
U amandier cotonneux & celui de Tournefort
font moins beaux, & ne fe voient que dans les
écoles de botanique.
Quant à Vamandier nain, il fe cultive beaucoup
dans les parterres, furtout fa variété double, à rai-
fon de fa beauté lorfqu’ il eft en fleur. Il ne s’élève
qu’a environ trois pieds. On le multiplie de rnavr
cottes & de drageons. On peut aulfi le greffer
fur le commun, mais il n’y fubfifte qu’un an ou
deux, à\raifon de la différence de leur groflfeur
naturelle.
AMANOIER. Amanoa. Arbre de la Guiane,
qui feul conftitue un genre dans la pentandrie
monogynie. 11 ne fe cultive pas dans nos jardins.
AMANTIE. Amantia. Genre de plantes établi
pour placer quelques V arec s de la Nouvelle-
Hollande.
. AMAPA. Arbre laiteux de Cayenne, dont la
décoétion des feuilles eft employée contre le pian.
AMARACUS. C ’eft I’Origan marjolaine.
AMAREL. Synonyme deCERisiER mahal eb .
A M A R G O S C IB A . C ’eft I’Azederach de
l’Inde.
AMARINIER. Synonyme d’OziER.
AMAROUN. La Gesse phaca & I’Orni-
thope scorpioïde portent ce nom.
AMASPERME. Amafperma. Genre de plantes
établi aux dépens des C qnferves 'marines.
AMBÀ. C ’eft Je fruit du Manguier.
AMBAIBA. Nom vulgaire du Coulequin.
AMBA1TINGA. 11 paroîc que c’ eft l’ arbre précédent.
AMBA-PAIA. On croit que c’eft le fruit du
Pa p a y e r .
AMBARE. Arbre de l’Inde d^nt le fruit eft
jaune & fe confit pour être mangé.
AMBARVALE. Efpèce de Pol-yg a la .
AMBARVATE. C’eft le C ytise des Indes.
AM B A VILLE. On appelle âirifi dans l’île de
la Réunion \% Millepertuis lancéolé &
d’autres plantes, à feuilles menues, qui croiflent fur
le fpmmet des montagnes.
AMBELLA. Synonyme de C y c a s .
AMBELLE. Le Nénuphar lotus porte ce
nom-, '
AMBERBOA ou AMBERBOI. Un des noms
de la C entaurée odorante.
AMBETTI. Nom brame de quelques arbres
à feuilles acides, tèlles que des Begones , des
Ketmies^ des Sonneratxes.
AMBINUX. Synonyme de Noix de Bancoul.
Voyeç Al v r itES.
AMBLYODE. C ’ eft le même genre' que celui
appelé Mf.esie.
AMBO. Un des noms du Manguier.
AMEON. Efpèce de Mombin.
AMBORA. Voyei T amboul.
AMBÔTAY. Efpèce de C orossolier.
AMBOUTON. Plante de Madagafcar employée
à noircir les dents & à Vendre l’haleine agréable.
On ignore à quel genre elle doit fe'rapporter.
AMBREVADE. Un' des noms du C y tise des
Indes.
AMBROME. Voye\ Abrome.
AMBUYA EMBO. Efpèce d’ÀRiSTOLOCHE.
AMCER ou AMECËR. C ’eft couper, avant
l’hiver, les far me ns de la vigne les plus foibles,
c’eft-à-dire, fur lefquels on ne doit pas tailler au
printemps. Cette opération anticipée n’a pour
but que du bois pour le chauffage. Voye[ V igne.
AMELI. Arbrilfeau de l’Inde , q u i, feul, conftitue
un genre dans la pentandrie monogynie. La
décoéiion de fes feuilles s’emploie contre les
coliques, & fes racines paffent pour être réfolu-
tives. On ne le cultive pas dans les jardins d’Europe.
AMEL1Ë. Synonyme d’ÀMANDiER.
AMEL1NE. Nom vulgaire de la C entaurée
laineuse.
AMÉLIORATION. Rien n'eft ftable dans la
nature j donc un domaine qu’on n’amélioré pas,
ne pouvant relier dans le même éta t, fe détériore
nécefîàiremènt.
De ce fait inconteftable fe déduit la néceffité de
toujours tendre à augmenter fes produits, foie
en perfectionnant fes procédés de culture, foie
en fubftituant dès productions plus avantageufes
à celles qui avoîent été préférées jufqu’alors.
Il eft impoffible de fixer, d’une manière générale
, le mode d * amélioration le plus avantageux ,
attendu qu’il change non-feulement de domaine
à domaine, mais encore de propriétaire à propriétaire,
même , d’année à année. Ainfi un fol
fec & fablonneux në peut être cultivé fruCtueu-
fement de la même manière qu’un fol humide
& argileux ; ainfi un homme très-inftruit, accoutumé
à méditer , ne conduit pas fes opérations
comme un cultivateur ignorant & fournis
aux préjugés; ainfi, lorfque' les oliviers ont été
gelés , la culture des plantés oléagioeufes eft
plus profitable que celle des céréales >. de plus,
chaque partie de l’agriculture exige un mode
propre d‘amélioration qui dépend du climat, du
m
fol de la pofition pécuniaire dans laquelle on fe
trouve. Tantôt on doit préférer les bots, tantôt
les prairies, tantôt les vignes, tantoc lescereales,
tantôt les animaux domeftiques. V amelioration
de ces derniers n'eft pas partout la meme : ici
ce font les chevaux de trait, là les vaches laitières,
là les mérinos, là les oie s, Ne. , qui
donnent le plus de profit, & fur lefquels on doit
par conféquent fpéculer de préférence.
