
qui renferme trois plantes de la Nouvelle-Hollande
dont aucune n’ eft cultivée dans nos jardins.
BREYNIE. Breynia. Genre établi fur une plante
des îles de la mer du Sud, qui ne m’ eft pas connue.
BRÉZY. Chair de V ache Talée & fumée, qui
entre dans lapprovifîonnemenc d’hiver des cultivateurs
du Jura.
BRI. Argile bleuâtre qui fupporte la couche
de T erre végétale des marais de la Vendée.
B R IC O L IE R . C ’eft le cheval qui s’attèle de
côté fur les voitures à deux roues.
Lorfqu’une de ces voitures eft conduite en pofte,
le poftiilon eft toujours monté fur le bricolier.
C e fort ordinairement des chevaux de moyenne
force, mais vifs, qu’on deftine à fervir de bricolier.
Voyei Ch e v a l .
BRIDA. L’O rge femée pour être mangée en
vert fe nomme ainlï dans le département des Deux-
Sèvres.
BRIDELIE. B ri délia. Genre de plantes qui fé-
pare trois efpèces de celui des Cluyties.
Ces efpèces font originaires des Indes & ne fe
cultivent pas dans nos jardins. -
BRIER. Dans le Médoc, ce nom s’ applique à
l’opération de C hausser la vigne. Foyer
V igne. 7 i
BRIETTE. C ’eft une Brebis de deux ans dans
le département des Deux-Sèvres.
BRIGNOLIE. Brignolia. Genre de pl antes dont
on ne connoît que les caractères. Il eft de la pen-
tandrie digynie & de la famille des ombellifères.
B R IG N O L I E R. Deux arbuftes de Saint-Domingue
portent ce nom. Leurs fruits font des baies
agréables à manger.
BRIGOULE. Nom vulgaire de I’A garic du
panicaut.
BRIJEAN. Mélange de Seigle, de V ésces,
de Po s , qu’on fème pour fourrage vert.
On ne peut trop confeiller cette pratique, qui
donne unè excellente nourriture aux beftiaux à
l ’époque où ils en manquent fouvent ( mars &
a v r il) , & qui améliore fingulièrement la terre.
B RI L L À N T A I S E. Brillantaifia. Plante du
royaume de Bénin , qui feule conftitue un genre
dans la diandrie monogynie & dans la famille des
perfonnëes.
Nous ne cultivons pas cette plante dans nos
jardins.
BRIURE. Tachas noires qui fe formentTur les
feuilles ou les fruits de la V igne , & qui nuifent
ï U qualité du vin. Elles font dues à la fphac.élaûon
de l’épiderme de ces feuilles & de cés fruits, par
fuite des gouttes d’eau qui s’y font échauffées aux
rayons du foleil.
Tous les végétaux font dans le cas d’être briurés.
Voyeç BRULURE.
BRIN (Arbre de). Jeune arbre venu de femence
& qui file droit.
Ce font les arbres de brin que les infpe&eurs
des forêts doivent choifir de préférence pour Bal
iveau x, parce qu’ ils font plus droits, croiffent
plus vite & vivent plus longtemps que ceux venus
fur fouche. Voye^ Bois & Exploitation.
BRINGÉ ou TRUITÉ. Noms des Boeufs à
poil varié dans le Cotentin.
BRIQUE. Parallélipipède d’ÂRGHE, qu’on fait
cuire & qu’on emploie à la bâti fie des maifons dans
les lieux où il n’y a pas de Pierres , & partout
à la conftruCtion des Fours & Fourneaux, des
C heminfes , au Pavage des appartemens, &c.
Un cultivateur doit avoir toujours une provilïon
de b r i q u e s du même moule , ou de deux ou trois
moules différens, afin de pouvoir réparer les
brèches des conftru&ions.qui en font faites.
Une bonne brique doit être dure & fonore. Celles
qui ne lor.t pas a fiez cuites, celles qui contiennent
beaucoup de chaux, ne durent pas long-temps.
Il femble qu’ il y auroit un immenfe profit à faire
avec des briques, des conduits fouterrains dans
toutes les terres où l’eau furabonde, attendu que
par-là on les égoutteroit pendant un demi-fîècle
fans aucune dépenfe, & qu'enfuite on en feroit
,quitte pour relever ces briques & les difpofer de
nouveau comme elles étoient, ce qui ne feroit
pas très-coûteux. J’eftime cette méthode plus
économique & plus certaine que les Pierrées &
les Fascinages. Voycç ces mots.
BRIS. C ’eft le nom que les T erres abandon»
nées par la mer portent aux environs de la Rochelle.
Ces terres font très-rargileufes & d’une
culture fort incertaine. Les arbres y profpèrent
difficilement,
BRIVE. Variétés de Froment qu’on cultive
dans le midi de la France. Il y a une b rive rouge &
une brive blanche.
B R O C H E R . Les vignerons de l’Orléanais
donnent ce nom à un léger binage qu’ ils donnent
autour des jeunes plants de vigne pendant l’été,
Voye% V igne.
B R O C H E T . Poifton d’eau douce du genre
Esoce , qui fait prefque toujours partie de ceux
qu’on met dans les grands étangs, foit à raifon du
produit de fa vente, foit parce qu’il empêche la
trop grande multiplication des autr.es poiftons,
multiplication nuifible , en ce qu’elle abforbe la
fubfîiiance de tous & les empêche de groffir.
