
à faire prendre i’étineeîle, c’ eft I’introdu&ion du
tiitre ou de la poudre à canon.
BOLTONE. Boitons a. Genre de plantes de la
fyngénéSie fuperflue & de la famille des corym-
bifères, laquelle raflemble deux efpècesqui fe cultivent
en pleine terre dans nos jardins & les
ornent à la fin de l'automne.
Observations.
Lînnseus avoit placé ces plantes parmi les Ma -
tri c ,a ires , & Lamarck, ainfi que quelques autres
botaniftes , perfiftenc à croire qu’elles ne doivent
pas en être féparées.
Efpèces.
i . La Boltone aftéroïde.
Boitons a afieroïdes. Mich. 2(. De Virginie.
2. La Boltone à feuilles de paftel.
Boltonia glafiifolia. Mich. if De Virginie.
Culture.
Ces deux plantes , dont la fécondé eft deux fois
plus grande que la première, & dont les feuilles
radicales, dans leur jeuneffe, reflemblent à celles
du Pastel, fe multiplient & de graines femées
au printemps, en place, dans les parterres, ou dans
une planche convenablement préparée, & par déchirement
des vieux pieds , effectué pendant tout
le cours de l'hiver. Comme ce dernier moyen eft le
plus prompt à fournir fes réfultats, puifque la plupart
des pieds divifés donnent des fleurs dès la
même année, & que le befoinde ces plantes eft
fort circonfcrit, on emploie très-rarement le
premier.
Les pieds de boltone ne demandent aucun autre
foin que ceux qui fe donnent à tout jardin bien
conduit. En hiver on coupe leurs tiges & on
arrête la propagation de leurs pieds, qui, fans cela,
s’étendraient outre mefure. En général, pour
qu’ils produifent tout l’ effet defirable dans les parterres
, au rang du milieu defquels on les place ,
il faut que leurs touffes ne foient ni trop foibles ni
trop fortes. Quant aux pieds placés au bord des
maflifs ou au milieu des gazons, dans les jardins
payfagers,il n’eftbefoin que de couper leurs tiges
après la ôoraifon.
Si les A ster.es vivaces étoient plus difficiles à
cultiver, les bohones feroient plus recherchées;
mais , il faut l’avouer, ces dernières font inférieures
en beauté à la plupart des premières.
BOMARÉE. Bomarea. Genre de plantes établi
aux dépens des A lstroemères.
BOMBARDE. Le Salsifis fauvage s’appelle
ainfi dans quelques lieux.
BOMBICE» Bombix. Genre d’infeéte extrêmement
nombreux en efpèces, tant en France que
dans les autres parties du monde, & dont quelques
unes font très-nuifîbles à l’agriculture, fous
l’état de larves ou chenilles, & dont une, le ver à
foie , eft un objet de produit très-important pour
les départemens du Midi. Voye[ le Dictionnaire
des Infectes.
Sous l’état d’infedfe parfait, les bombices ne font
nullement nuifibles, en ce qu’ ils ne mangent point.
Tous ont le vol lourd, furtout les femelles, &
s’ écartent par conféquent fort peu du lieu où ils
font nés.
V o ic i, rangés fous des divifîons tirées de leurs
chenilles, l’énumération des bombices le plus dans
le cas d’intérefîer les cultivateurs.
i° . Chenilles rofes qui portent un tubercule a la partie
pofiérieure de leur corps.
Le Bombice du mûrier. C ’efl: le V er a soie
originaire de la Chine & vivant fur le Mûrier.
Voyei ces deux mots.
2°. Chenilles rofes verticilléespar des tubercules garnis
de quelques poils.
Le Bombice grand paon. Elle eft verte, avec
des tubercules rouges , bleus & jaunes j c’eft la
plus grande du genre en Europe, atteignant trois
pouces de long. Elle vit fur les ormes & les arbres
fruitiers, qu’elle dépouilleroit annuellement de
leurs feuilles fi elle étoit plus commune. Son in-
feéle parfait, qui ne vole que la nuit, infpire
quelquefois l’épouvante aux habitans des campagnes.
3°. Chenilles qui ont des tubercules chargés d’une
grande quantité de poils , Vintervalle ras.
LeBoMBicE du saule. Elle eft noire, avec une
férié de taches blanches & deux fériés de taches
fauves. EJle vit fur le faule. & le peuplier, dont
elle dévore quelquefois toutes les feuilles. Son in-
feéle parfait eft d’un blanc brillant, & s’emploie
avec un grand fuccès à la pêche à la ligne des
gros poiffons d’eau douce, principalement du
barbeau.
Le Bombice commun. Elle eft brune^ avec deux
lignes rouges fur le dos, des taches blanches fur
les côtés. On diftingue fur fon dos des poils
fauves plu s courts que les autres, qui fe détachent
aifément & qui caufent des démangeaifons à ceux
qui la touchent. Elle éclôt avant l’hiver, puffe
cette faifon en commun, fous une tente de foie
blanche , & vit aux dépens des feuilles des arbres
fruitiers, des arbres des haies , & les arbres d’alignement
au printemps. C ’eft la chenille proprement
dire des cultivateurs , la feule à laquelle les
lois relatives à l’échenillage puiflent s’appliquer,
parce qu’en enlevant & en brûlant fes tentes avant
le développement de la végétation, on fe garantit
de fes ravages. Son infeéte parfait eft blanc, avec
l’anus fauve. On l’emploie également comme
amorce pour la pêche.
