de Toulon.
ESSIEU. Pièce de bois ou de fer* fur laquelle
tournent les roues des V oitures , des Charrues
, Scc.
Aéluellement on revient aux effieux tournans
employés par nos pères»
ESSORÉ. Terme employé dans le midi de la
France. 11 eft fynonyme de Ressuyé, Fa n é ,
D emi-desséché.
E ST. Levant.
EST AELE. T oit a po r c dans lë département
de Lot 8c Garonne.
ESTACHANT. Nom des manouvriers travaillant
la terre, dans le département de Lot 8c Garonne.
ESTAGENTERIE. Maifon rurale des plus
pauvres cultivateurs dans le midi de la France.
y oyfp CHAUMIERE.
ESTAMPURE. Nom vulgaire dès trous percés
dans un Fer a che val & dettinés à le ftxer
contre le Sabot, au moyen dé quelques C lous.
Voye% ce mot 8c celui Cheval.
ESTIBADE. Portion de la récolte q ue, dans
le département de Lot & Garonne , le ptopné-
taire remet à celui qui la fait.
ESTIBAUDÉ. L’homme qui fait cette récolte.
E ST 1EUX. Récolte des grains d'été dans le département
de Lot 8c Garonne.
E ST 1V A D 1ER. Les Mé ta yers fe nomment
ainfi dans le midi de la France. Koycj Ferme.
ESTOUPO. Synonyme d’ÉïOUPE dans le midi
de la France.
ESVEUSE. T erre qui retient I’Eau . Voye\
A rgile, Glaise 8c T erre forte.
É TABLE. Logement deftiné aux Bétes A
cornés, _
Les agriculteurs éclairés fe plaignent que, dans
la p’us grande partie déjà France, les É curies ,
les Bergeries 8c les Étables font bâties fans
intelligence, 8c qu’ il en réfulte fouvent de graves
inconvéniens pour les hommes 8c les animaux..
Je ne puis donc trop infïfter fur les moyens de les
conilruire d’ une manière plus convenable au but
qu’on le propofe.
Si la différence entre les stables 8c les ecuries
eft remarquable dans les campagnes, c’eft que ces
dernières, quoique mal conftruites, le font cependant
mieux que les premières, qui font prefque
partout des cloaques in f iâ s , où l’air ne ch-
cule pas ; mais, dans le principe, il doit y. avoir
fimilitude emr’elfes.
Ainfi, ce que j’ai' dit des écuries fimples 8c
doubles, 8c de leur élévation , de la nécelfité
qu’elles foient percées de fet'ênes,qu'elles foient
pavées , Scc. , supplique aux étables , excepté
que les vaches, quoique moins Turbulentes que-
les chevaux , demandent à être un peu plus efpa-
cées, pour qu’elles ne foient pas dans le cas de fe
blelïer réciproquement avec leurs cornes, 8c qu’on
puilfe les traire fans trop craindre le urs motive-
mens 8c ceux de leurs voifines. On doit donc calculer
fur un mètr-e 8c demi par tête, quoiqu'à il
rigueur un mètre fuffife. /
Les mangeoires 8c les râteliers des stables feront
tenus beaucoup plus bas que ceux des écuries1,
en ce que la tête des boeufs 8c do s vache sel! bien,
plus rapprochée de terre que celle dts chevaux;
Généralement on ne les élève que d environ deux
pieds, 8c la hauteur des râreliers furpaffe rarement
cette mefure-
11 eft deux- autres manières de difpo'er les tr.an.
geoires dans les étables , quoiqu elles ne s'appliquent
le plus généralement qu’aux boeufs d’engrais
, méritent d’ être plus ufitées.
L’une eft celle employée dàrs-le Limoufin. Elle
confifte à faire,. dans le mur, une ouverture vis-
à-vis la tête du boeuf, 8c à placer une auge dans
cette ouverture,, de manière qu on puiffe y verfer-
du dehors le.manger de ce boeuf.
L’autre eft celle qui fe pratique en Allemagne,
Elle ne difière de ta méthode ufitée généralement,
que parce que la mangeoire 8c le râtelier font affer
écartés du mur pour qu’on puiffe palier dans
l’ intervalle 8r les garnir de manger.
Séparer 1-s.bêtes à cornes par des cloifons en
planches, eft trop coûteux 8: pas affez-utile pour
les vaches 8c les boeufs de travail ; mais il y a de
l’ avant ige à lts établir pour les boeuf» à l’engrais,,
afin qu’ils, fâient moins diftraits par les autres;
C ’eft principalement pour eûx aulfi que les deux
manières précédentes de difpofer les mangeoires
font avantageufes.' :.j
Dans tout étibliffemertt rural bien monté, il
doit y avoir des étables feparées pour les boeufs
de travail, pour les boeufs à t’engrais , pour les
vaches laitières 8c pour les veaux. Gela fera bien
coûteux, dira-1 on F O u i, fans doutej mais auui,
que d’avantages relativement aux produits 8c a
l’économie b .
Il eff avantageux dans les étables comme dans
lés écuries, que le fourrage tombe direétement
du grenier, par le moyen d’un couloir, non dans
le râtelier , comme cela a lieu dans quelques
endroits,,mais dans un des angles, où on le prend
pour le porter dans ce râtelier. ~ ,
On v o it, dans plufieurs- endroits, les établis
transformées en hangars placés' dans des enceintes
ou les têtes à cornes peuvent fe promevolonté.
Les épizooties y font moins communes
qu’adleur». Feyeî Hygiène.
