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» & en ce cas il veut que les bailli fs prévôts
» ou maires , où ceux qui feront en leurs lieux
» prennent des chevaux à loyer ; que fi ces che-
33 vaux^ne fuffifent pas pour faire le fer vice , les
33 baillifs , prévôts & autres defïus nommés , ne
33 prennent pas les chevaux des marchands, ni
a> des pauvres gens , mais feulement les chevaux
33 des riches , s’ ils peuvent fuffire.
33 L ’article $8 défend que, pour le fervice du
» r o i , mi pour autre, nul prenne chevaux de 33 fainte ég life , Il ce n’eft de l’efpéciai mande-
•> ment du roi ; que les baillifs, ni autres, ne
» prennent des chevaux forts tant comme métier
» fera , 8c que ceux qui feront pris ne foient
33 point relâchés par argent ; ce qui fera gardé,
3» eft-il d i t , fauf nos fervices , nos devoirs 8c nos
3» droits, 8c aufli les autrui. >3
C H IA R V A T A R , f. m. par lequel on défîgne
en quelques lieux de P e r fe , fuivant Savary , 8c
particuliérement à Bender , à Congo , ports de
la mer Perfique , ce qu’on nomme en France un’
doùannier , un barrager , qui veut dire commis de
barrière.
Le chiarvatar eft chargé de' la levée des droits
fur les marchandifes qui arrivent , 8c ce droit
eft proportionné au poids.
CH IF F R E S , f. m. figure dont on fe fert pour
defigner les nombres. Chaque peuple à eu fa maniéré
particuliere de calculer , 8c s’eft fervi de
carafteres dîfférens.
Aujourd’hui les feuls chiffres qui foient d’un
ufage commun, du moins en Europe, fe réduifent
à ceux qu’on appelle arabes 3 au nombre de neuf,
non compris le zéro. Ce dernier s’ eft appellé,
pendant quelque tems cyphra, chiffre , en forte que
ce nom lui étoit particulier. On donne actuellement
le nom de chiffre, à tous les carafteres fer-
vant à exprimer les nombres, & même quelques
écrivains refufent le nom de chiffre au zéro, parce
qu’ il n’exprime point de nombre, mais fort feulement
à en changer la valeur.
On doit regarder l’invention des chiffres
comme une des plus utiles , & qui fait le plus
d’honneur à l ’efprit huma'in ; elle eft digne d’être
mife à côté de l ’invention des lettres de l’alphabet.
N ’eft-ce pas une chofe admirable que de
pouvoir, avec un petit nombre de ca rafter es
exprimer toutes fortes de nombres & toutes fortes
de mots ? Au relie , on auroit pu prendre plus ou
moins de dix chiffres 3 8c ce n’eft pas précifément
dans cette idée que confifte le mérite de l ’invention
, quoique le nombre de dix chiffres foit affez
'Commode ; ce mérite eft d’avoir fu varier la valeur
d’un c h i f f r e par la place qu’on lui donne ,
& d’avoir trouvé le zéro pour augmenter la valeur
d’un chiffret d’une centaine, d’uiynille,&c. & c .
On diftingue trois fortes de chiffres j le chiffre
arabe, dont il vient d’être queftion.
Le chiffre romain, parce qu’il eft compofé de
quelques lettres majufcules de l’alphabet romain.
Enfin , le chiffre français, ainfi nommé , parce
qu’il a été inventé en France, 8c qu’il n’y a
guere que dans ce royaume où l’on s’ en fert.
On l’appelle communément chiffre de finance,
parce qu’on l’emploie dans tous les comptes qui
doivent paffer à la chambre des comptes, où l’on
n’emploie jamais de chiffres arabes.
Les chiffres de finance font -compofés de fix
figures empruntées en partie de l’écriture courante
, Ôc des carafteres romains , 8c en partie
imaginées par l’inventeur.
Ces fix carafteres font : j , b , x , 1, c , m.
L ’j confonne fignifie un ; le b , cinq ; l’x , dix;
l’I , cinquante ; le* c , cent; la dernier© figure m,
mille.
Ce chiffre de compte n’eft; proprement qu’une
imitation du chiffre romain , 8c par la figure , 8c
par la combinaifon & l ’arrangement des caractères
; les uns mis devant ou derrière , augmentent
ou diminuent leur valeur, d’ une centaine , d’une
dixaine, ou d’une unité.
On doit ajouter ic i trois remarques fur le
chiffre françois. i ° . Que lorfqu’il y a plufieurs,
unités de. fuite , la derniere feule eft exprimé^
par l’j confonne, 8c que les autres, unités font
rendues par des i voyelles, comme on peut îc
remarquer dans la table ci-jointe. On l’a crue
néceflaire pour faciliter l’intelligence de ce qu’on
vient de dire fur une matière aufli abftraite, dans
laquelle les yeux faififlent mieux que la penfée 8c
la réflexion ne peuvent comprendre.
