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Cordes
de bois.
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des
Bois fuivai.t les âges.
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102
6 7
Les bois d’oeuvre augmentent
encore en
plus grand nombre.
iyo 1 118 Sois de chauffage encore
affez bon.
J t ° .
j 00 1 3 5 On tire un grand profit
de ces bois lorfque les
arbres fe trouvent encore
fains à cet âge ;
ce qui n’arrive pas
: toujours.
, « Ces rapprochemens font frappans, dit fauteur,
&r peuvent fervir de réponfe aux partifans
des aménagemens rapprochés ; mais comme j;; l'ai
déjà obfervé', pour déterminer encore mieux le
véritable produit moyen des bois, il faudroit aug-
m:nter d'un fixième chaque article de la colonne
des produits moyens de mon tableau qui a fervi à
faire ces rapprochemens , & alorsla différence du
produit des bois, fuivant leur âge d*aménagement,
fe trouveroit encore plus à l’avantage des longs
aménagemens lorfque toutefois la natu>e du fol,
leseflences & les localités le permettront. »>
* M. de Perthuis ne s’eft pas borné à faire con-
noitre les avantages des aménagemens prolongés ,
fous le rapport des produits en matières ; il a encore
formé un grand nombre de tableaux par lef-
quels il démontre que les produits des coupes, en
argent, feront d’autant plus confidérables que
l’accroilTement aura été plus reculé. J’ai déjà pré-
fenté dans ce Mémoire l'extrait de fes tableaux,
où l’on a vu que le prix de la feuille, qui n’ étoit
que de *2 francs 3 y centimes pour les taillis de 11
ans , s’élevoit jufqu’à 131 francs 11 centimes pour
ceux de 70 ans. Mais j'ai fait obferver en même
temps que l’auteur n’ayant point eu égard à l’intérêt
de l'argent, fa propoficion d’aménager à longs
termes ne convenoit pas autant aux proprietaires
particuliers qu’au Gouvernement. J’ai faitconnoî-
tre auffi les expériences de M. Hartig, defquelles
il réfulte que des taillis aménagés à 30 ans ne donnent
en 4 coupes que la moitié des produits en matières
de ce que donne une futaie de 120 ans,
mais que dans cet efpace de temps les intérêts
de l’ argent élevoient le revenu des taillis à f au-
delTus de celui des futaies.
Après avoir démontré que l’intérêt du Gouvernement
& celui de la confommation exîgeoient
que les bois de l’Etat fuffent aménagés à des âges
auffi prolongés que lçs cirçonftances locales peuvent
le permettre, M. de Perthuis indique un
moyen fîmple de reconnoître la maturité des bois
dans les différentes efpèces de terrains. Nous avons
vu que Varenne de Fenille confeiiloit de s’affurer
du grofliffement annuel des brins d’un taillis, &
de couper ces taillis lorfque le groffifl’ement de la
dernière année n’atteignoit plus la moyenne proportionnelle
des années précédentes. G’étoit
donc fur l’accroilfement en circonférence qu'il
fondoit fa méthode de vérification. M. de Perthuis
a établi la fîenne fur . l’accroilïement en
hauteur» elle n’ex'ge l’emploi d’aucun infiniment
j elle ne conlnte que dans l’infpeétion des
pouffes annuelles, foit des baliveaux, foit des
brins de taillis. L’auteur avoit remarqué qu’à un
certain âge, l’alongement annuel des branches verticales
des taillis prefentoit de grandes différences
fuivant les terrains; que fur les mauvais, les pouffes
diminuoient progreffivement de longueur, à
mefure que les taillis avançaient en âg e , tandis
que dans les bons elles reltoient long-temps de la
même longueur; pâr exemple, q ie la pouffe an-
nuelle des taillis de 12 à xy ans, litués furdemiu-,
vais terrains, n’étoit plus que de 2 à 6 lignes,
lorfque fur les bons elle étoic encore de 12 à 24
pouces ; que depuis 1 y à 2y ans, la pouffe des
taillis en mauvais fonds n'étoit plus que de la hauteur
du bourgeon s quelquefois même que *a cime
des tailüs comm nçoit à le deffecher, mais q .e
leur tige groffilîott encore ; que fi elle ne gagnoit
plus rien en hauteur, elle pro luifoit un bois de
chauffage'plus gros, plus pefant, plus durab e au
feu (1 ) , & qui le vendait plus cher que celui du
meme taillis coupé à un âge moins avancé. L’âge!
