97° D I D tmituâs, & fe f t o f in du nïême auteur pont la fartf
f i B B E eftl'e difpofitif des
faeemen» ; il a été ainff M M ! parce qli H K
ment, lorfmie les jugemens le repdoie.nt eu latin, le
àifpofitïf étoit ordinairement conçu en ces termes :
dïctum fuit per arrefiiim curia , 6çc. ^ ^
Le mardi 17 Décembre 1555 OE donnearret en pre-
fence du lieutenant civil Aubry, 6c de plufiéiffS con-
feillers du Châtelet de Paris, par lequel detenles
furent faites aux juges préfidiaux du Châtelet apres
que le dictum aura été arrêté & M M M R
6c de celui qui aura préfidé, 6c qu il aura été délivré
au greffe de le. retirer, 6c de juger derechef le
même procès fur les memes aftes.
VarcicU 12 r du réglement de la Fléché , porte que
tous les officiers affiftans au jiigement des procès ?
feront tenus de ligner lés dictums des fentences qui
feront rendues ; le réglement de Richelieu, art, 14 ,
porte la même chofe.
L’ordonnance de i 6$7 , & 5u,e,
trois jours après que le procès aura ete juge, lerap-
porteur mette au greffe \edictunj. -
Voyez la diljèrt. I l fur Joinville, p. >43J>le G}°\'
faire de M. de-Lauriere , & la bibliothèque de Boùchel,
au mot D ic t vm ,. (A )
fêtes célébrées i Lacedemone 6e en Crete, à 1 honneur
* D iCÎYM SIES ou D IC T tN N IE S ( Mythol. )
de DaaeDiSymm ou Dïclynnc, ou d une nÿm.
phe qu’on prit pour elle,.St qui s’^ ant Prf “ Pltee
dans la mer, pour échapper à la paffioii Kg Mmos,
fut reçue dans un filet de pêçitéùr ; ce qui la. ht nom-
mer Diclynnz, & lui fit attribuer l'invention des filets
dont on fefert à la pêche. . I . . .
DID A CTIQU E, adj. urme d tcoh , qui fignifie
fa maniéré de parler ou. 4’êcrire, dont On fait ulage
pour enfeignèr ou pour expliquer la nature dès choÇ
ƒ-> ° rf J ' i’>n/î/i7nd -
1 i f y 3 un grand nombre d’expreflions uniquement
coafacrées au genre didactique. Les anciens & les
modernes nous ont donné beaucoup d ouvrages didactiques
, non feulement en prôfe, mais encore en
vers. ...
Dii nombre de ces derniers font le poeme de Lucrèce
de rerum natura ; les georgiques de Virgile ;
l’art poétique d’Horace imité par Boileau; l’effai
fur la critique, & l’effai fur l ’homme de Pope, &c.
Ôn peut ranger dans cette claffe lès poèmes moraux ,
comme les difeours de M. de Voltaire qui font fi phi-
lofophiques, les fatyres de Boileau qui fouvent
le font fi peu, &c.. M. Racine de l’academie des
belles Lettres, fils du grand Racine, dans dès réflexions
fur la poéfie données au public depuis la mort
de fon pere, examine cette queflion : files ouvrages
didactiques en vers méritent le nom de poème
que pltifieurs auteurs leur conteftent ; U décide
pour l’affirmative, & foûtient fon fentiment
par des raifons dont nousdonnerons le précis. Les
poètes ne font vraiment eftimables qu autant qu ils
font utiles , & l’on ne peut pas contefter cette dernière
qualité aux poètes didactiques. Parmi les anciens,
Hcfiode,Lucrèce,Virgile, ont été regardés
comme, poètes, 6c le dernier fur-tout, pour fes
georgiquesI indépendamment de fçn Enéide & de
les églogues. On n’a pas refufé le même titre au P.
Rapin, pour fon poème fur les jardins , ni à M.
