*34 C O N .ion qu’ils en donnent, c’eft que le •■ crâne ti’eft pas
-d’un feul os, mais qu’il eft divifé par des futures qui
•empêchent l’effet du coup de fe communiquer à la
partie oppofée, & le bornent-à celle qui aété frapp
é e ; ainfi ,difent-ils, fi le crâne fetrouve fendu au
côté oppofé à celui qui a reçu le coup, ou en quel-
qu’autre endroit , cela vient de quelqu’autre coup
•que le malade a reçu en même teins •, & dont il ne
le fouvient pas, à caufe de l’étourdiffement que lui
-a caufé le.premier. Mais il y a de fi fortes preuves
pour le fentiment oppofé, qu’il-n’y-a prefque plus
-perfonne à préfent qui doute de la réalité des contre-
JiJfures. Foye{ Checkren. obferv.medic. .-chirurg. c .j.
pag. 20. Dion. op. biblioth. anat. med, tom. I. pag.
■ 30b,
Les fymptomes ordinaires de la contre-fiffure font
le délire, quelquefois un faignement par le nez 8c
•par la bouche, la ftupeur, l’émiffion involontaire
• de l’urine & des excrémens, les convulfions, &c.
-Si ces'fymptomes arrivent, & qu’après avoir examiné
la partie qui a reçu le coup , le crâne n’y pa-
roifle ni fraéluré ni enfoncé, il y a lieu de foupçon-
ner une contre-fiffure , fur-tout fi le malade fent de la
douleur au côté oppofé au coup.
La contre-fiffure eft la même chofe que le contrecoup.
Les fra&ures par contre-coup ont non-feule-
jment lieu d’une partie de la tête à l’autre partie
oppofée , mais encore d’un os à l’autre os voifin, 8c
d ’une partie d’un os à la partie oppofée du même os.
•Les auteurs en fourniffent plufieurs exemples. M.
de Garenjeot entr’autres rapporte plufieurs faits de
cette nature dans fon traité d’opérations. Ces faits
doivent infpirer beaucoup d’attention aux Chirurgiens
, & doivent les porter à faire des recherches
ïcrupuleufes.pour découvrir le point où le crâne eft
frafturé. par ces fortes de contre-coups, afin de fau-
ver la vie au-malade en lui faifant l’opération du
trépan. Foye^ T répan.
Souvent la table interne du crâne eft fraéhirée à
l ’endroit où l’on a reçu le coup, quoique la première
table foit fans ffa&ure ; c’eft une efpece de contrecoup
que l’expérience fait voir très-fouvent. (T )
CONTRE - FLAMBANT, adj. terme de BLafon.
D ’argent à un bâton de gueules, flambant & contre-
jlambant de dix pièces de même.
Prai\dtner en Styrie, d’argent à un bâton de
.gueules, flambant 8c contre-flambant de dix pièces
de même. (F.)
CONTRÉ-FLEURÉ, adj. terme de Blafon, qui fe
dit d’un écu dont les fleurons font alternés & oppo-
Tés, en forte que la couléur répond au métal.
-Boffut, au pays de Liege , d’or au double trefe
cheur, fleuré , contre-fleure de fynople au fautoir de
gueules brochant fur le tout. (F )
CONTRE-FORTS , fub. m. pl. terme d,’Architecl.
font des piliers de maçonnerie qu’on fait pour appuyer
ou foûtenir des mitrailles ou des terraffes qui
pouffent 8c menacent d’écrouler. Foye{ Éperon (S'a
r c -boutant.
Ces fortes d’ouvrages font bandés en berceaux à
diftance les uns des autres.
■ Quand on bâtit fur la pente d’une montagne , il
faut faire des contre-forts ou éperons bien liés avec
le mur qui foutient les terres, diftans de deux toifes
■ les uns des autres. (P) Contre-FORTS , en terme de Fortification, font
dès avances dans le rempart, qui prennent racine
au revêtement, qui font de la même matière , 8c
qui aident le revêtement à foûtenir la pouffée du
rempart. On les confirait de 18 piés en 1 8 piés.
