D E
z 3 4 5 6 7 3 4 5 6 7 8 45 56 67 78 89 . 910
6 7 8. 9 10 11 7 8 9 10 11 1z
Dans la première colonne verticale de cette table
, je fuppofe qu’un des dés tombe fucceffivement
fur toutes fes faces, l’autre dé amenant toujours i ;
dans la fécondé colonne, que l’un des dés amene
toujours z , l’autre àmenant fes fix faces , &c. les
nombres pareils fe trouvent fur la même diagonale.
On voit donc que 7 eft le nombre qu’il eft le plus
avantageux de parier qu’on amènera avec deux des ,
& que z & x z font ceux qui donnent le moins d’avantage.
Si on prend la peine de former ainfi la table
. des combinaifons pour trois dés, on aura fix tables
de 36nombres chacune, dont la première aura 3 à
gauche en haut , 1 3 a droite en bas, & la derniere
aura 8 à gauche en haut, & 18 à droite en bas ; & l’on
verra par le moyen des diagonales, que le nombre
de fois que le nombre 8 peut arriver eft égal à 6 +
5 4 -4 4 -3 + Z + 1 , c’eft-à-djre à z 1 ; qu’ainfi il y
a z 1 cas fur z 16 pour que ce nombre arrive, qu’il
y a 15 cas pour amener 7 , 10 pour 6 , 6 pour 5 , 3
pour 4 , 1 pour 3 ; que pour amener 9 il y a un nombre
de combinaifons = 5 + 6 + 5 + 4 + 3 + 2.= 2-5»
que pour amener 10 il y a 4 + 5 + 6 + 5 + 4 + 3
= Z7 ; que pour amener n i l y a 3 + 4 + 5 + 6 +
< 4- 4 = z’7 ; que pour amener i z i l y a z + 3 + 4
q. ^ 4- 6 + 5 — Z5 ; que pour amener 13 il y a 1 +
2,4! 5 4 -4 + 5 + 6 = z i ; que pour amener 14 il
y a 15 ; que pour amener 15 il y a 10; que pour
amener 16 il y a 6 ; que pour amener 17 il y a 3 ; &
pour amener 18, une feule combinaifon. Ainfi 10 &
11 font les deux nombres qu’il eft le plus avantageux
de parier qu’on amènera avec trois dés, il y a à
parier Z7 fur z i 6 , c ’eft-à-dire 1 contre S , qu’on les
amènera ; enfuite c’eft neuf ou douze, enfuite c’eft
huit ou treize, Oc.
On peut déterminer par une méthode femblable
quels font les nombres qu’il y a le plus à parier qu’on
amènera avec un nombre donné de dés ; ce qu’il
eft bon de favoir dans plufieurs jeux. Voye^ Baraï-
c u s , T r ic tr a c , &c. (O)
DÉ , en terme d'Architecture ; c’eft le tronc du pié-
d’eftal, ou la partie qui eft entre fa bafe & fa corniche.
Les Italiens l’appellent dado, & Vitruve le nomme
tronc. -Voye^ PiÉ-d’estal.
Dé fe dit auffi, & des pierres qui fe mettent fous
des poteaux de bois qui portent un engard, pour les
élever de terre crainte qu’ils ne pourriffent, & des
petits quarrés de pierre avec une moulure fur l’arrête
de deffus, qui fervent à porter des vafes daiis
un jardin. (P)
D É , petit cylindre d’-or, d’argent, de cuivre ou
de fer, creufé en-dedans, & grenétout-au-tour avec
fymmétrie, qui fert aux ouvrières & tailleurs à appuyer
la tête de leur aiguille, afin de la pouffer plus
facilement & fans fe piquer les doigts à-travers les
étoffes ou autres matières qu’ils veulent coudre en-
femble. Le d é fe met ordinairement au doigt du milieu
de la main qui tient l’aiguille.
Il y a deux fortes de dés ; les uns font fermés par
le bout avec la même matière du dé ; les autres font
ouverts par le bout : c’eft ordinairement de ceux-ci
que fe fervent les Tailleurs, Tapilïiers, Oc.
Les dés qui fe font à Blois font extrêmement recherchés.
