pace décrit dans la troifieme étoit 5 .15 = 75 , &
l ’efpace décrit dans la quatrième étoit 7 .2 5 = 10^.
IV. Le tems qu’un corps pefant met à parcourir
un certain efpace étant donne, voici comme on déterminera
le tems qu’il employé à parcourir dans
le même milieu un efpace donné : les efpaces étant
comme les quarrés des tems, on cherchera une quatrième
proportionnelle à l’efpace parcouru pendant
le tems donné, au quarré du tems donné, 8c à l’efpace
parcouru pendant le tems inconnu ; le quatrième
terme fera le quarré du tems qu’on cherche,
& fa racine qüarrée donnera par conféquent la fo-
lution du problème.
Par exemple, une des boules de Riccioli tomboit
de 240 piés en quatre fécondés ; fi on veut favoir
en combien de tems elle tomboit de 13 5 piés , la ré-
ponfe fera V 135 • 16: 240 = 3/135 : 15 = 3/9=13%
V. L’efpace qu’un corps parcourt dans un certain
tems étant donné, fi on veut déterminer l’efpace qu’il
parcourra dans un autre tems donné , on cherchera
line quatrième proportionnelle au quarré du premier
tems , à l’efpace propofé, 8c au quarré du fécond
tems ; cette quatrième proportionnelle fera l’efpace
qu’ on demande.
Par exemple, une des boules de Riccioli tomboit
de 60 piés en deux fécondés, on demande de combien
de piés elle feroit tombée en quatre fécondés ;
la réponfe eft 16.60 : 4 = 4 .6 0 = 240.
Sur les lois de la defcente d’un corps le long d’un
plan incliné, voyez P l a n i n c l i n é .
Sur les lois de la defcente d’un corps dans une cy-
cloïde, voye^ C y c l o ï d e & P e n d u l e .
Ligne de La plus vite defcente, eft une ligne par laquelle
un corps qui tombe en vertu de fa pefanteur
arrive d’un point donné à un autre point donné en
moins de tems que s’il tomboit par toute autre ligne
paffant par les mêmes points. 11 y a Iong-tems
que l’on a démontré que cette courbe étoit une cycloïde.
VoyezBr a c h y s t o c r o n e . ( O )
D e s c e n t e d u j u g e , ou D e s c e n t e s u r l e s
l i e u x , ( Jurifprud.) eft le tranfport du juge fur les
lieux contentieux, 8c la vifite qu’il en fait pour s’inf-
truire par lui-même de l’état des lieux, 8c rendre en
conféquence fon jugement.
Dans les queftions de fa it, comme lorfqu’il s’agit
de fervitudes , de dégradations , réparations , de
partage ou licitation d’héritages , 8c autres objets
iemblables, les juges font fouvent obligés d’ordonner
un rapport d’experts pour conftater l’état des
lieux ; mais ce rapport eft quelquefois infuffifant
pour mettre le juge en état de fe déterminer. Il y a
de certaines difpofitions pour le lo ca l, qui ne font
jamais fi fenfibles par un rapport que par l’infpec-
tion des lieux. Il arrive aufli quelquefois que les experts
ne s’accordent point dans l’idée qu’ils donnent
de la difpofition des lieux. Dans ces différens cas il
eft néceflaire que le juge voye les chofes par lui-
même , 8c qu’il entende les parties fur le lieu, pour
appliquer leurs dires 8c prétentions aux objets dont
il s’agit, & pour cet effet il ordonne qu’il fe tranf-
portera fur les lieux : c’eft ce que l’on, appelle une
defcente du juge , ou une defcente fur les lieux.
L’ordonnance de 1667 défend à tous juges, même
des cours, d’ordonner une defcente dans les matières ,
où il n’échet qu’un fimple rapport d’experts, à moins
qu’ils n’en foient requis par écrit par l’une ou l’autre
des parties, à peiné de nullité , 8c de reftitution des
droits qu’ils auroient perçus, 8c de tous dépens,
dommages 8c intérêts, &c.
