leur fert d’anneau ; elles font terminées en demi-
cercle. La pointe du haut, longue de cinq pouces
ou environ, en eft feulement abattue, & tient à de
girofles pièces de bois de fapin appellées bombons.
Koyt{ les art, BOURBONS & SALINES.
CROCANTES on plutôt CROQUANTES, f. f.
( Pâtifl,[) ce font parmi les Pâtifliers des efpeces de.
tourtes féchécs au four, 8c compoféêS d’amandes.
Crocantes montées. Les Pâtifliers donnent ce nom
aux crocantes faites de plufieurs pièces rapportées,
& formant un delïein ou compartiment.
CROCHE, f. f. chroma, ( Mujiq. ) eft une note
de Mufique qui ne vaut que le quart d’une blanche
ou la moitié d’une noire. Il faut huit croches pour
une ronde ou pour une mefure à quatre tems. Foye[
M e s u r é , V a l e u r d e s N o t e s .
La croche fe figuré ainfi , quand elle eft feule,
ou qu’elle fe chante fur une feule fyllabe ; mais li
l ’on en paffe plufieurs dans un tems ou fur une fyllabe
, on les lie de cette maniéré ƒ , de quatre
en quatre ordinairement, félon la divifion des tems ;
& même de fix en fix dans la mefure- à trois tems
félon la divifion des mefures. Le nom de croche a été
donné à cette valeur de note, à caufe du crochet par
lequel on la défigne. («5")
C r o c h e , f. m. (Comm.) petite monnoie de billon
fabriquée à Balle eu Suiffe , 8c qui a cours dans les
Treize-càntons. Lq croche vaut deux deniers un huitième
argent de France.
* CROCHET, f. m. on donne en général ce nom à tout infiniment recourbé parla pointe, 8c deftiné
à faifir différens objets, foit pour les tenir fufpen-
dus, foit pour les enlever d’un lieu dans un autre.
Le mot crochet a une infinité d’acceptions différentes,
voyt{-m quelques-unes dans les articles fuivans:
Cro chet , (Inflrument de Chirurg.) fon corps eft
une tige d’açier de cinq pouces de longueur, fon extrémité
inférieure eft une foie quarréé de trois pouces
ou environ ; elle doit entrer dans un manche,
fur le bout duquel elle eft rivée. Ce manche eft d’é-
bene ; il eft taillé à pans, peur préfenter plus de fur-
face, & être tenu avec plus de fermeté. L’extrémité
antérieure, ou le crochet, eft la continuation de là
tige qui forme le corps de l’inftrument. La figure
cylindrique de cette tige va en augmentant de largeur
8c en s’applatiffant jufqu’à la hauteur de quatorze
ou quinze lignes ; là la largeur eft d’environ
fix lignes : alors elle fe courbe & forme un angle
aigu, dont le fommet eft moufle 8c arrondi : le refte
va en diminuant de largeur & d’épaiffeur, pour former
une pointe 'moufle & polie. Le manche doit
avoir à fa tête un petit crochet, dont le bec tourné
du côté du crochet de l’extrémité antérieure de l’inf-
trument, fait connoitre par l’infpeftion du manche,
la dire&ion précife de ce crochet dans les opérations
oit il eft d’ufàge. Foye^Pl. X X I . fig. G. de Chirurgie.
Telle eft la defeription du crochet dont on fe ièrt
communément dans la pratique des accouchemens
laborieux, lorfqu’avec la main ou d’autres moyens
plus^doux que le crochet, on n’a pu faire l’extraftion
de l’enfant. ^ « { Forceps. Mais le crochet dont
nous parlons, quoique deftiné uniquement à tirer un
enfant mort, en entier ou par parties, comme nous
lavons dit ailleurs, a des inconvéniens confidéra-
bles. Si les parties fur lefquelles on l’a implanté ,
n’offrent pas affez de réfiftanCe à l’effort néceflaire
pour l’extraâion (ce qui arrive fouvent, fur - tout
lorfque 1 enfant a lejourné long-tems dans la matrice
depuis fa mort, & qu’il tend à une putrefaélion par-
faite), alors la prife venant à manquer, on rifque
de bleffer dangereufement la mere. C ’eft pour prévenir
cet accident, prefqu’rnévitable dans l’ufage du
crochet ordinaire, que M. Levrét: a imaginé depuis
peu un crochet à gaine, dont on peut lire la defcçip^
tion & voir la figure.-dans la fuite de fes obferva-
tiôns fur les accouchemens laborieux ; mais la tige
de cet infiniment eft droite, & M. Mefnard accou?
cheur de réputation à Rouen , avoit remarqué que
cette direction n’étoit pas favorahle au but qu’on fe
propofé : fes corre&ions fur cet inflrument ont été
adoptées par les plus habiles accoucheurs del’Europe.
