
arbre tr'a pas de fève d'automne. V o y e r G iVETFE.
. Les h o u x panachés fe .placent dans le s jardins
pa yfagers, aux environs d e là nui fon , à l’expofi-
tion du n o rd , au milieu des plates bandes ou des
corbeilles de terre de bruyère. L'automne eft la
Ciifon la plus favorable pour leur tranfplantation.
l i eft rare de pouvoir leur donner une autre
forme que la globuleufe* car ils font encore plus
fcnfibles aux gelées que le t y p e , & ils craignent
encore plus l'influence dire&e d'un folcil brûlan
t. , ’
• D e toutes les autres efpèces de h o u x , il n'y a
que celui du Canada qui foie de pleine terre. Il
lu i faut une terre forte & une exposition froide.
On ne peut le multiplier que de g-aines dont il
donne dans le climat de P a r is , & de marcottes
qui reprennent b eaucoup plus facilement que celles
de l’efpèce p ré c éd en te , fur lequel il ne le greffe
pas , étant parfes fleurs diclines t e par fes feuilles
cadu que s, déjà fort loin de fa nature. Comme il ;
ne jou it d'aucun agrément, on ne le recherche 1
que dans les jardins de botanique.
l e puis ranger dans la mè n e catégorie le h o u x
à feuilles caduques, quoiqu'il craigne les gelées
du climat de P a r is , t e q u'il faille au moins le
couvrir de feuilles ou de fougères pendant l'hiv
e r , parce qu il a beaucoup de rapports avec lui.
L e s pieds qui fe trouvent dans les pépinières
lo y a le s , y fubfiftent depuis quinze ans.
il eft poflible de faire pouffer en pleine terre
le h o u x d e M a d è r e lorfque les hivers ne font pas
•trop rigoureux j cependant, à raifon de la lenteur
de fa croilTance , il n'eft pas prudent de le tenter.
Q n le multiplie de graines qu’ il a mène à matur
it é dans nos orangeries , de marcottes t e par le
moyen de la greffe fur l’efpèce commune , greffe
qui réuffit Couvent. • #
L e h o u x op a q u e c r o î t plus rapidement que le
n o t re , s'élèv e davantage , file toujours droit &
acq u ier t la groffeur de la cu iffe , ainü que j'ai
pu en ju g er dans les forê ts de la C a ro lin e , où
il eft fo r t commun. On fait avec fon bois , dont
la blancheur eft é c la tante, de fort jolis meubles
de tour. Il y en a des pieds dans toutes les orang
eries des environs de P a r is, provenant des g ra ines
que Michaux & moi avons envoyé es. C 'e f t
dans les.terres argileufes q u'il fe plaît le mieux. Je
fuppofe qu'il fe multiplie de marcottes & par la
greffe fur le h o u x commun, dont il différé for t peu.
Les h o u x ô feuilles de lau rie r , à feuilles de rom
s - in , & émé tique, font otiginaires (tutn6in(
pays que le.précédent. On les cultive également
dans nos otang r ie s , & on les multiplie de 1.
même m anière. Us s'a:commodent d'une teriettès.
fablonneufe U s’élèvent peu. Le premier varie
infiniment dans Ja grandeur de fes feuilles. Le fe.
cond eft extrêmement joli dans fon pays natal,
lorfqu'il eft couvert de fruits. C ’ eft avec le ttoi-
fième qu’on y compofe les feules haies.que j’y ai
remarquées. Les deux premiers donnent annuellement
des fruits dans nos orangeries, mais non
le dernier. On dit qu’ils fè multiplient de boutures,
ce que je ne purs affurer, ne l ’ayant paseflayé,
Je ne fâche pas qu’on pofïede dans nos jardins
aucune des autres efpèces de h o u x . D ’après leur
hab ita tion , on peut croire qu’ i! en eft plufieurs
d’ entr’elles fufceptibles d’ être cultivées comme
elles dans nos orangeries, & que toutes les autres
exigeroient la ferre chaude.
H O V E R . Synonyme de L a b o u r e r a la
h ou e .
H O Y A . L e Roseau des sables fe nomme
ainfi aux environs de Dunkerque.
H U B E R T . Un des noms de I’Attelabe di
la vigne.
H YD RO PIS IE . Infiltration de la lymphe dans
les tégumens ou dans les cavités du corps des animaux
domelliques.
On appelle A s c i t e \‘ h y d ro p if ie du bas-ventre j
ânas arque ou Leucopblegmasie , celle du
tiftu c e llu la ire ; Hydrocéphale, celle d e là
tête ; h y d ro p if ie de la matrice , des ovaires, des -
bourres, duméd iaftin ,de la p lè v re , du péricarde,
ce lle de chacun de ces organes.
Chaque forte d*hydropifie a plufieurs caufes &
demande un traitement particulier pour chacune
de ces caufes, & comme on ne connoît pas toujours
laquelle a g i t , il eft fort difficile de guérir
ce tte maladie. En g én é ra l, le, purgatifs répétés,
les aftringens, les alca lis, l’exercice modéré,font
les remèdes généraux qui font employés avec le
plus de fuccès. La ponction ne do it ê tre faite que
lorfqu’on a befoin de,gagner du temps.
En g én é ra l, les boeufs & les moutons doivent
ê t r e envoyés à la boucherie dès qu'on aperçoit
en eux les premiers fymptômes d’ h y d ro p ifie . Voy.
Hygiène.
I
Te T o x u s . Genre de plantes de la d ioe c ie mo-
nsdelphie & de la famille dés co n ifè re s , dans
l«mel on place tre ize arbre s, dont un eft indigène à nos montagnes élevées , & fe cu ltive très-fre-
quemment dans nos jardins.
