
V o y e { les articles de chacun des animaux do-
meftiques.
DÉGRAMER. On appelle ainfi, dans quelques
cantons, l'opération d'enlever le C hiendent
avec une fourche, après un labour, pour le brûler.
DEIDAMIE. D e i d a m i a . Arbre de Madagascar,
qui ne fe cultive pas en Europe. Il forme feul un
genre dans la monadelphie pentandrie & dans la
famille des câpriers.
DELA. D e l à . Genre de plantes qui répond à
celui appelé Lib an o t e .
DÉLAINER. Dans les pépinières bien montée
on fixe l’écuffon des greffes .avec du fil de
laine, qui, fe prêtant au groflî fie ment du fujet,
offre moins de chances d'étranglement que du fil
de chanvre, des écorces & autres matières analogues.
V o y e i G ref fe.
Dans ce cas on appelle d é l a in e r , ôter la laine,
lorfqu’elfe n'eft plus néceflaire à la confolidation
de la greffe, foit pour empêcher qu’elle nuife à
fa pouffe, foie pour la conferver & l’employer
une autre année.
Il eft impoflible de fixer l’époque du délainage,
attendu qu’elle varie fi.Ion les années,
félon les efpèces d’arbres greffés, ■ félon l’époque
où elle a été placée : c’ eft au pépiniérifte à en
juger par un examen fréquent des greffes. T o u t ’
ce que je puis dire, c’eft qu’il ne faut d é l a in e r que
^orfque l’oeil eft bien fondé , fauf à defferrer la
laine une ou deux fois, fi l’étranglement eft à
craindre.
DÉLESSER1E. D e l c j f e r i a . G e n r e de plantes
établi par Lamouroux, aux dépens des-V a r e c s .
V o y e % ce mot.
DÉLIVRAIRE. D e l i v r a r i a . Genre de plantes
établi aux dépens des Ac an th e s . V o y e [ ce mot.
D E L IV R E . Synonyme de Pl a c en ta , lorf-
qu’on parle des animaux. V a y c [ Pa r t .
D É M A I LL O N E R. Aêtion de détacher les
Sarmens des Echa la s dans le vignoble d’Orléans
. V O y e [ V IG N E .
DÉMANGEAISON. Maladie de la peau des
animaux domeftiques, ou , piqûres d’infe&es, qui
détermine ces animaux à fe gratter avec leurs
dents ou leurs pattes, & fe frotter contre les
arbres, les murs, & c .
Lorfque la d ém a n g e a ifo n eft le produit d’une
maladie, elle fe guérit avec elle : le Farcin , le
C l a v e a u , les D a r t r e s , la Ga l e , font toujours
dans le cas de la caufer.
Les d é m a n g e a i f o n s , fuite de la piqûre des P o u x ,
des Puce s, des Ric in s , des Mou che s , des
H yppobosques , des St om o x e s , des C ousins
, des A siles, des T aons & autres in.feftes,
cefient peu après cette piqûre. Elles font fouvent
utiles à la fanté de l’animal, comme excitantes *
mais quand elles font multipliées, elles font fui-
vies d’inflammation, de maigreur, 8c peut êue
quelquefois de la mort.
DÉMATIOPÎ. D e m a t io n . Genre de chanipi-
gnons établi aux dépens des Bo l et s. Il ne différé
pas de ceux appelés Mésenterique & C era- TONÈME.
DÉMÉTR1E. D e m e t r i a . Genre de plantes qui
a pour type I’Astère spatulée. Il diffère fort j
peu de celui appelé Grindb lie.
D E N D R I O N . D e n d r i u m . Genre de plantes
établi pour placer le L ède a feuilles de thym.
DENDROBION. D e n d r o b iu m . Genre de plantes
établi aux dépens des A ngrecs.
