
il faut que tousfoient mangés avant le mois d’avril,
parce qu’alors la néceflité de les tenir gras rend la
dépenfe de leur nourriture plus élevée que le prix
qu'on en offre, & que d'ailleurs leur chair devient
dure au point d'être repouffée des tables délicates.
Dans quelques pays, les dindonneaux trouvant
dans le chaume, à L’iflue de lamoiffon, & beaucoup
de grains & beaucoup d’infeétes, s’engraif-
fent rapidement & peuvent être livrés au commerce
fans autres foins i mais dans ceux qui font
moins favorifés , dans ceux où le luxe porte à de-
firer des volailles remarquables par leur groffeur
& la furabondance de leur embonpoint, il convient
de les engraiffer artificiellement.
Dans les d in d o n s comme dans les autres volailles
& dans les quadrupèdes, ce n’eft qu'à l’époque où
l ’accroiffement ceffe, que l'engrais eft facile & économique
5 c’eft donc vers lix mois qu’il faut les
y foumettre. Les conditions font les mêmes que
pour les autres animaux > favoir, un air fec &
chaud, une demi-obfcurité, l’abfence de tout
bruit & de tout mouvement, enfin, par-deffus
to u t, une nourriture choifie, abondante & variée.
Jamais on ne diminue l’aétion mufculaire des
volailles,comme celle des quadrupèdes, par des
purgations ou des faignées, pour accélérer l’engrais
, cette aétion s’affoiblifiant fuffifamment par
leur défaut d’exercice.
De toutes les méthodes propofées pour l’engrais 1
des d in d o n s , je ne parlerai que des deux principales
, & ne confulterai que la première, comme
fujette à moins d’inconvéniens, comme donnant
moins d’embarras & fufKfant prefque toujours.
P r e m iè r e m é th o d e .
Chaque d in d o n eft placé dans une boîte où il
puiffe à peine fe remuer, mais^d’où il lui ioit
facile dé prendre fa nourriture & de fe vider,
Sc cette boîte fe place dans un lieu fec , chaud,
©bfeur & tranquille. Plufieurs de ces boîtes peuvent
être accolées. V o y e [ Epinette.
Une pâte épaiflè, formée de la pomme de terre
cuite, des farines de froment, de maïs, d’orge,
de farrafin, de pois, de vefee , de geffe, de lentille,
de châtaignes, de faîne, de gland , & c . ,
félon les localités, eft mife tous les matins devant
chaque boîte , en quantité plus que fuffifante, &
ce qui en refte de la veille eft enlevé, pour être
remplacé par de la nouvelle, dans un vafe propre.
Le boire nuifant à l ’engrais, on le ménage le,
plus poflible.
Il eft bon de fubftituer de temps en temps une
des farines à une autre , pour réveiller l’appétit.
La pomme de terre , extrêmement bonne dans
les commencemens, parce qu’elle eft débilitanre,
ne vaut rien vers la fin, parce qu’elîe donne une
graiffe de peu de faveur.
C ’eft avec le m?ïs qu’on fait les engrais les plus
prompts & du meilleur goût.
Un mois au plus pouf les mâles & fouvênt moins
de quinze jours pour les femelles, font, dans cette
méthode , le temps néceffaire pour engraiffer fuffifamment
un d in d o n de moyenne taille, d’ailleurs
déjà bien difpofé parles antécédens.
S e c o n d e m é th o d e .
Tous les d in d o n s font laifles libres dans une
chambre femblable à celle de la précédente, &
trois fois par jour la fille de baffe-cour leur fait
avaler, de force , un plus ou moins grand nombre
de boulettes formées avec la pâte dont il a été
parlé plus haut. Je ne puis en indiquer le nombre,
parce qu’il varie pour chaque d i n d o n , & chaque
jour pour le même d i n d o n . Ceux dont l’engrais
commence, en exigent moins que ceux dont l’engrais
finit. Il eft d’ailleurs des nourritures qui fe
digèrent plus rapidement que d’autres, telles que
la pomme de terre, le maïs. On arrive quelquefois
plus vîte au but par cette méthode , mais aufli on
rifque que les d in d o n s foient étouffés.
