
thodes a été fuffifamment établie ; on a démontré
que l’urie étoit aufti défaftreufe que l’autre étoit
utile & avantageufe j que rien ne de voit s'oppofer
à ce que la dernière fût appliquée aux forêts réfi-
neufes , puifque le nombre des e x p lo it a t io n s à faire
fur un même local, & dans le même elpace de
temps fera bien moins confidérable que celui des
coupes par pieds d’arbres en jardinant. Tout
fe réunit donc en faveur de cette méthode, 8c s’il
exifte des forêts qui la réclament impérieufement,
ce font les forêts de pins, fapins & mélèzes. Les
coupes blanches qu’on a voulu fubftituer aux coupes
en jardinant feroient même plus funeftes que
ces dernières, 8c il n’y a que les forêts d’épicias
qu’on puiffe exploiter de cette manière ; encore
iouvent eft-il plus avantageux de les traiter fui-
vaut la méthode des éclaircies.
La Lconde partie contient les excellentes ir.f-
truétions de M. Hartig fut l’application de cette
méthode aux forêts ^réfineufes , foie pures , foit
mélangées. Le traitement des forêts de lapin
commun a beaucoup d’analogie avec celui des
forêts de hêtre. On y fa it , comme dans ces
dernières, des coupes de réenfemencement» des
coupés claires 8c des coupes définitives, 3c on
commence vers la quarantième année de l’âge du
recru à l’éclaircir par l’enlèvement des bois morts
& étouffés. Cette éclaircie fe répète à peu près
tous les 20 ans, jufqu’à l’époque de l’exploitation,
landes ôn trouve beaucoup de profit-à exploiter les forêts
de pin par éclaircies fqcceflïves , comme le prôpofcnt
MM. Hartig & Baudrillart, parce que là ôn vend les plus
jeunes, arbres pour faire des échalas, il feroic impoifiblé
d’exiger qu’ on procédât de même fur les Hautes-Alpes, où
on fie doit couper que des arbres d'une certaine groffeur pour
pouvoir les tranfpôrter ou à dos'd’hommes , oiFen les roulant
au lieu de la côriFommatichi. J’ ai vu des .''milliers d’endroits
où un cheval ne pôuvôit être d’aucune utilicé à cet
égard. -
» Je coriclüs’donc, i° . que quelque fondées en raîfôn que
foient les obfcrvacionX'de M.'Hartig contre Y exploitation en
jardinâlit des arbres réfineiîx'j il .faut fe réfoudre à les voir
éternellement exploiter ainfi dans les’ Hautes montagnes,oq
il re peut pas croître d’arbres feuillus ; 2°. que quoiqu’ il
Edit defirable, fous lé rapport de la facilité de Ÿ Exploitation,
que lc^ arbres rélrnéux & les'arbres feuillus ne ‘Épient pas
mélangés’, il éff'pfeïqué toujours avantageux à la conlérva-
tion' de’S forêts dé les làifFër croître enfemblé fur les montagnes
de moyenne élévation, .qù’on ne peut cultiver en céréales
ou autres plantes annuelles après la deftruétion de ces
■ forêts.» '/'■ •
Je ne Contefte point l’exaâitude de ces obfervations,
qui s’appliquent généralement aux forêts, des hautes montagnes
5 mais fi M. Hartig confeilfe de favorifer les effences
qui don inent dans un bois' mélangé, c’eft pour fuiyre l’indication
de là nature, & par canièqüéht la loi dés aflolèrrtens.