Toutes les fois qu’un domaine ne rend pas
annuellement en revenu n e t, les frais de nourri*
ture & d’entretien du propriétaire pre evés, une
fomme double de l'intérêt du montant de fon prix
d’achat & de la fomme employée à fon exploitation
, il n’eft pas en état d’amélioration.
Comme il arrive fréquemment que le domaine
le mieux régi ne fournit pas le revenu qu’on en
attendoit, foit par dès caufes naturelles, telles que
des grêles, des inondations, des gelées, une mortalité
de beftiaux, & c . , foit par des caufes politiques
, i’invafion de l’ennemi, un impôt fur
l’objet principal de fa culture, une furabondance
telle dans la production de cet objet, que fa valeur
commune foit au-deflous de ce qu'il coûte , & c . ,
il eft toujours néceffaire que fon propriétaire
pôfiede un capital difponible, fufceptible de lui
.permettre de rétablir fes pertes ou d’attendre
; de meilleures circonftances.il eft même des genres
;de culture , comme les vignes, qui font toujours
. ruineufes lorfqu’on n’a pas le moyen d’ attendre
, tin moment de vente avantageuse de leurs produits.
É Ce n’eft peut-être que dans les États-Unis de
l ’Amérique feptentrionale que les cultivateurs font
en pofition de tendre conftamment & de parvenir
toujours à améliorer leur culture , parce qu’ ils
font prefque tous propriétaires que leur propriété
eft d ’une étendue, confidér.able , que leur
inftru&ion eft généralement bonne , qu’aucune
loi ne peut gêner leur induftrie : aufli la richeffe
agricole de cet heureux pays s’augmente-1-elle
avec une rapidité inconcevable. Que peut faire
vtin fermier pour Xamélioration y lorfqu’ il n’a qu’un
• bail de neuf ans ? Que peut faite un propriétaire,
relativement au même objet-, lorfqu’il me peut
opérer que fur quelques per.ches de terrain ? Que
peut concevoir un payfan qui ne fait ni lire ni
• •écrire, & qui n’ eft jamais forti de fon village ?
Quelle fpéculation peut-on faire fur la culture de
.la vigne , lorfque tous les ans les impôts fur le vin
augmentent. , foit à la vigne , foit au lieu de la
confommation, foie aux frontières? .
AMÉNAGEMENT ( terme de forêts}. Ce mot
paroît provenir du latin barbare admainagium ,
compote de ad, vers, à, & de mainagium, qui
a lignifié manfio, demeure, l’aétion de conduire,
d’apporter, d’amenér à fon habitation, àïaména-
' ger, de mettre fes meubles en ordre. Aufli, dans
l'origine, n’appliquoit-on ce mot qu’ àTa&ion de
débiter les bois en pièces de charpente ou autrçment
; & il étoit fynonyme d’exploiter, de tranf-
porter ces bois pour les approvifionnemens. Depuis,
ce mot a été diverfe-ment entendu par les
auteurs foreftiers. Chailland dit que l‘aménagement
confifte dans le récépage des bois abroutis
& le repeuplement des places vagues ; ce qui n’eft
qu’ une partie de X aménagement y tel que nous l’entendons
aujourd’hui. Dumont .& quelques autres
femblent indiquer que l’ aménagement fe rapporte
à la régénération d’une fo r ê t , & qu’il confifte en
quelque forte à la meubler de différentes efpèces
d’arbres appropriés à la nature du fol & propres
aux befoins de la confommation. Cette définition
eft incomplète , puifqu’elle n’indique pas tout ce
qui conftitue Xaménagement dans fa lignification,
aduelle. M. Dralet, ne confidérant ce mot que
dans fon acception la plus fimple, le définit l’art
de déterminer les parties qui doivent être coupées
, chaque année, dans une forêt, de manière
à procurer les produits les plus avantageux, tant
au propriétaire aétuel qu’ à fes fucceffeurs. Voici
la définition que j’ en ai donnée pour les forêts de
l’Etat, dans mon Annuaire fo refiler de 1811. « C ’eft
» l'art de divifer les forêts en coupes fucceflives,
'03 ou de régler l’étendue & l’âge des coupes an-
. » nuelles, de manière à affurer une fucceffion
»■ confiante de produits pour le plus grand intérêt
m de la confervation des forêts, de la confomma-
» tion en général & du tréfor public.,»
Je place en première ligne l’intérêt de la confervation
des forêts, parce que les bois étant une
production lente du temps, tout aménagement
qui tendroit à abréger le terme des exploitations
pour multiplier les jouiffances , augmenter momentanément
les revenus, feroit un attentat aux
droits facrés de la poftérité. J’ ai traité cette manière
avec de grands développemens dans les différons
Mémoires que j’ai publiés à ce fujet. J’en
reproduirai les principes dans la fécondé feétion
de cet article.
\Jaménagement des forêts eft donc ce que les anciennes
ordonnances appeloient réglementy la mife
en ordre des forêts. On procédoit quelquefois à ce
réglement par Réformation. Mais Xaménagement
n’ét.oit qu’une partie de la réformation, qui avoir
deux objets : la réparation des dommages caufes par
les abus & mal.verfations des officiers, marchands,
riverains & ufagers, & le rétabliflement de l’ordre
pour la confervation.
ÉrablilTons d’ abord ce qui fe pratique d’après
les réglemens.
S e c t io n p r e m iè r e .
Des amênagemens fuivant les réglemens.
Nous emploierons dans cette première feétion
line partie des excellent articles du Traité du régime
foreftier, par M. Dra le t, ainfi qu’il a bien
voulu nous le permettre.