Ce n’eft que quand on fuivra en France la méthode
thode de diriger les étangs qui eft ufitée en Allemagne
, méthode où les poiftons pallent tous les
ans, en nombre déterminé, d’un étang dans un
autre, & lorfqu’on aura la facilité de vendre
tout le fretin fuperflu, qu’il fera poifible de fe pafler
de b rockets.
En général, quoi que l’on faflfe, il fe trouve
toujours des brochets dans les grands étangs, foit
parce qu’ il en eft qui échappent à la pêche la plus
rigoureufe, foit parce que les oifeaux d’eau y
apportent des oeufs attachés à leurs pattes.
On met généralement dans les étangs moyens
un nombre de petits brochets proportionné à leur
étendue, en même temps que l’alvin, quoique les
ordonnances exigent qu’ on attende un an pour
exécuter cette opération, afin que les petites
carpes, les petites brèmes, les petites tanches,
aient acquis affez de grofleur pour échapper à leur
dent meurtrière.
Jamais on ne doit mettre dans un étang des Æro-
chets de plus de trois ans, parce que lors même
qu’ils ne pourroientpas détruire les grofles carpes,
ils les empêcheraient de groffir par fuite de leur
perpétuelle pourfuite. Ce n’eft donc que dans les
lacs & dans les grandes rivières, qu’ il eft impof-
fible de mettre à fec, qu’ on peut efpérer d’en pêcher
de monftrueux, tel que celui de Manheim,
qui avoir près de vingt pieds de long & près de
quatre cents livres de poids.
La vente des gros brochets eft très-avantageufe
dans les environs des grandes villes, où règne le
luxe de la table, & où les occafîons de donner
de grands repas fe préfentent prefque journellement
; mais là excepté, la venté d’un gros brochet
ne peut équivaloir à ce qu’auroit produit celle du
poifibn qu’ il a mangé : autre raifon pour n’en pas
laiffer de tels dans les étangs de tputes fortes qu’il
eft poffible de mettre à fec.
Ilexifte une grande variation de qualités dans
la chair des brochets, produite par leur âge, ceux
de deux & trois ans étant les plu$ eftimés , & par
les eaux où ils ont vécu , ceux des étangs vafeux
étant fouvent immangeables. Ceux pris dans les
eaux courantes font conftamment les meilleurs.
Les oeufs des brochets caufent fouvent des nau-
fées & des vomiflemens à ceux qui en mangent j
cependant on les confomme , foit au fortir du
ventre, foit préparés en C a v ia r , en N e t z in , & c.
On fale la chair des brochets en Allemagne, où ils
font beaucoup plus communs qu’ en France.
La pêche des brochets s’exécute avec toutes les
efpèces de filets connus, à la nafle, à la fouine ,
à la ligne, &c.
BRODIE. Brodia. Genre de plantes de la trian-
drie monogynie , qui ne diffère pas de celui appelé
H ookére. Il réunit deux plantes de la Nouvelle
Hollande qui ne fe cultivent pas dans nos
jardins,
Diët, des Arbres 6? Arbuftes,
B R O M É L IÉ E S ou B R O M É L I A C É E S ,
ou BROMÉLOÏDES. Famille de plantes établie
pour féparer des Narcissoïdes quelques genres
fe rapprochant de 1’A n an as, qui en eft le type.
Ces gënres font C a r agatte, Xérophyle,
Furcré & Agave.
BRONCHOTOMIE. Opération qui cônfifte à
faire une ouverture à la T rachée-artère des’
animaux domeftiques, lorfque, par une caufe quelconque,
ils ne peuvent plus refpirer par la bouc he.
Cette opération eft très-facile & peu dange-
reufe, mais fes fuites peuvent quelquefois devenir
mortelles par le défaut de guérifon de la plaie.
M. Barthélémy aîné, profeflfeur à l’école vétérinaire
d’Alfort, l’a pratiqué fur un cheval dont lés
bronches fe comprimoient dans une partie de leur
longueurs & pour empêcher cet aplatiflement, il
a introduit dans le canal un tuyau de fer-blanc , par
lequel refpire le cheval, qu’il emploie , depuis
cette opération, comme tout autre.
B R O Q U E T E U R . Ouvrier q u i, pendant la
Moisson, difpofe les Gerbes en tas & les charge
fur les voitures. Voye[ Récolte.
BROS IM ON. Broftmum. Genre de plantes établi
fur deux arbres laétefcens de la Jamaïque, donc
les graines de l’ un font bonnes à manger. Il eft de
la dioecie monandrie & de la famille des orties.
Les graines de l’efpèce comeftible ( broftmum
alicaftrum , Tuffac) refîemblent à la châtaigne
pour la grofleur, la forme & le goût. Je ne les
connois pas.
Les rameaux de la même efpèce fe donnent aux
beftiaux, qui les aiment beaucoup.
On multiplie ces deux arbres dans leur pays
natal, car ils n’ont pas encore été introduits dans
les jardins d’Europe , par le femis de leurs graines
& par boutures mifes en terre au commencement
du printemps.
B R O S S E . Synonyme de Broussailles. Ce
mot n’eft plus guère ufitë.
BROSSE-BLANCHE. Le C hêne toza porte
ce nom dans la Vendée.
B R O T E R E . B rot era. Plante de, la Nouvelle-
Efpagne qui feule conftitue, dans la monadelphie
polyandrie & dans la famille des malvacées, un
genre fort voifin du Dombey. On ne le cultive
pas dans nos jardins.
Trois autres genres portent encore le même
nom : lunaété réuni auxSTACHiDES j l’autre a été
appelé G ardopate > le troifième ne diffère pas
du Nauvembergie.
BROTILLE. Nom vulgaire des Bourgeons
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