Quand la defcente fur les lieux eft ordonnée dans
unë cour fouveraine , ou aux requêtes de l’hôtel &
du palais, le rapporteur du procès ne peut pas être
commis pour la defcente ; il faut que ce foit un des
autres juges qui ont aflifté au jugement, ou , à leur
refus, un autre confeiller de la même chambre.
Dans les autres fiéges on fuit l’ordre du tableau,
& le rapporteur peut être nommé à fon tour, fui-
vant un arrêt du 6 Septembre 1712.
Le même jugement qui ordonne la defcente, doit
nommer le juge qui eft commis pour la faire, 8c ex^
pliquer l’objet de fa commifîion.
Le commiflaire nommé pour faire la defcente , ne
peut y procéder qu’à la requifition d’une des parties
, qui lui remet la requête & le jugement entre
les mains ; 8c le tout doit être fignifié à la partie ou
à fon procureur.
Sur la requête préfentée au commiflaire, il donne
une ordonnance pour afligner les parties en fon hôt
e l, à l’effet d’y indiquer le lieu, le jour & l ’heure
t où fe fera la defcente & vifite.
Le procès-verbal du commiflaire donne a&e aux
parties de leurs comparutions, dires 8c requifitions ;
8c quand une partie ne comparoît pas, le commif-
faire en fait mention dans fon procès-verbal, & déclare
qu’il procédera tant en préfence qu’abfence.
Le commiflaire doit partir dans le mois du jour de
la requifition à lui faite, autrement on en fubrogera
un a.utre en fa place , fans que le tems du voyage
puiffe être prorogé.
S’il y a des eaules de récufation contre le commif-
faire, elles doivent être propofées trois jours avant
fon départ, pourvu que le jour du départ ait été fignifié
huit jours auparavant ; autrement il fera pafle
outre par le commiflaire, nonobftant toutes oppo-
fitions 8c empêchemens, même pour caufes furve-
nues depuis, fauf à y faire droit après le retour.
L ’ordonnance de 1667 a abrogé l’ufage qui fe pra-
tiquoit autrefois, de faire recevoir en juftice les procès
verbaux de defcente, au moyen de quoi les parties
peuvent Amplement les produire, ou les contef-
ter fi bon leur femble.
Il eft défendu aux commiflaires de recevoir par
eux ou par leurs domeftiques , aucun préfent des
parties, ni de fouffrir qu’on les défraye dire&ement
ou indire&ement, à peine de côncuflion & d’amende.
Les juges employés en même tems en différentes
commiflions hors le lieu de leur domicile, ne peuvent
fe faire payer qu’une fois de la taxe qui leur
appartient par chaque jour ; auquel cas les partie^
y contribuent par égalé portion.
Si le voyage ou féjour eft prolongé pour quelque
autre commiflïon, l’augmentation fera aux frais des
parties intéreffées à la nouvelle commiflïon.
Les commiflaires doivent faire mention fur la minute
8c la grofle de leur procès - verbal, du tems
qu’ils ont employé pour le voyage, féjour & retour,
& de ce qu’ils auront reçu de chacune des parties
pour leurs droits.
Lorfque les commiflaires fe trouvent fur les lieux,
ils ne peuvent rien prendre pour le voyage ; s’ils
font à une journée de diftance, ils ne peuvent prendre
que la taxe d’un jour, 8c autant pour le retour,
outre le féjour.
Chaque partie eft tenue d’avancer les vacations
de fon procureur, fauf à répéter en fin de caufe |
s’il y échet ; & fi la partie veut en outre être aflïftée
de fon avocat ou autre confeil, elle le peut faire,
mais à fes frais & fans répétition : 8c au cas qu’une
partie foit obligée d’avancer les vacations pour
l’autre, il lui doit être délivré fur le champ un exécutoire
, fans attendre l’iflue du procès.
Quand les juges font des defcentes hors la ville 8c
banlieue de l’établiflement de leur fiége, ils ne peuvent
prendre par jour que la taxe portée par les ré-
glemens.