Les dés de cuivre & de fer font partie du négoce
des Merciers, & des maîtres Aiguilîiers & Epingiiers
qui les fabriquent, Vyye^ la Planche du Tailleur.
DÉ À ëMRoiwir , eft un cube de cuivre à fix faces,
fur chacune defquelles font pratiqués des trous
de forme & grandeurs différentes, dans lefquels
s’emboutïffent les fonds des chatons en frappant
deffus avec des morceaux de fer appellés bouteroles,
Voye^ Bouterole.
Chez les Grofjiers, ce n’eft qu’un morceau de bois
avec des trous de diverfes grandeurs, dans lefquels
ils enfoncent au marteau les pièces d’argent qu’il
faut retraindre. Voye^ Retrainte. Voye^ auffi les
figures du Metteur en oeuvre & du Joiiaillier.
DÉALDER, fub. m. ( Comm.) monnoie d’argent
qui fe fabrique, a cours en Hollande au titre de dix
deniers cinq grains, eft du poids de quatre gros deux
deniers, & vaut en France trois livres trois fous
quatre deniers.
DÉ ARTICULATION, en Anatomie, voy. D i arth
rose.
DÉBÂCLE, f. f. DÉBACLAGE, f. m. terme do
Marine & de Riviere ; c’eft un mot .dont on fe fert
pour défigner l’a&ion de débarraffer les ports. Faire
la débâcle, c’eft retirer les vaiffeaux vuides qui font
dans le port, pour faire approcher des quais ou du
rivage ceux qui font chargés. (Z )
DÉBÂCLE, terme de Riviere, c’eft la rupture des
glaces qui arrive tout-à-coup après qu’une riviere a
été prife pendant quelque tems. Voye^ D égel. (Z )
D é b â c l e , terme de Riviere, fe dit encore du bois
qui refte d’un train dans la riviere , après que «le bois
à brûler en a été tiré.
DÉBACLER, v. a£t. terme de Marine & de Riviere;
c’eft débarraffer un port. Voye^ D éb âc le .
DÉBACLER, v. n.' terme de Riviere, fe dit de la rivière
quand les glaces partent & s’envont tout-d’un-
coup.
D ébacler la riviere, c’eft la débarraffer des bois
qui y forment un arrêt. (Z )
DÉBACLEUR, f. m. terme de Riviere ; c’eft un petit
officier de ville qui donne fes ordres fur le port -
quand il faut faire retirer les vaiffeaux vuides pour
faire approcher ceux qui font chargés. Ces officiers
furent fupprimés en 17Z0, & des commis fubftitués
en leur place avec même foin de débaclage, mais
avec attribution de moindres droits pour leur fa-
laire.
Six articles du quatrième chapitre de l’ordonnance
de la ville de Paris de 167Z, à commencer au dixième
inclufivement, traitent des fondions des débac
leurs. (Z )
DÉBAIL, f. m. (Jurifpr}) en quelques coutumes,’
lignifie l’état d’une femme-qui deviént libre par la
mort de fon mari. Bail fignifie garde & gardien. On
dit bail de mariage, pour exprimer la puiffance que
le mari a fur fa femme. On dit auffi que le mari ejl
bail de fa femme , c’eft-à-dire gardien. Débail eft op-
pofé à bail. Il y a bail quand la femme eft en la puiffance
de fon mari, & débail quand elle en fort. Voyeç
Bail de m a riag e. {A)
DEBALLER ou DESEMBALLER, v. a£t. ( Com,.)
faire l’ouverture d’une balle ou en défaire l’emballage.
Voye^ Balle 6*. Em ba llag e.
On déballe les marchandifes aux bureaux «des
douanes & aux foires, pour être vilitées par les commis
, infpeéteurs des manufactures, gardes, jurés-vi-
liteurs, & autres prépofés à leur examen, pour juger
li elles font conformes aux réglemens.
Déballer fe dit auffi dans une lignification contraire
, des marchands qui quittent une foire & remettent
leurs marchandifes dans des balles. Il faut
déballer, c’eft-à-dire, en cette occafion, remballer
fes marchandifes. Voyeç les diclionn. de Comm. & de
Trév. (G)
■ DÉBANQUER, v . a£l. {Jeu.') c’eft au pharaon ou
à la baffette épuifer le banquier, & lui gagner tout
ce
ce qu’il avoit d’argèrit:, ce qui Ip force dè quitter la
partie.
