
aux dépens des Genêts, mais qui n’a pas été
adopté par tous les botaniftts J’ai indiqué à ce
dernier mot toutes les efpèces qu’il contient, &
j’y renvoie le leCteur.
SPIRÉE. Spirea. Genre de plantes de l’ieofan-
drie pentandrie & de la famille des rofacées,
dans lequel le réunifient trente-cinq efpèces,
dont près de la moitié fe cultivent en pleine terre
dans nos jardins, qu’ elles ornent plus ou moins.
Efpèces.
Spirèes à tige ligneufe.
i. La Spirée à feuilles iiffes.
Spirea levigata. Linn. L De Sibérie.
2. La Spiree à feuilles de faule.
SpireaJalicifolia. Linn. f> Des Alpes.
La Spiree à feuilles bleuâtres.
Spirea cerulefens. Poiret. Des Indes.
4. La Spir.ee de Magellan.
Spirea magellanica. Poiret. Du détroit de-
Magellan.
y. La Spiree tomenteufe.
Spirea tomtntofa. Linn. f) De l'Amérique fep-
tentrionale.
6. La Spirée calleufe.
Spirea callofa. Thunb.. b Du Japon.
7. La Spiréf. argentée.
Spirea'argentea. Linn. De laNouvelle-Grenade.
8. La Spirée à feuilles d’orme.
Spirea ulmifolia. Linn. Tj De Sibérie.
9. LaSpiRÉE à feuilles aiguës.
Spirea acutifoliai Willd. J) De. . . . .
10. La Spirée à feuilles ,de millepertuis.
Spirea kypericifolia. Linn. T) De l’Amérique
feptentrionale.
11. La Spiréh crénelée.
Spirea crenata. Linn. De Sibérie.
<• 12. La SfiRÉE à feuilles de chamædrys.
Spirea cham&dryfolia. Linn. De Sibérie.
15. La Spiree à feuilles de thalidlron.
Spirea thaliclroïdes. Pallas. De Sibérie.
14. La Spirée à feuilles ovales.
Spirea obovata. Willd. De Hongrie.
1 y. La Spirée feuillée.
Spirea fdliofai Poiret. f? De..........
16. La Spirée à feuilles ob'ongues.
Spirea obiongifolia. Willd. De Hongrie.
17. La Spiree de Canton. ■
Spirea cantonenfis. Lour. f) De Chine.
18. La S p ir é e des A ’pes;
Spirea alpine. Pallas. T7 Dé Sibérie.
19. La Sp’.rêe 1 mcéolée.;
Spirea lanceolata, Poiret. Tj D e l’ Ile-de-France.
v 26. Là Spirée à-trois lobes.
Spirea tri loba. Linn. Tj De Sibérie.
2t. La Spirée à feuilles’ d’obier.
Spirea opulifolia. Linn. De l ’Amérique feptentrionale.
.
22. La Spirée en tête.
Spirea capitata. Pursh. L De l’Amérique feptentrionale,
23. La Spirée difcolore.
Spirea difcolor. Pursh. De l’Amérique feptentrionale.
24. La Spirf.e en corymbe.
Spirea ' corymhofa. Smaltz. T) De l’Amérique
feptentrionale.
25. La Spirée à ftipules.
Spirea flipulata. Willd. Tj De l’Amérique feptentrionale.
26. La Spirée à feui les de forbier.
Spirea forbifolia. Linn. 'fy De Sibérie.
Spirèes a tige herbacée,
27. La Spirée barbe-de-chèvre.
Spirea aruncus. Linn. "2f Des Alpes.
28. La Spiree filipendule.
Spirea filipendula. Linn. % Indigène.
29. La Spirée pubefeente.
Spirea pubefeens. Decand. if Du midi de la
France.
3c. La Spirée reine des prés.
Spirea ulmaria. Linn. Indigène.
31. La Spirée du Kamtzchatka.^
Spirea Itami^ckatka. Pallas. ip De Sibérie.
32. La Spirée palmée. .
Spirea palmata. Thunb. ^ Du Japon.
33. La Spirèê digicée. .
Spirea digitata. Willd. 3f De Sibérie.
34. La Spirée lobée.
Spirea lobata. Linn. ^ De l’Amérique feptentrionale.
■ 35. La Spirée. trifoliée. !
Svirea trifoliata. Linn. "2p De l’Amérique feptentrionale.
Culture.
Les efpèces des nos. , 1 , 2 , 5 , 8 , 10 , 11 12,
16 , 2 1 ,2 6 , 17 t 28 * JO, 34, 35, font celles que
nous cultivons.
Ces efpèces ayant des feuilles de forme différente,
& fleurilfant à-des époques di ver fes, peuvent
fe trouver enfemble, & s’y trouvent en effet,
dans les jardins payfagers,Tans fe - mure réciproquement.
C ’elf aux derniers rangs des maliîfs, au
milieu des gazons, que fe placent les petites. La
vingt-unième feule peut entrer dans la compoli-
tion du fécond & même du troifième rang de ces
maflifs, à raifon de la hauteur à laquelle elle parvient;
mais elle produit cependant de bons effets
quand elle eft ifolée.
Prefque toutes les fpirées demandent à être
changées de place tous les fix à huit ans, H à être
recépées au moins une fois dans cet intervalle.
La multiplication des fpirées s’effeétue par le
femis de leurs graines , par leurs marcottes, par
■ leurs accrus, par le déchirement des vieux pieds.
Le femis dés graines des fpirées a lieu au printemps,
dans une terre légère bien préparée. Le
plant lève la même année, fe repique lafuivante, '
a un pied de diftance, & peut le mettre en place
à la quatrième. \ ( !