de 25 ans laiparoiffoit celui de la maturité des taillis
placés fur les plus mauvais terrains, maturité!
qu’on pouvoit reconnaître à la cejfation de leun\
poujfes annuelles.
Telle elt la méthode propofée par M. de Per-1
thuis pour claffer & aménager les taillis. Il rs- !
commande d’obferver de préférence les pouf*
fes de chêne, & à défaut de chêne, celles du
hêtre^ enfuite celles du charme ou du châtaignier,
& de faire ces obfervations fur 1. s baliveaux
de 20 à 30 ans, & à défaut de ceux-ci, fur
les taillis de 20 à 2 j ans.
Il divife les bois en 7 claffes, chacune dérer*
rainée par la longueur des pouffes annuelles fur les
différens terrains, à un âge commun. Dans'ces7
claffes ne font pas comprifrs les futaies pleines.
1°. Clajfement des bois déterminé par les pôujfts\
annuelles des baliveaux de 20 d 30 arts.
Première clajfe. L'auteur comprend dans cette
ciaffe tous les bois dont les pouffes annuelles des
baliveaux ne s’alongent plus à l’âge de 20 ans &
au-deffous, & tous ceux dont les arbres ou plu*
( i j C e t te obfervation eft conforme aux expériences di
M . H a rtig fur la coinbufiibilité des bois.
j eurs d’entr’ eux fe couronnent à 50 ans & aumDiuxiime
clajfe. Tous les bois dont les pouffes
annuelles des baliveaux ne s'alongtnt plus à a j
•ans, & dont plufieurs fe couronnent à 30 ans.
■ Troifieme ciaffe. Tous les bois dont les mêmes
pouffes ceffent de s’alongcr à 30 ans, & dont plusieurs
fe couronnent à 3 y ans.
' Quatrième ciaffe. Tous les bois dont les mêmes
•pouffes s’alongent à 20 ans de 4 3 8 pouces ; à 2y
1ns , de 2 à 4 pouces; & à 50 ans, de 1 à 2
llouces. , . , !
m.Cinquième clajfe. Tous les.bois dont les memes
pouffes if’alongent à 20 ans de 8 à 12 pouces; à
4y ans, de 4 à 8 pouces; & à 30 ans, de 2 à 4
«onces;
m Sixième clajfe. Tous les bois dont les pouffes
;s’a!ongent à 20 ans de 12 à 18 pouces; à iy ans,
de 8 à 1 y pouces ; & à 30 ans, de 6 à 12 pouces.
■ Septième clajfe. Enfin, l’auteur comprend dans
cette dernière ciaffe tous les bois qui , à ces diftê-
xens âges, pouffent encore plus vigoureufement.
I M. de Perthuis répond à ceux qui regardent
cette divifion comme étant d’une application difficile
dans les aménagemens 3 que les erreurs que
l’on pourroit commettre en plaçant dans une
ilaffe dés bois qui devroient appartenir à la ciaffe
précédente ou à la ciaffe fuivante, ne p'mrroienc
Jamais être bien graves, üc qu’au, furplus, il eft
impoffîble de confondre ceux qui doivent être
Rangés dans les premières claffes avec ceux des
TÉyois dernières.
H 2°. Clajfement des bois parla hauteur des taillis d
un âge commun.
