
tiplie & fe cultive comme la précédente , mais il
eft rare de la voir dans les jardins payfagers.
Le rofier élégant n'eft pas encore forti des écoles
de botanique & des grandes colleûions d Angleterre.
Je n'ai rien à en dire. .
Le rofitr à épines rouges paroit fort peu différer
du précédent. Je l'ai cultivé en pot ^pendant pln-
fieurs années, dans les pépinières de Verfanües.
Quoiqu'élégant, il elt de peu de valeur, comparativement
aux autres efpèces. '
Le rofitr cannelle, ou rofe de mai, ou rofe du
Saint-Sacrement, demande un terrain frais pont
produire tout fon effet. Ses variétés (ont a fleurs
doubles ou femi-doûbles, à fleurs panachées & a
tige grimpante. Ses tiges forment des touffes fort
épaiffes de. fix à huit pieds de haut. U en eft
d'épineufes , d’autres non epineufes. Ses fleurs
fe montrent dès les premiers jours de mai , font
très-nombreufes , fe fuccèdent pendant un mois,
mais s'épanouiffenc fouvent d’une manière incomplète.
On doit le placer au premier rang des maf-
fifs des jardins payfagers , contre les murs, autour
des fabriques. Tous les terrains lui conviennent,
& il ne demande aucune culture ; cependant il elt
bon de l ’empêcher de trop s'accroître fie de fup-
primer fes tiges mortes. Lorfqu’on le greffe lur
églantier, à deux où trois pieds de haut, il forme
de petites boules d’un très-agréable effet.
Le roper des champs eft très-commun dans les
bois , les haies, les terrains incultes des environs
de Paris. Ses tiges font trop foibles pour fe foute*
nir feules ; en conféquence elles s appuient lur les
autres arbuftes ou rampent fur terre. On en pof-
fède une variété à fleurs doubles, g g rameaux
ayant quelquefois vingt pieds de long & pouvant
prendre à volonté toutes les direâions, il convient
de l'emplover pour confolider les haies &
p our, après lavoir greffé avec d autres efpeces,
de diftance en diftance, garnir les rochers des
jardins payfagers.
Le rofier à petites fleurs fournit des variétés
à fleurs iemi-doubles & à fleurs doubles. Il n’eft
nas très-commun dans les jardins , parce quil eft
affez difficile à multiplier, fes pieds francs étant
toujours grêles, & fa greffe fur l’églantier reuf-
f,fiant rarement. D’ailleurs fas fleurs ont peu d o-
deur. peu de largeur, & font par conféquent inférieures
à celles de beaucoup d autres efpeces.
Le rofier de la Caroline a été confondu avec le
précédent & le fuivant, mais il eft fort diftina, a mon avis. Sa multiplication eft encore plus difficile
; aulïi fe voit-il dans fort peu de jardins , Quoiqu’il V ait plus de vingt-cinq ans que ’en ai rapporté des graines. C'eft dans 1 eau qu il croit
en Caroline. , „ n i
Le rofier en corymbe s élève plus & elt plus
garni de fleurs que les deux précédens, avec lef-
auels il a été confondu. I! fleurit en été. J en
a‘i cultivé plufieurs centaines de pieds, provenant
de graines envoyées d'Amérique, dans la I
pépinière de Trianon, que j’aurois bien voulu I
faire doubler par le fem#de leurs graines , mais I
ils en ont difparu. Aujourd’ hui il eft fort rare.
Le rofitr de Penfylyanie , qui s’y trouvoit éga- I
lement en grande quantité , (impie & double , I
& qui fe rapproche encore beaucoup des efpèces I
précédentes, en a auffi difparu , mais il n'ett pas I
poffible qu'il foit entièrement perdu. Il trace beau- I
coup, & un fol argileux & frais lui convient I
mieux qu’aucun autre.
Le rofier lui fan t n’a pas encore doublé dans I
nos jardins j mais , tel qu'il eft , il fe fait remar- I
quer par le beau vert de fes feuilles. Sa hauteur I
eft d'environ deux pieds. Il eft rare qu’on le 1
cultive franc de pied. On le greffe, à deux ou I
trois pieds de. terre, fur l'églantier.
Le rofier turneps diffère peu du précédent par |
fes feuilles, mais beaucoup par fes fleurs, que I
je ne connois que doubles, & dont l’ovaire eft I
très-gros & a la forme d’un turneps. Les obferva- I
tions précédentes lui font applicables.
* Le rofier hifpide, auffi appelé rofier velu, rofier 1
pommifere, rofier cotonnier, offre des variétés à |
-fleurs femi-doubles , à pétales crénelés. Ses feuilles
froiffées exhalent une odeur réfineufe qui le fait
reconnoître. Ses fruits atteignent quelquefois
un pouce de diamètre, & fe mangent [oit crus,
foit transformés én conferve. Oh pourroit en faire
du vin & de l'eau-de-vie*
C e rofier fe multiplie beaucoup, & avec raifon,
dans les jardins payfagers, où -il s'élève à huit à
dix pieds. Tout terrain & toute expofltion lui
conviennent, excepté celui qui eft trop aquatique, j
& celle qui eft trop ombragée. Sa variété femi- >
double eft peu recherchée, parce qu’elle ne donne
pas de fruits, & que les fruits de cette efpèce font
ornans tout l’automne & une partie de l'hiver.
J'ai cru, à raifon de leur groffeur, pouvoir
employer les rejetons du rofier hifpide pour greffer
les autres efpèces ; mais la nature très-réfineufe de
leur fève m'a empêché de réuffir.
