
milieu des peuples de l’Asie mineure parmi lesquels ils s étaient
trouvés établis.
b) La Branche Parthe.
§ 14. lies Partîtes proprement dits. — Les tribus de
cette branche sont tout aussi anciennes dans 1 histoire que celles
de la branche s a k e . En effet j le nom des P a r û t e s figure dans les
livres sanscrits (M a n o u , X, 44) à côté de celui des Ç a k a s . Eu sansc
rit, la forme de ce nom est P a n d a s . Selon J u s t in , l e nom des
P a r û t e s , dans la langue scythe, signifiait E x i l é s , et A r 'ïh ie n (P h o •
t i i Bibl.) rapporte que, du temps de Sésoslris, 1400 avant Jésus-
Christ, et du roi scythe I h a n d u s s o s (p. l lh a n - d u s s o s ; norr. lo lu n -
t liu r s ) , les Parthes sont p a r t i s , c’est-à-dire se sont exilés ou se sont
séparés de leurs frères du Nord, pour aller s établir plus au Sud-
Ouest1. Les Parthes, à l’époque de leur- apparition dans l’histoire,
étaient soumis aux Mèdes. Ils se révoltèrent contre le roi mède As-
tibaras et se mirent sous la protection de leurs frères les S a k e s .
Mais la reine des Sakes, qui, à en ju g e r par son nom de Z a r in a
(sansc. h a r in â ; pers. z e r i n e h , dorée) était originaire d un pays aile,
et avait succédé, comme T o m y r i s , la reine-veuve dès Massa-Gèles,
à son mari défunt, n’eut ni assez d’énergie ni assez de puissance pour
protéger et défendre les Parthes, et elle fut obligée de les abandonner
de nouveau à l’autorité souveraine des Mèdes. Les Parthes
passèrent dans la suite, avec les Mèdes leurs maîtres, sous la domination
des P e r s e s . Aussi figurent-ils dans les inscriptions cunéiformes
parmi les peuples soumis aux Grands-Rois, et ils y sont désignés
sous le nom de P a r û t a v a (plur. de P a r th u ) , dont les Grecs
ont fait P a r th u o i et les Arménies B a r th i e r k . A la chute de l'empire
perse, les Parthes passèrent sous la domination desMakedones ou
des Seleukides. L’an 156 avant notre ère, les Parthes se rendirent
indépendants et fondèrent la dynastie des A r s h a k id e s (suc1
Le nom de Parthes désignait donc, cjiez les Scythes, des tribus qui se sont
exilées ou sont parties volontairement du pays de leurs pères. Ce nom était tiré
de la langue scythe et correspondait au mot de partis (cf. lat. part-s, division,
séparation; cf. héb. parad, séparer). Sans doute il se rattache à un thème dont
dérive aussi le verbe goth vraton (voy. Grimm, Gramm., II, 51). Le mot scythe
partus semble être une autre forme dialectique pour parlais (sansc. vrkas, norr.
vargr), comme dvairgs est une autre forme de Kvarkus et Thaïes une autre
forme de Kvalis (voy. g 168). Les deux peuples scythes, les Parthes et les Varkes,
auraient donc au fond un seul et même nom.
cesseurs d’A r s h a k ; cf. gr. A r s a k è s ) ou A s h k a n e s , laquelle régna pendant
quelque temps depuis la Perse jusqu’à l’Indus, et comprit aussi
sous sa domination les frères des Parthes, les S a k e s orientaux ou
les ln d o - S c y th e s . Cette dynastie tomba l’an 226 de notre ère et les
Parthes d’alors, qui étaient moitié d’origine s c y th e , moitié d’origine
p e r s a n e , furent soumis au nouvel empire des Persans fondé par les
descendants des anciens Perses. Dans la su ite , les Parthes-Scythes
se sont"confondus entièrement avec les Persans. Mais c’est probablement
encore de quelques tribus parthes établies sur la Mæotide
que-sont issus les P a r a lh a n e s (Tenant des Parthes; cf. H u r k a n e s ,
Tenant dés Varkes) q u i, quelques siècles plus tard , sous le nom
d e B a r d e s , étaient établis dans le B a r d a n - g à w i (District des Bardes)
en Germanie. ■
Comme les Parthes appartenaient originairement à une branche
qui habitait à l’occident des Sakes, et comme ils étaient la nation
principâle parmi les Scythes occidentaux dans l’Asie, il est permis,
à défaut de nom générique plus convenable, de donner par
extension le nom de P a r th e s à tous les peuples scythes: de l’Asie
occidentale qui étaient soumis à leur domination. Les principaux
de ces peuples scythes sont les D a v e s , les M a s s a -G è ie s et les V a r k e s .
§ 45. lies Daves. — Dans l’Antiquité, il était d’usage que lés
familles, qui avaient institué le culte d’un dieu, passassent pour les
descendants de ce dieu et prissent le nom de ce dieu1. Les ancêtres
primitifs des D a v e s adoraient sans doute le Soleil, nommé le B r i l la
n t (scythe ta v u s * ), et qui portait aussi le nom de B r i l l a n t p a r la
la r g e (scythe T a r g i- ta v u s ) . Ils se nommaient T a v e s d’après le dieu
Ta vus. Ce nom se changea plus tard en celui de D a v e s que les
I Grecs ont rendu par D a o ï ou D a a ï , et que les Latins, d’après les
Grecs, ont exprimé par D a v i ou D a h a e .
Les D a v e s étaient un des principaux peuples scythes (S t r a b o n , II,
508, 511 ; P /m .,H .N . 6, 19, 37, 33). Lorsqu’ils parurent pour la
première fois dans l’h isto ire, ils étaient établis dans la contrée qui
aujourd’hui porte fortuitement le nom homonyme tatare-perse de
1 Voy. Les Amanones dans l’Histoire et dans la Fable, p. 10.
! Ce mot tavus, qui s’est changé plus tard en davus, dérive d’un thème TaVa ,
t qui a la signification active de briller, tandis que le thème TiVa a la significa-
I tion neutre de être brillant (sansc. div.). Le mot scythe tavus correspond au lat.
I tavus brillant, paon, et au grec iaôs (p. tavos, paon).