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•ne paroit pas c^u*il y foit tant foit peu commun. Il
ne donne jamais de graines dans les jardins de Paris.,
ni en pleine terre ni en pot j en conféquence, on
eft forcé de le multiplier par marcottes ou par boutures,
moyens fort incertains, &par fuite de fort
peu d'effet.
Les humilies foyeufe & lanugineufe fe reffëm-
blent tint, qu'elles ont été long-temps confondues
comme variétés. Ce font des arbrilfeaux extrêmement
élégans par le luifant doré de la face inférieure
de leurs feuilles, & dont les fleurs font
odorantes comme celles du précédent, mais à un
plus foible degré. Je les ai également cultivés , &
dans leur pays natal & dans les pépinières commifes
à ma furveillance, à Verfailles & à Paris. La ténacité
& l'entrelacement de leurs rameaux eft encore
plus remarquable, mais leursépines font moins Ion-
gués. Comme utiles & comme agréables, ces ar-
buftes méritent d'être cultivés dans le midi de la
France, où j’en ai envoyé également des graines
& des pieds en alfez grande quantité.
Le principal caractère de la humilie riclinie eft
indiqué par fon nom. Je ne connois point d'arbufte
plus propre à former feul des haies, ou à garnir j
les bords de celles compofées avec d'autres ar-
buftes. En effet, c’ eft à fè dégarnir par le pied que
tendent toutes les haies , 8c au contraire les rameaux
épineux 8c pendans de cette efpèce les
garniflent le plus dans cette partie. Ces haies,
comme je l'ai obfervé en Caroline, ont la forme
d'un toic aigu & ne demandent aucun foin pour
être rendues impénétrables , même à un chat.
Combien de fois ai-je defiré, en les voyant, que
l’arbufte qui les compofoit fût exceflivement multiplié
dans nos départemens méridionaux .!
Tout ce que j’ai dit des qualités & des modes
de multiplication de la première efpèce, s'applique
à ces trois dernières, excepté quelles ne
font pas làiteufes Sc que les fleurs de la dernière
ne fentent, rien.
BURASA1E. Burafaia. Arbufte de Madagafcar,
que Dupetit-Thouars a reconnu devoir conftituer
ûn genre dans la dioecie monadelphie 8c dans la
famille des ménifpermes.
Il ne fe voit pas dans nos ferres.
BURETTES. Petites Meules que, dans le département
des Ardennes, on conftruit le foir 8c
difperfe le matin. Voye£ F.oin.
BURGSDORFIE. Burgfdorfia. Genre de plantes
établi par Moençhe pour la Crapaudine romaine,
mais non adopté par les autres botaniftes.
BURON. Cabane en pierre,conftruite, dans la
ci-devant Auvergne, fur les montagnes où paif-
fent de nombreux troupeaux de vaches , pour
loger les Bergers 8c les fabricans de Fromage.
Voyei au mot Chalet.
BURSAIPvE. Burfaria. Arbrifleau de la Nou-
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velle-Hollande , fort voifîn des Itées , qu'on ne
cultive pas encore dans nos jardins.
BURSERIE. Burferia. Genre de plantes établi
par Loefling pour placer la Verveine lappu-
L AIRE.
Il eft plus connu fous le nom de Pr iv a .
BURSHIE. Burskia. Genre établi par Purfch,
Flore de /' Amirique feptentrionale, mais dont les ef-
pèces ne font pas. encore introduites dans nos
jardins.
BURTONIE. Burtonia, Salisbury a établi ce
genre pour placer I'Hibbertie a feuilles de
groseiller, que nous cultivons dans nos ferres.
Le même nom a été donné par R. Brown à un
autre genre qui a pour type le Gomphalobe
scabre, qui fe voit également dans nos orangeries.
BUSEAUX. Groffes Meules -qu'on forme fur
le Pré , dans le département des Ardennes, lorf-
qu'on ne peut en enlever le Foin auffitôt qu'il eft
Fanné.
B U S SO N S . Petites îles de la Loire couvertes
d’OsiÉR ..
BUTEE. Butea. G enre de plantes établi par
Roxburg, mais depuis réuni aux Rudolphies.
BUTOMEES. Famille de plantes introduite pat-
Richard aux dépens des Joncoïdes de Juflïeu, des
Alismoïdes de Ventenat.
Les genres qui s'y rapportent font Butome ,
Hyjdrôcleys 8c Limnocharis.
BUVEE. Eau dans laquelle on a délayé de la
Farine, d orge ou de Sarrazin, 8c mis quelques
poignées de vefee , de geflfe ou grains analogues.
On donne la buvée, foit chaude, foit froide, aux
V aches malades , qu’elle nourrit bien, fans leur
furcharger l'eftomac.
B U X A C É E S . Famille de plantes établie aux
dépens de celle des Euphorbiagées. Elle ne
renferme que les genres Buis 8c Mercuriale.
B Y B L I S. Byblis. Ge nom a été donné à un
genre de la pentandrie monogynie 8c de la famille
des roflolis, ne renfermant qu’une petite plante
de la Nouvelle-Hollande, qui ne fe cultive pas
en Europe.