DÉBARC AD0U R , f. m. {Mfifine.) c’eft ip lieu
établi pour débarquer ce qui eft. dans unvaiffeau3
ou pour tranfporter les marchandifes avec plus de
facilité du vaiffeau à,ferre. (Z ) ;
DÉBARD AGE jg f.-m. terme de. Riviere ; il fe dit
de la fortie des marchandifes hprs du bateau lorfqu’-
on le décharge. Ce mot s'employa plus particulièrement
pour le bois à brûler qu’on décharge fur le port.
( Z ) • ■ ■ I - , I
DÉBARDER, {(Reonom. rufliq.) On dit débarder
le bois quand on le-fort du taillis, afin d’empêcher
les voitures d’y entrer, ce qui pourroit endommager
les nouvelles pouffes du jeune .bois.
Les bois doivent être èntierèment débardés à la
S. Martin ou au plus tard à N oël; fuivant les réglemens
des eaux & forêts. {K)
DÉb ard’er , v. a CI. terme de Riviere ; c’eft décharg
e r un bateau lorfqu’il eft au port (Z )
DÉBARDEUR, f. m. terme de Riviere ', c’eft celui
qui aide à décharger un bateau & en mettre les marchandifes
à terre. Il y à fur les ports de la ville de
Paris des gens dépendans de la jurifdiCIion du prévôt
des marchands & échevins, à qui il appartient feuls
de faire le débardage des bois & âutres marchandifes
qui arrivent par riviere. (Z )
DÉBARQUEMENT, f. m. {Marine.) c’eft la fortie
des marchandifes hors du vaiffeau pour les mettre
à terre. Il fe dit auffi des équipages ou troupes
qu’on met à terre & qu’on débarque, foit pour quel-
qu’expédifopn, foit pour refter dans le pays où on
les tranfporte.
Le débarquement des marchandifes étant fait fur
les quais, les propriétaires font obligés de les foire
enlever à leurs frais & dépens dans l’efpace de trois
jours, paffé lequel tems ils peuvent être condamnés
à l’amende ; & les maîtres des quais font obligés d’y
veiller & de faire les diligences néceffaires, luivant
l’ordonnance de la Marine de 1685 , art. y. du tit. j .
du liv. IV. (Z )
DÉBARQUER, v. aCi. & n. (Mar.) c’eft ôter du
vaiffeau les marchandifes pour les mettre à terré,
ou mettre du monde à terre. C’eft auffi quitter le
navire après la traverfée. (Z )
DÉBARRER, v. ad. Au fimple, c’eft ôter les barres
qui fermoient une porte & qui l’empêchoient de
s’ouvrir. Au figuré, c’eft décider entre plufieurs
perfonnes dont les avis étoient également partagés.
Au palais, lorfqu’une chambre fe trouve dans ce
cas, l’affaire eft portée à une autre chambre, qui par
fon avis débarre la première.
D ÉB A T , f. m-. {JurifprJ) fignifie en général une
contefiation que l’on a avec quelqu’un, ou la difcuf-
fion par écrit de quelque point contefté. {A)
D ébat s de compte , font les conteftaiions que
forme l’oyant fur les articles du compte, foit en la
recette, dépenfe ou reprife, qu’il veut faire rayer
ou réformer..
On entend auffi pat le terme de débats de compte,
.des.écritures intitulées débats, qui contiennent les
pbferyations & moyens tendans à débattre le compte
: ces fortes d’écritures peuvent être faites par les
avocats ou par les procureurs concurremment, fui-
yant le réglement du 17 Juillet 1693,
• Les réponfes aux débats font appellées foutent-
mens. Voyt{SOUTENEMENS & COM P T E . {A)
D ébat de tenure , eft la conteftation qui fe
meut entre deux feigneurs pour la mouvance d’un
héritage, foit en fief ou en cenfive.