C et auteur Veut-, au fùrpltis, qu’on refpe&e” le mélange des
effencës plutôt que de s’expofer â n’avoir qü’unë feulé nature
de bois mal garnie. Mais je demeure convaincu que le fyf-
tème des éclaircies peut être appliqué aux forêts des hautes
montagues comme à celles'des autres fituations, fi on procède
comme M . Hartig l’a indiqué pour les fituations élevées.
qui peut être fixée à 120, 140, 1 6 0 ou 1B0 ans,
fuivant les localités. _
Quant aux forêts de la même efpèce qui ne font
plus dans un état ferré, on examine s’ il fe trouve !
encore allez de gros arbres pour repeupler par
leurs femences au moins la moitié du terrain; ]
dans ce cas on met la forêt en défends à la première
année fertile en graines , & on achève le re- j
peuplement par dés femis artificiels après quoi on
procède à l’enlèvement des gros arbres d’après |
les règles qui ont été données. Mais fi le nombre I
dés vieux arbres étoit infuffifant pour procurer ■
Fenfemencement naturel, même de la moitié de
la furface du terrain , ce feroit le cas de faire des
femis ou dés plantations d’ efiences propres au fol
& capables deréulïir fans abris.
Le traitement des forêts d’épicias diffère peu de !
celui des forêts de fapins communs. Cependant i
lbrfqu’on a à craindre les coups de vent, il eft
quelquefois dangereux de les exploiter par éclair-
ci!fement ; alors on les exploite par coupes étroites
8è à blanc , de manière à favorifer le vol des
femences de la partie reliante dé la forêt fur la
coupe en e x p lo it a t io n .
Le traitement des forêts de pins fauvages ne
diffère de celui des forêts de fapins communs
qu’en ce que la coupé d’enfemencement doit être
un peu plus claire.
L’e x p lo it a t io n des forets de pins maritimes ns
doit pas différer de celle indiquée pour le fapin
commun. —
Quant .aux forêts réfineufes qui contiennent des
bois de différens âges, comme toutes celles'qu on
a exploitées en jardinant, il y a plufieurs circonf-
tances à examiner ; favoir, fi les vieux arbres peuvent
être extraits fans dommage; fi le jeune bois
peut fournir une confiftance affez ferrée, ou fi, au
contraire, ce jeune bois e-ft trop clair pour être
: confervé,& fi, dans ce cas, il convient de l’enlever-
pour laiffer la coupe fe repeupler par les femences
des vieux arbres ; 8? enfin fi le recru e-ft trop fort
pour qu’on puifîe faire l’éxtraélion des grands arbres.
C ’efl d’après cet examen qu’on fe décide à
enlever foit les; vieux arbres-, foit le -jeune bois,
ou à les çonferver tous les deux.
S’agit t il de Y e x p lp it a d o n des forêts eompo-
fées de bois -réfineux & de bois à.. feuilles ? on
examine alors s’il jÇjOnvient de faire celfer ce mér
lange, ,& lprfqu’Oin eft décidé en faveur d’une ei-
pèce, on procède à l’enjèvemént de l’autre en
prenant toutes les précautions pour en prévenir la
renaiffartee. Mais fouvent il eft plus avantageux de
çonferver une forêt mélangée que de chercher à la
réduire à une; feule efience. _
• Je ne terminerai pas ce Mémoire fans inciter
encore fur la néceflité de remplacer les exploitat
io n s en jardinant par les. co u p e s p é r io d iq u e s ^ telles
qu’elles viennent d’être indiquées. J ai du entrer
dans des détails , d’abord parce q u ’ il s’agit d tin
* mode dont la pratique eft peu répandue dans 1 m*
E X P
E;<Mir de la France i d’un autre côté, parce que I I l avantages de ce mode, pour les bois refineux,
I L encore révoqués en doute par quelques fo-
^°(tiers &> enfin, parce que ce n'eft qu'en fai- 81 bien connoître les principes, Lsmoyens d exe-
Ution , & les réfultats de cette méthode, qu on
L„V fixer l'opinion lur fon utilité.
P l'ai la fatisfaâion d'annoncer qu'en ce moment
l’idminiflration des forêts fait faire, dans, plufieurs
futaies, des effais de la méthode que je viens.
û ^Article- communiqué par M. B a u d r il l a r t .)
EXPOSITION. Expreffion ufitée pour défigner
l’afpeél d'une montagne, d'un mur, fcc., relativement
au cours du foleil. ■
Ainfi on dit que tel coteau eft expofe au Levant,
du Mid i, ou au C ouchant, au No r d , intermédiaire entre ces points. S
Il eft très-important pour les agriculteurs de
confidérer X expofition , ainfi que d'y fuppleer &
de la renforcer par des Abris. Fbyef ce mot.