Le procès-verbal dé defcente étant fini & délivré
aux parties, le procureur le plus diligent peut en
donner copie à l’autre, & trois jours après pourfui-
vre l’audience ; ou fi l’affaire eft appointée, il peut
produire le procès-verbal. Voyez i'ordonn. de 1667,
tit. xxj. la conférence de Bornier fur ce titre ; le fiyle
civil de Gauret. (A )
D e s c e n t e d u f o s s é , c ’ e ft dans la guerre des
fiéges, l ’o u v e r tu r e q u e l ’ a flié g e an t fa i t à l a co n t r e f-
c a rp e o u a u ch em in c o u v e r t , p o u r p a r v e n i r dan s le
fo fle .
Il y a deux fortes de defcentes de fojfé, la première
fotiterràine , & la fécondé à ciel ouvert.
La première fe pratique ordinairement dans, les
fofles fecs, & la fécondé dans ceux qui font pleins
d’eau.
La defcente fouterraine eft une galerie dont on commence
l’ouverture vers le milieu du glacis, 8c qu’on
conduit fous le chemin couvert jufqu’à la contref-
carpe, qu’on perce enfuite pour entrer dans le folfé.
On dirige cette galerie de maniéré que le débbuche-
ment dans le folié foit à-peu-près vis-à-vis la breche
de l’ouvrage qu’on attaque. On fait ordinairement
deux ou trois defcentes pour le palfage du folfé, &
alfez proches les uns des autres pour que ce palfage
fe faite avec plus de fûreté & de commodité.
Comme la galerie fouterraine doit former une
pente ou un talud qui fe termine à-peu-près vers le
fond du folfé fe c , voici un moyen fort fimple pour
y parvenir.
Il faut d’abord favoir quelle eft la profondeur du
fofle. On peut la connoître en laiflant tomber d’abord
du chemin-çouvert au fond du folfé, une pierre
ou un plomb attaché à un cordeau. Il faut favoir
aufli quelle eft la diftance de l’ouverture de la galerie
au bord du chemin - couvert, 8c cette diftance
peut être mefurée fort facilement.
Suppofons que la profondeur du folfé foit de trente
piés, 8c que la diftance de l’ouverture de la galerie
au bord de la contrefcarpe, foit de quatre-vingt-dix
piés, on verra que lorfqu’on s’avance de fix piés il
faut s’enfoncer de deux, c’eft-à-dire qu’il doit y
avoir le même rapport entre le chemin qu’on fait
pour s’approcher du folfé, 8c la profondeur dont on
s’enfonce, qu’entre la diftance de. l’ouverture de la
galerie au bord du folfé , 8c la profondeur de ce
folfé : ainfi fi la diftance de l’ouverture de cette galerie
à la contrefcarpe eft quatre fois plus grande
que la profondeur du fofle, lorfqu’on avancera ho-
rifontalement de quatre piés vers la contrefcarpe,
on s’enfoncera d’un pié vers le fond du folfé.
La defcente foûterraine doit toujours fe pratiquer,
lorfque le folfé eft fec 8c fort profond.
La defcente du fojfé à ciel ouvert s’exécute ordinairement
lorfque le folfé eft plein d’eau , ou qu’il n’a
que douze ou quinze piés de profondeur ; elle con-
fifte dans un palfage qu’on forme au-travers du parapet
du chemin - couvert, & qui va en talud juf-
qu’au bord de l’eau ou jufqu’au fond du fofle. On
prolonge ce chemin en arriéré autant qu’il eft néceflaire
, pour l’adoucir en avant 8c le rendre moins
rôide. Cette defcente fe conduit à fappe découverte
fur tout le travers du chemin - couvert, fe prolongeant
le long des travcrfes jufque fur le bord du
folfé. Lorfqu’on l’a joint, on travaille à l ’approfon-
diflement de la defcente autant qu’il eft néceflaire ,
réglant, fi l’on veu t, le fond en marche d’efcalier
foûtenu par des planches avec des piquets. On
blinde exactement les deux côtés de la defcentey pour
en foûtenir les terres, 8c on lui fait un bon épaule-
ment du côté qu’elle eft vue de la place : on la couvre
de fafcines 8c de terre, pour le mettre à l’abri
des pierres & des grenades que l’ennemi peut jetter
delfus, 8c des plongées du parapet. Quand la - defcente
eft parvenue a la contrefcarpe, on fait une ouverture
pour pénétrer ou déboucher dans le fofle.
