
à e Magasin des outils. Ils jouiffent des
avantages de bien garantir les pigeons des attaques
des fouines & des belettes, & de permettre
la vifite des nids , au moyen de l’échelle tournante
établie dans leur intérieur ; mais ils font
extrêmement coûteux à bâtir j & actuellement
qu’ils ne font plus féodaux , on n’en bâtira probablement
plus guère.
Les volets ou fuies font des chambres carrées,
plus hautes que larges , établies ordinairement
an deffus de la porte de la ferme, quelquefois
lur l ’équerre d’ un bâtiment, même ifolées au fom-
m’et de. quatre montans en bois ou en pierre.
Leur conftruCtion ne diffère pas de celle des autres
parties des. bâtimens.
■ Quelles que foient la forme & la difpoficion
d’un c o lo m b ie r ,, il faut qu’il ait, i° . une porte pour
y entrer, fuit du dehors , à l’aide d’une échelle
mobile, foie du dedans, au moyen d’ un efcalier;
il eft utile qu’à cette porte il fe trouve une petite
ouverture fermée par un grillage très-fin , pour
établir un courant d’air dans l’intérieur ; i ° . une
ouverture au midi, plus ou moins large , & fuf-
ceptible d’être fermée avec un grillage, dans fa
partie moyenne ou fupérieure, pour la fortie
des pigeons , laquelle fera accompagnée, en
dehors & en dedans, d’une tablette, fur laquelle
ils puiflènt fe repofer avant d’entrer & de fortir î
j ° . de larges traverfes dans la partie fupérieure
de l’ intérieur, pour fervir de lieu de repos aux
pigeons j 40, des Boulins ( ou cafés), foit ronds,
ibit carrés, fixés contre les murs, à l’intérieur,
pour la ponte des pigeons ; 5°. une échelle tournante
dans ceux en pied, & une échelle double
dans les autres.
Non-feulement les murs de tous les c o lo m b ie r s
doivent être exactement récrépis, mais il eft bon
qu’ il y ait dans leur milieu une corniche en pierre
de taille, d’un demi-pied dç faillie. Les bords de
leur ouverture doivent être garnis de feuilles de
fer?blanc, pour empêcher les ennemis fufnommés
des pigeons, tou§ animaux gfimpans , d’y pénétrer.
Le toit c o lo m b ie r doit être peu en pente,
pour que les pigeons puiffent facilement s’y promener
( f ’ t j f o r i l l e r ) au foleil.'
Les boulins fe font avec des ppts de terre cuite,
avec des briques-, avec des planches. Les prenait
rs font coûteux & caftans ; les féconds font
folides £5c durables ; les troifièmes moins coûteux.
Leur largeur doit être d’environhuitpouces.
La propreté eft ce qui eft le plus à confidérer
dans un c o lo m b ie r , & ce à quoi on s’attache le
moins. U faudrqit les nettoyer à fond au moins
quatre fois l'an , & on le Fait à peine une , parce
qu’on croit que la C ôlombiNb ( v o y e 1 ce mot)
s’améliore en y reftant plus long-temps. Urf exaét
balayage des boulins, & même leur lavage à reçu,
chaude ^ çft fqrtout important pour débârraffer,
les vieux & les jeunes pigeons, d-^s punaifes 8c des
poux qui les tourmentent. Blanchir l’intérieur
avec un lait épais de ch iux, tous les trois ou quatre
ans , feroic .une opération très-ayantageufe a U
fant4 des pigeons.
COLOMBO. C o lo m b o . Genre de plantes fî
voifin des Ménispermes, qu’ il y a été réuni.
L’efpèce fur laquelle il a été établi, le Mêni-
sperme palmé, a une racine tubercule, amèrey
très-employée en médecine contre les vomîftc-
rriens & les diarrhées. On. ne la cultive pas en
Europe.
