
A-RSIN. En langage foreftier, ce mot fîgnrfîe
un arbre qui a été altéré par le feu. Il eft peu employé
aujourd’hui, mais les arbres arfins n’en font
pas moins communs; car , dans les pays de montagnes
furtout, tout arbre ifolé eft mis dans cet
état-par les pâtres, qui fe moquent des régiemens,
à raifon de ce que leur jeune âge ou leur profonde
mi.'ère les mettent à l’abri des punitions.
ARSfS. Arfis. Atbufte de la Cochinchine ,
qui feul conftitue un genre dans la polyandrie mo-
nogynie. Nous ne le cultivons pas dans nos jardins,
ARSURE. Efpèce de crifpation que les grandes
féchereffes font naître fur*le païlel, & que les
Plu.es ou les A rro semens font difparoître.
AR THAN ITA. Un des noms du C y c l am e .
ARTHETIQU E. On appelle ainfi la G e RM ANDREE
ivette dans quelques lieux.
ARTHONIE. Arthonia. Genre établi aux dépens
des Lichens.
ARTHRATHERONv Arthratherum. Genre de
graminées établi pour placer quelques A ristides
qui n’ont pas les caractères des autres.
ARTHRODIE. Arikrodia. Genre de plantes
établi pour les C on eerve s.
ARTHROPODION. Anhropodium. Genre de
plantes qui ne paroît pas fuffifamment différer des
P ii a l ang Èr e s .
ARTHROSTYLIS. Anhroftylis. Gr rire de plantes
qui femble devoir rentrer dans celui des S ou -
CHETS.
A R T IC IO CO C CO . Un des noms du C acte
RAQUETTE.
ARTIGNE. Colique qui attaque fréquemment
les Boeufs dans le département du Gers, & qu’on
guérit au moyen de Lavemens émolliens.
ARTISI. Synonyme de CEReiFis.
ARTISON. Nom vulgaire des T eignes qiH
mangent les étoffes de laine , les plumes , les
fourrures , le lard , &c.
ARTOCARPÉES. Famille de plantes qui répare
quelques genres , entr’autres celui des Ja cquiers.
de celle des U rtic ée s.
ARTROLOBION. Artrolobium. Genre de plantes
établi aux dépens des Goronilles.
ARTURO. C ’tft la C elsie arcture.
A R T Y . On donne ce nom, dans l’Inde, à la
Quamoclite bu Mala b ar.
ARUNDINAIRE. Arundinaria . Genre de plantes
qui ne diffère pas de celui appelé tantôt Lueoleie,
tantôt Mie Gif,
ARYÀMUCHA. Nom caraïbe du Piment.
ARZ. Synonyme de R iz .
ASAHASAFRA. Efpèce d’ORCHis.
ASARIA-PALA. C ’eft le D o u e b r û l a n t ,
ASARINE. Efpèce de Muflier.
ASAROIDES. Foyei A r isto lo ch e s .
ASCARIC1DE. Afcaricîda. Genre établi par
H Caffmi pour placer la C onyze anthelmenti-
que 3 qu’ il trouve pourvu de caractères particuliers.
ASCARIDE. Afcaris, Genre de vers intefiîrs,
dont deux efpèces fe trouvent fréquemment dans
le corps de l’homme' & dans celui des animaux
•qu’il s’eft affujettis : toutes deux peuvent donner
lieu à des inconvéniens graves, & même à la
mort, lorfqu’elles font trop multipliées.
L’A sc ar id e v erm icu l a ir e eft celle qui
tourmente le plus fouvent les hommes, ou mieux
les enfans ; & I’A sc àr id e lombricale , celle
qui tourmente le plus fréquemment les chiens, les
chevaux , &c.
Toutes deux annoncent leur préfence par des cha-
touillemens qui correfpondent à l’anus Se au nez,
On les combat avec fuccès au moyen de l’ huile-
empyreumatique, tirée par la diftillation, à feu nu,
des ongles des chevaux, des cornes des boeu fs, &c.
Cette huile étant fort âcre, doit être donnée à
•petite dofe.
ASCARINE. Afcarina. Genre de plantes de la
dicecie monandrie , qui renferme plufieurs arbres
& afbuftes des Indts & desïtès de la mer du Sud,
: dont aucun n’ eft cultivé dans nos jardins. Il fe
rapproche beaucoup de la Mo r e l lan e .
ASCH1L. C ’eft la Scille m a r it im e .
ASCLÉPIADÉES. Famille de plantes que
R. Brown a cru devoir établir aux dépens des
A poc inè es.
ASCOBOLE. Genre de C hampignons établi
aux dépens des Pe z iz e s .
ASCOPHORE. Autre genre de C hampignons
fort rapproché des Mo isis su re s.
ASE. Nom de l’âne dans le midi de la France.
ASEROE. Aferoe. Champignon de la Nouvelle*
Hollande, décrit & figuré par Labillardière,
comme devant former genre'.
ASJÂGAN. Un des noqps du Jonèse.
ASMENL Synonyme d’ iRis.
ASMONICH. Efpèce de Q u in q u in a .
A SONATOU. Nom vulgaire du Figuier
l’Inde.
ASP. Nom perfan du C h e v a l .
. ASPALE. Voyei Lée r s ie .
ASPARAGOÏDES. Foyei A sperge's.
ASPERGILLE. Afpergilla. Genre de plantes
établi aux dépens des Mo isis su re s.
A S P E R O C O Q U E . Afperococuf. Genre de
plantes établi aux dépens des U l v e s .
ASPHYXIE. On a donné ce nom à un état de
moit apparente , produit par la ceffation du jeu
\ des poumons, - • . - .
