
qu’une coupe de réenfe ra en cerne nt bien établie
ne donne que le quart,_ rarement le tiers du
produit total des trois exploitations, on fait par
conféquent (fi on ne veut pas s’écarter de la fuc-
ceflîon égale des produits) qu’on-eft obligé, pour
obtenir le produit annuel, de faire la coupe de
réenfemencement trois fois plus grande que ne
feroit une coupe du n.ême produit, fi les trois
exploitations fe réuniffoient.en une feule.
O r , un diftrift dont la malle de bois fournit
pendant dix années le produit annuel déterminé ,
ne peut pourvoir à la même délivrance qu’environ
pendant trois ans en coupes de réenfemencement.
Alors, comme i! n’y a prefquè pas d’année dont la
récolte en graines foreftières foit nulle, & qu’ il y
a bien quelques plants épars qui fe préfencent
dans les premières années, après la coupe ferrée
on pourroit déjà faire un léger échirciffement,
mais les inconvénient des exploitations répétées
mal-a-propos fur un même terrain font trop connus
pour les,-relever ici : nous favons au contraire
qu’ on ne peut guère compter fur un repeuplement
alfez avance pour qu’on puiffe entreprendre la
coupe d’ éclairciffement avant cinq ans, dans les
pays d’une température modérée, & avant huit
fous les climats un peu durs : il réfuîteroit donc
une ftagnation dans l’explointion qui feroit contraire
au premier principe de Y aménagement.
Il paroït donc prouvé que la fucceiîîon des
produits égaux ne peut être déterminée de dix en
dix ans ; cette détermination , combinée avec la
divilîon de la futaie fur le terrain , fe fait mieux
de vingt à vingt ans ( i) . Pour éclaircir cette pro-
pofition par un exemple, fuppofons qu’une fu-
taie de 950 htélares foie aménagée à 120 ans,
c eft-à-dire, que l’exploitation définitive des coupes
de cette futaie fe fa fie a 120 ans ; fuppofons
encore que les exploitations fucceffives foient
réglées de la manière fuivante; fa voir :
-160 heâ. â couper dans la 1re période de 20
1 8 0 --------------- dans la 2e. idem de id.
170 — r—-— --------- dans la 3«. idem de id. 4 o —-— i-----— dans la
4;
idem de id.
i 5o ----------------— dans la idem de id.
g 5o
dans la 6e. idem - de id.
120
( t) Les belles futaies de hêtre du pays de Nalfau-DîUen-
burg ont été diviiêes par M. Harcig, qui. a dirige leur
aménagement en parties de trente en trente ans-, c'eft-à-
dire , que^ lés-diftriâs de chaque: triage réunis dans un :
meme amenagement font clafles dans quatre périodes de-
r-rente ans chacune.
L e climat froid de ce pays, dans lequel les coupes fe re-.
peuplent très-lentement, & la grande confiance que M. Hartig
a placée avec raifon dans les lumières des âgens foreftiers
locaux , qui ont cous coopéré aux, opérations de l‘aménagement
, font les deux raifobs qui lui ont fait préférer les
périodes de trente ans à celles de' vingt.
Je penfe cependant qu’en France il eue préféré la divi- .1
non périodique de vingt ans;
Supposons d’ un autre côté que le produit total I
préfumé des îéo he étires deftinés à être exploités I
clans la première période de vingt ans ait étéeftimé I
à j 6,goo Itères 5 que par conféquent le produit I
annuel de la période foit de 3,800 Itères (i). I
Suppofons enfin que dans les cantons qui vont I
eue exploités pendant cette première période, |;l I
coupe de réenfemencement enlève le tiers des I
produits réunis ( y compris les accroiffemens pro-1
grefïifs de la referve pendant les coupes fecon-1
daires ) , alors cette^ coupe .de réenfemencement I
s étendra annuellement fur une -contenance de I
24 heétapes, vu qu’ il faudroit la malle .de bois I
provenant des exploitations réunies de 8 ,hec-1
tares pour obtenir les 3,800 Itères qui font l'objet I
de ce même produit annuel.