COLONIE. C o l o n i a . Arbre des Philippines,
qui coi ftitue dans la gynandrie polyandrie un
genre .fort voifin des GREUViEns.il a été auifi
appelé C qlom bie.
COLOPHANE ou COLOPHONE. On donne
ce nom., dans le commerce , à la.réfine privée de
fon huile effentielle par la diftil’.ation * dont les
joueurs d’ inftrurnens fe fervent pour frotter leur
archet.
COLOPHERME. C o lo p k e rm u m . Genre de plan-«
tes de la famille, des conferves , établi fur une ef-
pèce vivant dans les mers de la Sicile.
CQLQPQON, Arbre du Cap de Bonne-Efpé*
rance ,,qui a fervi à établir le genre Fusane|, le*
quel ne diffère pas fuffifamment du T hesion.
Un Fu sa in du même pays porte encore ce
nom.
COLSSES. Les épis féparës de leur chaume par
le battage, mais non dépouillés de leurs grains,
portent ce nom dans le midi de la France,
COLUMELLE. Ç o l a m e l l a . Arbriffeau grimpant
de la Cochinchine, qui conftituç un genre dans la
tétrandrie monogynie.
Il ne fe cultive pas dans nos jardins.
C olumelle. C o lu m e ll ç . . Autre genre établi
fur deux arbres du Pérou, que nous ne cultivons
pas non plus.
C olumelle. On a donné ce nom au P lac
e n t a qui s’élève au milieu dés urnes .des
Mousses. . ,
COLUMELLÉE. C o lu m e îl e a . P’ante du Cap
de Bonne-Ffpérance, qui forme un genre dans
la fyngénéfie égale & dans la famille des corymbi-
fères.
Elle ne fe voit pas dans nos jardins,
COLUTIA . C o lu t i a . Genre établi pour placer
le Eagnavdier d’ÉTHiapiE.. Il n’a pas été
adopté.
: COLUVRINE DE VIRGINIE. On donne ce
nom à la racine de rARisjQLOçtfÉ s e r p e s
t a iRÇ.
COMAROPSIS. C o m a r o p f is . Genre de plantes
établi pour placer la Roncinelle fragaRIOide
de Michaux. V o y e * cè mot.
COMBLÉE. Synonyme d’AcouLis.TVy.CANAL.
COMBUTACÉES. Famille de plantes établie
aux dépens de celle des My r t e s .
CQMESPERME. C o m e f p e rm a .Genre déplantés
fort voifin de celui des P o l y g a l a s , établi pour
placer cinq à fix arbuftes delaNouvelle-Hollande,
dont un fe cultive dans nos jardins, mais y eft
encore fort rare.
On le place dans un pot rempli de terre, dont
celle de bruyère fait la moitié, pot qu’on rentre
dans la ferre tempérée pendant l’hiver. Il fe mul-.:
tiplie de boutures faites fur couche & fous châffis.
COMÈTE. C o m c t e s . Petite plante des Indes *
qui feule conftituç un genre dans la tétrandrie
monogynie. .
Elle ne fe voit pas dans nos jardins.
COMINIER. C o m i n i a . Arbre de la Cochinchine,
qui fourr.it.une gomme émétique 8: purgative.
Il ferc de type à un genre, dans la dioecie mo-
naridric. On ne le cultiye pas dans les jardins de
l’Europe. -
COMMUNICATIONS RURALES. V o y e [
Chemins vicinaux.
COMPOST. Mélange de terre, dè~Tumier, de
détritus de plantes, de fubftances animales, &c.
V o y e i Engrais.
C O M P T O N 1E. C o m p t o n ia . .Arbriffeau de
l’Amérique feptentrionale, qui avoit d’abord été
placé parmi les Liquidambar.s , tuais auquel on
a trouvé des caraélères fuffilans pour former un
genre particulier dans , la mpnoecie polyandrie &
dans là famille des ame.nracées. . .. r (
C ’eft uniquement par la forme fingulière de fes
feuilles, qui reffemblent à cel e du C eterac,
que la c om p t o n ie mérite qu’on la cultive dans les
jardins payfagers. On l ’y place dans la terre de
bruyère pure , au nord des maftifs ou d’une fabrique.