On entend auffi quelquefois par débat de tenure ,
un mandement donné au vaffal ou cenfitaire par le
juge royal, à l’effet d’affigner les deux feigneurs
Tome IV ,
qui contçftent fur la mouvance pour s’accorder en-
tr’eux. {A)
DEBENTUR, f. m. {Jurifprud.) fermé latin qui
étoit ufité à la chambre des comptes pour exprimer
le certificat que chaque officier des cours fou-
veraines donnoit au payeur des gages de la compagnie
pour toucher lés gages qui lui étoiertt dûs. On
1 appelle ainli parce que dans le tems qu’on rédigeoit
les aéles en latin, ce certificat commençoit par ces
mots, debentur mihi, &c. Le contrôleur du thréfor
yerifioit ces debentur. Ils n’ont plus lieu depuis que
l’on a fait des états des gages des officiers, (A )
DÉBET, f. m. {Jurifpr!) eft ce qui refte dû entre
les mains d’un comptable. On dit le débet d'un compte.
Les payeurs des rentes fur la ville & autres
payeurs publics appellent débets , les anciens arrérages
de rentes qui font dus outre le payement courant.
Voyc{C om p t a b l e , C om p t e , & Ren te.
D ébet de clair à la chambre des comptes, figni-
fiz un débet liquide.
DÉBET de q u it t a n c e , auffi*/*/?y/* de la chambre
des comptes, eft lorfqu’un comptable doit rapporter
une quittance. Ces fortes de parties doivent être
mifes en fouffrance. {A)
DÉBILITÉ, f. f. {Phyfiol.y f e dit en général des
fibres dont le corps humain eft compofé , qui font
affoiblies parle relâchement de leur tiffu, par la trop
grande diminution ou le défaut de leur reffort, &c.
voye£ Fibre. Le même terme s’employe encore par-r
mi les médecins, pour exprimer les mêmes vices
dans les vaiffeaux, les vifceres & autres parties organiques.
Ainfi, comme il fout que la fibre , pour avoir
une folidité proportionnée à l’état naturel,. puiffe
foûtenir les mou vemens, les efforts néceffaires pour
l’exercice des fonûions dans la fanté , fans qu’elle
fouffre aucune folutionde continuité ; de même les
Vaiffeaux & toutes les parties vafculeufes qui font
compofées de fibres, doivent avoir les mêmes qualités
qu elles , participent par conféquent aux
mêmes dépravations ; ainfi ce qui doit être dit des
fibres, fera appliquable à tout ce qui en dérive comme
de fon principe.
. Il eft démontré par les injeôions anatomiques
que tous les vifceres font un affemblage de vaiffeaux^
innombrables différemment difpofés, félon la différence
des.organes qu’ils compofent. Il eft certain
auffi que c?eft de l’ aélion de ces vaiffeaux que dépend
l’aûion du vifcere entier, attendu que c’eft par
leur moyen que les humeurs y font apportées & di-
verfement préparées. Si ces vaiffeaux n’ont pas le
degré de force néceffaire pour que ces fondions fe
faffent conformément à ce que requiert l’oeconomie
animale faine , ils agiront moins fur les fluides qu’ils
contiennent ; ils ne pourront pas leur* faire fubir les
changemens néceffaires, ou au point qu’il-fout.
. Ainfi les poumons qui pechent par foibleffe, ne
peuvent pas travailler fuffifamment le chyle pour le
convertir en fang : fi le foie eft trop relâché, le fang
circulera dans les vaiffeaux de ce vifcere, fans qu’il
puiffe fournir la matière de la fecrétion de la bile ,
qui n’éft pas affez élaborée pour pénétrer dans fes
cbuloirs ; de-là peut fuivre l’hydropifie. Lorfque
l’eftomaç eft trop languiffant, tout l’ouvrage de la
chylification refte imparfait.
D ’où on peut conclure aifément que la débilité en
général peut produire bien dès maladies, telles que la
dilatation trop facile des vaiffeaux, conféquemment
leur engorgement par les hu'meurs qu’ils contiennent ;
les tumeurs,; la compreffion de leurs parois par la
moindre caufe, attendu le défaut de réfiftance ; l’oblitération
de leurs cavités, l’obftacle au cours des liquides
, la trop grande réfiftance que trouve le coeur à
les mouYQÎr y leur corruption, parce qu’elles crou-
N N n n