jufqu’à Höriorius. 40. Ajoutez à cela que l’on volt
également fur les médailles qu’on pourrait foupçon-
ner être du haut empire, 8c fur celles qui font d’un
tems moins éloigné, les mêmes figures de rameaux,
de palmes, d’étoiles, &c. ce qui fuppoferoit que les
mêmes monétaires ont vécu plufiéurs fiecles. 50. Enfin
les mêmes types font répétés dans des contornia-
tes qui repréfentent des princes qui ont régné dans
différens tems.
Mais quoique, ces médailles foient poftérieures
aux hommes il lu lires qu’elles repréfentent , il n’en
-faut p'as conclure qu’elles foient méprifables: car
outre qu’elles peuvent par- leurs légendes nous apprendre
beaucoup de chöfes d’un fiecle éloigné, elles
font intéreffantes en ce qu’elles nous ont confer*
•vé l’hiftoire de la Gyriinaftique. Voye^ La difert. de
M. Mahudel, dans les ment, de Vacad. royale des Infi
, cript. tome III, Article de M. le Chevalier DE J AU*
COURT.
CONTORSION, f. f. l’a&ion de tordre ou de
tourrier une partie du corps hors de fa lituation naturelle.
Les danfettrs de cordes s’accoûtument dès leur
jeun elfe aux contorßons de leurs membres ,‘pour rendre
les fibres de leurs articulations plus lâches, plus
Toupies, 8c par-là plus propres pour toutes fortes
de poflures. Voye\ Posture.
On fe fert aufli du mot contorfion, pour marquer
l ’étât d’une chofe qui eft de travers, comme un
membre, &c.
La contorfion du coù, ou le torticolis, eft occa-
fionnée, félon Nucke , par le relâchement ou la
paralyfie de l’un des mulcles maftoïdiens ; car delà
il arrive que fon antagonifte , dont l’effort n’eft
plus contrebalancé, fe contracte par fa propre force
& tire la tête de fon côté. Voye£ Paralysie.
. Il ajoute qu’on ne peut remédier trop tôt à cette
maladie-, J & il prèfcrit dès le commencement des
linimens capables de relâcher 8C de ramollir les fibres
, qu’on doit appliquer non-feulement fur le
'mufcle en contraction, mais aufli 8c principalement
fur le mufcle paralytique relâché, qui eft le fiége
de la maladie. Chambers. (Y")
Contorsion, en Peinture, fe dit des attitudes
outrées , 'quoique poflibîes, Toit du corps tait du
vifage. Le peintre en voulant donner de l’expref-
Tion à fes figures, ne leur fait faire fouvent que des
’ contorfions. ( R )
CONTOUR., (Peint.') on appelle ainfî les extrémités
d’un, corps ou d’une figure , ou les traits qui
la terminent 8c qui la renferment en tous.fens. Du-
frefnoy-recommande que les contours foient polis,
grands, coulans, fans cavités , ondoyans, fembla-
bles à la flamme ou au ferpent.
Il eft bon de fe fouvenir de ces préceptes ; mais
lorfqu’on veut que ce qu’on fait ait un certain der
'gré de perfection, il eft infiniment plus fur de mettre
devant foi.un bon modele dans l’attitude dont
on a befoin. Diclionn. de Peint. (R ). p,.
CONTOURNÉ , adj. dans le Blafon, fe dit des
animauxrepréfentés en place ou courant, le vifage
tourné, vers le côté gauche de l’écu ; parce que l’on
Tuppöfer qu’ils doivent regarder naturellement le côté
droit. Yoye%_ le Trévoux. ■
: Les anciens comtes de Charollois, de gueules au
lion d’or, la tète contournée. (V ) ■
v CONTRA. Voye^ Haute-contre. - -
CONTR’ABOUT, ( Jurifprud. ) eft un héritage
qui appartient à un preneur à cens ourente, 8t qui
l’aftéfte & hypotheque air bailleur, outre l’héritage
qui lui eft accenfé , pour fureté du payement de la
rente ou du cens. Voye^ U glofaire de M. de Lautiere,
6* au mo.t About. (A ')
CONTRACTATION, fub. f. (Comm.) tribunal
établi en Efpagne pour les affaires & lë commerce
des Indes occidentales.