BYSSOCLADION. Byjfocladium. Genre établi
par Linck aux dépens des Bysses 8c des C on-
ferves.
B Y S T R O P O G U E . Byftropogon. Genre de
plantes établi par Lhéritier aux dépens des Menthes
, des C ataires 8c des Balotfs.
Il n’ a pas été adopté par laplupart des botaniftes.
C
0 A. Synonyme de C ep. Voye\ V igne.
CAA API A. C ’eft la Dorstène du Bréfil,
regardée comme l’antidote des bleffures empoisonnées
8c des morfures des ferpens.
CAA CICA . L'Euphorbe en tête , qui a les
vertus de la Dorstène, s'appelle a in fi au Bréfil.
CAA OPIA. Le Millepertuis bacc ifère,
dont la réline conftitue la Gomme gutte d'Amérique,
porte ce nom au Bréfil.
CAA PINGA. Trois plantes du Bréfil, dont
les feuilles fe mangent cuites, portent ce nom >
l’une eft une Amaranthine, l’autre un Pourpier
: la troifième n'eft pas connue.
CAB AL. Nom que portent, dans le département
de Lot 8c Garonne, les beftiaux, les uftenfiles de
culture , les feniences, 8cc., que le propriétaire
remet à fon Mé ta y er , lors de fon entrée en
jouiflance, 8c qu’il doit lui rendre lorfqu’il fort.
Il eft bien defirable que ce mode de fermage
tombe en défuétude, car il eft nuifible au perfectionnement
de l’agriculture. Voye{ Bail.
CABALLAIRE. Caballaria. Genre de plantes
de la polygamie dioecie, qui renferme huit espèces
originaires du Pérou, dont aucune n'eft
cultivée dans nos jardins.
Une d'elles a été établie en titre de genre fous
le nom de Manglillr. Toutes fe rapprochent
des Argans , des Ardésies , 8c encore plus des
Mirsines.
CABANE. Les Fermes o u Métairies portent
ce nom dans les marais de la Vendée.
CABANE de vers a soie. On donne ce
nom aux branchages fur lefquels les vers à foie
fixent leurs cocons. Voye[ V er a soie.
CABA T. Petite C harrue qui , dans le
Médoc, fert à labourer la vigne.
CABAUX. Ce font, dans le Midi, les Bestiaux
attachés à une métairie. Tantôt ils appartiennent
au propriétaire , tantôt au métayer,
tantôt à tous deux. Voyei Cab a t.
CABOT. Nom des C rocettes de vigne
dans le Médoc.
CABRILLAT, CABEL. Synonyme d’Épi dans
le Midi.
Les épis caftes s'appellent C abillans.
ÇABRILLOU ou CABRILLON. Ce font de
petits Fromages de lait de^CHÈVRE aux environs
de Clermont-Ferrand.
Dift. des Arbres & Arbujles,
CACAH UE TTE . L'Arachide porte ce nom
dans le département des Landes.
CACARA . On donne ce nom, dans l'Inde, à
des plantes du genre Do l ic .
CACHANG. Plantes de l’Inde, qui fervent
à la nourriture des beftiaux, mais dont le genre
n'eft pas connu.
CACHEXIE. Maladie des animaux domefti-
ques, ou mieux, fymptôme ou commencement
d'autres maladies. Elle eft cara&érifée par la foi-
bleffe générale des organes, 8c furtout par celle
de l’eftomac.
Le repos, une bonne nourriture, font les remèdes
les plus allurés contre la cachexie, jufqu'à
l'époque où la maladie qu'elle précède s’eft carac-
térifée.
Un bon air doit toujours entrer dans les moyens
curatifs ; ainfi , fi les beftiaux fe trouvent, comme
cela arrive fi fouvent, dans une écurie , une
étable, une bergerie petite, fans courant d’ air,
8c par conféquent infeéte, on ouvrira toutes les
fenêtres ou on en fera faire ; on enlevera tout le
fumier qui s’y feroit accumulé, après en avoir
fait fortir ces beftiaux.
CACOMITE . On appelle ainfi, aux environs
de Mexico, la racine d'une T igridie , de laquelle
on retire une Fécule.
C AD AVRE . Corps d'un homme ou d'un animal
mort.
Les matières animales étant le plus puiflant
des engrais, aucun cadavre ne devroit être perdu
pour l'agriculture, mais ils font cependant repouf-
fés prefqué partout.
J’indiquerai au mot C harogne les moyens
de tirer parti de ceux des animaux domeftiques.
Voye[ de plus le s mots Engrais 8c Humus.
CADIE. Cadia. Arbufte d’Arabie , qui feul
conftitue un genre dans la décandrie monogynie
8c dans la famiile des légumineufes,1 genre qui a
auffi été appelé Pantiatique 8c Spaendoncée.
On cultive cet arbufte dans les ferres du Mu-
féum d’hiftoire naturelle de Paris, où il fleurit
quelquefois} mais il n’y-a pas encore donné de
graines , de forte qu'on ne peut le multiplier que
par Marcottes en l’air, qui réufliiîent difficilement
: auffi eft-il rare.
CADRAN. Maladie des arbres qui ne diffère
pas de la Roulure.
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