
lois roux ne vaut rien pour la charpente. Voye^
BOiS GRAS.
Bois rustique ou no a il l eu x . C'eft celui qui
a cru fur le terrain graveleux , dans les fables &
expofé au foleil du midi. Ce bois ne peut fe fendre
, fi ce n’eft un peu vers le tronc. On l'appelle
auffi Bois m a d r é .
Bo is s a g a ié . Synonyme de Bois g aulett e.
Bois sans é c o r c e . C ’eft, à l’île de France, le
Lu dier hétérophylle.
Bois sain. C'eft la Lauréole thymelée.
Bois sa in & net. C'eft celui qui n^a ni gales>
ni fiftules , ni noeuds vicieux.
Bois sa rm en teu x . Le Sebestier j a u n â t
r e porte ce nom à Cayenne.
Bois de sauge. Nom de deux efpèces de
C am a r a aux Antilles.
Bois de sau le * Efpèce de Sa v o n ie r des
Antilles.
B o is de s a v a n e . On appelle ainfi un Cou-
m ier , un Ga t il l ié r & un A gnanthe.
Bois de s a v o n e t t e . Efpèce de Dalberge.
Bois sa v o n e u x . Voye[ Sa v o n ie r .
Bois de sciage. C e font ceux qu'on refend avec
la frie de long ou dans des moulins à fcie pour en
faire des madriers y du chevron, des membrures 3
des planches , de l’obage , de la volige. Le débit
des bois defciage y c ’eft-à-dire, la manière de fcier
les bois , eft d'une grande importance y & cependant
il a toujours été négligé en France. Par la
méthode qu'on y emploie, on perd beaucoup de
bois , & les planches ont moins de valeur que
celles qui ont été fciées fuivant la direction des
r ay ons. cran fver fa ux, ou, ce qui eft la même chofe,
fur la maille. Duhamel décrit, dans fon Traité de
rexploitation des bois 3 tom. I I , pag. 661 , les
différentes méthodes de débiter les bois de fciage.
Tailès d'Acofta les décrit auffi dans fon Inftruftion
fur les bois de marine y. pag. 1 18.
Un beau bois de fciage doit être ferme, fa in
& fans noeuds. Tous les bois de fciage peuvent être
rangés en deux cia (Tes , les bois droits & les bois
courbes. Ces bois fe divifent en deux , en quatre ou
cinq planches. La durée des planches dépend de la
précaution qu'cn a eue de les faire fécher avant dé
les employer, de leur pofition dans des lieux plus
ou moins expofés aux alternatives de l’humidité &
de la féchereffe > des enduirs.dont on les recouvre
dans les ouvrages, &c.
Bois de sente. C ’eft un N er prun é p ineux
de l’île de France.
Bois de senteur bleu. On donne ce nom à
l’A S,S O NE..
Bois de seringue. L’Hevé porte ce nom.
Bois de serpe. On appeloit ainfi un jeune
bois de dix ans & au-defîus.
Bois de se r v ic e . On entend par bois de fer.
vice les bois de conftrudtion. Ces bois deviennent
très-rares, & bientôt on n’en trouvera plus que
dans les forêts du Gouvernement & celles des
communes. Les bois de haut fervice,. tels que les
grandes pièces pour les conftruètions, ne peuvent
le trouver que dans les futaies en maffif, & l'on
fait que les particuliers n'ont point intérêt à aménager
ainfi leurs bois.
Bois siffleux. Efpèce de Fr om ag er .
Bois signor. Un Ba l a t a s de Cayenne s’appelle
ainfi.
Bois DE SOURCE. Voyei A q u IEICIE.
Bois de Sa in t e -Lu c ie . C'eft le Mahaleb
o u C erisier de Sa in t e -Lu cie. Voyei C erisier
.
Bois t a c am a q u e . C'eft ou un Peuplier ou
un C a l a b a .
Bois t a il l is . Ce font les bois réglés en coupes
ordinaires de 10 , 15 , 20, 15 ou 30 ans, foit
d'après un aménagement régulier, foit d’après
les ufages. Les bois ainfi réglés font réputés taillis
jufqu’à 30 a n s fu iv a n t quelques auteurs , &
jufqu'à 40, fuivant d'autres. Ils font confidérés
comme fruits naturels, & appartiennent par con-
féquent à l’ufufruitier.
L’ordonnance de i,669 enjoint aux particuliers
de régler les coupes de leurs bois taillis au moins à dix ans.. Voye[ Bois des pa rticuliers.
Bois tam b o u r . Voye^ T am bo ul .
Bois t a n . Voye\ Bois néphré tique.
Bois t a p ir é . A.-bue de Cayenne, dont le
genre n'eft pas connu.
Bois tendre a c a il l o u . C'eft I’A cacie en
a r b r e à Saint-Domingue.
Bois tend r e s . C e font les bois dont la contexture
eft fo'ible & molle, tels que les peupliers,
les fâules, les fapins. Un bois tendre, indépendamment
de fon efpèce, eft le même que le boit
gras. Voyez Bois g ra s , Bois b lancs & Bois
DURS..
Bois tê te de j a c o t . Synonyme de Bois
n a t t e .'
Bois, de té zé. Synonyme de Bois quiN-
qu in . 4
Bois de tin s. Ce font ceux qui n’ayant pas
a fiez de valeur intrinfèque pour être employés
dans la charpente d’un vaiffeau, fervent feulement
pour des befoins du fécond ordre,.
f Bois de té san e. Arbnfte farmentëux de
Cayenne j employé en médecine. Son genre n’ eft
bas connu.