Ce confeil eft compofé d’un préfixent, de deux
affeffeurs, d’un fifcal, de deux écrivains , 8c d’urt
officier chargé des comptes. Jufqu’à Ban 1717 il
ëtôit toujours refté à Seville, cii s’étoit fait fon
premier établiffement ; mais pour procurer une plus
prompte expédition dans les affaires dit négoce , il
à été transféré, à Cadix avec la jurifdiétion confu-
laire, dont le confeil fut réduit à trois perfonnes.'
Diction, de Conini. (G)
CONTRACTION, f. f. (terme deGramm.') C’eft
la réduction de deux fyllabes en une. Ce mot eft
particulièrement en ufage dans la Grammaire gre-
que. Les Grecs ont des déclinaifons de noms contractés
; par exemple , on dit fans contraction rou Ae-
[xoâlvtoç en cinq fyllabes , 8c par contraction Aipo&i-
vovç en quatre fyllabes. L’un & l’autre eft également
au génitif, & fignifie de Demofihene-. Les Grecs
font aufli ufage de la contraction dans les verbes. On
dit fans contraction nonce , facto , 8c par contractiori
‘ceciu , &c. Les verbes qui fe conjuguent avec contraction
, font appellés circonflexes y à caufe de leur
accent.
Il y a deux fortes de contractions ; l’une qu’on ap-
pellefimple, c’eft lorfque deux fyllabes fe réunifient
en une feule, ce qui arrive toutes les fois que deux
voyelles qu’on prononce communément en deux
fyllabes , font prononcées en une feule, commé
lorfqu’au lieu de prononcer Oppèv7 en trois fyllabes ,
on dit Optpi? en deux fyllabes. Cette forte de contraction
eft appellée fynchrefe. Il y a une autre forte
de contraction que la méthode de P. R. appelle mêlée,
8c qu’on nomme crafe, mot grec qui fignifie mélange;
c’èft lorfque les deux voyelles Te confondant en-
'femble, il en réfulte un nouveau fon, comme t
mûri, & par crafe Te/%» en deux fyllabes. Nou9
avons aufli des contractions en François ; c’eft ainfî
que nous difons le mois d’Oufi au lieu àc Aoufi, Du
eft aufli une contraction, pour de le ; au pour à le •
aux pour à les , 8cc. L’empreffement que l’on a à
énoncer la penfée , a donne lieu aux contractions- &
à l’ellipfe dans toutes les Langues?.' Le mot générique
de contraction fuffit, ce mé femble, pour exprimer
la réduction de deux fyllabes en une , fans qu’il
foit bien néceffaire de fe charger la mémoire de
mots pour diftinguer fcrupuleufement les différentes
efpeces de contractions. (T)
Contraction , en Phyfique, fignifie la diminution
de l’étendue des dimenfions d’un corps , ou le
refferrement de fes parties , par lequel il devient
d’un moindre volume, &c. Voy. C ondensation,.
Contraction pris dans ce fens, eft oppofé à dilata-,
don, Voyei DILATATION, &c. Chambers.
La plupart des corps fe contractent par le froid,'
& fe dilatent ou fe raréfient par la chaleur. Voye^
Fr o id , Chaleur, Ra r éfaction, &c.
A l’égard du méchanifmè par lequel cette contraction
& cet.te dilatation s’opèrent , c’eft ce que
les Phyficiens veulent expliquer, mais qu’ils ignôs
rent encore, 8c qu’apparemment ils ignoreront
long-tems.
Force de Contraction ou. forte contr active, s’entend
de cette propriété ou 'force inhérente à certains
corps, par laquelle , lorsqu’ils font étendus, ils peuvent
fe rétablir dans leur premier état. Telle eft la
force par laquelle une corde à boyau fortement tendue
& allongée par fes deux extrémités , fe rétablit ,
dès qu’on-la relâche, danSTâ longueur naturelle,
Voye^ Corde, Élastique. (O)
C o n traction, (Médecine.') terme dePhyfiolo-
gie-. Contraction des mufcles t yoye^ MOUVEMENT/
MUSCULAIRE. Contraction du coeur, des arteres, voy.