Très-fréquemment on fuit une méthode mixte,
c’eft-à-dire, qu’on laiffe, dans les commencemens,
les d in d o n s manger feuls, & qu’on les eni-
boque lorfqu’on s’aperçoit qu’ ils commencent à
rebuter le manger.
Il eft des pays où l’on emboque les d in d o n s avec
des châtaignes, des glands, des noix entières. On
donne, dans le midi de la France, jufqu’à quarante
de ces dernières, par jour, à un feul dindon;
ce qui fait acquérir, dit-on, un goût d’huile à
fa chair.
Les d in d o n s engraiffés avec des glands, mais en
liberté & au grand air, ont, ainfi que j’ en ai acquis
la preuve y une chair approchant de celle des dind
o n s f a u v a g e s , qui en effet ne vivent prefque que
de glands, pendant l’automne , dans les forêts de
l’Amérique feptentrionale.
On peutfaler la chair des d in d o n s ou la confire
dans la graiffe, mais généralement on préfère la
manger fraîche.
Les maladies des d in d o n s font les mêmes que
celles des poules, excepté une efpèce de petite-
vérole qui, quoiqu’elle- ne foit pas contagieufe,
en enlève d’au If. grandes quantités q u e la poulTee
du rouge. C ’ eft la Dindonade. On les en guérit,
quand on la reconnoît d’affez bonne heure, en
frottant les puftules avec du vinaigre chaud, ou
en les brûlant avec un fer rouge.
Les plumes de d i n d o n s , grandes ou petites»
fervent peu dans les arts} mais elles font un
excellent engrais.
DINDONADE. Maladie propre aux Dindons.
V o y e [ ce mot.
DINÈBRE. D i n e h r a . Genre de plantes établi
pour placer quelques efpèces de Dactyles.
DIOCTE. D i o f t a . Genre de plantes propofé
, pour placer la Renoncule vernale.
m nM F D É E . D iom e d e a . Le BUPHTÀLME
w un«CE»T* été établi en titre.de genre, fous
ce nom. , . , I
n i D T I S. D i o t i s . Genre de plantes qui répare
.w autres I'Ath a n ASB m a r it im e , que quel-
. . hotanifles placent parmi les Santol ine s.
q Un autre gen?e I établi aux dépens de A x y r i s ,
porte le même nom.
moTOTHÈQUE. D io t o t h t c a . Plante rampante
J i Louifiane | qui feule confiitue un genre dans
fa diandrie monogynie & dans la famille des dip-
& On ne la cultive pas dans les jardins d’Europe.
D1PC ADI. D i p c a d i . Genre établi au dépens des
Jacinthes. 11 n'a pas été adopté.
1 TUPHAOUE. D i p h a c a . Arbriffeau de la Co-
rhinchine, qui ne fe voit pas encore dans nos
iardins. Il confiitue un genre peu différent de
ceux des Sainfoins , des Dalberges & des
PrÉROCARPES.
DIPHYLLE. D ip h y l lum . Genre établi fur une
! Orchidée des États-Unis de l'Amérique.
D1PHYLLÈJE. D i p h y l l e j a . Plante vivace de
| l’Amérique feptentrionale, qui confiitue feule,
dans l’hexandrie monogynie, un genre qui fe rap-
\ proche du CaulOphylle.
Cette plante ne fe cultive pas en Europe.
D IP H Y S C IO N . D i p h y f c i u m . Genre de
j Mousses établi aux dépens des Buxbaumes. Il
ne diffère pas de I’Hymenopogon.
' DIPID A X . D i p i d a x . Genre de plantes établi
| pour placer le Mèlanthe jonc.