Les cinq premières années, pendant lefquellesl
il ne fe fera probablement aucune éclaircie, feront!
donc, porter la coupe ferrée fur une étendue de I
- 120 hectares ; [es coupes fecondaires qui, fuivant i
notre luppofition , commenceront à la fixièmsl
année, fournirqient notre produit jufqu’à lai
feizième année ; mais comme il faut dix ans pour!
terminer l’exploitation entièrê d’ une coupe de fu-l
taie,en comptant de la coùpe'de réenfemencement I
jufqu’à celle définitive , 5c que les 40 hcéhresl
int.éts qui relient, déeiudtion faite de i 20 heo1
tares fur iéo , doivent par conféquent être enta'-l
mes'dans .les premières années dve ,la deuxième I
décennie de la période, on ne terminera donc pas I
en entier, dans les quinze premières années, laI
coupe definitive de 120 hectares fur lefqu'els s’efl.l
portée la coupe de réenfemencement pendant les I
cinq premières années : la continuation de cette I
coupe fur les 40 he cia res reltans remplacera ie |.
produit de la coupe definitive, réfervé fur lesI
120 hectares & transféré aux cinq dernières I
années, pendant lëfquelle.s l’exploitation entière!
des diftri&s fe terminera.
^Il eft- évident que le produit des coupes de!
réenfemencement ne peut fe féparer de celui des j
coupes fecondaires, parce qu’il eft impoftîbiede!
prévoir d’avance l’époque & les effets des repeu- j
plemeris naturels fur lefqu'els fe règlent toutes les I
autres opérations,
Si, dans cette année, on a jugé à propos d’affeoitl
une coupe du premier genre, l’année d’après, lesI
circonftances auront peut-être engagé, à taire une
coupe définitive, un autre moment, une coupe 1
d’éclaircilfem'ent-prendra fon tour, ou la réunionI
de deux coupés de deux ordres fera avantàgeulè. I
M. Lintz conciud de tout ce-qui vient d’être dit: I
i° . Que les améhagemens doivent faire pon-1
noitfe les produits en nature des forêts.
2°. Que la divilîon en coupes annuelles d’uneI (i)
( i) Il eil à obferver que le produit'annuel peut varier (i.iü
chacune des lîx périodes; cependant il ne doit pas ch.u*p-
faas des - r aile ns particulières.
èutaie, traitée d’après Ia*théorie du réenfemencement
naturel, ne préfente aucune utilité.
B j°. Que les forêts de cet ordre n’admettent
Rue la divifion en autant de parties ( dont, bien
ifntendu, chacune peut fe co'mpofer d’un ou de
Slufieurs diftriéls) qu’ il y a de périodes, de vingt
ans dans la révolution.
v 40. Que le produit annuel de la futaie peut &
poit même être un réfultat des opérations de Yar
Aménagement 3 mais que Y étendue des coupes annuelles
jh’en peut pas être donnée.
■ y°. Que le foreftier ne doit jamais fe permettre
Jflô propofer une coupe hors de la férié périodique
dans laquelle il exerce; que Taflîette
ffies coupes dans cette férié doit - fe bafer fur les
fègles preferites dans les cahiers d' aménagement 3
inais que la force & l’étendue des exploitations ne
Ipeuvent fe régler que-fur le produit annuel de la
Sériode.
K {Article communiqué.par M.. B audrizlarti)
■ AMENTACÉES. Famille de plantes qui doit
intérefler infiniment les cultivateurs, à raifon des
genres qui y entrent, qui font ceux des Peupliers
, des Saules , des Bouleaux , des
A unes , des C oudriers , des C harme s , des
Hêtres, des C h â t a ig n ie r s , des Pl a t a n e s ,
& même des O rme s. Ses caractères font : fleurs
Imonoïques ou dioïques, difpofées en chatons
pri\ées de pétales.
I AMERA. Efpèce de Mom b in.
I AMERL C ’efl I’Indigo.
J ’ AMERIMNON. Amerimnon. Deux arbres d’À-
inérique portent ce nom. Ils forment feuls un
|genre dans la diadelphie décandrie. On ne les
jEukive pas dans nos jardins.