Les genres C èr a ja , Ma x il l a ir e , D ipode , j
Pleurothalle 8c O ctomérie en diffèrent fort
peu.,
DÉNÉKIE. D e n e k i a . Genre de plantes delà
fyngénéfie fuperflue & de la famille des corymbi- I
fères, qui ne contient qu’une efpèce originaire du I
Cap de Bonne-Efpérance, laquelle ne fe cultive
pas dans nos jardins.
DENT. Efpèces d’os, couverts d’une matière ,
crétacée très-dure, appelée é m a i l , qui fervent
à la manducation de piefque tous les quadrupèdes.
C ’eft dans des alvéoles, creufées dans les ma- I
choires,que les d e n t s font enchâffées affez foli- I
dement pour qu’elles puiflent remplir leurs fonc- I
tions fans remuer , 8c encore moins fe détacher. I
Elles pouffent par le bas, à mefure qu elles s’ufenc I
par le haut, mais feulement jufqu’à un certain I
âge. ■ HH
Beaucoup de quadrupèdes n’ont point de dents I
en naifiant, & celles de ces d e n t s qui pouffent I
les premières, font fuceeflivement deftinées à I
être remplacées plus tard par d’autres. On ap- I
pelle D entition cette opération de la nature.
C ’ eft parce que les d e n t s pouffent à différentes I
époques de la jeuneffe 8c qu’elles font deftinées
à s’ufer par l’tifage, qu’ elles peuvent ferv r à
indiquer l’âge des animaux domeftiques pendant
tout le temps où leurs fervices font les meilleurs,
La manière de prononcer, par leur moyen , fur
l ’âge des C h e v a u x , des-Boe u f s , des Mout
o n s , 8cc . , a été indiquée aux articles de ces
animaux.
Comme il eft .peu d’hommes faits qui ne Tait
éprouvé, les d e n t s font fujettes non-feulement à
s’ufer par l’ufage, mais à fe carier & à donner
lieu à des douleurs extrêmement viv-s. Généralement
on s’en occupe peu dans les animaux domeftiques,
parce .que-les C h ev au x font piefque
tous ufés, & k s Boeuf s , ainfi que les Mouto
n s mangés, avant l’époque de leur altération
compote- 3Ü a°nc paS befoin de m’étetldre f i fur leurs maladies.
Les d en t s varient en forme & en nombre félon 3 nourriture de l'animal. ■ dans chaque genre,
il fe remarque H à leur égard , des différences
tellement'tranchées, qu'elles ont paru propres a
■ H les caractères les plus certains pour les
reconnoître. En conféquence, elles fervent de
bafe à leur claflification.
On compte trois-fortes de ae«w.
!<> Les in c i f i v e s , placées fur lé devant, généralement
larges & coupantes, deftinées à divifer
ou couper les objets de la nourriture. / i
2°. Les c a n in e s ou c r o c h e t s , placées un peu
fur le côté, plus longues, plus fortement enracinées,
coniques, fouyent recouibées, deftinées à
fendre, à déchirer. ■ -
2°. Les m o l a ir e s ou m â c h e l ié r e s , placées en arrière*
fur les côtés, courtes, larges, à furface fu-
périeure inégale, deftinées à cafter,.! broyer.
V Voici l’énumération du nombre des d e n t s dans
les animaux domeftiques.
. Le cheval, l’âne, le millet : à chaque mâchoire,
fu dents incifives, deux canines, féparées des
premières ; douze molaires. a
r Le boeuf, le mouton, la chèvre: à la mâchoire
fupérieure , douze molaires i à la mâchoire inférieure
, huit incifives.
' Le cochon : à la mâchoire fupérieure , quatre
incifives convergentes , deux canines & quatorze
molaires ; à la mâchoire inférieure, fix incifives,
deux canines très-longues & recourbées , quatorze
molaires. i - A,
Le chien: fix d e n t s incifives a chaque mâchoire,
dont les deux extérieures fupérieures font
écartées & plus longues, & les intermédiaires
lobées j les latérales de l’ inférieure lobées ; les
canines folitaires-, recourbées & très-longues ;
douze molaires à la mâchoire fupérieure & quatorze
à i'iiifétieure.
