
qui pouffent de iViffelle des feuilles de la V igne,
par fuite de la Sè v e d'août.
^ B R O U A. Haie vive dans le département du
BROUSSE. Sorte-de Fromage quife fabrique
prefqu’inftantanément en faifant tourner le lait &
en réuniffant le C aillé avec une écumoire.
On mange la broujfe dans le jour, en l'affaifon-
sant de fucre.
BROUSSONNETIE. BrouJJonnetia. Brotero a
donné ce nom à un genre établi aux dépens des
SOPHORES. V o y e z ce mot & celui Mûrier.
B R O U S T I L L E . Petits Fagots formés^le
Broussailles..
BROWNEE. Brownea. Genre de plantes de la
monadelphie décandrie & de la famille des légumineuses
, qui réunit quatre arbres de l'Amérique
méridionale. Les Brownées écarlate & rose
fe cultivent dans ce pays pour l’agrément de leur
fleurs, mais leur culture ne m’eft pas connue.
Une des autres efpèces conftitue le genre Papoue
d’Aublet, & Ginanie de Schreber.
BRUCHE. Bruckus. Genre d'infe&es de l’ordre
des coléoptères, voifin de celui des C harançons,
dont la plupart des efpèces vivent aux dépens des
graines légumineufes & nuifent beaucoup à la
reproduction de ces fortes de plantes, & à la con-
fbmmation de celles d’entr'elles dont l'homme &
les animaux domeftiques fe nourriffent.
C eft principalement dans les pays chauds que
tes bruches exercent leurs ravages. Il eft, en Car
roline, des plantes dont je n’ ai pas pu rapporter
une feule graine en Europe,, parce que, pendant les
deux années que j’ ai féjourné dans la première de
ces contrées, il m a étéimpoffible d'en récolter.
Il m'efï arrivé bien des fois de recevoir des
graines d’AçAciES & q'Erythrines, de Cu-
tores, de Dalberges j Sc c . , du Sénégal, de
l'Inde, du Brelîi , .& c . ,. dont pas une n'étoit fuf-
ceptible d'être femée.
Empêcher les ravages-des bruches fur les plantes
fauvages,eft complètement impoffiblej mais fin -
duftrie de l’homme a trouvé moyen de garantir un
des objets de fa culture.
C et objet eft le Pois des ja rd in s (pifumfa-
tiyum, Linn.), & 1 efpèce qui l’attaque, Ja bruche
des pois y appelée par Geoffroy le niylabre a croix-
blanche t & par les cultivateurs le puceron , la pu--
cttte, & c . Ce moyen, c'eft de ne cultiver que des
pois très-hâtifs ou des pois très-tardifs, la bruche
pondant conftamment chaque, année à la même
époque, c.eft-à-dire,. dans le courant de juin.
Non-feulement les bruches., ou mieux leurs larves,
mangent fur pied, dans leurs gouffes ou codes,
tes pois, les lentilles, les fèves, les geffes, les l
véfees,mais encore, furcout dans les départemens
du Midi, après qu’ ils font battus, mis»en fac, ce
qui indique deux générations par an. Il arrive fou-
vent que tous les pois d’un fac embarqué pour la
nourriture des marins , font réduits en poudre
par fuite de leur multiplication, avant qu'il ait été
entamé. .
On nereconnoît qu'un pois eft attaqué par une
larve de bruche,qu'en le coupant ou en l'écrafant,
car elle y eft entrée par un trou imperceptible , &
elle n’ en ronge l'écorce que lorfqu'elle eft tranf-
formée eninfedte parfait,. & que cet infeêïeparfait
fent le befoin de s'accoupler. Alors le trou, qui eft
de près d'une ligne de diamètre, indique que la
moitié ou le tiers de la fubftance du pois n’exifte
plus.
Comme c'eft prefque toujours le germe des pois
qui eft d'abord dévoré par les larves des bruches,
parce que c’eft la partie la plus fucrée , il eft rare
que ceux qui font attaqués puiffent être employés
aux femis. '
La préfence des larves des bruches^ dégoûte beaucoup
de perfonnes de manger des pois, quoique
ces larves foient peut-être même auffi agréables
au goût que tant d’autres que les gourmets recherchent
dans les parties iritertropicales de l’Inde
& de l ’Amérique. Le matelots feuls, qui y font
accoutumés, ne s’inquiètent pas de leur grand
nombre.
On connoît trois moyens d'empêcher les générations
futures des bruches dans les pois gardés en
provilîon:_i°. de faire fubir à ces pois, pendant
une heure, une chaleur fèche de 40 à 45 degrés
du thermomètre de Réaumur ; 20. de les faire
cuire à moitié: & enfuitedeffécher ; $°. de les mêler
avec du fable très-fin, de la cendre, de la fciure
de bois, ou autres matières qui empêchent les infectes
parfaits d'en fortir & de s'accoupler.
C'eft à ce dernier moyen qu’il faut s’en tenir,
car les deux autres altèrent beaucoup leur faveur j
d’ailleurs, c’eft le feul qui permette de les femer.
BRUGHTONIE. Brughtonia. Genré de plantes
établi par R. Brown fur des plantes delà Nouvelle-
Hollande qui ne fe voient pas dans nos jardins.
BRUGM ANSIE. Brugmanfia. Genre de plantes
établi fur. la Stramôine en arbre , mais non
adopté par les hotanifles.
BRU G U E L. Le Bolet .es eu lent porte ce
nom dans quelques cantons.
B R U G U IE R E . Bruguiera. Deux genres de
plantes portent'ce nom.
L’un, formé aux dépens des Mangles, n’a pas
été adopté. Voye7^ Palétuvier.
