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Peu d'arbres varient autant pour la grandeur,
la forme & la couleur de fes feuilles : les plus jolies
font celles dont les feuilles font marbrées &
bordées de jaune.
Ces variétés fe propagent par la greffe fur
l ’efpèce , greffe qui réuffit prefque toujours lorf-
qu'elle eft faite au printemps , en écuffon, à oeil
pouffant.
Le placement des alaternes dans les jardins
payfagers n'eft pas indifférent. C ’eft contre les murs
& à une petite diftance des maflifs qu’ils produi-
fent le plus d’effet. On doit éviter de les expofer
au grand foleil & de les planter dans une terre trop
humide.
ALATIER. Un des noms de la V iorne
MANSIENNE.
ALBAIGA. Le Psoralier glanduleux
s’appelle ainfi.
ALBERAC. Voye{ Dauphinelle staphi-
saigre.
ALBERGAINE. Voye^ Mélongène.
ALBERGINE. Synonyme d'AuBERGiNE.
• ALBOTI. Synonyme de Grappe. Voy. V igne.
ALBOTIN. Nom arabe du T erébinthe.
ALBOUCOR. Liqueur retirée de l’arbre de
I’EncenSi. Voye^ Broswale.
ALBUGO. ( Médecine •vétérinaire. ) Maladie
des yeux des animaux domeftiques. On la recon-
noît à une tache blanche qui couvre en rout ou en
partie la cornée tranfparente , & à l'inflammation
& au larmoiement de la circonférence de
l ’oeil. Elle paroît avoir plufieurs caufes , telles
que des coups , le fréquent paffage brufque de
l’obfcurité à une vive lumière. Une légère fuppu-
ration la caraétérife. Souvent elle fe guérit d’elle-
même, ou par une fimple application d’eau tiède
aiguifée d'eau-de-vie. Quelquefois elle fe complique
& exige la faignée, un féton 3 des purgations
répétées.
Lorfque Yalbugo ne cède pas promptement à ces
remèdes , il y a à craindre la perte de l 'oe i l , &
même la mort de l’animal ; mais ce dernier accident
eft fort rare.
Des écuries ou des étables peu éclairées &
peu aérées font fréquemment la caufe de Yalbugo.
ALBUMINE. Le blanc d(EuF porte ce nom
dans le langage fcientifique.
On trouve de Y albumine dans la partie féreufe
du fang, dans l ’humeur vitrée de l'oeil 3 dans le
la it , la lymphe , dans les crucifères & beaucoup
d’autres végétaux y mais jamais dans le b >is. Elle
fe reconnoîc à la propriété de fe coaguler & de
devenir blanche par l'a&ion de la chaleur.
L‘ albumine fert à coller,, à vernir les tableaux,
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à clarifier les vins, les liqueurs 3 & à d’autres petits
ufages économiques.
ALCANA. Un des noms de la Buglose teignante
& du Henné.
ALCHACHENINGE. Nom ancien de la C o -
RINDE & du COQUERET.
ALCHÀRAD. Nom égyptien de I’Acacis
nilotique.
ALCHEMECH. Efpèce de T ruffe.
ALCHIMELECH. C ’eft ou un Melilot ou
une T rigonelle.
ALCHIMINIER. Efpèce de Néflier.
ALCHOOL ou ALKOOL. On ne devroit appeler
ainfi que TEsprit-de-vin entièrement privé
d'eau & d’autres principes étrangers ; mais ce
nom eft devenu fynonyme d’efprit-de-vin & même
d'eau-de-vie dans les écrits de quelques chimiftes.
On emploie fréquemment Yalchool3 en prenant
ce mot dans les deux dernières acceptions,
dans l'économie domeftique, dans la médecine
humaine & vétérinaire j -mais on n'en fait ufage 3
pour des analyfes chimiques, que lorfqu'il eft très-
pur. Voye^y in, Esprit-de-vin & Eau-de-vie .
ALCHORNEE. Alchornea. Plante de la Jamaïque
qui feule conftitue un genre dans la dioecie
monadelphie & dans la famille des tithymaloïdes.
Son écorce , fous le nom d‘alcornoque 3 eft employée
contre les maladies du poumon & du foie.
On ne la cultive pas en Europe.
ACIBIADIÔN. Ancien nom de la V ipérine.
ALCINE. Alcina. Plante annuelle du Mexiquey
qui feule conftitue un genre dans la lyngénéfie &
dans la famille des corymbifères. On ia cultive
dans nos écoles de botanique, où fa graine fe-
fème, au printemps, dans des pots fur couche
nue , U où fes jeunes pieds fe tranfplantent en-
pleine terre, a u n e expofition chaude 3 auflitôt
qu'ils ont acquis deux ou trois pouces de haut.
Cette plante eft happée de mort dès les pre-
î mières gelées de l’automne, mais elle a déjà amené
affez de graines à maturité pour pouvoir être multipliée
l'année fuivante.
ALCORNOQUE. Voyei Alchornée.
ALCŸONIDION. Alcyonidion. Genre de plantes
établi par Lamouroux aux dépens de U l v i s .
Ce genre renferme huit elpèces qui ne font nï
ne peuvent être cultivées.
ALDEE. Aldea. Plante vivace du C h ili, qui
paroift avoir de grands ra ports avec I'Helio-
TROPE PENNÉE &■ I’HyDPOPBYLLE MAGELJ.A-
nique , & qu’on regarde comme formant feule
un genre dans la pentandrie monogynie. On ne
la cultive pas dans nos jardins.