Defpreaux pour fon art poétique. Mais, dit-on, les
plus excellens ouvrages en ce genre ne peuvent paf-
fer pour de vrais poèmes, ou parce que le ftyle en
e.ff trop uniforme, ou parce qu’ils font dénués de
fixions quifont i’effence de là poéfie. A cela M. Racine
répond, i°. que l’uniformité peut être ou dans
fes choies ou dans le Ûyle ; que' la première peut fe
D I D rencontrer dans les poèmes dont les fujets font trop
bornés, maisrion dans-ceux qui préièntent luccelfo
vement dès objets- variés * tels que les georgiques
& la poétique de DefpVèaux, d:ans lefquels 1 uniformité
de1 ftyle n’eft pas moins évitée, comme cela eft
en effet : i° : qu’il faut diftinguer deux fortes de fié*
fions, lesimes de récit & les autres de ftyle. Par
fichons de récit, il entend lés merveilles opérées par
des perfonnages qui n’ont de réalité que dans 1-i-
magination des poètes ; & par fichons de fiyle, ces
images 6c ces figures hardies, par lefquelles le poète
anime tout ce qu’il décrit. Que le poème didactique
6c même toute autre poéfie , peut litbfifter fans les
fixions de la première efpeee*-que Virgile, s’il les
y a voit cru néceffaires', pou voit dans fes géorgiques
introduire Cerès , les Faunes , Bacchus, les Drya*
des ; que Boileau pouvoit de même faire parler les
Mules 6c Apollon-, 6c que l’un ni l’autre n’ayant u(é
de la liberté qu’ils a voient à cet égard , c’eft une
preuve que le poème didactique n a pas befoin de ce
premier genre de fiûion pour être caraûérifé po'é».
me. Que quant aux hélions de ftyle elles lui font ef-
lèntielles, & que les deux grands auteurs fur lefquels
il s’appuie, en ont répandu une infinité dans leur-s
ouvrages. D ’oïl il conclud que les poèmes didactiques
n’én méritent pas moins le nom de poème, 6c
leurs auteurs celui d & poètes. (G) _ '
Il y a une façon plus naturelle de décider cette
queftion : c’eft de nier abfolument que la fiftion foit
effentielle à la poéfie. La^ poéfie eft l’art dé peindre
à l’efprit. Ou la poéfie peint les objets fenfibles, ou
elle peint l’ame elle-même , ou elle peint’ les idées
abftraites qu’elle revêt de forme & de couleur. Ce
dernier cas eft le feul oit la poefie foit obligée dé
feindre ; dans les deux autres* elle ne fait qifimiter.
Ce principe inconteftable une fois établi , tout difeours
envers qui peint mérite le nom de poème, &
le poème didactique n’eft qu’un tiffu de tableaux d’après
nature , lorfqu’il remplit fa deftination. La froideur
eft le vice radical de ce genre; il n’eft fur-
tout rien de plus infoutênable qu’un fujet fublime
en lui-même didactiquement traite par un verfifica-
teur fbibie & lâche'qui glaee tout ce qu’il touche ,
qui met de l ’efprit oh il faut dit génie, & qui railonne
au lieu de fentir. Add. de M. M a r m o n t e l .
Les Ariglois ont plufieurs poèmes didactiques en
leur langue, mais ils ne leur ont jamais donné que le
titre môdefte d’cfixi ; tels font Veffai fur la'critique &
l'effdifur Fhomme, par M. Pope, l'eJJ'ai fur la maniéré
de traduire en vers par le comte de Rofcômmon, ëc
Yejfài fur la poéfie y par le comte dé Bukingham. (£ )
* DIDEAUX, f. m. pl. (terme de rivière.) ce font
de grands filets qtii traverfent la rivière pour arrêter
tout ce qui paffe ; on les tend principalement aux
pônts & moulins, ils font fouvent fufpendus par des
potences & des poulies qu’on rémonte, 6c qu’on lâche
dans certaines occafions.
DIDIER ( S .) ( Geog.mod. ) petite ville du Ve-
lai; en France il y en a une aufli de même nom ,
dans le Lyonnois.
* DIDORON , f.-m. ( Hifloire ancienne.) mefure
de longueur ; chez les Grecs elle etoit de dix - huit
pouces^
* D 1DRAGME fi m. ( Hift. anc. ) monnoie gre-
que, ou la double drachme ; les Latins l’appelioient
aufli ficilique. Elle valoit donc un demi-ficle. Elle
fut aufli connue parmi les Juifs fous le n °m de fie lus
rabbinorum. C ’étoit le tribu annuel qu ils payoient
par tête. Voye{ D r agm e.
DID ŸM I, S-itipoiy ( Aflron. ) c ’ e ft la même c h o fe
q u e gemélli o u le s gémeaux. Vyye{ G e m e a u x . O n
né fe fo r t p lu s en a g r o n om ie q u e d e c e d e rn ie r te rm e ,
: m •
D I E , DIE^' (Géogr. mod. ) capitale du Diois dans le
Dauphiné, province de France. Elle eft fituée fur la
Drome. Long. zx . 68, lut. 44. 44.