La tige des crochetsàe Mefnard eft courbe depuis
la partie moyenne jufqu’à l’extrémiç'éfoù eft le cro-
r/rer proprement dit. Cette figure permet de porter
la pointe du crochet^ jufqu’à.la nuque, & de le fixer
dans la bafe du crâne, ce qui eft imppflible avec un
crochet dont la branche eft droite.-'Secondement,
Mefnard dit avec raifon que pourque TextraRion fe
fafle furement 8c commodément, ilflaut abfolument
avoir deux crochets qu’on place en partie oppofée.
Le manche de l’un aune vis affez hpngue du côté
intérieur, & le manche de l’autre eftpereépour recevoir
cette v is , que l’on affujeteit-extérieurement
avec un écrou. Ces crochets courbes ainfi réunis ,
ont l’avantage de ne pouvoir jamais bleffer la mere,
puifque leur pointe ne peut porter contre la matrice,
quand la prife viendroit à manquer.
Il importe peu par lequel de ces deux inftrumens
on commence l’introduélion ; mais il faut que le
doigt d’une main ferve de conducteur à la pointe du
crochu, qui doit couler de côté jufqu’au-delà de la
tête de l’enfant, pendant que fon manche eft tenu
de l’àutre main ; de maniéré que quand on fait l’in-
troduftion de la pointe, le manche foit élevé du
cô.té du ventre de la femme, afin de lui faire faire
un demi-tour en je conduifant par-deflus*le pubis ,
pour le faire aller vers la cuiffe oppofée au côté où
l’on a fait l’introduttion ; 8c cela afin que la pointe
de ce crochet fe trouve tournée du côté du crâne de
l’enfant. On doit prendre les mêmes précautions
pour introduire l’autre crochet dans le vagin du côté
oppofé. On ehoifit pour l’extraâion de l’enfant, le
tems d’une des douleurs expulfives de la mere, dans
la fuppofition qu’elle en ait encore.
Il faut bien connoître les cas qù il eft indipenfable
d’avoir recours aux crochets; car les ignorans abu-
fent de ce moyen dans les accouchemens laborieux,
dont plufieurs peuvent fe terminer fans en venir à
cette extrémité : il ne fuffit pas même que l’opération
foit jugée néceflaire, il faut encore qu’elle foit
pofîible. L’accoucheur obfervera donc fi la malade
a des forces fuffifantes pour fupporter l’opération ;
la foibleffe du pouls 8cde la voix*, les yeux éteints,
le froid des extrémités , les fueurs froides, les défaillances
, peuvent empêcher le chirurgien d’opé-:
rer ; 8c s’il y a encore une lueur d’efpérancè, il fera
fon prognoftic de l’état fâcheux de la malade , &
lui fera adminiftrer les fecours fpirituels, fi cela eft
poflible.
On fe fert principalement des crochets , lorfqu’on
a été obligé d’ouvrir la tête d’un enfant, comme
nous l’avons expliqué au mot couteau à crochet. On
peut aufli s’en fervir utilement dans -les accouçhe-
mens où la tête de l’enfant a été féparée de fon corps
relié dans la matrice , principalement lorfque l’enfant
eft à terme. Il eft utile néanmoins d’obferver
que dans ce dernier cas on peut fituer: la malade de
façon que fes feffes foient beaucoup plus élevées
que fa tête , 8c dans cette fituation on portera la
main dans la matrice, pour tirer l’enfant par les piés.
