
de I’Hydrogène, de I’Acide carbonique, j
de ^Électricité, du C alorique, & c . Le !
V ent, la Pluie, le T onnerre., la bouleverfent j
fréquemment.
Une des plus influentes des propriétés de lVr-
mofphere, c’eft depefer fur la terre (voye{.Ba r o m
è t r e & Air) .Mais il n'eft pas donné à l’homme
d'agir fur elle j il peut tout au plus diminuer cette
pefanteur, en fe tranfportant fur de très-hautes
montagnes, ou l ’augmenter en defcendant dans
les mines les plus profondes.
Ainfi que la terre, Y atmofphere fournit des
élémens à la végétation> par exemple, Ion oxi-
gène forme avec le carbone des animaux & des
plantes, l’acide carbonique qui fe fixe dans les
plantes: par exemple, c’eft elle qui orgânife la
fève dans les feuilles & lui donne la faculté de fe
transformer en C ambium, & enfuite en Bois.
C ’eft aux variations continuelles de fa température
qu'eft probablement dû le mouvement d’afeenfion
& de defcenfîon de cette fève.
L ’aétion de Y atmofphere eft également très-
puiffante fur les hommes & les animaux. Qui ne
s’elt pas plaint des incommodités du chaud, du
froid , de la pluie? qui n’a pas reffenti le malaife
qui précède les orages, celui qu’on éprouve dans
Us pays marécageux,&c. ? Il eft des médecins qui
lui attribuent les épidémies & les épizooties.
Les confidérations que préfente Y atmofphere,
fous les rapports de l’agriculture, font fi étendues,
qu’un volume fuffiroit à peine pour les développer ;
nuis je les ai préfentées avec détail aux articles
A ir, Ga z , Lumière, C haleur, Sécheresse,
Eau^ Pluie, Nuage, Brouillard, Neige ,
Électricité, T onnerre, Grêle, Or a g e ,
Baromètre, T hermomètre, Hygromètre.
A TO A . Un des noms du C orossolier ÉPINEUX.
A T O C A . C ’eft I’Airelle canneberge.
A TOCHADOS. La L avande staechas
porte ce nom en Grèce.
ATOM AIR*E. Atomaria. Genre de plantes établi
aux dépens des V a r e c s .
A T O P O . E f p è c e d ’ E u P H O R B E .
A TR ACTION, Atraiïium.' Genre de C h am pignon.
A T R A C T Y L ID E . Voye\ Qü en ouille tte.
ATRAGÈNE, Atragene. Genre de plantes de
la polyandrie pdlyginie & de la famille des renon-
culaçées, qui réunit deux efpèces fort reffem-
biantes aux clématites, avec lefquelles quelques
botaniftes,'& entr’autres Lamarck, les ont placées.
On trouvera au mot C lém a t ite les indications
relatives à leur culrure.
ATRICHIE, Acrichium. Genre de plantes de la
famille des moufles, établi aux dépens des Bry$,
Il porte aufli le nom d’OLiGOTRiCHE.
ATRIPLICÉES. Synonyme de C hénopodées.
ATRO C TOBO LE. Atroüobolus. Genre de
plantes de la famille des champignons.
ATROPHIE. On donne ce nom à la maigreur
exceflive des hommes & des*animaux , caufée par
une càufe interne & le plus fouverçt inconnue :
c’eft donc plutôt un fymptôme qu’ une maladie.
Voye^ au mot Maigreur.
ATSCHI. C’eft le Piment.
A TTACHEMENT des bestiaux pourleur
maître et entr’eux. Ceux qui ne fe refu-
fent pas à reconnoïtre une .influence morale fur
les animaux, ne peuvent s’empêcher de gémir
fur la barbarie avec laquelle on les traite dans une
grande partie de la France. En effet, combien de
brutaux exigent d-’eux- un travail au-deffus de leurs. I
forces, & les affomment de coups pour le faire I
faire ! combien d’ avares leur refufent le né-
ceflaire !