Le Bombice dispar. Elle eft brune, avec rrois
lignes longitudinales blanchâtres, & , dan’s leurs intervalles,
des'taches dont les antérieures font bleues
St les poftérieures rouges. Ses faifeeaux de poils
font fort longs, & les antérieurs plus que les
autres , ce qui lui a fait donner le nom de chenille
a oreille par Réaumur. Elle vit fur les mêmes
arbres que la précédente & eft bien plus difficile
à détruire, parce qu’elle naît au printemps & refte
toujours folitaire. Le mâle de Ion infeéte parfait
eft brun varié & fort léger ; la femelle eft blanchâtre,
avec des ftries oblcures, & eft fort lourde.
4°. Chenilles hérijfonnées, c'efi-à-dire , qui font couvertes
de touffes de poils non inférés fur des tubercules.
Le Bombice caja. Elle eft noire, avec trois
tubercules nus fur chaque anneau , les poils très-
longs & fauves. Elle' fe trouve prefque toute
l’année courant de plante en plante dans les jardins,
car elle en mange de beaucoup de fortes, princi-'
paiement des laitues.Rarement elle caufede grands
dommages.
Le Bombice du plantain. Elle eft noire, avec
le milieu du dos fauve. Elle vit en Société fous des
toiles qu’ elle établit fur les prairies fèches où croît
le plantain. Je l’ ai vue nuire beaucoup au pâturage.
Le Bombice étoilé. Elle eft brune, avec le dos
rougeâtre & noir, & trois longs faifeeaux de poils,
dont un fur la queue. Elle vit fur le prunier, le
pommier, l’orme, & c. Je l'ai vue quelquefois aflez
abondante pour nuire à la récolte des arbres frut-
tiérs. La femelle de fon infeéte parfait eft privée
d’ailes.
L e B o M B i c E feuille-morte. E l l e e f t g r i f e ,
a v e c d e s f a i f e e a u x d e p o i l s a u - d e f f u s d e t o u t e s f e s
p a t t e s . E l l e v i t f u r l e s a r b r e s f r u i t i e r s q u ’ e l l e d é -
v a f t e q u e l q u e f o i s , m o i n s p a r f o n a b o n d a n c e q u e
p a r f a g r o f l e u r , q u i e f t c e l l e d u d o i g t .
Le Bombice livrée. Elle eft d’un gris-bleuâtre,
avec deux lignes blanches & fix lignés rouges parallèles
fur le dos. Elle vit fur les ambres fruitiers,
auxquels elle fait fouvent beaucoup de tort. C ’eft
une des plus difficiles à détruire. Les oeufs de qui
elle provient, font dépofés en forme de bague autour
des petites branches, & portent ce nom
chez les jardiniers.
Le Bombice processionnaire du chêne &
du pin. Ces deux efpèces diffèrent peu & ont les
nvemes moeurs. Elles fe tiennent fous des toiles fur
la partie inférieure du tronc> & tous les foirs en
Dm. des Arbres O Arbujtes.
fortent rangées, d’abord une , enfuite deux, puis
trois, quatre, fix, & ç ., & vont ainfi proceflionnel-
lement manger les feuilles du fommet ; elles ont,
comme la commune , de petits poils qui tombent
aifément, qui, reftant dans la foie de la tente, oc -
cafîonnent des. démangeaifons très - cuifantes &
très-durables à- ceux qui y touchent. Elles caufent
fouvônt de grands dégâts plus remarqués dans les
bois de pi s que dans ceux de chênes.
LeBoMBicE E>U GAZON. Bombix rubi. Linn. Elle
eft brune, avec des cercles fauves & de longs
poils noirs au milieu de chaque anneau. Elle a deux
pouces de long. On la trouve dans les pâturages,
où elle vit principalement de feuilles de ronce.
Elle ne fe transforme en nymphe qu’au printemps ;
fon abondance eft quelquefois te lle , que les bef-
tiaux peuvent difficilement paître fans en manger,
ce qui leur donne des toux nerveufes qui peuvent
les conduire à la mort. Les éçrafer avec le pied,
en parcourant les pâturages, eft le feul moyen
d’en diminuer aflez le nombre pour rendre leur
préfence moins dangereufe.
Les infeélesappelés Ichneumons font les auxiliaires
l'es plus puiflans de l’homme pour la deftruc-
tion des chenilles des bombices. Deux tiers au moins
des individus périflent chaque année par leur fait.
BONAMIE. Bonamia. Arbufte de Madagafcar
qui, félon Dupetit-Thouars , forme feul un genre
dans la pentandrie monogynie.
On ne le cultive pas dans les jardins de l ’Europe.
BONAPARTÉE. Bonapartea. Genre de plantes
depuis réuni aux C ar agates. Le Litse, qui ne
diffère pas de 1’Agave gêmmiflore, yucca Bofciiy
Desf. , a auffi porté ce nom.
BONATE. Bonatea. Très-belle plante du Cap
de Bonne-Efpérance, qui a de grands rapports
avec les Orchis , mais qui s’en diftingue fuf-
fifammentpour être le type d’un genre particulier.
On ne la cultive pas dans nos jardins.
BONDON. Morceau de bois pris à la bafe d’un
cône, avec lequel on bouche les tonneaux, barriques
& autresvafes de bois analogues.
Les bondons fe font au tour pour pouvoir exactement
entrer dans le trou qu’ ils font deftinés à
fermer, lequel eft creufé avec une tariète conique.
La plupart des efpèces de bois peuvent fervir à
faire des bondons, mais c’eft généralement" le
chêne qu’on préfère.
L’épaiffeur des bondons doit être double de
celle des douves, afin qu’ ils tiennent mieux : leur
diamètre moyen eft d’environ un pouce & demi.
On les enfonce à coups de maillet, après les avoir
entourés d’un morceau de linge ou d ’un tampon
de moufle, jufqu’à ce que leur furface foit de
niveau avec la douve.
Pour les ôter on frappe avec un marteau de bois
très-peu épais, de foj:ts coups fur la douve, alter-
D d