D IE , ( S. ) ( Géogr. mod. ) ville de Lorraine , fituée
fur la Meurtre. Long. 24. 46. lat. 48. 20.
* DIELCYSTINDA, 1. m. ( JJifi- anc. ) jeu d’en-
fans ; ils fe partageoient en deux troupes à-peu-près
égales , dont l’une provoquoit l’autre, la pourfui-
vo it, & la faifoit prifonniere. C’étoit à-peu-près ce
que nous nommons aujourd’hui joïier aux barres.
DIEMERBROEK, ( le cervical defeendant de Die-
merbroeck.) Diemerbroekprofeffal’anatomie dans l’u-
niverfité d’Utrecht. Il a donné au public une anatomie
du corps humain : le mufcle petit tranfverfaire
du co l, s’appelle autrement le cervical defeendant de
Diemerbroek. Voye^ ANATOMIE.
DIEN VILLE, ( Géog. mod.) petite ville de Champagne
en France; elle eft dans la généralité de Châ-
lons, & elle appartient à l’éle&ion de Bar-fur-
Aube.
DIEPENHEIM , ( Géogr. mod. ) ville des Provin-
ces-Unies au pays de Wenle, dans l’Overiffel.
DIEPHOLT, (Géog. mod.) ville d’Allemagne,
au cercle de Weftphalie. Long. 26. 10. latit. 62. mDIEPPE, ( Géog. mod. ) ville de la haute Normandie
en France , au pays de Caux ; elle eft fi-
iuée à l’embouchure de la riviere d’Arques. Long.
'4Çf. 66. iy. lat. 18. 44. 12.
Il y a dans la Guinée en Afrique, fur la côte de
Maniguette, un lieu appartenant aux François , qui
l ’ont nommé le petit Dieppe.
* D IÉRIS, fi m. pl. (JHiJl. anc.) c’eft ainfi que les
Grecs appelaient les vaiffeaux que les Romains
nommoient biremes,o\\ bâtimens à Jeux rangs de rames.
DIÉRESE, fi fi ( Figure de diction.) ce mot eft
grec, 6c fignifie divißon, JW/pea-zc, divifio de ■ é'ia.ipt'u,
divido. La diérefe eft donc une figure qui fe fait lorf-
que par une liberté autorifée par l’ufage d’une langue
, un poète qui a befoin d’une fyllabe de plus
pour faire fon vers divife fans façon en deux fylla-
bes les lettres qui dans le langage ordinaire itfeitfont
qu’une. O vous qui afpirez à l’honneur de bien fean-
der les vers latins, dit le dofte Defpautere, apprenez
bien ce que c’efl: que la diérefe, cette figure,
qui d’une feule fyllabe, a la vertu d’en faire deux :
h e , n’eft-ce pas par la puiflance de cette figure que
Horace a fait trois fyllabes de filvoe, qui régulièrement
n’eft que de deux ?
Aurarum &fi-lu-oe metu. Hör. liv. I. odexxiij. v. 4
Nunc mare , nunc fi-lu-ce
Threicio aquilone fonant. Hor. /. y. od. xiij.
v' 3 -
Voici les vers de Defpautere :
Scandere, f i bene v is, tu nofee diærefin aptï ,
E x und per quant duplex fitfyllaba femper.
Sic fi-lu-æ vates lyricus trifyllabon ejfert.
Plaute , dans le prologue de l’Afinaire, a fait un
diflyllahe du monofyllabe ,jam.
Hoc agite yfultis , fpectatores nunc i-am.
Ce qui fait un vers iambe trimétre.
C ’eft une diérefe quand on trouve dans les auteurs
'■ çula-i pour aulx, vita-i au lieu de vitx , & dans Ti-
feule diffo-lurendoe pour dijfolvendæ.
Au refte il femble que la jurifdiûion de cette figure
ne s’étende que fur l’i 6c fur l’u , que les poètes
latins font à leur gré, ou voyelles ou confonnes. Notre
langue n’eft pas fi facile à l’égard de nos poètes,
elle n’a pas pour eux plus d’indulgence que pour les
profateurs. Elle veut que nos poètes nous charment
, nous enlevent par le choix 6c par la vivacité
des images & des figures, par la nobleffe & l’har-
mome de l’élocution, en un mot par toutes les ri-
cheffes de la poéfxe 3 mais elle ne leur permet pas
fomç I ff.