Si cette façon de terminer Taccouchement ne peut
avoir lieu, il faut abfolument avoir recours aux crochets
; ces inftrumens ne peuvent être regardés comme
dangereux que par des perfonnes qui n’ont point
d’expérience, ou qui ne font pas fuffifamment inf-
truites. ( T )
Crochet à. Curette , inflrument de Chirurgie,
d’acier poli, de figure pyramidale, allongé & évafé
par fa partie antérieure en forme de cuillère, dont le
dos & les bords font arrondis 8c fort polis, & dont
uné partie de la cavité eft garnie de trois rangs de
dents en façon de râpe , pour mieux accrpcher 8c
retenir les pierres. Cette cuillère eft longue d’environ
trois travers de doigt, fur un demr-pouce de large
dans fon milieu ; elle eft un peu récourbée en maniéré
de crochet, ce qui lui en a fait donner le nom.
L’extrémité eft une pointe fort arrondie, pour ne
pas bleffer, & s’engager facilement derrière les pierres.
La tige du crochet eft engagée par une foie quar-
rée dans un manche de bois taillé a pans, long d’environ
trois pouces 8c demi. Tout l’inftrument peut
avoir fept pouces de longueur. Foyer Planche X i .
mÊÊÈÈ I I *
Cet infiniment fert pour tirer les pierres dans le
petit appareil ; on peut s’en fervir dans toutes les
méthodes, lorfqu’une pierre eft enclavée au paflà-
ge. On porte la pointe de l’inftrument derrière la
pierre en paffant par-deflus ; 8c lorfqu’on l’a engagée
on releve le manche de l’inftrument, & on tire
à foi pour faire l’extraûion du corps étranger qui
réfifte, ( T ) ,
Crochet, voye^ l'art. Bas au meTier.
* CR O CH E T S , inflrumens fervant aux Blanchif-
feurs de toiles, à les mefurer, afin que l’aulnage y
foit fidellement obfervé : la longueur en eft déterminée
par les réglemens.
Crochet ou Aile, voyez travail des chandelles
moulées à C article CH-ANDELLE.
Crochet de fer , eft chez les Charpentiers, un
outil fait d’un bout én queue d’aronde , 8c denté à
la partie la plus large ; & de l’autre bout coudé à
l’équerre, comme une tige quarrée & en pointe :
c ’eft par cette extrémité qu’il entre dans un morceau
de bois quarré qu’on appelle la boîte de l'établi.
La boîte eft placée au bout dudit établi, & elle ne
l’excede que fuivant l’épaiffeur des bois que l’on met
deflus pour les dreffer, 8c oii le crochet les arrête,
pour les empêcher d’avancer lorfqu’on pouffe la varlope.
Voye{ la vignette die l'établi des Menuiflers, dans
les Planches du Menuijîer.
C R O C H E T S , ( Fonderie en caractères.) pièces du
moule férvant à fondre les carafteres d’imprimerie.
Ce font deux fils d’-archal de deux pouces environ
de long, & crochus: par un bout ; l’autre bout qui
eft pointu, eft piqué & enfoncé dans le bois du
moule. Lorfqu’on a fondu la lettre & qu’on a ouvert
le moule, ces crochets fervent à féparer la lettre
dudit moule, ce qui s’appelle décrocher. Voye^ DÉCROCH
ER , & PI. II. du Fondeur de caractères d'Imprimerie
, fig. i . & z. a , b.
Crochet , outil de FourbiJJeur; c’eft une meche
de lame d’épée, avec environ un doigt de la lame ;
elle eft faite en crochet un peu tranchant du côté de
la meche : elle fert à décoler le cuir du fourreau
pour y placer le crochet, après y avoir fait une petite
entaille avec le couteau.
- C R O C H E T , enterme de FourbiJJeur ; c’eft une petite
attache qui eft montée fur le fourreau, à une
petite diftance de fon extrémité fupérieure, & qui
arrête l’épée dans le, ceinturon.
Crochet ou Es chopes , efpeçe de burin ou
d’outil tranchant, trempé fort dur, dont les Horlogers
fe fervent pour çreufer différentes pièces fur le
tour. Voye^ PL XIII. de l'Horlogerie t fig. 22. La
fécondé fert particulièrement à creufer les dra-
geoirs des barillets de ces figurés.