■ Première clajfe. Tous les tai’lis qui, à 20 ans, ne
préfentuit que 6 à 9 pirds de hauteur, & dont les
pouffes annuelles ne s’alongent plus.
■ Deuxième clajfe. Tous K-s taillis qui, à 2y. ans,
fc’ont qu’une hauteur de 9 à 12 pieds. Sur cette
ifpèce de terrain les taillis ne prennent plus de
hauteur à cet âg e , 8c Jouvent p’us tôt.
K Troifieme clajfe. Les bois dont les taillis ne pré
tentent à 2y ansqu’ ime hauteur de 12 a 1 y pieds*
Dans cette ciaffe, les bois ne prennent plus de
hauteur entre 2y & 30 ans.
m Quatrième clajfe. Les bois dont les taillis ne
frélentent à 25 ans qu’une hauteur de 20 2 2y
pieds. Ces bois ne prennent plus de hauteur de 30
à 3 y ans. , •
V Cinquième clajfe. Les bois dont les taillis à 2y,
ins préfentent une hauteur de 20 à 2y pieds, &
qui prennent encore de la hauteur à 40 ans, &
Spê'.ne à yo ans.
mjSixieme clajfe. Les bois dont les taillis à 2y ans
Préfentent une hauteur de 2y à 3 y pieds. Les ta l-
hs de cette ciaffe croiffent encore à 70 ans, 80 &
Boo ans.
H Septième clajfe. L’auteur place dans la feptième
WW tous les bois dont les taillis, à 2y ans, pré-
|en.cent une hauteur de 40 à yo pieds. Les bois de
cette ciaffe prenrentencore de la hauteur à 100 8c
120ans, & quelquefois même au-deffusdecetâge*
Je ferai connoître plus loin les obje&ions que
l’on a faites contre cette méthode de claflifi-
cation.
M. de Perthuis établit enfuite l ’aménagement
des bois des différentes claffes qu’il vient de
décrire.
J’ai réuni dans le tableau ci-après l’anatyfe de
fes propofitions, tarit fur les aménagemens de chaque
ciaffe » que fur le nombre des baliveaux de
tous âges à conferver lors de chaque coupe.
Aménagement des bois des différentes claffes.
1ali IX
des 1 c ré Cerver
Numéros
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i re ciaffe. 25 ans- 48 >■ 48 N e font réforvés que
pour fournir les graines 8c feront abattus à la'
coupe fuivante.- 2 e. td. . 25 48 8 » » 56
3e. td. 35 4° 8 2 5o
S i le ch êne , ou le hê-*
tr'e, ou le frên e,,o u le
châtaignier , ou tons
4 e- id - < 16 8 58 cnfemble y fo n t en ' quantité dominante.
1
fenees qui dominent.-
5o ■ 34 16 8 » 58 S i les meilleures eflen-
5e. id,:-tB3.4 îG; 8 a 60 ces domi nent.-
S i les autres effènees
dominent. : Go 34 16 8 2 60 S i les meilleures eifen-
6 e. id. _ ces dominenr.
34 16 8 2 60 S i les autres cffences t dominent.
34 16 4 M S i les meilleures e fît lice
s dominent..
7*. ' id. < 60 34 16 •6 2 58 Si ce fo n t les autres
eflènees.
L 5o 34 16 8 2 60 S i le bouleau domine*
M. de Perthuis fris, qui a publié l’ouvrage de
feu M. fon père, en a auffi préfenté l’analyfe
dans les articles qu’ il a inférés dans le nouveau
Dictionnaire d‘Agriculture. Mais il y a fait quelques
changemens dans ce dernier ouvrage. Il n’établit
que y claffes au lieu de 7 , pour Y aménagement des
taillis, qu’ il fixe à 20 ans pour la première ciaffe,
à 2y ans pour la fécondé, à 30 & 3y ans pour !a-
troifième, à 40 & yo ans pour la quatrième, &
yo, 60 8c 70 pour là cinquième,, fuivant les effcn-
ces qui dominent.-