O b fe r v a t io n s .
Lhéritier a établi aux dépens de ce genre, celui
qu’il a appelé P o d o c a r p e , lequel conrient aujour-
d’hui cinq efpèces ic i réunies avec les autres i f s .
E fp è c e s .
r . L ’If commun.
T a x u s h a c ca ta . Linn. T) Indigène.
i . L 'Ie du Canada.
T a x u s ca n a d en fis. Rich. D u Canada»
3. L 'I e du Japon.
T a x u s n u c if t r a . Linn. I? Du Japon.
4 . L ’ If à grandes feuilles.
T a x u s m a c r o p k yU à . Thunb. T? Du Japon,
y. L’ I f v erticillé.
T a x u s v e r t ic i l la ta . Thunb. J) Du Japon.
6 . L ’If du Cap.
T a x u s c a p e n ß s . Lamarck. T? Du Cap de Bonne-
Efpérance. &
7 . L ’ I f en faux.
T a x u s f a l c a ta . Thunb. Du Cap de Bonne-
Efpé rance.
8. L’ I f à larges feuiLes.
T a x u s la t i f o l ia . Thunb. T? D u Cap de Bonne-
ETpérance.
9. L ’ Ie velu.
T a xu s tom e n to fa . Thunb. Du Cap d e Bonne-
Efpérance.
10. L’ If alongé.
T a x u s e lo n g a ta . W illd . J) Du Cap dé Bonne-
Efpérance.
1 1 . L’ If à feuilles d’afplemum. ■
T a x u s a fp le n i fo l ia . Labillard. T? Du Cap de
Bonne-Efpérance.
K M L 'I f à feuilles dentelées.
T a x u s yê rrûw.Dumont-Courfet. T) D e . . . . .
1.3. L’ If de montagne.
T a x u s m o n ta n a . W illd . Tj Du- Mexique.
C u ltu r e ..
Nos pères regardoient 1’ //comme l’ arbre le plus
propre à orner leurs jardins & 1 y multiplioienc
avec e x cè s , non dans- l’état natu re l, mais tou rmenté
à perte de v u e , autour des pièces d’ e a u , fur le
bord des terraffe s, dans les plates-bandes des part
e r r e s , & c . : on en difpofoit en candélabre,
en maifon, en f ta tu e ,'& c . C e s form e s, 1’/ / les
prenoit avec une grande fa c ilite , tant il efl peu
d é lica t , t e il fouffroit en outre dt-ux tontes rigou-
reufes par a n , fans paroître en être affoibii. A u jourd’h
par les cifeaux t e le croiffant de la maniéré
la plus oppofée à ce t état. En e ffe t, la difpofition
en paliffade, en b o u le , en c ô n e , en pyramide,
étoient les figures les plus fimples qu on leur don-
noit,, t e qu-’ on répé ioit à fatiété.dans des allées
u i , il en eft prefqu’entièrement proferir.
A-t-on eu raifon dans les deux cas 1 Je ne le penfe
pas. Certainement l‘ i f ayant un feuillage permanent
, étant peu difficile fur le terrain, fe prêtant
très-facilement aux caprices du jardinier, vivant
des fiècles , fe garniffant de branches très-rappre-
chées dans toute la longueur de fa t ig e , do it y
être in trod u it, mais a v ec modé ration, mais avec
in tellig en c e, mais dans fon état de nature. Ch a que
arbre a un mode d’ agrément qui lui eft propre^
& même la couleur verte foncée du feuillage de
1’//, c o d e u r contre laquelle qn s’eft fi fouvenr
é le v é , peut fervir à faire valoir celle des au tre s
Les fruits de V i f» qui font d ’un rouge v i f , t e
! qui fe confervent fur l’arbre une partie de l’ hiver,
ne contribuent pas peu à l’embellir pendant ce tte
faifon. ,
Ainfi d o n c , je crois qu’ on peut mettre un »ƒ
taillé en cô n e , qui eft la forme artificielle la plus
rapprochée de la naturelle , aux extrémités , t e
même au milieu des places-bandes des parterres ,,
au.centre d ’ un ca r ré , à l’ angle d ’un b o fq u e r , art
fommec t e à la bafe d’ un efcalier i on peut encore
en faire une paliffade pour cacher un mur de te r -
raffe ou de clôture , & c . tec. La croiffance d e V i f eft très-lente dans l’état-
naturel ; elle l’eft donc exceffivement lorfqu’ il e l t
annuellement privé de fes nouvelles pouffes, t e
que par conféquent fes feuilles- augmentent peu
en nombre. ( V o y e j F e u il l e . ) Auffi en tous pays
cite-t on des pieds , ainfi ta illé s , qui ont plufieurs
fiècles. Il en eft un en A ngleterre, qu’on dit planté'
; du temps de Jules-Céfar.
T o u t terrain qui n’ eft pas très-aride ou très-
marécageux, eft dans le cas de re c e v o ir une plantation
d’ //S; cependant il fe plaît le m ie u x , ainfi
que je l’ai remarqué, dans les terrains fertiles*
t e légers à- i’expoficion du nord. Il ne craint
' jamais les g e lé e s , mais- quelquefois les chaleurs
de l 'é t é , lorfqu’ il n’eft pas ombragé.
Comme lès i f s qui font le réfultat des marcottes
t e des b outures, ne font jamais auffi beaux t e
croiffent plus lentement, dans leur jeun e ffe , que
ceux venus dé graines, c ’eft; ce dernier moyen de
multiplication qu’il'faut emp loye r, toutes les fois
que cela eft poffible. C ’e f t , en conséquence, le
feul dont je faifois ufage lorfque j’étois à la tête
des pépinières de V er failles.