C ir c u l a t io n , Phy s io lo g ie .
. CONTRACTUEL , adj. (Jurifprud.) fe dit de cè
qui dérive d’un contrat. Une fiicceflion, inftitution
ou fubftitution contractuelle, eft celle qui eft réglée
par contrat de mariage ou autre aéle entre -vifW
Un héritier contractuel eft celui qui eft appelle par
ce contrat à recueillir la fucceflion. Voye^ le traité
des infiitut. contract, de M. deLauriere. (A )
CONTRADICTEUR, f. m. (Jurifpr.) eft celui
qui contredit ou peut contredire un aéte judiciaire
ou extrajudiciaire.
Un a été eft fait fans contradicteur, lórfqu’il eft fait
par défaut, ou que l’on n’y a point appelle ceux
qui auroiêht eu intérêt de le contredire.
Légitime contradicteur eft celui qui a intérêt ou
qualité pour contredire.
On ne peut pas diriger des a étions contre une fucceflion
vacante, fans qu’il y ait un contradicteur ;
c ’eft pourquoi on y fait nommer Un curateur.
De même lorfque le tuteur à des intérêts à difeu-
ter avec fon mineur, il ne peut faire un inventaire
valable fans un légitime contradicteur qui puiffe
veiller aux intérêts du mineur : c ’eft pour cet effet
que l’on nomme un fubrogé tuteur qui aflifte à l’inventaire.
Les mineurs peuvent demander continuation
de communauté, fi leur pere ou mère furvi-
van t, ne fait faire inventaire avec perfonne capable
& légitime contradicteur. Coût, de Paris, art. 240.
u o '
CONTRADICTION , f. f. ( Mitnfhyf ) On ap*
pelle contradiction ce qui affirme & nie la même
chofe en même tems. Ce principe eft le premier
axiome fur lequel toutes les vérités font fondées.
Tout le -monde l’accorde fans peine , & il feroit
même ïmpoflible de le nier, fans mentir à fa propre
confcience ; car nous fentons que nous ne pouvons
point forcer notre efprit à admettre qu’une chofe eft
& n’eft pas en même tems, & que nous ne pouvons
pas ne pas avôîf xine idée pendant que nous l’avons,
ni voir im corps blaïic comme s’il étoit noir,
pendant que nous le voyons blanc. Les Pyrrhoniens
même ,^qui faifoient gloire de douter de tout, n’ont
jamais nié ce principe ; ils nioient bien à la vérité
qu’il y eût aucune réalité dans les-chofes, mais ils
ne doutaient point qu’ils euffent une idée, pendant
qu’ils l’avoiënt*
Cet axiome eft le fondement de toute certitude
dans les fciences humaines ; car fi on accordoit une
fois que quelque chofe pût exifter & n’exifter pas
en même tems, il n’y auroit plus aucune vérité,
même dans les nombres , & chaque chofe poürroit
être ou n’être pas , félon la fantaifie de chacun :
ainfî deux & deux pourroient faire quatre ou fix
légalement, 8c même à la fois.
Le principe de contradiction a été de tout tems en
ufage dans la Philofophie. Ariftote, 8c après lui
tous les Philofophes s’en font fervis , & Defcar-
,tes l’a employé dans fa philofophie, pour prouv
e r que nous exilions ; car il eft certain que celui
qui douteroit s’il exifte, auroit dans fon doute même
une preuve de fon exiftence, puifqu’il implique
contradiction que l’on ait une idée quelle qu’elle foit,
& par conféquent un doute , & que l ’on n’exifte
pas. Ce principe fuffit pour toutes les vérités nécef-
laires, c’eft-à-dire pour les vérités qui ne font déterminables
que d’une feule maniéré ; car c’eft ce
que l’on entend par le terme de nécefaire; mais
quand il s’agit de vérités contingentes , alors il faut
recourir au principe de la raifon fuffifante. Voy. fon
Article. Cet article eft de M. Formey, fur quoi voye^
Varticle Ax iom e.
C ontr adic tion , fe prend en Morale pour im
jugement oppofé à un autre jugement déjà porté.