Je ne citerai ni les aétes mémorables de reeen- I
poiffance des lions, des tigres pour l’homme, ni I
les preuves d‘ attachement des chevaux & des I
chiens pour leurs maîtres, confacrés par l’hjftoire; I
mais je rappellerai que les beftiaux de toutes forces I
donnent plus de profit en Suifle, en Angleterre,
en Hollande, qu’ils font plus forts, plus gras',
plus reproductifs, parce qu’ils font traités avec I
plus de douceur & mieux nourris.
D’ailleurs, n’eft-il pas plus fatisfaifant pour le I
coeur de voir tous les animaux d’une exploitation I
rurale accourir à la fimple vue de leur maître, te- I
j moigner leur joie par des trépig-némens & des cris, I
au lieu de fe fauver à fon approche, comme cela I
a fi généralement lieu ?
11 en eft dè même de Y attachement des animaux I
de la même efpèce les uns pour les autres. Corn- I
bien de fois n’ a-t-on pas vu des chevaux, des I
boeufs fe refufer au travail -, parce qu’on les avoit I
éloignés d’ un compagnon, & ne pouvoir fupporter I
fon fucceffeur! Combien de fois n'a-t-on pas vu I
des vaches vendues loin du troupeau ou elles I
avoient été élevées, y revenir dès qu’elles étoient I
libres de le - faire !
Parlerai-je du chien, qui eft le fymbole de Yatta- I
dûment & de la reconnoiffince, lui qu’on maltraite I
à outrance dans tant de lieux !
Tous les animaux domeftiques font t. ès-fufeep- I
tibles d’attachement, & , pourleur intérêt propre, I
leurs propriétaires doivent exciter cette heureufe
difpoficion en eux par de bons traitemens de toute
efpèce. Foyei Éd u c a t io n .
A T T A LÉ . Efpèce de Palm ie r dont on a fait
un genre dont les caraClètes ne me font pas connus.
A T TA LÉ E . Ait aléa. Palm ie r du Choco,
fi . ■; ’ qui
qui feul conftitue un genre dans la mofioecie polyandrie.
Nous ne le poffédons pas dans nos jardins.
ATTALERIE. C*eft la C outarde de C ey-
lAn-
ATTELABE. Attelabus. Linnæus a donné ce
nom à un genre d’infe&es qui avoit été, jufqu’ à lui,
confondu avec les C h a r an çon s , & qui en
diffère en effet fort peu. C ’eft le Becmare de
Geoffroy. Fabricius lui rapporte plus de foixante
efpèces vivant toutes, foit fous l’état de larve, foit
fous celui d’infedte parfait, aux dépens des bourgeons
des arbres, auxquels elles nuifent fouvent
beaucoup.
Les plus communes de ces efpèces font :
L’At tELABE v e r t , attelabus hachas t qui
caüfe, certaines années, des dommages confidéra-
bles aux pays vignobles, où il eft connu fous le.
nom d’urber, curbé, diableau3 beche3 lifette3 deflraux3
velours vert. Il coupe à moitié, foit le bourgeon ,
foic[le pétiole des feuilles, tant pour fe nourrir
que pour faire faner ces dernières, & pouvoir j
par-là les contourner plus facilement pour y j
dépôfer (es oeufs, & fournir un abri contre les i
ardeurs du foleil & contre leurs ennemis, aux |
larves qui en doivent fortir. Comme c’eft fur le j
bourgeon que fe développent les grappes, que
ce font les feuilles qui les nourriffent, il en ré-
fulce une diminution plus ou moins confidérable
fur la récolte. De plus, il coupe aufli foüvtnt le
pédoncule de la grappe, qu’ il croit probablement
être le pétiole d’ une feuille. S js ravages commencent
lorfque les feuilles font à moitié développées,
& ils ceffent lorfque celles du haut du bour-
! geonlefont complètement. J’ai vu des cantons où
i plus de la moitié des bourgeons étoiënt coupés
[ & plus de la moitié de£ feuilles de ceux qui ref-
[ toient étoient defféchées, & où , par conféquent,
lia récolte courante écoit prefque nulle pour l’année
& fort affaiblie pour l’année fuivante.
i La multiplication exceflive des attelabes dans un
canton, devient prefque toujours un motif d’efpé-
I rer d’en être débarraffé pendant plufieurs années,
[parce que leurs larves, manquant de fubfiftances,
ne peuvent, arriver à tout leur développement &
i meurent. Souvent aufli une pluie froide, continuée
pendant plufieurs jours , ou une grêle de
quelques minutes, les font difparoître pour long-
I temps.
