
leurs j cependant, lorfqu’ils ont perdu le leur,
ik même, fans c e la , avec quelques foins, on
parvient quelquefois d leur en faire adopter un
autre. Les chèvres fout moins difficiles àçet égard
que les jumens, les vaches &r les brebis.
Lorfque le lait manque d’abord aux mères nouvellement
accouchées , il eft quelquefois difficile
de le faire paroître, mais on doit toujours i’efpé-
rer lorfque le retard de fa fécrétion efl fans caufe
apparente. Pour cela il efl néceffaire de fubftinier
des heibes aux nourritures fècbes, de leur faire
boire de l’ eau blanche nitrée, de leur faire prendre
un exercice modéré, &c.
ALLANTODJE. Allantodia. Genre établi aux
dépens d-s Polypodes. Il ne fe voit aucune de
fes efpèces dans nos jardins.
ALLASIE. Allafia. Grand arbre de la côte
orientale d’A frique, qui. féal conftitue un genre
dans la tétrandrie monogynie. Il ne Te cultive pas
dans nos jardins.
ALLOU IA. C ’eft un Galanga & la Pomme
DE TERRE.
ALLUGAS. Synonyme d’HELLENiE.
ALLUS. Nom arabe du Gouët serpentaire.
ALMACHARAN. C'eft la Glaucienne.
ALMACIGO. Voye^ G omart gummifère.
ALMERLEM. L’Amaranthine de Sicile
porte ce nom.
ALMEZERION. Nom arabe de la C amelée.
ALMIZELILLO. Nom péruvien de la Mos-
caire & de la Stramoine en arbre.
ALOÈS PITE. Voyez Agave & Furcrée.
ALQ EX ILE . Aloexilum.- Synonyme d’AGALOGHE.
. .
A LOUCAIOU A. Synonyme de Cas se velue.
ALOUCHE. C ’eft le fruit d’une efpèce d’ALIZIER.
ALOUCHI. Gomme réfine formée par le C an-
NELIER BLANC.
ALOUCHIER. Synonyme d’ALiziER.
ALOUTIBA. L’A,cacie a larges feuilles
porte ce nom.
A LOU ZOA. Alouzoa. Genre de plantes qui
ne diffère pas de celui appelé Hémimeride.
ALPAME. Alpama. Arbriffeau des Indes encore
peu connu, & qui ne fe cultive pas dans nos
jardins. On fait avec fon fuc un onguent fort employé
contre là gale, les ulcérés, &c.
ALSADAR. C ’eft le Micocoulier.
ALSASAFAT. Nom arabe de h L u zerne.
ALSEBRAN. L’Euphorbe a feuilles de
C yprès s’appelle ainfi.
ALSEESCERA. Nom arabe de la Bryone.
ALS1NEES. Famille de plantes propofée par
Decandolle, pour .féparer des caryophyllées les
genres dont le calice, comme celui de la Mor-
gEli ne , feroit polyphylle ou profondément di-
vifé.
ALSODÉE. Alfodeia. Genre de plantes de la
monadelphie pentandrie & de la famille des V iolettes
, établi par du Petit-Thouars pour placer
fîx efpèces qu’il a obfervées à Madagafcar.
Aucune de ces efpèces ne fe cultive dans nos
ferres.
ALSOPHILE. Alfophila. Genre établi par
R. Brown, aux dépens des Polypodes.
ALSTENSTEINIE. Alftenjleinia. Genre de
plantes de la gynandrie diandrie & de la famille
des orchidées, qui réunit deux efpèces originaires
du Pérou, qui ne fe cultivent pas dans nos jardins.
ALTAMISA. Efpèce de C oréope du Pérou.
ALTERNANTHERE. Alternanthera. Genre de
plantes établi pour placer I’Illecèbre sessile.
ALTHÉRIE. Altheria. Du Petit-Thouars a
donné ce nom à un genre de la monadelphie
pentandrie & de la famille des tiliacées.:
Les efpèces qu’ il renferme font originaires de
Madagafcar & ne fe cultivent pas en Europe.
ALTISE. Altica. Genre d’ infe&es de la claffe
des coléoptères, dont il efl très-utile que les cultivateurs
apprennent à connoître les différentes
efpèces , à rai fon des dommages qu’ elles leur
caufent, furtout dans les femis de C houx , de
Ra v e s / de C o l z a , de R a d i s , & c. Ces efpèces,
au nombre d’ une trentaine , font connues
vulgairement fous les noms de puce, de tique,
de tiquet, de puceron y de pucerotte. Elles font
petites, offrent généralement des couleurs brillantes,
& fautent avec une grande vivacité par le
moyen de leurs pattes poftérieures, dont les
cuiffes font exceffivement greffes.
Les générations des altifes fe fuccèdent pendant
toute l’année : auffi font-elles quelquefois fi multipliées,
que, malgré leur petiteffe, en peu d’heures
elles dévorent, ainfi que leurs larves, qui font des
.vers alongés, à fîx pattes & à tête munie de mâchoires
cornées, le femis le plus étendu,.
' . Ce -font les efpèces fuivantes qui font le plus
à redouter dans le climat de Paris.