Le rofier hérijfon , ou rofier a feuilles ridées, ou
rofier du Kamtchatka, n'eft dans le cas d'être remarqué
qu'à raifon du nombre & de la groffeur de
fes aiguillons. Il s'élève à peine à deux pieds de
haut. Ce n'eft que dans les pépinières bien montées
& dans les écoles de botanique qu’il fe
trouve. '
Le rofier très-épineux eft fréquent, trop fréquent
même, fur les montagnes pelées de beaucoup de
nos départemens, où il s'élève au plus à deux
pieds, & où on le coupe ou l'arrache pour chauffer
le four. Les variétés qu'il fournit font très-nombreufes
: les principales font, la myriacanthe, U
grande & la petite rofe écoffaife femi-double & double,
la fleur panachée. On le place avec avantage dans
les jardins payfagers, en terrain fec. Sa multipliestion
a la plus foavent lieu par le déchirement des jj
vieux pieds, fes racines étant très- traçantes}
mais on peut lui appliquer toutes les autres.
Le rofier a feùilles de pimprenelle eft exti êmement
rapproché du précédent i cependant il s’en diftin-
gue fort bien par fes feuilles de couleur glauque
& fes tiges moins épineùfes.
Le rofier glauque peut figurer dans les jardins
payfagers, à raifon de la couleur de fes tiges & de
les feuilles, laquelle contraire avec celle des autres
arbuftes. il forme des buiffons hauts de cinq à fix
plfidlj On en connoît une variété femi-double. Le
premier rang des mailifs eft la place qui loi convient
le mieux.. Le déchirement des vieux pieds
en fournit plus de jeunes que les befoins n’en reclament.
Le rofier de Francfort, ou rùfe a gros cul, dont
les ovaires font très-volumineux, mais moins que
ceux du rofier turneps, fe voit fréquemment dans
les jardins, & encore plus fa variété double , quoique
fes fleurs n’aient point d'odeur quelles
s’épanouiffent rarement d'une manière complète, .
parce que la couleur de fes feuilles & leurs rides
comraftent avec les autres arbuftes. On le multiplie
& le place comme le précédent. Greffé fur
églantier, il fait un très-bel effet de loin.
Le rofier gallique eft celui dont les variétés font
les^pUts-nombreufes, & celui qui, en conféquence,
fe voit le plus fréquemment aujourd'hui dans les
jardins des amateurs, quoique fes fleurs foient dépourvues
d'odeur.
Voici, d'après Pronville, auteur d’une très-
bonne nomenclature raifonnée des rofiers , la férié
de celles de ces variétés qui font le plus fréquemment
cultivées.
Les pourpres.
Pourpre femi-double.
Pourpre ponceau.
La Junon.
Roi des pourpres.
Grand cramoifi.
Les rofes,
* L'ornement de parade.
L a grandeffe royale.
La panachée femi-double.
La pivoine.
La mauve femi-double.
L'aimable rouge.
Les violettes•
La pourpre belle-violette.
L’-évêque.
Le manteau pourpre.
La reine. ,
La roire de Hollande.
La digicaire, Bofc.
Les veloutées. . -
La maheca (impie. ' -
Le velours pourpre.
La fuperbe en brun.
Le pourpre charmant,
renoncule.
La renoncule noirâtre.
Le cramoifi brillant.
Le velours nojr.
Les pompons gâlliques.
Le Saint-François.
Le Portland.
Rofe de Meaux.
------de Provence, (impie,
------double.
L'agavhs.
-— — royale.'
------prolifère.
— — blanche.
------de Portugal.
—-— de Francfort.
------blanche d'Angoalême.
; ---- - grand dauphin.
i On cultive en grand la première variété autour
: de Provins, à Fontenay aux-Rofes, Paris, Lyon,
& c . , pour l'ufage des pharmaciens & des cor.fi-'
feurs. Pour cela on plante, à deux pieds en tous
fens, les accrus de fes vieux pieds, on donne un
' labour d'hiver, on cueille les pétales à mefure
qu'ils s’épanouiffent, on rabat les tiges à trois à
quatre pouces du fo l, & après, on donne un binage
d'été. Cette culture eft trfes-fruéhiepfe, mais
on fent bien qut fi elle s'étendoit trop, elle de-
viendroit de nul produic. Le même champ refte
en rofiers pendant fix à huit ans, puis les pieds,
dont on a mis au feu les plus vieilles tiges, fonc
replantés ailleurs.
Les pétales de la rofe de Provins, cueillis & dé-
barraffés de tout détritus de calice, de feuilles,
& c . , font dêpofés fur des tables, à l'ombre, & s'y
deffèchent allez rapidement, fi le temps n'f ft pas
humide. On les dépofe, après leur complète deffic-
cation,dans des facs ou aescaiffes,& on les livre
au commerce.
Cette variété femi-double, ainfi.aue la panachée
, font auffi cultivées dans les jardins, qu elles
ornent par la vivacité de leurs couleurs. Rarement
elles s'élèvent à plus de trois ou quatre pieds.
Dans la bonne culture , lorfqu’on les plaêe au premier
rang des maffifs & au milieu des gazons , &
ce font les lieux où elles ptoduifent le plus d'effet,
on doit les rapprocher tous les ans.
La plupart de* autres rofiers des quatre dividons
fuivantes fe greffent fur églantier, & s'y font remarquer
par la grandeur, la forte coloration & laquais*
V v v v i