Les feuls moyens artificiels de s’en débarraffer
[ confident :
L i°. A faire la chaffe aux infeéles parfaits, le
I matin, lorfou’ ils font encore engourdis, & pour 1 cela promener un grand entonnoir de fer blanc,
dont le goulot débouche dans un petit fac , ou uns
| chauffe, montée fur un fil de fer, fous les ceps,
I & d’y faire tomber ces infeétes au moyen d’un
[léger coup de bâton fur leurs tiges, pour les
[ écrafer enfuite. Lorfque le foleil eft ardent,
cette chaffe devient infru&ueufe, les attelabes fe
Dift, des Arbres Arbufies.
laiffant tomber à terre, ou s’envolant dès qu’on
s’approche d’eux.
2°. À fe promener avec tin panier dans la vigne,
huit jours plus tard, c’eft;à-dire, lorfque les larves
font nées, & d’enlever, à la main, toutes les feuilles
fèches contournées qui les recèlent, pour les
brûler enfuite.
On fent que ces deux moyens ne peuvent avoir
de ré fui a ts utiles que lorfque tous les propriétaires
d’ un vignoble les emploient fimultanément, pùif-
que les infectes des vignes voifims fe jetteront,
dans le cas contraire , fur celle qui en a été purgée
: c’ eft un des cas où la loi peut intervenir pour
forcer Ta&ion de ceux à qui leur-ignorance ou
une économie mal entendue Droit négliger d6
les employer. Voyeç aux mots C harançon Sc
Pyrale.
L’Attelabe æquate vit fur le poirier, le
pommier & autres arbres de la même famille. Il leur
nuit de la même manière quelle précédenr ; mais>
comme il eft beaucoup plus petit, & que la pertô
de quelques bourgeons influe peu fur le produit
de ces arbres, on fe plaint plus rarement de fes
ravages.
L’A f telabe du pommier dépofe un oeuf fur
le fruit de-cet arbre peu après qu’ il eft noué, & coupe
à moitié le pédoncule de ce fruit. La larve vit dans
fon intérieur. Il tombe à l’ époque où elle a acquis
toute fa croiffance , & elle va fe transformer en
nymphe dans la terre. Certaines années lui font
plus favorables que d’autres. J’ai vu plufieurs
fois le deffotis des pommiers jonché de fruits au
mois de juin, par fu.te de fon exceflive multiplia
cation.
ATTI-ÀLU. Foyei Figuier a g ra ppes.
A T T 1ER. Nom vulgaire du C orossolier
A fruits écailleux da^s les Antilles.
A TTI-ME ER-ALOU. Figuier d’Inde.
ATTIRER la sè v e . Les jardiniers difent
qu’un Gourm and attire la fève, qu’ un bourgeon
laiffé à côté d’ une Greffe à oeil pouffant attire la.
fève, & ces expreflions font en concordance avec
la théorie. On voit en effet que, dans le premier
c a s , la partie de la branche fupérieure au Gourmand
ne prend prefque pas de nourriture,
que fi , dans le fécond cas , on fupprime le bourgeon
, I’CEil de la greffe fe deffèche. Foye[ ces
mots & ceux Sè v e , Amuser la sève.
ATTRAPE-MOUCHE. Nom vulgaire de It
Lychn id e yisQUEUSE & d’un Silené.
; A T Y . Un des noms du Pim en t .
ATYOUER AGLE. C ’eft la Parthenie hys-
te r o ph o r e .
ATYRION. Atyrium. Genre de F ougères
qui ne diffère pas de celui appelé A spidion .