. Suivant une table particulière de M. le maréchal
de V auban, l’épaiffeur du contre-fort d’un revêtement
de io piés de haut, eft de z piés à fon extrémité
, ç’eû-à-dire à fa partie parallèle 8c oppofée au
C O N tevêtèmerit. Elle augmente enfuite de 8 poncés par
io piés d’élévation, enforte qu’à un revêtement de
36 piés, elle eft d’environ 3 pies 8 pouces.L’épaiffeur
du contre-fort d’un revêtement de 10 piés de haut,
•fuivant la même table, eft de 3 piés à fa racine,
c ’eft-à-dire à fa partie adoffée ou liée au revêtement.
Elle augmente enfuite d’un pié par 10 piés d’élévation,
en forte qu’à Un revêtement de 36 piés de hauteur
, l’épaiffeur du contre-fort à fa racine doit être
d’environ 5 piés 6 pouces.
A l’égard de la longueur du contre - fort 9 elle eft
de 4 piés à un revêtement de 10. Elle augmente
après cela de z piés par 10 d’élévation, de maniéré
qu’à un revêtement de 36 piés de hauteur, le contrefort
doit avoir 9 piés de longueur. Cette longueur
fe mefure par une perpendiculaire tirée de la racine
du contre-fort à fon extrémité.
Le contre-fort s’appelle quelquefois éperon. Foyer
Éperon,
Lorfqu’on conftruit quelqu’ouvrage fur la pente
d’une montagne, ôn doit le foûtenir avec des contre
forts bien liés au rempart, à la diftance d’environ
i-z piés l’un de l’autre.
Les contre-forts ou éperons qu’on employé pour
foûtenir les murs ou les revêtemens des terraffes
dans les bâtimens de l’Arehiteélure civile, fe' confe
truifent en-dehors des revêtemens. On ne les dife
pofe pas ainfi dans l’Archite&ure militaire, parce
que la partie du revêtement comprife entre les contreforts
} ne pourrait être flanquée, & qu’elle fervi-
roit de couvert à l’ennemi. (Q )
Co n t r e - fo r t , (Marine.') Foyeç Clé dés
Estains. (Z )
Contre- forts , on terme de Bottier, font des
pièces que l’on coud par la tig e , pour rendre la
botte -plus forte.
CONTRE-FOULLEMENT , f. m. (Hydraul.) fo
fait lorfqu’en conduifant des eaux forcées, les tuyaux
defcendent d’une montagne dans une gorge, & qu’on
eft obligé de les faire remonter fur une hauteur vis-
à-vis, où l’eau fe trouve alors contre-foulée & forcée
fi vivement, qu’il n’y a que les bons tuyaux qui
puiffent y réfifter. (K)
CONTRE-FRUIT , f . m. (.Architecl.) le fruit d’un
mur eft une diminution de bas en haut fur fon épaife
feur, telle que le dedans foit à-plomb, 8c que le dehors
foit un peu en talud : le contre-fruit produit en-
dedans le même effet que le fruit en-dehors ; enforte
cfue le mur a une double inclinaifon, & que fa bafe
étant plus forte que fes parties plus élevées, il en
eft d’autant plus lolide.
CONTRE-FUGUE, f. f. (Muflq.) ou fugue ren-
verfée, eft en Mufique une fugue dont la marche eft
contraire à celle d’une autre fugue qu’on a établie
auparavant. Ainfi quand la fugue s’eft fait entendre
en montant de la tonique à la dominante, ou de la'
dominante à la tonique , la contre-fugue fe doit faire
entendre en defcendant de la dominante à la tonique,
ou de la tonique à la dominante ; du refte fes réglés
font toutes femblables à celles de la fugue. Foyer Fugue.
(R)
CONTRE-GAGE, f. m. (’Jurifpr.) eft un droit en
vertu duquel unfeigneur peut fe faifir des effets d’un
autre feigneur ou de ceux de fes fujets, lorfque ce
dernier feigneur a commencé à s’emparer des effets
du premier ou de ceux de fes fujets , ou lui a fait
quelque tort. Foye[ Ducange , au mot contragagium ,
& Lauriere, au mot gage. 11 en eft parlé dans les privilèges
de la ville d’Aigues-Mortes, du mois de Février
1350. Foyc^ le IF . vol. des ordonn, de la troif.
race, R M
CONTRE-GARDE, (la) eft, dans la Fortification
, un ouvrage compofé de deux faces qui forment
un angle faillant vis-à-vis l’angle flanqué du baftion.
C O M
Là contri-garde eft aulîï appelléè càhfirvi, parce qu’elle
couvre & ecmferve le baftidn.