La ftrangulation, la fubmeriion dans l eau , la
[ paralyfie, le froid exceflif, empêchant l’ air d’entrer
dans les poumons, produifert une véritable
\ afphyxie. Voyei ÉTRANGLEMENT & NoYÉ. 3 Mais ce font principalement les afphyxiés occa-
; données parle développement, dans unlieu fermé, f des gaz acide carbonique & azote, impropres à la
.> refpiration, dont il doit être queftion dans cet article,
parce que ce font celles auxquelles 1 ignorance
des agriculteurs les expofe le plus fouvent.
Du chaibon allumé dans une chambre bien clofe
développe une grande quantité de gaz acide carbonique
qui fait immanquablement tomber en af-
yphyxie tous les hommes & tous les animaux qui fe
' trouvent dans cette chambre, & par fuite les
[ fait mourir, s’ils ne font pas fecourus à temps.
La vendange qui fermente foit dans la cuve,
foit dans les tonneaux, en dégage également &
j produit les mêmes effets fur les hommes qui
I entrent fans précaution dans les cuves ou dans les
[ caves qui renferment cette vendange. ^ ' ■
La fermentation du cidre, du poiré & de la
I bierre, produit des effets femblables.
Ceux qui defeendent dans les mines, dans les
[ puits, dans les foffes d’ aifance où il fe dégage
| naturellement de ce gaz acide carbonique eu du
I gaz azote, font fouvent dans le.même cas.
Comme ces gaz font plus pefans que 1 air, ils fe
[ trouvent en plus grande abondance fur la furface
I di s liquides qui les dégagent. On peut fouvent fe
f tenir debout, dans un lieu où il y en a beaucoup,
I fans en être affeélé, & en être fubitement frappé
r iorfqn'or. fe baiffe. #
Les fymptômL s avant-coureurs àe-Yafpkyxie font
I un mal de rête & des étourdiffemens immédiate-
t ment fuivis «de la perte de la connoiffance. Il
i ne faut que deux ou trois minutes pour faire paffer,
| par fori effet, l’homme le plus robufte, de la vie
i à la mort.
Les gaz précités agiffent fur les corps en combuf-
F tien comme fur notre poumon, d’où il fuit qu’on
| peut s’ affurer de leur préfence au moyen d’un corps
enflammé. Ainfi, en attachant une chandelle alîu-
| mée à un long bâton , & en la promenant à la fur-
i face d’ une cuve en fermentation , à l’entrée d'une
I cave , en la defeendant dans une mine, dans un
I puits, dans, une foffe d’aifance, on peut toujours
connoître s’ il y a du danger a y defeendre ; c a r ,
dans ce cas, fa flamme pâlie, & ne tarde pas a
.s'éteindre.
La chaux vive, en fe combinant avec le gaz acide
carbonique qui caufe Vafphÿxie, détruit fes effets ;
ainfi, en en jetant fuffifamment dans les foffes d ai-
fance, on peut y entrer, de fuite, fans danger.
La quantité de cultivateurs q ui, tous les ans,
font vi&imes des circonftances que je viens.d'é-
noncer, eft très-confidérable, & c’eft un devoir
à tous ceux à qui l’habitude de la réflexion les
fait prévoir, de les avertir du danger. A Paris &
autres grandes villes, il y a, dans differens points,
des moyens de fecours & des ihflruétions pour les
employer, qui fauvent beaucoup de victimes.
Voici un court aperçu de ce qu'il convient de
faire dans le cas d'afphyxie. ^ V
Au moyen d’une éponge imbibée d’alcali ( l e
volatil de préférence ) , éponge qu'on s’appliqua
fur le vifage, de manière à refpirer par fes pores ,
on peut entrer dans une atmofphère de gaz acide
carbonique, fans craindre fes effets ; & c ’eft, ainfi
garanti, qu’on va relever les corps des afphyxiés
pour les apporter à l’air libre , où on les déshab
ille, on les enveloppe d’ un linge chaud , on
leur jette de l’eau froide fur le vifage, on en
frotte leurs parties les plus fenfibles, comme les
lèvres , le nez , l’anus, le gland , le clitoris, foie
avec les doigts, foit avec une plume, foit avec
de l’alcali.volatil ; on leur fait avaler de^l’eau dans
laquelle on a mis quelques goûtes du même alcali 5
on leur donne des lavemens de déccétion de tabac *
de favon,&c. Pendant l’emploi de tous ces moyens
on leur fou Me, de temps en temps, de l’air dans
les poumons, foit par le n e z , foit par la bouche.
Quand le corps des afphyxiés eft encore chaud,
au moment où en commence ces opérations, il
eft prefque certain que leur effet fera prompt ;
mais, quand il eft froid, il faut fouvent les répéter
des heures entières avant d’arriver au b u t , & on
n’y arrive’ pas toujours. En général, il faut moins
facilement fe rebuter en été qu’en hiverë fur un
er.fant que fur un homme dans la force l’âg e , for
ce dernier que fur un vieillard.^
Les premiers fymptômes de vie que manifeftent
les afphyxiés, font le fouîèvement de la poitrine ,
la refpiration, de s hoquets * l’ ouverture des yeux,
une bave écurçeufe, des vomiffemens. Alors on
les porte dans un lit chaud, on les fretre.doucement
fur tout le corps , on leur donne quelques
gouttes de bon vin & on les laifle repofer.
Lorfqu’après avoir donné quelques lignes de
vie , l’afphyxié reton be fans fentirnent, on peue
craindre fa mort effective 5 mais il ne faut pas
pour cUa perdre courage.
Je le répète, l’important, dans le t alternent de
Ÿ afphyxie , c’ eft de rétablir le jeu des poumons &
de rappeler la chaleur.
Dans ce c o û t expofé je parte non-feulemenc
d’après les autres, mais d’ après ma propre expe