Une humidité confiante lui eft tiès-avan-
tageufe. Rarement fes tiges fu b fi lient plus de trois
à quatre ans dans fon pays natal, où je l’ai fréquemment
oblervé-, mais il en fort d’autres des
racines. Cette circonftante ne fe remarque pas en
France, mais fes pieds péri fient (ou vert inftanta-
nément, fans eau fe apparente. Il ne faut point
lui faire fentir le tranchant de la ferpette. L-:s
gelées du climat de Paris ne font nullement à
craindre pour elle.
: Quoique prefque toutes les années très-couverte
de fleurs, la c o m p t o n ie donne rarement de
bonnes graines, même en Amérique; eh confé-
q tien ce, c’eft de rejetons, de marcottes. & de racines
qu?on la multiplie le plus communément.
Lorfqu’elle eft dans un terrain & à une expofition
qui lui conviennent, elle pouffe Couvent plus de
rejetons qu’on le voudroit, rejetons qui , 1 année
fuivante , peuvent être relevés Sc mis en pépinière
pour fe fortifier pendant deux ou trois ans.
Rarement les marcottes, même faites avec du
bois de l’année , prennent de fuite racine. Il faut
les attendre deux ou trois ans, ce qui fatigue le
pied & l’ çxpofe même à périr : auffi en fait-on peu.
La multiplication par racines eft plus mre ,
quoiqu’égale.ment fuivie d’inconvéniens du même
genre, lorfqu’on eft trop avide. On la pratique de
deux manières : pour l’une, on coupe une médiocre
racine en terre & on relève le gros bout,
qui pouffe une tige la même année; pour 1 autre,
on enlève de terre une groffe racine, on la coupe
en tronçons de fix pouces, qu’on met en pépinière,
à fix pouces de diftance,. un peu obliquement,
& le gros bout à fleur de terre. Ces tronçons,
abondamment arrofés , pouffent également, quoique
moins certainement, des chevelus & des
tiges. On peut mettre en place les pieds qui en
proviennent, la fécondé ou la troifieme année.
CON ADOU. Dans le midi de la France , ce
nom s’appliqueaux trous qu’on creufe pour mettre
le pied du chanvre , afin qu’ il perfectionne la maturation
de fa graine.
CONANTHÈRE. C o n a n t h e r a . Genre de plantes
établi dans l’hexandrie monogynie & dans la famille
des nariilfes, pour placer deux efpèces
propres au Pérou, dont l’ une a été employée
comme le type du genre Echeandie.
Nous ne les cultivons pas.
CONCHION. C o n c h iu m . Genre de plantes de la
tétrandrie monogynie & de la famille des pmté-
toïdes, établi par Smith. Comme il avoit été
nommé Hackêe par Cavanilles, qui l’avoit indiqué
avant lu i, je renvoie à ce dernier mot. C ’ eft
le V aubier de Poiret.
' CON DAUE . C o n d u ir a . Genre de plantes formé
fur un arbre du Chili, depuis réuni auxCociPSiiES.
Le même nom a été donné à un autre genre,
qui a été regardé comme trop peu différent du
Z iz y ph e pour être confervé.
CONDÉE. C o n d e a . Genre établi pour placer la
Sarriette d’Amérique.
, CONIE. CWa.-Plartes cryptogames^ de la famille
desaig'ues, conftituéès par une croûte pulvérulente
fixée fur la terre , les pierres, les arbres.
On tes a auffi appelées C ocodeês. Elles tiennent
le milieu entre les Byssfs & les Lichens.
C O N IO C A R P E . C o n io c a r p o n . Genre de Li chens
qui rentre dans ceux appelés Siplome 8c
A rtonie.
CONIOPHORE. C o n io p h o r a . Genre de C ham