
AGREFONS ou AGREVONS. Un des noms
du H o u x COMMUN.
AGRENAS. Le Prunier sauvage fe nomme
ainfi dans le midi de la France.
A G R E T TA . C ’tft ainfi qu’on appelle I’Oseille
ronde aux environs de Montpellier.
AGRIOSTAN. Efpèce d’IvRAiE.
AGRIPHYLLE. Agriphyllum. Genre de plantes
de la fyngénefîe fuftranée & de la famille des co-
rymbifères, établi àux dépens du Gortères. Il
a été aufli appelé Apulye, Rohrie & Berk-
heye.
AGROPYRON. Agropyron. Genre de graminées
établi aux dépens des Fromens , & qui a
pour type le C hiendent.
AGROSTÈME. Voyez Githage.
AGROUMA. C’eft en Italie le Citro nier,
& en France le Prunellier.
A G U A C A T É . Nom de pays du Laurier
a v o c a t .
AGUAPE. Efpèces de Nén u ph ar .
AGUARAPONDA. Efpèce d’HÉLiOTROPE.
AGUILLON. Nom vulgaire du Cerfeuil
peigne de V enus.
AGUL. Le Sainfoin Al*hagi porte ce nom en
Perfe.
AGUTIGUEPO. Nom brafilien de la T halie
GÉNICULEE.
AH A A TE . C orossolier dont le fruit fe
mange.
AHA TA HORIAC. Plante aquatique de l’Inde,
qui fe rapproche de la V al isnîÈRE.
AHEDAVA. Voyez Da v a .
AHEGASTE. Grand arbre des Indes, dont les
racines fourniffent une couleur rouge.
AHE 'PA ITRl. Efpèce de Sauvagesie.
AHETS-BOULE. Un des nombreux noms du
C h a n y r e ,
AHUGAS. Nom d’un C orossolier.
AIARARI,. Efpèce de Bois jaune.
AIBEIG. Nom d’unPoLYFODE.
AICHE. Synonyme d’AcHÉE.
A 1DIE. Aidia. Grand arbre de la Cochinchine
qui feul conflitue un genre dans la pentandrie mo-
nogynie & dans la famille des chèvre-feuilles.
Nous ne le poffédons pas encore en Europe.
AIDOURANGA. Un des noms de I’Indigo.
AIERSA. Un des noms de I’Iris fauve.
AIGAIL ou AIGUAIL. Nom de la rofée dans
le midi de la France.
AIGRINE. Nom du petit-lait mêlé avec du fon
pour donner à-manger aux C ochons darts le midi
de la France.
AIGUERE ou AIQUIÈRE. Synonyme de
Maître ou de Rigole, c'eft-à-dire, fillon plus
large & plus profond, creufé dans le but de donner
écoulement aux eaux pluviales. Voyez Labour.
On ne peut trop multiplier les aiguères dans les
terrains argileux ou pourvus de fources fuperfi-
cielles.
AIGUILLED. Synonyme d’Aiguillon à boeuf.
AILLAM. Le Sorbier des oiseaux porte
ce nom.
AILLEFER. Efpèce d’AiL.
AILLER. Nom vulgaire de F Agaric alliacé.
AILLET. Nom vulgaire de I’A il .
A 1LLOSSE. Nom de la terre argileufe mêlée
de cailloux qui conflitue les LaNdes de Bordeaux.
C ’eft le Grou de plufieurs autres lieux.
AIMIL. Arbre des Philippines, avec la fève
duquel les voyag urs peuvent fe délaltérer. On
ignore à quel genre il appartient.
AIN PARITI. Efpèce de Ketmie dont les fleurs
font très-belles.
AIPHANE. Àiphanes.Palmier de laNouvelle-
Andaloufie , qui feul conflitue un genre dans
l’hexandrie monogynie. Il ne fe cultive pas en Europe.
AIPI. Nom vulgaire d’une Cynanque.
AIR AI. L’opération d’ARROSER les prés fe
nomme ainfi dans le département des Deux-
.Sèvres.
AIROPSIS. Airopjts. Genre de plantes de la
famille des graminées, qui renferme deux efpèces
alternativement placées parmi les Canches , les
A grostides & lesMiLLETS. Il rentre dans ceux
appelés V ilfa & Spherobole.
AISSADO. Synonyme de Pioche.
AISSELLE. Variété de Betterave.
AISY. Petit-lait aigri qui fert dans le Jura
pour retirer tout le Fromage contenu dans le
petit-lait frais.
A 1ZI. C ’eft le Froment retrait aux environs
de Boulogne.
AJICUBA,
A L A
AJICUBA. Arbre du Japon dont le fruit fe
mange. Eft-ce I'Aucuba que nous cultivons,
mais qui ne fructifie pas dans nos orangeries.
AJOU-HOU-HA. C ’eft I’Ocotée.
A JOUVÉ. Genre de plantes établi par Aublet,
mais depuis réuni aux Lauriers. C eft le D o u -
glassier de Schreber.
AKAENDA. C ’eft un C alyptraüte.
AKAKA-PUDA. Le Rossolis de l’Inde
porte ce nom.