I Bois to r s . Ces bois font t’oppofé de bais droits.
'Ils font employés dans plufteurs occafions ; mais
.comme bois de chauffage, ils fe cordent mal &
fcccafionnent une grande perte à l’acheteur.
I Bois tr an ch é . C ’ eft celui dont les fibres ne
[fuivenc pas une ligne droite, mais font des inflexions
dans l’arbre. Ces bois font rebours;, ruf- .
[tiques, noueux, difficiles à travailler, & ils ne
[valent rien pour la fente. Ils cèdent au moindre
»fardeau & rompent d'eux-mêmes fous leur propre
Ipoids.
I Bois de t r a v e r s e . Dans les bois flottés on en
ïdiftingue quatre fortes , le bois blanc , le bois
flotté ordinaire, qui contient au moins deux tiers
fde chêne, de charme ou de hêtre, le bois de gravier
ou demi-flotte, le bois de traverfe , qui eft
tout pur hêtre ou charme dépourvu d’écorce. Il
Ibrûle bien & fait une belle flamme. On le vend
à la voie, comme le bois de gravier.
.Bois verm o u lus . Ce font les bois percés par
Ses vers.
k Bois v e r t s . Ce font ceux qui n'ont pas encore
perdu leur fève. Ils font d’un mauvais emploi pour
fes ouvrages & pour le feu.
B Bois v if . C'eft celui qui eft fur pied prenant
.nourriture. *
■ On oppofe auffi le mot bois v i f à mort bois,
:»c eft-à-dire , que fous cette dénomination on en-
jtendroit tous les bois, tels que le chêne, le
hêtre , le châtaignier & autres qui ne font point
Compris dans les morts-bois.
k Bois v e r t . Efpèce de Bignone aux Antilles.
■ Bois m o r t s . Ce font ceux qui n'ont pas encore
.perdu leur fève. Ils font d'un mauvais emploi pour
»es ouvrages & pour le feu.
Bois v io l e t . Synonyme de Bois de p a - f IX ANDRE.
1 Bois v io lon . Voyei Màg arangue.
S E C O N D E P A R T I E .
D e l a p h y s i q u e des b o i s .'
k Dans cet article nous nous occuperons principalement
de l’accroiffement des bois 3 de leur pesanteur
fpécifique, de leur force de réfiftance &
.;de leurs qualités refpeétives pour le chauffage. r
» Le bois eft la partie ligneufe des arbres , ou la
Tubftance dure qui forme le corps des arbres. Il
|eft immédiatement recouvert par l’écorce. On
■ diftingue d’abord l’aubier, qui eft le plus extérieur,
& qui enveloppe le coeur ou bois parfait.
t Le premier eft "ordinairement blanc; la couleur
du fécond eft plus fanée. La ligne de démarcac
tion de ce deux couleurs eft brufque, & ce changement
ne fe fait point par nuances. Ce phénomène,
dont aucun naturalifte n’a donné l’explication,
eft contraire à l’opinion généralement adoptée,
que la nature ne fait point de faut. La couleur
des. bois eft fujette à de nombreufes variations ;
elle eft brune dans le chêne, rougeâtre dans 1 ’•/ƒ,
blanche dans le platane, jaunâtre dans le cèdre du
Liban, noire dans Y ébène. •
Le bois eft compofé de couches qui fe recouvrent
les unes les autres en forme de cônes concentriques.
Chacune de ces couches eft ordinairement
le produit de l’accroiffement du corps ligneux
pendant une année* je dis ordinairement, parce
que les viciflïtudes des faifons font quelquefois qu'il
fe produit plufieurs couches bien diftinétes dans
le cours d’ une année, & que d’autres fois, dans
un même efpace de temps, celles qui ont pu fe
produire ne fe diftinguent pas de l’aubier. Elles
font elles-mêmes compofées d’un nombre d’autres
couches plus minces, & pour cette raifon plus
difficiles à découvrir. Les couches font formées ,
ainfi que l’écorce, de vaiffeaux féveux, de vaif-
feaux propres & de trachées. Au milieu de l’axe
commun fe trouve un canal deftiné à loger la
moelle qui projette des irradiations médullaires ,
du centre à la circonférence. Ce canal s’oblitère
à mefure que l’arbre vieillit.
D es qualités individuelles et rela tives DES BOIS.
Les bois doivent être confidérés principalement
fous les divers rapports de leur croiffance, de leur
pefanteur fpécifique , de leur force de réfiftance, de
leur corruptibilité & de leur combuflibilité.
Nous pré fermerons fuccinélement les réfultats
des expériences qui ont été faites fur ces diffé^
rentes propriétés des bois.
Quant aux autres propriétés des bois t telles que
leur difpofition plus ou moins grande à faire retraite
, à fe fendre ou à fe tourmenter par l’effet
du defféchement, leur élafticité, le degré de fi-
neffe de leur grain & du poli doat ils font fufcep-
tibles, leur dureté ou mollefie,leur couleur, & c .,
elles feront décrites dans les différens articles con-
facrés aux arbres, dans le cours de cet ouvrage.
§. Ier. De la croiffance des bois.
Les arbres augmentent annuellement en hauteur
& en grofieur ; c’eft le produit de ces deux croif-
fances qui donne la folidité ou la cubature du
tronc que l’on emploie dans la conftru&ion des
édifices.
C ’eft entre l’aubier & l’écorce que fe dépofe
le cambium ou la matière deftinée à augmenter la
grofieur des arbres.
! La croiffance en hauteur dans les pleins bois