D1PLACHNE. D i p l a c h n e . Genre de plantes
| établi pour placer ma Fétu que a q u a t iq u e ,
plante de l’Amérique feptentrionale, qui croit
dans l’eau, eft ttès-produaive & extrêmement du
goût des beftiaux. , ,
Cette plante a été cultivée pendant quelques
années , mais a difpàru de nos jardins lorfque les
graines que j’avois apportées ont été epuilees,
celles qu’elle donnoic n’étant pas bonnes.
DIP L A C R E . D i p l a c r u m . Petite plante de la.
Nouvelle-Hollande, conftituant feule un genre
dans la monoetie triandrie &c dans la famille des
fouchets.
Elle ne fe cultive pas en France.
; DIPLANTHÈRE. D i p l a n t h e r a . Nom de deux
genres de plantes, qui ne renferment, chacun,
qu’une efpèce non cultivée en Europe.
L’une , originaire de Madagafcar, e f t de la mo-
noecie monandrie & de la famille des naïades.
L’autre, provenant de la Nouvelle-Hollande ,
eft de la tétrandrie & de la famille, des folanees.
DIPLARRÈNE. D i p l a r r e n a . Plante de la Nouvelle
Hollande, conftituant feule un genre dans la
triandrie monogynie & dans la famille des indées.
Elle ne fe voit pas dans nos jardins.
DIPLASE. D i p t a f i a . Plante de la Guyane, qui
cofiftitue feule un genre dans la triandrie mono-
gynie & dans la famille des fouchets.
Elle ne fe cultive pas en Europe.
D IP L A Z IO N . D i p l a ^ iu m - Genre de plantes
établi aux dépens des Doradilees.
D 1 P L E C T H R O N . D i p l e Ü h r u m . Genre qui
réunit une douzaine d’orchidées du Cap deBonne-
Efpérance.
DIPLÈVRE. D i p l e v r u m . C ’eft un genre de la
famille des Z anthoxillees.
DlPLOCOME. D i p l o c o m i u m . Genre de moufles
qui a été réuni à ceux appelés Méesb & Am -
blyode.
D IPLO LÉNE . D i p l o U n a . Arbriffeau de 1a
Nouvelle-Hollande, qui feul confiitue un genre
dans la décandrie monogynie & dans la famille des
diofmées. . *
Il ne fe cultive pas dans nos jardins.
DIPLOLÈPE. D i p l o l e p i s . Nom d’un genre d infectes
très-peu remarqué des cultivateurs, parce
que les efpèces qui le compofent font fort petites,
L i s dont l’influence fur les plantes eft d.gne de
leur attention, puifque ce font elles qui pro-
duifent les Galles. V o y e i ce mot. .
Il n'y a point d'autres moyens a oppoler a la
multiplication des d i p l o l t p a , que d enlever les
galles"qu'ils ont fait naître ; mais, outre que ce
moyen eft nuifible aux plantes, il ne peut etre employé
que fur fa propriété, b il ■ M g g *
un canton fe livrât en meme temps a leur recherche.
L’effet de la croi (Tance des d ip lo le p e s fur les
feuilles & fur les branches, eft de nuire au déve-
loppement de ces feuilles & de ces branches. mtus
il eft rarement ttès-marque. C e font ceux de ces
infeaes qui dépofem leurs oeufs dans les boutons
f fleurs oTà fruits, qui caufent le plus de dom-
i mages.
DIPLO LEP IS . D i p l o l e p i s - G e n r e de p lan tes
établi aux d ép en s des C y n a n q u e s . La feu le e f pèce
qu'il r en fe rm e eft o rig in a ire d e 1 Amérique
m é r id io n a le .
D IP L O N IX . D i p l o n i x . Arbufte grimpant des
hhrds du Miffiflipi, où il eft connu fous le nom de
Liane blanche, qui fe“' ï e T l é g u -
la diadelphie décandne & dans la famille des legu
mineufes. 11 ne fe cultive pas en Europe.
DIPLOPAPPE. D ip lo p a p p u s . Genre de plantes
| établi aux dépens des AstI rbs & des Inulbs. Il