D I E 971 de nous trartfportér dans un pays où nous trouverions
fouvent des mots inconnus ou déguifés;
Foyeç PoisiE. (F.)
DiERESE , fi f. terme de Chirurgie, fe dit d’une
opération par laquelle on divife ou fépare les parties
dont l’union eft contre l’ordrè naturel , ou forme
obftacle à la guérifon. Cette operation fe fait
en coupant, en féparant, en piquant, en arrachant
par des inftrumens convenables * .ou en brillant par.
des cautères actuels ou potentiels. Voye^ C autère.
Ce mot dierefe eft generique, & convient à toutes
les opérations par lefquelles on divife la continuité
des parties; il vient du grec S'idiptuiç qui fignifie
div ifion. ( Y ) ■■ 5 '
D iérese , ( Medec. ) Vjyeç l’article Vaisseau.
DIERV1LLE, fi f. ( Hifi. hat. bot. ) diervilla £
genre de plante dont la fleur eft une efpece dfenton-
noir à pavillon découpé en cinq parties, & terminé
par un tuyau, lequel eft articulé avec le piftile. Le
calice eft oblong &: chargé de cinq feuilles à fon.
extrémité. Lorfque la fleur eft paffee, il devient un
fruit pyramidal, partagé en quatre loges remplies
de graines affez menues. Tournefort, mém, del'acad.,
roy. dés Scien. Voye{ Plante. (7 )
D ierville , f. m. ( Jard. ) petit arbriffeau quî^
ne s’élève dans ce climat qu’à trois pies de hauteur.
Il a beaucoup de reffemblance avec le fyringa , par
fon bois 6c par fa feuille, dont les dentèlures font
cependant plus régulières & bien moins profondes..
Il donne au commencement du mois de Juin des petites
fleurs jaunâtres qui durent environ 1 < jours 1?
& qui auroient plus d’apparence fi elles étoient
moins difperfées fur les branches. Il en paroît enco-,
re quelques-unes fur la fin. d’Août, qui font de même
durée que les premières. Sa multiplication dif-
penfe de tous-foins ; elle fe fait plus qu’on ne veut,
par le moyen des racines que cet arbriffeau étend au
loin, & qui produifent à leur extrémité quantité de
rejetions; ce qui fait qu’on ne peut l’affujettir à aucune
forme régulière. Il fe plaît à l’ombre & dans les
terres limoneufes & humides ; cependant il rie fe re-
fufe pas aux terreins fe es , où quoiqu’il ne prenne
que moitié de hauteur, il donne beaucoup plus de
fleurs 6c y étend moins fes rejettons. Le meilleur
parti que l’on puiffe tirer de cet arbriffeau, c’eft de
l ’employer à garnir des bofquets où il ne craindra
point l’ombrage des grands arbres, 6c où fon principal
agrément fera de faire une jolie verdure dé
bonne-heure au printems, 6c même dès le commencement
de Février. Quoique cet arbriffeau foit originaire
des poffeffions des Anglois en Amérique, dé
l’Acadie fur-tout qui eft plus méridionale que la
France, il eft cependant fi robufte que nos hyvers
les plus rigoureux ne lui portent aucune atteinte*
dans quelque terrein 6c à quelque expofition qu’il,
foit placé, (c)
DIÉSIS, fi m. (Mufique.) eft, félon le vieux Bac-
chius, le nom du plus petit intervalle de l’ancienne
mufique. Zarlin dit qlie Philolaiis Pythagoricien,
donna le nom de S'hèle au limma ; mais il ajoute peu,
après, que le dièfe de Pythagore eft la différence du
limma & de l’apotome. Pour Ariftoxene, il divifoit
fans beaucoup de façon, le ton en deux parties égales
, ou en trois, ou en quatre. De cette derniere divifion
réfultoit le dièfe enharmonique mineur, ou
quart de ton ; de la leconde, le dièle mineur chro-t
matique, ou le tiers d’un ton ; & de ia troifièmè , le
dièfe majeur qui faifoit juftë le femi-tort.
Diéfis ou dièfe eft, chez les modernes / non-feui
lement un intervalle de mufique , mais Un ligne dé
cet intervalle, qui marque qu’il faut élever lè fon
de la note devant laquelle il fe trouve, au-deffus dé*
celui qu’elle devroit avoir naturellement, fans ce-»
pendant la faire changer de degré, ni de nom, Ot-
G G G g g g ij -
■ HH
i