TTAILLISSAGE, Expreflion qui indique la
fnooreflion des plus foibïes pouffes des T a illis,
afin de faire profiter celles q.ui reftent de toute
L fève fournie pat les racines. » ,
Je ne puis trop applaudir aux proprietaires ,i font faire cette opération, dont les fuites font
Ja-eifairement un accroiffement plus prompt 8c
lus confidérable des T a illis. Voye\ ce mot.
É T A L O N . Synonyme de Baliveau dans
quelques cantons.
ÉTÉ. Une des faifons de l’année, celle pendant
laquelle fe font les moiflbns, où les travaux
de la campagne font les plus fatigans, foie a raillai
de leur nombre', foir à raifon de la cha’eur.
Les mois de Juillet, Août 8c Septembre la
C°La°féchereffe extrême 8c les pluies continuelles
de cette faifon influent fut la quantité 8c la qualité
des récoltes* mais il eft rare que l’homme, à
moins qu'il n'ait des moyens d’ irrigation fort
étendus, puiffe diminuer les réfultats- de ces
deux cireonftances. .. , .
C'eft principalement, pendant fa duree que les
Orages qui brifent & arrachent les arbres, qui
enlèvent la terre des coteaux, q.ue les Greles
qui anéamiffentr en un inftant tout efpoir de récolte,
exercent leurs ravages.
C’eft encore l’époque la1 plus- ordinaire des ma*
Mies épidémiques & épizootiques les plus defaf-
treufes, furtout dans les contrées ou il fe trouve
des eaux ftegnantes, des marais de quelqu étendue.
■ •» Je.ne puis trop recommander aux cultivateurs
de redoubler de foins pour eux & leurs beftiaux.
Air.fi ils doivent fe . modérer relativement au
manger & au boire, fe tenir toujours très-propres,
aérer le plus pofhble leur demeure, ne pas
s’expofer à la; grande chaleur du jour & au ferem
fans néceffité, ne pas laiffer leurs beftiaux dans
des écuries,.des étables ou des bergeries baffes,,
fermées de toute parti ne ^eür fah e boire
de l’eau de puits ou- de fontaine avant de 1 avoir
laiflee fe mettre à la température de l’air} ménager
le fervice des chevaux pendant la chaleur ;
mener paître les autres- beftiaux dans les endroits
ombragés & éloignés des étangs & des marais j
leur donner, ainfi qu’aux boeufs & aux vaches,
de temps en temps,. de l’eau légèrement acidulée
& un peu fàlée.
ÉTEIGNOIRS. Famille de C h'APïgnons établie
É T E R P E . Sorte de Pio ch e , à fer large &
acéré , avec laquelle on coupe, entre deux terres,
les bruyères, les ajoncs, les genêts, les bugra-
nes, les épines, les ronces, & c . , dans les champs
qu’ on fe propofe de labourer.
ÉTEULE. Le C haume & la Ja chèrb portent
ce nom dans quelques cantons.-
ÉTHALION. Ethalium. Genre de Moisissure
par Pàulet dans le genre Agaric.
ÉTERNELLE, Synonyme d’iMMORTELLE.
Le Gnaphale d’ORient porte cependant-
fiïus particulièrement ce nom.-
qui ne diffère pas fuffifamment du Fuligo*
É T H A N I O N. Ethaniam. L’A lriNIE A-
grappe conftitue un genre fous ce nom.
ÉTIEPE. Nom vulgaire des Stppes.-
ÉTIOLEMENT. On donne ce nom a uns
altération organique qu’éprouvent les plantes
qu’on prive de la lumière à une époque quelconque
de leur vie. , . , , .
On reconnu«. qu’une plante eft etiolee, a m
couleur blanche ou jaunâtre de fes tiges & de fts,
? feuilles,, qui font alors plus ou moins g !e le s ,
plus ou moins infapides.-
Le Blanchiment des. Laitues , des C hp-
co ré es,, des C houx pommés, du C eleri*» &c.-j>
font un véritable étiolement. Voyei ces mots.
Il eft généralement reconnu que l’abfence feule
de la lumière caufe cette altération,- & que fi les
pores font alors moins- vifibles, cela- tient a leuc
inutilité,.puifqtiil n’ y a plus alors décompjfi-
tion de cette lumière. . .,
Les graines- femées dans l’obfcurné lèvent
; très-rapidement, mais les plantes qu elles ont
produites ne tardent pas à périr»..
I>1 n’y a jamais de Fécon d a tion dans l obfcu-
tité ; par conféquent toute plante étiolée eft
-ftérile>;'v»- . ■ g . » »,
L’ étiolement fe forme d abord tres-rapidementr
dans les plantes qui font fouftraites à l’aÊlion
de la' lumière j mais parvenu à un certain degré „
il fémble reflet ft’ationnaire. . . .
C ’eft un fait très-remarquable que l’avidité: de?
plantes en végétation pour la lumière;._Qbi n’ a
pas vu mille fois celles placées- dans- riritérieur
d’un appartement fombre, fe diriger du côté du
jour 8e changer de direétion aufll fouvent qu on
retourne le pot où elles font ?-•
S’il, eft quelquefois, dans Fintérêt des cultiva*
teurs de faire érioler les plantes dont la faveur
eft trop amère eu l’odeur trop forte, il eft
toujours contre cet intérêt qu’elles éprouvent1
naturellement lfe demi-étiolement, qui eft la fuite
de leur trop grand, rapprochement ou de leur
plHcement fous de grands arbres, au nord des
murs, Scc. Que de-millions font perdus-tous le s
ans, parce qu’on SÈME ou Plante trop épais,
parce qu’on ne Sarcle ou n’EcLAiRCirpas aflèiF
Combien de blés verfés,. parce que leur tige
n’èft pas affez forte pour foutentr leur epiL 1 Combien de jardins payfagers des enviions de.