R AMI DE L’HOMME. Nom, vulgaire du G a il -
ÎLF.T ACCROCHANT.
■ AM1ROLE. Amirola. Àrbrifleau du Pérou qui
Iponftitue, dans la monoecie polyandrie, un genre
autrement appelé Lagunee. Nous ne le cultivons
pas .dans nos jardins.
| AMMACO-MACHO. Efpèce de<Scæ v o l e .
K AMMONIAC. Gomme-réfine qui nous vient
pe l’Orient & qui eft fournie par une Ferule. On
t'emploie fréquemment en médecine, comme résolutive
, antinyftérique & antiafthmatiqùe.
ff. Ammonj a c . On appelleainfi,dans le commerce,
iin fel qui fe retiroic exclufîvemenc jadis dans les
'|déferts de l’E gypte, auprès du temple de Jupiter
ÉAmmon, de la fuie des cheminées dans lefquelles
|on brûloit de la boufe de chameau & de vache en
place de bois, & qui eft compofé d’A cide mur
ia t iq u e & d’alcali volatil, fel qu’aujourd’hui on
-forme de toutes pièces dans nos laboratoires, &
qu’on emploie dans les arts Sc dans la médecine.
• Ce mot s’ applique aufli dans le langage de la
fciencé, à la bafe du fe l ammoniac, c’eft-à-dire,
a l’alcali volatil'.
Toutes les madères animales & quelques végétales,
comme les plantes de la famille des crucifères
, iburniftent ce dernier ammoniac p ir la putréfaction
: il joue donc un grand rôle dans la nature.
11. eft facilement abforbé par le charbon ; de-là
l’avantage d’ enterrer dans le charbon les viandes
dont on craüitj’altération ; de-là la pratique de
mettre .iu charbon dans les vafes où on fait bouillir
des viandes altérées.
. La propriété de Y ammoniac pur {alcali volatil
fluor des anciens ckimift'es ) , 5c même du CARBONATE
d’am m o n ia c ( alcali volatil concret, fel
<£Angleterre des anciens chimiftes ) , d’être très-
fulorifique & éminemment ftimulant, le rend
d’un ufage fréquent en médecine ; aullî les agriculteurs
ifolés ne doivent jamais fe refufer à en
avoir un flacon chez eux pour en faire avaler quelques
goiites & en frotter les lèvres, l ’anus, & c .
dès..perfonnes, i° . qui feroient tombées en af-
phyxie en entrant dans une cave, en defeendant
dans un puits, dans une fofle d’àifance, qui fe
feroient expofées aux effets délétères du gaz acide
carbonique dégagé du charbon en combuftion,
du vin en fermentation, &c. ; 20 qui auroient été
mordues par une vipère , par un chien enrag'é ,
quoique, dans ce dernier cas, la cautérifation de
la plaie avec un fer rouge ne doive pas être
négligée.
AMMYRSINE. Ammyrfine. Genre établi pour
placer le L èdé a eLuilles de buis.
AMOLAGO. Efpèce de Poivre.
AMOMÉES. Synonyme de Dr ym m y rrh y -
zees.
AMOMIE. Un des noms du Mûrier blanc.
AMONGEÀBA. On croit que c’e ft, au Bréfil,
la Houque en epi.
AMORI. Les Moutons attaqués du tournis
s’appellent ainfi dans ie département dé la Haute-
Garonne.
AMORPHA. Amorpha. Genre de plantes delà
diadelphie décandrie 5c de la famille des iégu-
mineufes, qui renferme quatre arbrifîeaux qui fe
cultivent en pleine terre dans les jardins de Paris.
Il fe voit figuré pl. 62 1 des l llu f lrations des genres
de Lamarck.
. Efpeces. " % .
1 . L’ Amorpha arborefeent.
^ Amorpha fruticofa. Linn. De l’Amérique feptentrionale.
.
1. L’A morpha frutefeenr.
Amorpha frutefcens. Walt. J) De l’Amérique
feptenttionale,
N.’ 2