AKEKACOUA. Voy. Raisinier d’Amérique.
AKEESIE. Akeefia. Grand arbre d’Afrique na-
turalifé en Amérique , & qui feul forme un genre
dans l’ odtandrie monogynie & dans la famille des,
favoniers, voifin des C upanis & des Pauli-
nies. On mange fes fruits crus ou cuits. Il ne
fe cultive pas encore dans nos ferres.
A LACAL YON A. Efpèce de C orossol.
ALÀ COA L Y. Nom de I’AgAVE fétide dans
fon pays natal.
ALACU. C’eft la C asse glanduleuse.
ALADER. Synonyme d’ALATERNE.
ALADYS. Voyez C urcuma long.
ALAFIA. Àrbriffeau grimpant de Madagafcar,
voifin des Périploques, qui feul conflitue un
genre. Nous ne le poffédons pas dans nos jardins.
A LAG AO. Arbriffeau des Philippines qui pa-
roît appartenir aux Andarèses , & dont on Fait
ufage- contre les maux de tête & de ventre.
A LA 1NE. L'Absinthe porte ce nom aux
environs d’Angers.
ALAMATOU. Il y a lieu de croire que cet
arbre de Madagafcar appartient au genre Flac-
court. Ses fruits fe mangent.
ALAMBIC. Voyez Distillation.
A L A M O N T . Synonyme de Sep. Voyez
Charrue.
ALANGUILAN. Un des noms du C anang
aromatique.
ALAPA. C ’eft la Bardane.
ALATERNE. Arbufte du genre des Nerpruns,
qui croît naturellement dans le midi de
l’Europe , ainfi que fur la côte feptentrionale
d’Afrique, & qui fe cultive dans nos jardins,
où il conferve fes feuilles tout l’hiver.
Quinze à vingt pieds eft la plus grande hauteur
à laquelle parvienne Xalaterne dans fon pays natal.
On le voit rarement s’élever à plus de la moitié
de cette dimenfion dans le -climat de Paris.
Dicî. des Arbres & Arbujles.
A L A 17
C ’ eft à faire des haies qu’on emploie le plus
fréquemment les alaternes dans le midi de la
France. Lorfque leur tronc eft de la grofieur du
bras, on le réferve pour i’ébénifterie, fon bois
étant fufceptible d’un beau poli & prenant
ment les couleurs. Les branches fervent a cnaur-
fer le four. On fubftitue quelquefois fes baies a
celles diî Nerprun dans la médecine & poui la
préparation du vert de veffie. .
La culture de Yalaterne9 dans le climat de Pans,
demande quelques foins , attendu qu’ il craint les
fortes gelées de l’hiver, & même , les deux premières
années, celles de l’automne , que.que
foibles qu’elles foient : en conféquence c elt
dans des terrines remplies de terre factice, c elt-a-
dire, compofée de terre franche, de terre de
bruyère & de terreau, qu’on fème fes graines, qu il
faut faire venir du'Midi, car il n’en donne jamais de
fertiles au nord de Lyon, pour pouvoir rentrer
le plant dans l’orangerie aux approches des froids, il
eft bon de les envoyer ftratifiées dans la terre humide,
à raifon de ce qu’elles ne lèvent qu apres
un an, & même point du tou t, lorfqu ell'es ont ete
defféchées. Les débarraffer de leur pulpe, comme
quelques auteurs le confeillent, eft plus numble
qu’utile, parle motif précité. Pour accélérer leur
germination, on peut enterrer la terrine dans une
couche à châffis. Les arrofemens ne doivent pas
leur être ménagés. . . ,,
Ce n’eft qu’ à la fécondé année quelles pieds d a-
laternes font affez forts pour pouvoir être tranfplan-
tés en pleine terre, dans un lieu expofé a 1 oueit s il
fe peut. On exécute cette opération au printemps,
lorfque les gelées ne font plus à craindre. La dif-
tance à mettre entre les pieds eft de quinze à vingt
pouces. Là ils font couverts , pendant l’hiver,
avec de la fougère ou des feuilles fèches, & bines
deux ou trois fois pendant l’été. On peut enlever
les plus forts deux ans après pour les mettre definitivement
en place , & le refte 1 annee fuivante.
La multiplication des alaternes a encore lieu
par marcottes, qui prennent racines dans 1 annee
fi elles font faites avec des branches de la dernière
pouffe & que le fol foit humide & chaud : dans le
cas contraire, il devient neceffaire de former une
ligature ou d’enlever un anneau d’écorce à chaque
branche. Le produit de cette multiplication peut
n’être relevé que la fécondé année, & alors fe
mettre directement en place. ^ .
Lorfque, dans les hivers très-rigoureux, les tiges
des alaternes ont été en partie gelées, il convient
plutôt de les couper rez terre que de les débarraffer
Amplement de leurs branches mortes, attendu
que la repouffe des racines forme un buiffon
d’un afpeCt beaucoup plus agréable.
Les boutures ttalaterneï faites dans des pots »
fur couche à châflis, peuvent réufiir, mais on
pratique rarement cette méthode de multiplication
, parce que fes réfultats font moins vigoureux
& plus fenfioles aux froids.
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