
cela n’influe pas, comme dans la vigne & dans
d'autres arbres, furcelle de l’année fuivante, parce
que les feuilles ne font pas ordinairement développées
à cette époque, & que ce font elles &
Pabfence du fruit qui déterminent l'abondance
des produirions fubfequentes.
Dans les années où la floraifon s’eft pafTée dans
les circonlbnces les plus favorables, cette abondance
eft telle qu’ il faut, fi on veut avoir de beaux
&: bons fruits, en ô;er le q um , la moitié, même
les trois quarts. A Montreuil on n’y manque jamais,
un gros abricot précoce fe vendant, à Paris,
dix fois plus qu’un petic abricot tardif.
Une. fois noué, les abricots ne craignent plus
que la grêle & l’excès de la fécherefte, excès qui
les empêche de groffir & les fait même tomber
avantieur maturité,- shls arrivent.à çette époque
, leur ôte toute faveur.
Souvent on ôte une partie des feuilles des abricotiers
pour donner au foleil le moyen de colorer
leurs fruits. Cette opération, exécutée modérément
, remplit fon objet, mais exagérée, elle produit
les mêmes effets que la fécherefte, & nuit aux
produits de l’année fuivante.
Les abricots font d’autant meilleurs qu’ils naif-
fent dans un climat chaud, dans une terre plus
légère Si à une expofition plus méridionale. On
ne peut en manger a Paris quand on eft accoutumé
à ceux de la Provence & du Languedoc, Au rapport
de Pockoke , d'Olivier Si autres voyageurs,
ceux de là Perfe font des boules de miel parfumé,
auxquelles aucun autre fruit n’ eft comparable.
Non-feulement les abricots fe mangent tels qu’on
vient de les cueillir, mais on en fabrique des
compotes, des marmelades, des confitures, des
liqoèurs de table, des pâtes fèches. Ces dernières,
qui fe confervent deux ou trois ans, font l’objet
d'un commerce de quelqu’importance .pour plu-
fieurs cantons de la France.
Le boi; de 13abricotier eft d’un gris jaune &
rouge j on l’ emploie aux ouvrages de tour j ilpèfe
49 livres 12 onces 7 gros par pied cube.
ABRÔME. Abroma, Genre de plantes établi
aux dépens des C acaoyers , & qui renferme
deux efpèces , I’Abrome fastueuse & I’A-
brome A feuilles alongées , originaires
des Indes, ni l’ime ni l’autre cultivées dans
nos ferres , & fur lefquelles il n’y a par çonfé^
quent rien à dire ici.
ABRONE. Tricratus. Plante annuelle , de la
monadelphie monogynie , qui croît naturellement
dans la Californie, Si qui fe cultive dans
nos écoles de botanique. On fème fes graines
dans des pots'fur couche nue, Si on tient les
pieds qu’elles ont donnés à une-demie omble.
Quoiqu’aftez belle lorfqu’elle eft en fleur, la
difpofit.ion rampante des tiges de Yabrone ne permet
pas de l’employer à l'ornement des parterres.
Elle a déjàdifparu deux ou trois fois du Jardin du
Muféum, parce que fes graines ne mûrifient pas
toujours dans le climat de Paris ; mais il en a été
renvoyé par ceux du midi de l’Europe qui en
avoient reçu de cet établiffement.
ABROTOME femelle. C’eft la Santoline.
A brotome mâle. C ’eft I’A urone.
ABRÔUT1S , ABROUTISSEMENT. C ’e f t ,
en terme foreftier, le délit caufé par un ânimal
qui a brouté les pouffes des arbres, délit qui eft
puni par une amende d'autant plus forte, que le
bois dans lequel il a eu Heu eft plus jeune.
En effet, lorfque le fornmet d’une pouffe (bourgeon
) , qui fort immédiatement de la racine,
eft coupé la première année de fa naiffance, non-
feulement la végétation eft retardée , les rameaux
qui fe développent fur fes côtés font fujets à être
gelés faute d’AOUTEMENT , & alors il eft rare
que l’arbre puifte fe former s il rifque de refter en
buiffon.
Le même effet a lieu tant que la pouffe n’eft pas
arrivée au point que les chevaux & les vaches ne
peuvent plus atteindre la Flèche, c ’eft-à-dire,
à ia pouffe qui continue la tige de l’arbre.
Le mal eft encore plus grand lorfque le broute-
ment a lieu fur un Brin , c’eft-à-dire, un arbre
venu de graine,
On ne peut donc punir trop fé vêtement ceux
qui iaiflent aller les beftiaux dans les taillis, non--
feulement par rapport au droit de propriété, mais
encore’ à raifon du dommage qui en rëfulte pour
la fociété en généra1. C ’eft d'après ces derniers
principes qu’il eft défendu, même au propriétaire,
d’envoyer fes beftiaux dans fes bois avant qu’ i!s
aient atteint l’âge de fept ans qu’on dèvroit
défendre la confervation des ç e r fs , des che-?
vreuils & des daims dans tout lieu planté en
bois.
\Jakrautijfemcnt eft d’autant plus à redouter,
que les bois font en plus mauvais terrain , parce
que là le défaut de force végérative ne permet pas
aux bourgeons latéraux fupérieurs de reprendre
la perpendiculaire. Mais s’ il eft nuifible lorfqu’ il
a iieu fur le rameau qui continue la tig e , il eft
avantageux quand il ne s’exerce que fur les bourgeons
latéraux, parce qu’ alors il produit l’effet
de la T aille en crochet, Voye1 ce mot.
Il peut donc être fouvent bon de mettre les
beftiaux dans les taillis de quatre, cinq Si fix
ans.