■ Polir eonftrtiire une càntré-gdftie dèvafit tin ÎJàfe
tion AT, ( Plan. IF . dé Fortifie, fig, 2. ) lês dëirii-lu-
rres 4 & 5 proche de ce baftion étant tracées avèé
leur coïitreffcarpe Oit lè bord extérieur clti foffé -, on
• prendra fur ces contrefèarpès les parties A D 8c
T F + chacune de, 16 toifes, &i dès points D 8c F où
mènera des parallèles D C , C F , aux lignes A G:
5 T de la co'ntféfcarpè du baftion X : ëes parallèles
fe couperont dahs un point Cqui fera îè fohimét de
l ’angle faillant de là contre - garde, dont les, lignés
C D , C F feront lès faces.
Le rempart * le pâfapet,'& le foffé dé la côn’tri-
gdrdé, fe mènent parallèlement à fes facés. Le terre-
plein du rempart eft égal à la largeitr du parapet, c’eft-à-dire qu’il eft de trois toifes : on ne lui donne
pas une plus grande largeur, afin que i’ëhnêrtii s’étant
emparé de ia contre-garde 9 n’y trouvé pas fuffi-
famment de terre pour fe couvrir du feu du baftiôfij
6 établir des bâttëriés pour le battre en breche.
La contre-garde eft flanquée par les faces des demi-
lünes4&5. 1 On dorthôit autrefois des flaneS aux tontre-gàtdts :
ils etoient formés par le prolongement des faces du
baftion. Cët ouvragé në CoUvrOit alors que la pointe
du baftion j & cOmme toute fa gorgé fôrmoit Un arc
étant prife fiir l’atrOndiffémént de la contrefcàrpe,
on lui donnoit le nom de demi-lune. C ’eft celui que
lui donnent les UhëiëriS auteurs -, 8c même l’auteur
des travaux dé Mars, dans la derniete édition de
cet oüvragè en 1684, Mais l’ufagé a changé depuis;
la dêüii-iune eft vis-à-viS là courtine, êc la contre-
garde viS-à-vis lë bàftièn. Foyt{ RàvéLin.
Là cdnirégàrde fèrt à COüvrir lé baftion devant lequel
elle eft eonftTuite-, dë même que les flancs des
bàftions vôifins qui le défendent, ênforte qite i’èn-
neifii ne peiit lês découvrir qü’àp'rès s’être emparé
de cet OUVragè.
On appelle aufli contre-gardes les efpeces 'de bafe
tiôhs détachés que M. Iê maréchal de Vâuban Cdnfe
ttuit dans fon fécond & fon troifieme fyftènie devant
les tours baftionnées. Foye^ les conuruêtioiis de
Cè Célébré ingénieur à la flûte dé l’article du toot F1ortification. (Q ) * CONTRE-HACHËR, v. aft. ( fie f. & Grav.)
c ëft fortifier des ombres Formées par dés lignes parallèles,
en traçant fur cés parallèles d’autres parallèles
qui Tels côüpënt félon l’obliquité convenable
àtiX formés qu’ôn véut repréfenter.
CONTRE-HATIER, f. m. ( Cuijine.) chenet qui
à plùfièürs crampons, 8c qui peut porter plufieurs
brôcnès chàrgëçs de Viande les unes au-deffus des
autres. .
bretsO NfolnTtk éEn- HprAopRo.MrtiOonN lQÜE, ( Géom.) trois nomcontre
harmonique, lorfque
la différence du premier & du fécond eft à la différence
dit fécond 8c dii troifieme, comme le troifie-
me eft au premier. Foyer Proportion.
Pàf è i x e m p î è f ® nt des nombres en
^roportibn contre-hàrtnonique ; car z : 1 : : 6. 3. Pour
trouver Un moyen proportionnel contre-harmonique
entré deux quantités données, la réglé eft de divifer
la fô'miile dès deux nombres quarrés par la fomme
dèsTâciriès ; le quotient fera un moyen proportionnel
contre-harmonique entre les deux racines. Car
foièiit a, b, les deux nombres, & -v le moyen proportionnel
qu’on cherche ; on aura donc par la définition
x ~ a : b — x \ \b . a ; donc a x — a a=z b b
* *,,donc a a -j- b b = a x + b x , 8c ^ = ^± 1^«
lFoÿC{ HARMONrQUÈ. (O)
G 0NTRE-HAUT , voyeç ConTrè-BAS.