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ALDINE. On a donné ce nom, 1°. à un genre
établi t a un arbre de la Jamaïque qui reliemble
beaucoup à I’A spal^t EBÈNEj 1°. a un autre
genre mal obférvé, qui a pour type la C arman-
tine gandarusse.
' ALECTORIE. AleBoria. Nouveau genre de
plantes établi aux dépens des L i c h e n s de Linnæas.
Voye\[ ce mot.
ALECTOROLOPHE. Aleftorolophus. Genre
de plantes qui a pour type la C ocrete des
prés & la Cocréte hêrissée> Il ne.pâroit
pas devoir être adopté.
ALECTRE. Aleclra. Plante annuelle qui croît ■
au Cap de Bonne-Efpérance, fur Je bord des rivières,
& qui feule conftitue un genre dans la
didynamie angiofpermie.
Cette plante ne fe cultive pas dans nos jardins.
ALECTRION. Aleclrion. Genre de plantes de
la famille des faponacées, dont les caractères font
encorë incomplètement connus.
ALECTROBAPHOS. Nom donné par les Grecs
à plufieurs plantes, entr’autres au V elar a l -
liaire, à la Sauge des prés & aux Cocrètes.
ALÉPIDE. Alepida. Plante d'Afrique qui feule
conftitue un genre très-voifîn des Panicauts.
Nous ne la cultivons pas en Europe.
ALEPYRE. Alepyrum. Genre de plantes qui
rentre dans celui appelé V aroquier par Poiret.
ALEUR1SME. Aleurifma. Genre de plantes
établi aux dépens des Moisissures.
ALÉVRITE. Çamirium. Genre de plantes fort
voifin du C roton , qui renferme, trois efpèces,
dont une fe cultive dans les ferres du Jardin du
Muféum d’hiftoire naturelle de. Paris , mais que
| je ne fâche pas qu'on ait encore pu multiplier.
On lui donne une terre à demi confiftante & des
arrofemens abondans en été. Cette efpèce eft le
C roton des Moluques de Linnæus , connu
vulgairement fous le nom d’AMBiNux dans fon
pays natal, & dont les fruits s’appellent N o ix
De bancoul dans le commerce.
ALFONSIE. Alfonfia. Palmiers de la Nouvelle
Grenade qui conftituent un genre, dans la
monoecie monadelphie.
Nous ne les poffédons pas dans nos jardins.
ALFORESIE. Genre de Palmier établi par
Humboldt, Bonpland & Kunth. Aucune de fes
efpèces n’eft cultivée en Europe.
ALFRtsDIE. Alfredia. Genre de plantes établi
pour placer la Quenouille a fleurs penchées.
ALGODAMOS. C ’eft le Fromager hep-
t an dre. ••
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 LG O RO V A . A cacie du Pérou dont les
gouffes fervent de nourriture aux beftiaux.
ALHAMET. C'eft I'Harmale.
ALHANER. Nom vulgaire de I'Apocin de
Syrie.
ALHENNA. Synonyme d’HENNÉ.
ALIBOUFIER. Styrax. Genre de plantes de
la décandrie monogynie & de la famille des ébé-
nacées, dans lequel entrent cinq efpèces d’arbres ,
dont quatre fe cultivent dans nos jardins & deux
fourniffent des remèdes à la médecine. Voyez
lllufirations des Genres de Lamarck, pl. 3^9*
Efpèces. -
1. L’Aliboufifr offi inal.
Styrax ojjicinalis. Linn.J) Du m di de la France.
2 . L'Alibôufiér glabre.
Styrax Uvigatum. Hort. K-. w. De l'Amérique
feptentrionale.
3. L’àliboufier à grandes feuilles.
Styra'x grandifolium. Hort. Ke\»G De l’Ame-
rique feptentrionale.
4. L'Altboufier pulvérulent.
Styrax pulverulentum. Mich. T? De 1 Amérique
feptentrionale.
y. L’Aliboufier benzoin.
Styrax benjoin. Dry. T? De Ceylan.
Culture.
Les quatre premières efpèces font celles qui Ce
cultivent dans nos écoles de botanique : touces
demandent une terre fraîche, légère, & craignent
les fortes gelées. On les multiplie principalement
de graines tirées de leur pays natal, graines qu’on
fème dans des terrines fur couche à châffis, & qu’on
rentre dans l’orangerie aux approches de l ’hiver.
Au bout de deux ans le plant fe repique dan les
pots, qu’on traite de même. Enfin , à quatre à cinq
ans, les pieds peuvent être hafardés en pleine
terre , à l’expoficion du fud-oueft ou du nord-
ouett.
Ces aliboufiers fe multiplient auffi, mais rarement,
parce que leurs produit* fe confervent
peu-, de marcottes qui , lorfqu’elles font faites
avec des branches de l’année précédente , que
l’été eft chaud & qu’on les ai rôle convenablement
, peuvent être le plus fouvent levées au
printemps fuivant, quoiqu'il vaille mieux les laif-
fer deux ans réunies à la mère.
Ces aliboufiers font un bel effet lorfqu'ils font
en fleurs, ainfi que j'ai eu occafion.de l'obferver
dans leur pays natal j mais ils ont toujours une
-chétive apparence dans nos jardins, par l'effet des
I gelées qui les frappent fouvent, & dont on peut
difficilement les. garantir par des couvertures de
fougère & de feuilles fèches. Lorfqü’on les laiffe
i dans des pots pour pouvoir les abriter de ces ge