Quand on remonte une répétition fort baffe , ou
dont les roiies-fpnt cachées, .on fe fert d’un petit
outil auquel on donne aufli le nom de crochet : par
fon moy en, en pouffant ou tirant les tiges des roües,
J'orne i r . \
qn met les pivots dans leurs trous. Voyei PI. X F P
de L'Horlogerie, fig. y j . (T )
On appelle encore crochet, en Horlogerie, des pièces
très - différentes par leurs figures , mais dont la
fonftion eft à-peii-près la même ; aiqfi on appelle
crochets de la chaîne , les pièces T , F , Planche X .
d'Horlogerie y fig. 5q. dont l’une fert à la faire tenir
au barillet, & l’autre à la fufée : ainfi on,nomme
crochet fié petites eminences fort femblables à la dent
d’un rochet, qui font rivées fur la circonférence de
l’arbre d’iin barillet, & dans la circonférence interne
du barillet, de maniéré qu’elles retiennent fixement
les deux extrémités du reffort. Voyei Res-
sort , CEil de Ressort. On appelle encore crochet
de la fufée, cette partie C, figure 4G. qui fert à
l’arrêter par le moyen du guide-chaîne, lorfque la
montre eft remontée tout au haut. Foye^ Fu sé e ,
Guide-ch aîn e , & c. (T )
C ro chet ou C r o ch e t s , termes d'imprimerie 1
Les crochets font au nombre des fignes dont on fe fert
dans 1 écriture , autres que les lettres. Les crochets
font différens des parenthefes ; celles-ci fe font
ainfi ( , au lieu que les crochets fe font en ligne
perpendiculaire, terminée en-haut & en-bas par une
petite ligne horifontale [ ]. On met entre deux crochets
un mot qui n’eft point effentiel à la fuite du
difeours, un lynonyme, une explication , un mot
en une autre langue, & autres femblables. On appelle
aufli crochets , certains lignes dont on fe fert
dans les généalogies, dans les abrégés faits en forme
de table ; ce qui fert à faciliter la vue des divifions
& des fubdivifions. (F)
C rochets , voye^ C rocheteur.,
C r o c h e t , terme de Mégiffier’y c’eft un outil dé
fer crochu emmanché d’un long bâton, dont ces ouvriers
fe fervent pour tirer avec des féaux l’eau &
la chaux des plains qu’ils veulent vuider. Foyer PI.
du MégiJJier, fig. y.
C ro ch e t d’ét a b l i , (MenuLJ,eft un morceau
de bois qui s’attache contre le devant de l'établi,
plus près du bout que la boîte, & qui fert à arrêter
les planches lorfqu’on les dreffe fur le champ. Foyer
Pl. de Menuiferie, fig. 3 G.
C ro chet de fer, (Menuiferie.) c’eft le même
que celui du charpentier. Foye^C ro chet en Charpenterie.
Sa queue entre dans la boîte dé l’établi, &c
fert à tenir l’ouvrage. Foyer Planche de Menuiferie,
fig .3 ^
C ro chet ou ÉmeriLLON, termedePajfementier-
Boutonnier ; c’eft un petit outil de fer de trois oü
quatre pouces de longueur, recourbé & pointu par
un bout, & garni d’un manche de bois par l’autre ;
il fert à faire les cordons de chapeau & les chaînettes
, à appliquer les fleurs fur le haut des crépines ,
& particulièrement à doubler 8c tordre enfemble
les différens fils de poil de chevre & de foie qui doivent
être employés en boutons poil & foie. Foyeç
les Planches & leur explication»
Cr o ch e t , outil de Potier d'étain. Cet outil fert
à tourner l’étain, c’eft tout fon ufage; mais il en
faut un certain nombre, parce que le même ne peut
pas fervir à tout : il y en a pour la vaiffelle, pour
la poterie , pour la menuiferie ; les uns plus gros,
les autres plus petits. Ce qu’il s’agit de confidérer ,
c’eft la forme du taillant ; il y en a de quarrés, de
demi-ronds, de pointus, &c. C’eft un morceau de
fer plus ou moins long, plus plat qu’épais, d’environ
un pouce de large , & acéré fur la planche du côté
où il eft courbé, ce qui fait le taillant ; l’autre bout
eft pointu, pour y mettre un manche. Foye£ la fig.
z . du métier du Potier d'étain.
Les crochets dont on fè fert pour commencer à
tourner, & qui coupent le plus, s’appellent ébauchons
j ceux dont onfe fert après, qui coupent moins
R r r ij