Les plus dangereux des beftiaux pour les bois
font les chèvres, parce qu’ elles aiment mieux les
bourgeons des arbrés que les feuilles des graminées
Si autres plantes des pâturages. Après elles
viennent les brebis ,, puis les vaches Si les boeufs.
Les chevaux & les ânes recherchent peu les bourgeons
Si les feuiiles des arbres.
Chaque arbre eft aimé des beftiaux à un degré
différent.
différent. Il en eft, comme des aunes en bour-
eeons, auxquels ils ne touchent jamais.
L‘abroutijfcment du chêne, au printemps, donne,
aux BÊTES A CORNES , la MALADIE DU SANG.
.ABSUS. \Abfus. Genre: établi aux dépens des
C asses.
ABUFALI. Genre de plantes établi fur le
T hymbra en épi.
ABUMON. Nom d’une efpèce d'AGAPANTHE.
ABUTA. Abuta. Arbufle du genre des Mé-
nispermes , originaire de Cayenne , dont les
racines font employées en Europe contre les coliques
néphrétiques & les calculs. Il n’eft: pas encore
cultivé dans nos jardins.
ABUTUA. Abutua. Deux arbuftes grimpans,
l’ un de la Cochinchine Si l’autre de la côte d’A frique
, conftituent le genre de ce nom, qui a été
établi par Loureiro.
Ces deux arbuftes, fort voifins desPAREiREs,
ne fe cultivent ni dans leur pays natal, ni dans
nos jardins j ainfi je n’ai rien à en dire.
ACÆNE. Acena. Genre de plantes qui ne diffère
pas de celui appelé Ancistre.
ACAIA. On donne ce nom à Cayenne au
Mozambé , Si au Bréfil au Mombin.
ACALALIS. Arbrifteau d’Égypte , qui appartient
peut-être au genre Acacie, mais qu'on ne
connoît que fort incomplètement.
A CAM E T L . Efpèce du genre Agave.
A C ANE. Acana. Genre de plantes qui paroît
devoir être réuni aux Bejars. Il renferme deux
arbuftes du Pérou qui ne font pas encore cultivés
dans nos jardins.
ACANTHODION. Acanthodium. Genre de
plantes extrêmement voifîn des Acanthes. Il
ne renferme qu’une efpèce naturelle à l’Égypte ,
Si qui ne fe cultive pas dans nos jardins.
ACANTHOPHORE. Acanthophora. Genré de
plantes de la famille des V arecs, qui renferme
cinq efpèces étrangères aux mers de l’Europe
& qu’on ne peut pas cultiver.
ACÀPA TL I. Nom de pays de ITv a frutescent.
'
ACARICABA. On donne ce nom à I’Hyd r o -
COTILF. EN OMBELLE.
ACARIDE. Famille d’infeéles parmi laquelle
il fe trouve des efpèces qui font très-nuifîbles aux
agriculteurs, tels que les Ixodes du Mouton,
du Ch e v a l , du Chien, & c . , qui caufent la
G ale de ces animaux, telles que la Mitte du
fromage, Voyeç ce mot.
-Die?, des Arbres & Arbuftes,
ACARNE. Acarna. Genre de plantes établi
pour placer I’Atractylide prisonnière. Voy.
ce mot Si celui Cirselle.
A CAW ER IA . C'eft I’Ophyoxylle à Ceylan.
ACCQUPLEMENT. Voyez aux mots G énéra
tion , Fécondation , E spèce & Race.
ACCRUS. Synonyme de Rejetons.
Il eft des arbres, qui fe mulciplient beaucoup
plus facilement par des accrus que d’autres : ainfi
le peuplier grifard, l’orme, le prunier en four-
nifienc beaucoup plus que le chêne , que le frêne,
que le poirier.
On peut augmenter le nombre naturel des accrus
en coupant, pu feulement en bleftant les racines
des arbres, en les mettant à l’a ir , Sic.
L ’emploi des accrus eft très-fréquent pour multiplier
les arbres i cependant il eft confiant que
ceux auxquels ils donnent naiflance ne fonc
jamais aufli vigoureux, ni d’une aufti longue du-,
rée que ceux provenant de femences. De plus,
leurs racines étant plus difpoft-es à tracer, ils
épuifent plus rapidement le fol Si nuifent davantage
aux récoltes. Voye% Plantation. *
Souvent il y a impoflibiüté d’empêcher les accrus
des arbres fruitiers ou des avenues de fe multiplier,
ce qui contrarie beaucoup les vrais amis
de la culture.
Après trente-ans d’ufage, les accrus des bords
des forêts appartiennent au propriétaire de la forêt.
Ainfi celui des champs voifins doit les faire
arracher de temps en temps S i,faire conftater fon
bornage.
ACER AS. Aceras. Genre de plantes établi pour
placer I’Ophrise-homme.
A CH A C AN A. C acte du Pérou dont on mange
la racine. Il fe rapproche beaucoup du C acte
mamillaire.
ACH AN A CA. Plante de l’ Inde dont le fruit eft
employé contre le mal vénérien. On ignore à quel
genre elle appartient,
ACHANIE.* Achania. Genre de plantes qui ne
diffère pas de celui appelé Mauvisque.
ACHAOAVAN-ARIAT. Plante qui paroît fe
rapprocher de la C inéraire maritime.
ACHAPALAS. Plante voifine des Pitcair-
nes , de la moelle de laquelle les habitans de la
Nouvelle-,Andaloufie. fe nourriflent. Elle ne fe
cultive pas en Europe.
ACHARIE. Acharia. Genre de plantes de la
monoecie triandrie, qui ne contient qu'une efpèce
dont on ne connoît pas le pays natal, & qui ne fe
cultive pas dans nos jardins.
A CH IA , ACHIAR ou ACHAR. Rejetons du
Bambou confit dans le vinaigre Si dont on fait
B