L’Altise.bleue, altica oleracea, Fab. Sa longueur
efl d’ une ligne. Elle fe jette fur toutes les
crucifères , dont elle .force quelquefois d abandonner
la culture pendant plufieurs années. Les
feuls moyens directs qu’on puiffe oppofer a les
ravages, mais qu’ on ne peut employer fur les_ie-
mis de raves, de colza, de navette, & c . , font
des arrofeinens avec des décollions de plantes
acres ou de mauvaife odeur, des afperfions de
cendre , de fuie, de chaux éteinte. Les variations
de l’atmofphère font les feuls moyens de dellruc-
tion fur lefquels les cultivateurs doivent compter.
En effet, il ne faut qu’ une pluie froide, continuée
deux ou trois jours, ou une grande chaleur pen
dant le même efpace de temps, pour faire périr
toutes les larves & une partie des infeéles parfaits.
H'Cependant quelques perfonnes fe font fort
bien trouvées d’avoir enterré dans la planche
de leur femis des pots dé terre verniffés, à ventre
renflé, d’un demi-pied de haut, dans lefqüels les
altifes tombent en fautant, & dont elles ne peuvent
plus fortir. J’engage à ne pas négliger cette
indication, même pour les femis en plein champ.
T Les canards recherchent cet infeéle & en diminuent
beaucoup le nombre.
f L’Altise du chou, qui efl noire, avec une
bâche couleur de rouille fur les élytres.
K :L’ Altise noire, qui eft de cette couleur,
avec la bafe des antennes & les pattes brunes.
I L’Altise bedaude , qui eft de même couleur,
avec le corfelet rougeâtre.
|| L’Altise holsatique , qui eft de même
couleur, avec un point rouge à l’extrémité des
élytres.
> L’Altise paillette, qui eft de même cou--
leur, avec le corfelet & les élytres cendrés. 1 Toutes ces efpèces vivent comme la première r
aux dépens des plantes de la famille des crucifères
, mais elles font ordinairement moins communes
qu’elle.
L’A ltise de la m au v e , altica fulvipes,
Fab., eft bleue, avec la tête, le corfelet & les pattes
fauves. Elle ronge les feuilles de la mauve, de la
guimauve, & autres plantes de la même famille.
^L Altise rubis elt d’un vert brillant, a la
tete & le corfelet dorés, & les pattes fauves. Elle
vit aux dépens du faule , dont les feuilles font
quelquefois changées v ar elle & fa larve, en réfeau
femblable à de la dentelle.
L A ltise PLUTUS, altica helxines, F ab ., eft
dun vert-doré très-brillant. C ’eft aux dépens du
farrazin & autres plantes du même genre qu’elle
fe nourrir.
ALU. Efpèce de C ardamome.
A LU C 1T E . Genre d’infeétes établi par Fabri-
cius, aux dépens des T eignes de Linnæus. C ’eft
parmi leè efpècts qu’ il raffeinble que fe trouvent
les T eignes des G rains & celle des C éréales,
qui caufent de fi grandes pertes aux cultivateurs
des pays chauds. H en a été fait mention au mot
T signe.
ALUMINE. Terre qui fert de bafe à l’alun,
& qui ne diffère de 1’Argile que par une plus
grande pureté. On ne la trouve pas dans la nature.
A L V A -Q U 1LLA. C ’eft le Psoralier qu a-
drangulaire.
A L V 1ES. Nom vulgaire du Pin cembro.
A LV IN , ALVINAGE. Jeunes Poissons qu’on
réferve dars la pêche des Etangs, pour les repeupler
après qu’on leur a rendu l’eau. Voyez
ces mots.
A L V 1NIERS. Petits étangs deftinés à fournir
de l’alvin aux grands. On ne les connoît pas en
France , mais ils font fréquens en Allemagne.
Leurs avantages font décrits au mot Et a n g .
ALYPON. On croit que c’ eft une Globulaire.
ALYSICARPE. Alyficarpus. Genre de la famille
des légumineufes, qui ne diffère pas de celui
appelé Hallier.
ALYXIE. Alyxia. Genre de plantes établi fur
des efpèces de la Nouvelle-Hollande qui n’ ont
pas encore été apportées dans nos jardins.
ALZAROR. Synonyme d’AzAROLiER.
AL ZA TE E . Alzatea. Arbre du Pérou qui feul
forme un genre dans la pentandrie monogynie.
Nous ne le poffédons pas dans nos jardins.
•AMACASA. Nom de pays de la Morelle
LYCIOÏDE.
AMADOU. Matière préparée avec une ou
plufieurs efpèces de Bolets , & rendue propre
à s’enflammer facilement par le choc d’un briquet
contre une pierre filiceufe..
Combien de cultivateurs ignorent ce que c’eft
que Vamadou dont ils fe fervent journellement,
& qui le paient chèrement, tandis qu’ ils pourraient
s’en procurer pour rien, en vifitant les
vieux arbres qui entourent leur demeure !
Le Bolet onguiculé , qui fert le plus généralement
à fa fabrication, eft un champignon qui
croît fur les Chênes , les Hêtres , les Frênes,
les Poiriers , les Pommiers , & c . Il a la forme,
la couleur & fouvent le double de groffeur d’un
fa bot de cheval. Il vit un affez grand nombre