Une expofition abritée favorife beaucoup larruc-
tification des arbres & des herbes, mais il ne fau t pas
cependant qu'elle le foie d'une maniéré exageree.
En effet il eft des arbres & des plantes qui ne
profpèrent qu'au midi s d’autres i qui ne peuvent
réuilir qu’au nord. .
Si ce n'éroit la crainte des. gelées du Prl” ' en]Ps’
Y expofition à a levant feron la meilleure. Elle I ett
au moins pendant tout l'été.
L'expofition du midi eft trop chaude pendant les I
chaleurs de l'été. mais convient le mieux pendant
les trois autres, faifons. ,
Celle du couchant eft la pire de toutes. Cependant
il-eft poflible d'en tirer parti pour prolonger
la jouiflance de certains fruits d e te , qui alors
iriûriffent plus tard.
Fort peu d'arbres fruitiers peuvent fupporter * Il
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Y e xp ofition dû nord dans le climat de F,f:jisj;|,ais
elle eft très-convenable pour faire des femis d arbres
verts, pour recevoir des pîates-bandes de
terre de bruyère , & , fait très-remarquable, pour
çonferver certains arbres des pays chauds, qui gèlent
aux trois autres, quoiqu’elle foie humide , 5C
que les e x p o r tio n s humides foient les plus fujettes
aux gelées. , .
Cependant, jamais les e xp o fitio n s ne doivent
être confidérées d’une manière abfolue. Il rauc
faire attention aux circonftances propres a la plante
qu’on veut cultiver & à la nature du fat; car ie
noyer, par exemple, qui redoute tant les gelees
du printemps, & qui veut un terrain argileux &
frais, fera mieux placé au couchant ou au nord ,
qu’au levant ou au midi. De plus, les vents domi-
nans agi fient pour troubler l’effet des e x p o r t io n s .
Outre les articles cités plus haut, j invite les
leéteurs à chercher des fupplémens à celui-ci a
ceux Soleil , Ombre , C haud , Froid , Gelee,
Contrevent, 8éc.
EXTENSION. Ce mot a deux acceptions dans
la médecine vétérinaire. , „ j»
La première fignifie le réfultat de 1 effort d un
opérateur, pour remettre en place.,un os luxe
ou CASSÉ. Voyei Luxation & Fracture.
Le fécond eft fynonyme d’EFFORT. ( V o y p ce
mot.) Cependant il s’applique plus particulièrement
au T endon flechifleur du Pied.
EXTIRPATEUR. Efpèçe de Houe A chev
a l à un grand nombre de petits focs places en
échiquier , & qui fert à extirper les mauvailes
herbes, c’eft-à-dire, à farder avec une grande rapidité.
' . , . . ,,
Il eft une infinité de cas où les labours avec 1 e x t
i r p â t e s fuffifent, & on peut par conséquent l’employer
avec une grande économie de temps 8C
d’argent. V o y e \[ Labour 8c Sarclage.
F
F a B IA N E . F a b i a n a . Arbriffeau du C h ili,
qui conltitue feul un genre dans la pentandrie
monogynie & dans la famille des folanees.
Il ne fe cultive pas dans les jardins d Europe.
FABRICIE. F o b r i c i a . On a donné ce nom a
trois genres de plantes : l'un formé fur la LA
v an de MULTiFipEjle fécond aux dépens es
Hy p o x i s i le troifième , le feul relie a la fçience,
eti formé fur deux arbuftes de la Nouvelle-
Hollande, fort voifins des L eptosbeRMES, que
nous cultivons dans nos jardins.
E f p é c e s .
r. La Fabricie glabre.
F a b r i c i a l e v ig a t a . Smith. T) De la Nouvelle-
Hollande. , ; . .
1. La F a b r i c i e blanchâtre.
F a b r i c i a in c a n a . Smith. T) De la Nouvelle-
Hollande. i
C u l t u r e .
Ces deux efpèces demandent, pendant i hiver ,
la terre de bruyère & l’orangerie.^ ^