Le chat : fix d e n t s incifives aiguës a chaque
mâchoire, dont les extérieures font plus'longues,
8c deux canines écartées dans la mâchoire
fupérieure des incifives, 8c de l’inférieure des
niolaires 5 fix molaires. •
Le lièvre 8c le lapin : deux incifives doubles a
chaque mâchoire ; dix molaires à la mâchoire fu-
périéure & douze à l’inférieure.
D E N T E AU. Synonyme d’AGE. V o y e \ C h a r - ■ Rue. • : ’ ’
DENTITION. Opération de la for.tie des dents
dans les animaux domeftiques.
Excepte le cheval, les animaux domeftiques
naiffent prefque toujours1 fans dents. Il en pouffe
à tous dans le courant ..de leur première année,
qu’on appelle d e n t s de l a i t 3 lefquelles font defti-
■ nées à ne fubfifter que cinq ans au plus. Ces dents
tombent fuccelfivement pendant cet efpace de
temps & font remplacées par d’autres plus groffes,
plus folides, qui doivent refter pendant toute
la vie de l’ animal.
Quelquefois cependant, lorfqu’ un accident
fait fortir une dent de fon alvéole, il s’en produit
une nouvelle,
La fortie des premières dents eft fouvent extrêmement
douloureufe , 8c eatife quelquefois la
mort des animaux d’une foible conflitution.
L ’aider par des fcarifications fur les gencives n’eft
pas toujours avantageux. C ’eft plutôt par un régime
fortifiant qu’il faut tenrer de diminuer fes
effets. En conféquence en placera les animaux
fatigués par la d e n t i t io n , dans un endroit chaud,
fi c’eft pendant l’hiver i on leur donnera une fécondé
nourrice , où du lait dans un baquet, pour
fuppléer à l’infuffifance de leur mère; on lui fera
boire du vin. V o y e ^ Hygiène.
DÉPAZÉE. D e p a ç e a . Genre établi aux dépens
des X y lom e s .
DÉP1ÉTER. Synonyme de D échaus ser.
DÉPRIMAGE. C ’eft, dans quelques cantons, le
P â tu r a g e de la première herbe des près, pâturage
extiêmement nuifible à l’abondance des
Fo in s * x K o y e ^ ce mot, ainfi que ceux Pr a ir ie
8c Feuilles!
DÉRINGIE. D e r i n g i a . Genre établi pour placer
le Si son- du C a n a d a .
DERMATODÉE. D e rm a t o d e a . Genre de plan-
| tes établi aux dépens des Lichens.
DERMESTE. D e rm e f t e s . Genre d’infe&es de
l’ordre des coléoptères., qui renferme un petit
nombre d’efpèces dont les cultivateurs doivent
apprendre à connoître au moins deux, à rai-
fon des dommages qu’ elles peuvent leur caufer.
La première eft le D ermeste du l a r d , dont
la larve vit aux dépens des matières -animales à
moitié defféchées, & plusparticulièiement du laid
& des peaux fufpendues au plancher. Ces larves
font alongées 8c velues, li faut leur faire u-ne
guerre perpétuelle ii on veut s’oppofer à leurs
ravages ; mais elle eft facile, pùifqu’il ne s'agit
que de frapper brufquement fur l’ objet fufpendu,
avec un bâton , pour les faire tomber fur le plancher,
où on les écr.afe ; mais cette guerre doit être
continuée depuis le mois de mars jufqu a celui de
feptembre, les générations fe luccédant pendant
tout cet efpace de temps.
Le Dermeste a d iu 'x points eft de moitié
plus,petit que le précédent, mais il eft généralement
plus abondant. C ’eft fur les peaux, même
préparées , qu’il fe porte le plus particulièrement.
Sa larve caufe fpécialement de. grandes
| pertes aux propriétaires de fourrures , non-feuie-
j ment en rongeant la peau , mais en coupant k s
poils. C ’eft encore en battant ces peaux & ces
fourrures qu’on parvient à Ven débarraffer.