SjBH des efprits qui y font portés naturellement ;
ce font ceux qui n ont aucun principe fixe : ils font
incommodes , dans la fociéte , fur-tout pour ceux
qui n’aiment point à prouver ce qu’ils avancent.
CONTRADICTOIRE, adj; (Jurifprud.) fe dit
de ce qui eft fait eh préfence des parties intéreflees.)
Un inventaire, ün procès-verbal de vifite, un rap-
port d’experts font contradictoires , lorfque toutes les
parties y font préfentes, Ou du moins qu*il y a quelqu’un
qui ilipule pour elles. Un jugement eft con±
tradicloire, lorfau’il eft prononcé en préfence de la
partie, ou de tan avocat ou de fon procureur qui
le font préfentès pour défendre là caufe. Les attes
faits par défaut font oppofés aux attes contradictoires.
Voyei Défaut. (A )
CONTRAIGNABLE, adj. (Jurifprudf) fe dit dé
celui qui peut être forcé par quelque voie de droit
à donner ou faire quelque chofe. L’obligé peut être
contraignante par différentes voies , la vo ir , par.
faifie & exécution de fes meubles, par faifie-réelle
de fes immeubles, même par corps, e ’eft-à-dire
par emprifonnement de fa part, ce qui dépend de
la qualité du titre 8c de l’obligé. Les femmes ne font
point cohtraignables par corps , fi ce n’eft qu’elles
foient marchandes publiques , ou pour ftellionat
procédant de leur fait. Quand on dit qu’un obligé
eft contraignable par les voies de droit, on entend
par-là toutes les contraintes qui peuvent être exercées
contre lui. Voyei ci-après Contrainte. (A ) .
CONTRAINDRE , OBLIGER, FORCER, vv
a£t. (Gramm.) termes qui défignent en général quelque
chofe que l’on fait contre fon gré. On dit : Lé
rèfpefl me force à mé taire, la reconnoiffance m’y*(
oblige, l’autorité m’y contraint. Le mérite oblige les
indifferens à l’eftimer, il y force un rival jufte » il y,
contraint l’envie. On dit une fête d’obligation, un
confentement forcé, une attitude contrainte. On fé
Contraint foi-même, on force un pofte , 8c on obligé
l’ennemi d’en décamper. (O)
CONTRAINT, en Mufique. Ce mot is’appliqué
foit à l ’harmonie, foit aü chant, tait au mouvement
Ou à la valeur des notes, quand par la nature du
deflein on s’éft alfujetti à une loi d’uniformité dans
quelqu’une de ces trois parties. Voye^ Basse contrainte.
(R )
CONTRAÎNTË, f. f. (Jurifp.) eft un terme de
pratique, dont on fe fert pour exprimer les différentes
voies permifes que l’on prend pour forcer quelqu’un
de faire ce à quoi il eft obligé ou condamné.
Les commandemens, les faifies & arrêts, faifie
exécution, & ventes de meubles, faifies réelles &
adjudication par décret, l’emprifonnement du débiteur
qu’on appelle contrainte par corps, font autant
de contraintes différentes dont on peut ufer contre
l’obligé : mais il n’eft pas toûjours permis d’en ufer,
indifféremment ni de les cumuler toutes j par exemple
, on ne peut pas faifir exécuter, ni faifir réellement
ou emprifonnêr, que l’on n’ait fait un commandement
préalable pour mettre l’obligé en demeure.
Si le débiteur eft mineur, il faut difeuter fes
meubles avant de faifir réellement fes immeubles 2
8c l’on ne peut prendre la voie de la faifie réelle qué
pour une dette qui foit au moins de zoo livres. Enfin
la contrainte par corps n’a lieu qu’en certains cas
8c contre certaines perfonnes, ainfî qu’on l’expliquera
ci-après ; du refte lôrfqu’on a droit d’ufer de
plufiéurs contraintes, on peut les cumuler toutes,’
c’eft-à-dire que pour une même dette on peut tout
à la fois faifir & arrêter, faifir exécuter, faifir réellement
, & même emprifonner fi le titre emporte U
contrainte par corps.
On entend aufli par contrainte le titre même qui
autorife à ufer de contrainte, tel qu’un jugement 01$