L’autre eft un petit arbre de Madagafcar,. de la
décandrie monogynie & de la famille des onagres,
que nous ne cultivons pas en Europe.
BRULIS. Synonyme d’EcoBUER.
BRUNCK-EPINE. Le Nerprun purgatif
fe nomme a'infî dan;, le Boulonnois.
BRUNELIER. Brunelia. Genre de plantes de la
dodécandrie monogynie , qui renferme fix à huit
arbres du Pérou. On n'en cultive pas un feul dans
nos jardins.
BRUNNICHE.B/T/n/z/cAzV, Plante grimpante de
la décandrie trigynie & de la famille des polygo-
nées, originaire des îles Bahama, qui feule forme
un genre. On la voit dans l’école du Muféum d'hif-
toire naturelle de Paris, mais fes tiges y gèlent
tous les hivers, & on ne peut l'y multiplier que
parla divifion des vieux pieds.
En Caroline , où jè l’ai cultivée, elle s’élevoit
au fommet des plus grands arbres & pouvoir fervir
à former des tonnelles impénétrables aux'rayons
du foleil. Là je pouvois la multiplier de graines
dont ellefourniffoit abondamment, de marcottes,
de boutures, & par le moyen indiqué plus haut.
Je defire que cette belle plante foit introduite
dans les jardins du M id i, où elle fe conferveroit
fort bien , & qu’elle orneroit pendant tout l’été.
B R U N O NIE . Brunonia. Deux plantes de la
Nouvelle - Hollande, à fleurs réunies en tê te ,
forment un genre de ce nom dans la pentandrie ,
monogynie.
Nous ne les cultivons pas dans nos jardins.
BRUNSWIGIE. Brunfwigia. Genre de plantes
établi pour placer I'Amaryllis a - longues
feuilles de Linnaeus.
BRUSSAROTE. Le P astel affoibli dans fa
pouffe par fuite de la féchereffe, porte ce nom
dans quelques lieux.
On rétablit fa vigueur par des Arrosemens.
BRYOCLES.Bryoc/w. Salisbury a établi ce genre
de plantes pour placer I’Hémerocale bleue.
BRYOPHYLLE. Bryophyllum. Genre de plantes
fort voifin de celui des C otylédons g qui ne
renferme qu’une efpèce originaire des Moluques,
aujourd’hui cultivée dans toutes les ferres des jardins
de Paris, & qui le mérite par la beauté de
fes grappes de fleurs.
Cette plante porte rarement des fruits dans
notre climat î mais on n’a pas à le regretter,
Parce que non-feulement on peut la multiplier avec
la plus grande facilité par le déchirement des
vieux pieds & par boutures, mais encore avec les
folioles de fes feuilles, ou même leurs plus petites
parties, folioles qu’il fuffit de dépofer fur une terre
humide, fous un châffis ou dans une bâche, pour
qu’elle pouffe en peu de jours un grand nombre de
racines.
La plante adulte a befoin de beaucoup de chaleur
pour fleurir. Elle craint la trop grande humidité
de l’air pendant l ’hiver. On lui donne de la
nouvelle terre tous les deux ou trois ans feulement.
BRYOPSIS. Bryopfis. Genre établi aux dépens
des Ulves.
BU. Synonyme de Boeuf.
BUAILLE. Synonyme de Chaume dans le fud-
oueft de la France.
BUCAILLE. Un de noms du Sarrazjn.
BUCCQ. Bucco. Genre établi aux dépens des
Diosma, mais non reconnu par les botaniftes.
BUCHARDE. Buchardia. Plante vivace de la
Nouvelle - Hollande, au moyen de laquelle un
genre a été conftitué dans l'hexandrie monogynie
& dans fa famille des joncoïdes.
Nous ne la cultivons pas en Europe.
B U C .H E . Morceau de bois de plus de deux
pouces de diamètre, débité pour être brûlé f^oye^
BOIS A BRULER.
Il eft cependant des bûches d’une groffeur fuf-
fifante à l’objet qu'on a en vue, qui s’achètent pour
être employées dans les arts , par exemple des
bâches de chêne pour faire les raies des roues, des
bûches de merifier pour faire des chaifes , des
bûches de buis pour tourner, des bûches de bois
d’ Inde pour teindre , &c.
D’après les ordonnances, les bûches à brûler du
commerce doivent avoir quatre pieds de long ,
mais prefque partout on en débite de plus courtes,
dont on tolère la vente.
Les petites bûches de deux pieds de long, qu’on
deftine à faire du charbon ou à brûler dans les
fours de verrerie, de faïencerie, & c ., fe nomment
de la C harbonette.
Rarement on difpofe les bûches dans le foyer
d'une manière auffi économique qu'il feroit à de-
fïrer, à raifon de la rareté aéluelle du bois dans
la plus grande partie de la France. J’invite tous les
cultivateurs, tant dans leur intérêt que dans l’ intérêt
général, de veiller fur cet objet, c'eft-à-
d ire, de recommander à leurs ménagères d’enterrer
une groffe bûche peu fèche, dans la cendre,
fur le derrière de leur foyer, & de placer de petites
bûches bien fèches fur le devant.
Les jeunes orangers que les pépiniériftes des
environs de Gênes envoient dans les contrées du
Nord, s’appellent auffi bûches , parce qu'ayant les
branches & les racines écourtées, ils reffemblent à
des bâtons.
B U C H E R . Pièce de la maifon ou bâtiment
ifolé où fe dépofe le bois deftiné à brûler.
Il eft toujours économique pour les cultivateurs
d’avoir un bûcher y non-feulement parce que le bois,
y eft à l'abri de la pluie, & parce que, laiffé à l'air,