^ObfTRE-FÎËRMlNE, f, f; terme de Êlafoh, eft
C O N î3j iê cdhttàfté èe r&éHütoë, c'eïi-à-clîrë Un chanip de
taB® «touihete d’âfgètlt M « que I’hermihe eff
un chanip d’ârgént Utouchëté de fable. Foyer Hermine.
Ckdrhberi. .
CONTRE-JAUGER ièi dffemblagès, en terme de
Charpentené, c’éft trarifporter la largeur d^une mor-
toile fur leridrôit d’une pièce dé bois OÙ doit être
le tenon, afin que le tenon foit convenable à la mor-
toile;
CONTRE-iNDiCAÏION, Tiib. f. (UciccS indication
qui empêche a ordonner ce que l’état de la
maladie fembioit indiquer. Indication ‘
Siippofez, par èlceiaple, que dans le cours d’une
B a jM jM M m un vomitif convenable, fi le mala-
. ^ vbhîir i'e fang, c’efl; une cohtrc-indication
ïuffifânte pour lë défendre &c.
CONTRE-JOUR,fub. m. (Architecl.) lumière ou
fenetre oppofee a quelqu’ôbjet, qui le fait-paraître
defâvàntagëufëniënt. Un fimple contre-jour fufîit
pour d érober lâ bea uté du plus beau tableau, f P)
CONTRE-ISS AN T , adj. terme de Blafon, fe dit
dés animaux àdoffés, dont la tête 6c les piés de devant
fortent d’uiië des pièces de l’écu.
Bécuti au royaume de Naples, d’azur au chevron
d o r, à deux lions adoffés 8c contre-ifiants des flancs
du chévrônde même. ( F )
CONTRE-JUMELLES, en Archite&ure ; ce font
dans le milieu des ruiffeàux lés pavés qui fe joignent
deux à dëux, & font liaifon aVëc les caniveaux 8c
lés ihorces. (P)
CONTRE - LAMES, f. m. pl. (Gafier.) tringles
dé bois qui fervent au mouvement des liffes. Foyer Gaze. j 1
CONTRE-LATTE, en Architecture, eft une tringle
de bôiS mince 8c large, qu’on attache en hauteur
contre les lattes entre lés chevrons d’un comble.
Les contre-lattes font ordinairement de la longueur
dès lattes.
Contre-lattes de fente, eft un bois Fendu par éclats
minces pour lés tuiles.
v Contre-latte defeiage, c’eft celle qui eft refendue
à la foi e, 8c fort pour les ardoifes. On la nomme aulîî
latie-volice. (P)
CONTRE-LATTER , en Architecture, eft latter
iinè cloïfon ou un pan de bois devant 8c derrière
pour le couvrir, de plâtre. (P)
CONTRErLATTOIR, f. m. (Couvreur.) cet outil
eft de fer ; il eft long d’un pié ou environ, fur quatre
à cinq lignes en quarré, terminé d’un botit par un
crochet qui fert à tirer la latte, 8c iraverfé de l’autre
par une cheville qui lui tient lieu de poignée.
CONTRE-LETTRE, fi f. (Jurjfr) du latin contra
Hueras, eft unaffe fecret par iequel on fait quelque
paûion ou déclaration contraire à un a «Eté précédent,
comme quand celui au profit de qui on a pafe
fé une obligation reconnoît que la fomme ne lui eft
point dûe.
La déclaration qui eft paffée au profit d’un tiers
différé de la con&e-lettre, eh ce qu’elle ne détruit pas
l’aéte, 8c ne fait qu’en appliqüërlé profit à une autre
perfonne; au lieu que la contre-lettre eft une ré-
connoiffance que le premier ade n’étoit pas férieux.
Avant que l’ufage de l’écriture fût devenu Commun
, on appeiîoit Lettres toutes fortes d’a&es : quelques
uns ont ericore confervé ce nom, comme les
lettres royaux ou lettres de chancellerie, les lettres
patentes, les lettres de cachet, les lettres de
garde-gardienne; & dans quelques tribunaux, comme
au châteiet de Paris, on dit encore donner lettres,
pour diré donner a fie.
C’eft de-là que s’eft formé le mot contre-lettre, pour'
exprimer un aéte par lequel oh reconnoît qu’un a&e
précédent ou quelques-unes de fes claufes font fi-
mules *