2°. Que quatre-vingt , 8c les deux dixaines
fui van tes, jufqu’à cent, fe marquent par les carafteres
fuivans, iiijxx , iii jx x j, iiijx x ij-, iiijxx iif.
3°. Qu’ a l’égard du c , qui exprime le cent,
il fe place un peu au-deflus des autres, carafteres
qui marquent le nombre ; de cette façon , ijc ,
iijG , bc , bijc , 5ec.
T A B L E D E S D Î F F É R E N S C H I F F R E S .
Explication
delà
Des chiffres
communs , Des chiffres romains. Des chiffres françois
•valeur. ou arabes* ou de finances.
un. I. I. jr 1
deux. 2. II. itgj trois. 3* III. ffl
C H I C H I 2 9 $
Explication
de la
valeur*
Des chiffres
communs ,
ou arabes.
Des chiffres romains» Des chiffres françois >
ou de finance*
quatre,
cinq,
fix.
fept.
huit,
neuf,
dix.
onze,
douze,
treize,
quatorze,
quinze,
feize.
. dix-fept.
dix-huit,
dix-neuf,
vingt,
trente,
quarante,
cinquante,
cinquante-un.
cinquante-deux,
cinquante-trois.
. cinquante-quatre,
cinquante-cinq,
cinquante-fix.
cin q uan te-fep t.
cinquante-huit,
cinquante-neuf.
foixante.
foixante-cinq.
foixante-dix.
quatre-vingt,
quatr e-vingt-deux.
quatre-vingt-trois,
quatre-vingt-quatre,
quatre-vingt-cinq,
quatre-vingt-fix.
quatre-vingt-fept.
quatre-vingt-dix. ,
quatre-vingt-onze,
quatre-vingt-douze,
quatre-vingt-treize,
quatre-vingt-quatorze,
quatre-vingt-quinze.
quatre-vingt-feize.
quatr e-vingt-dix-fept.
quatre-vingt-dix-huit,
quatre-vingt-dix-neuf,
cent.
deux cents.,
trois cents,
quatre cents,
cinq cents,
fix cents,
fept cents.
4* IV . iiij.
y . V . b ou v .
6. V I . bj ou v j.
7• V I I . bij ou v ij.
8. V I I I . biij ou viij.
9* IX . ix ou v iiij.
Î O . X . X .
1 1 . X I . xj-
12. X I I . x jj
13» X I I I . x iij.
14. X IV . x iiij.
iy . x v . xb.
16. X V I . xbj.
X V I I . xbij.
18. X V I I I . xbiij.
ip . X IX . xbiiij ou x ix.
20. X X . X X .
30. X X X . X X X .
40. L X . x x x x ou xl.
yo. L . 1.
t i l m ijy2.
L I I . m
y*» l u i . s h y4- L i v . Bis*
yy. L V . lb.
I S L V I . Ibj.
S7- L V I I . Ibij.
y8. L V I I I . Ibiij.
S9- L IX . lix .
60. L X . lx.
6y. L X V . lxb.
70. L X X . Ixx.
80. L X X X . lx x x ou iiijx x .
82. L X X X I i r Ixxxij ou iiijx x ij.
83. L X X X I I I . lx x x iij ou iiijx x iij.
84. L X X X IV . lx x x iiij ou iiijx x iiij.
8y. L X X X V . lxxxb ou iiijxxb. 8<5. L X X X V I . Ixxxbj ou iiijxxbj.
87. L X X X V I I . lxxxbij ou iiijxxbij.
po. L X X X X ou X C . Ïxxxx ou iiijx x x .
p i . L X X X X I ou X C I . Ixxxxj ou iiijx x x j.
px. L X X X X I I ou X C I I . Ixxxxij ou iiijx x x ij. 93* L X X X X I I I ou X C I I I. Ixxxxiij ou iiijx x x iij. 94- L X X X X IV ou X C IV . Ixxxxiiij ou iiijx x x iiij.
95* L X X X X V ou X C V . Ixxxxb ou iiijxx xb .
96. L X X X X V I ou X C V I . Ixxxxbj ou iiijx x x b j.
97' L X X X X V I I ou X C V I I . Ixxxxbij ou iiijx x x b ij.
98. L X X X X V I I I ou X C V I I I . Ixxxxbiij ou iiijx x xb iij. 99' L X X X X IX ou X C IX . lx x xxbiiij ou iiijx x rb x .
100. C . c.
200. cc. ijc.
300. ccc. i i ’c.
400. C C C C ou C D . iiiic.
yoo. D ou q I. bc.
Ô Q p . D C ou I o C . bje. m.
700. D C C ou IDC C . bijc.