Les marcottes s’entreprennent en hiver, fe lèvent
& fe mettent prefque toujours en place l’hiver 1
luivant. La première efpèce eft la feulé qui réftfte I
à ce genre dé multiplication, parce que fes tiges j
font groffes.& caftantes ; cependant quelques-uns j
de fes rameaux s’ y prêtent fouvent.
Toutes font fufceptibles d’atcrus, qui, à deux
ans, font fufceptibles d’être mis en place.
La première & la vingt-unième font les feules
qui ne fe reproduifent pas'facilement à ce dernier,
moyen, qui eft le' plus généralement, employé
pour toutes les antres, hors les grandes pépinières
, parce que la demande en eft peu étendue
dans le commerce.
Les efpèces originaires de Sibérie pouffent toutes
de très-bonne heure & font fufceptibles des
atteintes de la gelée, mais les résultats en font
peu dangereux, excepté pour la première, à laquelle
elles donnent un trifte afpeét, & qu’ elles
empêchent de donner de bonnes graines.
Celle-ci veut i’expofuion du nord & la terre de
bruyère. . ' . .
L'élégance de la fpirée à feuilles de foibier, la
rend remarquable aux plus indifferens. Plus que les
autres, elle a befoin d’être nettoyée, chaque hiver,
de fes tiges & parties de tiges mortes. Elle
trace avec une incroyable rapidité, lovfqu’elle fe
trouve dans un teriain fablonmUx & fertile. '
Les fpirées herbacées fe multiplient par graines
& par déchirement des vieux pieds.
La première, la fpirée barbe-de-chèvre, demande
un, terrain léger, frais & ombragé. L’effat
qu’elle produit, loifqu’elle eft placée a l’entree
d’ une grotte & qu’elle I aille pendre fes beaux pa-
nicul.es de fleurs, eii très-pittorefque.
Quelque communes que foient dans nos bois en
terrain fec la fpirée fil i pendre^ & dans nos prairies
humides la fpirée ulmaire , on aime à les voir figurer
dans nos jardins, où elles varient à fleurs rôles
& à fleurs doubles..
Les tubercules des racines de ces deux efpèces
contiennent une grande quantité d’amidon analogue
à celui de la pomme de terre j ainfi elles peuvent
ê tre , dans quelques lieux, une reftource dans
les temps de difette. Ces tubercules font fort du
goût des cochon».
La dernière eft quelquefois un fléau pour les
proprietaires de prairies baffes, en ce qu’elle n eft
point mangée par les beftiaux, &r qu’elle tient beaucoup
lié place. On doit donc l’ arracher à la pioche
pour l’introduire dans les comportes ou. la jeter
fur le fumier, ou mieux labourer la prairie, & y
cultiver pendant quelques années des céréales ôç
des plantes fardées,
Les fleurs de cette fpirée ont une faveur analogue
au vin de Frontignan, & s’emploient en médecine
comme aftringentes & déterfives.
Les fpirées lobée & trifoliée font très-élégantes
; mais elles font rares, parce qu'elles donnent
.rarement des graines & des rejetons.
STAPHYL1ER. Staphylea. Genre de plantes de
la penrandfie trigynie & de la famille -des vharn-
I nobles , qui réunit quatre arbriffeaux , dont deux
fe cultivent en pleine terre dans le climat de
Paris.
Efpèces.
i . Le. S t a p h y l i e r à fe u ille s a ilé e s .
Staphylea pinnata. Linn. Des Alpes.
2. Le St a ph y l ie r à feuilles ternées. _
Staphylea trifoliata. Linn. f) De 1 Amérique
feptentrionaië.
3. Le Staphylier dé la Jamaïque.
Staphylea occideruaiis. Swartz. De la Jamaïque.
4. Le S t a p h y l i e r hétérophylle.
Staphylea heterophylia. Ruiz & Pav. T? Dll
1 Pérou.
Culture. ;
La première efpèce , vulgairement appelée 'ne\.
' coupé, faux-pif achier, eft la p'us multipliée dans
nos jardins, où elle s’élève quelquefois à vingt pu
trente pieds , mais où elle refit le plus fouvent en
buiifon.. Son afp eft, fous l’ une ou l’autre de ces
difpofitions , eft fort p. u diftingué, même lorfque
fes gouffes véficuleules font arrivées à toute leur
groffeur j mais elle fait variété, & par cela seul, le
but de fa plantation eft rémpli.
Le troifième rang des maftïfs , le long des murs,
les vides à remplir, font les lieux où fe place le
fiaphylier dans les jardins payfagers. Il ne. faut pas
trop l’y multiplier..Couper fes tiges r e z - tm e ,
tous les cinq à fût ans, pour les renouveler, eft
une opération à confeiller. Du refte, il ne demande
aucune culture.
La reproduction du fiaphylier s’exécute par le
femis de fes graines & par les rejetons. Ce dernier
moyen fatûfait feul, ordinairement, aux beloins
du commerce , tant fa demande eft reftreinrè. On
les lève en hiver, & on les met de fuite en place,
1 s’ ils font allez forts, ou , dans le cas contraire, on
les dépofe pendant un ou deux'ans en pépinière.
Les graines^fe fèment auflîtôt qu’elles font
cueillies, étant très-fujettes à. rancir, dans une
terre bien labourée. L’année fuivante, le plant le
plus fort eft repiqué en lignes efpacées d’un pied,
& y refte jufqu’ à ce qu’on le mette en place.
On fait des colliers avec ces graines, qui font
très-dures, grifts ^ luifanres. Leur amande a un
f peu de goût de lYpiftache, mais elle eft très-
! âcre.
Le miel fourni par les fleurs du fiaphylier eft