L’ennemi fait fouvent bien des chicanes pour empêcher
le débouchement dans le folfé : les principales
confiftent en de petites fortiesqu’il fait pour ruiner
la galerie & s’oppofer à l ’entrée du folfé , maïs
il faut qu’il fuccombe fous le nombre ; 8c lorfque le
débouchement eft une fois fait, le palfage du fofle
n’eft plus qu’une affaire de peu de jours, fuivant la
nature du tofle, la valeur de la garnifon, 8c l ’intelligence
du gouverneur. Voyez Passage du fossé.
La defcente du fojfé à ciel ouvert fe faifoit autrefois
par une efpece de galerie couverte par les côtés
8c par le delfus, de madriers à l’épreuve du mouf-
quet, & fur le tout par des peaux de boeufs fraîchement
tués. Outre cela, le côté oppofé au flanc fe
faifoit à l ’épreuve du canon ; ce qui fe continuant
fur tout le palfage du fofle , employoit bien du tems
8c de la dépenfe , 8c ne laifloit pas fouvent d’être
interrompu, parce que rarement le feu du canon de
la place , qui pouvoit avoir vue delfus, étoit bien
éteint, ainfi que la moiifqueterie ; mais depuis que
l ’on a fû fe rendre maître de ce feu par les ricochets
8c quantité d’artillerie, on y fait moins de façon.
Attaque des places de Vauban. (Q)
D escente, (Comi) on nomme ainfi à Bordeaux
les droits d’entree qui fe payent pour les vins du
haut-pays, c’eft-à-dire les vins qu’on recueille au-
deffus de Saint-Macaire , qui eft fept lieues au-
delfus de Bordeaux, lefquels defcendent en cette
derniere ville par les rivières de Garonne 8c de Dordogne.
(G)
D escente, (’Com.) on appelle encore à Bordeaux
barques de defcente , les barques chargées de marchan-
difes qui defcendent la Gironde. (G)
D escente , (’Comm.) fe dit encore, en termes de
Gabelles, du tranfport des fels dans les greniers. Les
officiers des greniers doivent faire des procès-verbaux
des defcentes, mefurages 8c emplacemens des
fels dans les greniers dont ils font officiers. Dictionn.
de Comm. & de Trév. (G)
D escente , terme de Chirurgie, eft la même chofe
que hernie (yoy. Hernie). Les bandages qui fervent
à contenir les defcentes, fe nomment braÿers. Voyez
Brayèr. ( F )
D es cente , ( coupe des pierres.) on appelle ainfi
toutes les voûtes inclinées à l’horifon. (D)
D e sc en t e , (Hydrauliq'.) eft un tuyau de plomb
qui defcend les eaux d’un chefneau qui les reçoit
d’un bâtiment. C ’eft aufli un tuyau qui defcend les
eaux d’un refervoir. (K )
D escente , (Venerie.) c’eft lorfque l’oifeaufond
fur le gibier avec impétuofité, pour l’aflommer : on
dit alors qu’il fond en rond. Quelquefois la defcente
de J’oifeau fe fait doucement lorfqu’il fe Iaifîe aller
en-bas : alors on dit Amplement, Voifeaufond, ou HDESCHARGE ou DÉCHARGE, f. f. (Jurifp, .)
eft un atte par lequel quelqu’un eft tenu quitte d’un,
engagement.
Ainfi une quittance d’une fomme d’argent qui
étoit due, eft une décharge ; mais on fe fert à cet
égard plus volontiers du terme de quittance, & l’on
employé le terme de décharge pour d’autres engage-
mens qui ne confiftent pas à payer une fomme dûe.
Par exemple, celui qui remet de l’argent qu’il avoit
en dépôt, en tire, non pas une quittance, mais une’
décharge, c ’eft-à-dire une reconnoiflance qu’il a remis
l’argent. On peut aufli obtenir fa décharge des
pièces & papiers que l’on a remis, ou d’une garantie
, ou autre demande 8c prétention, foit que l’on
y ait fatisfait, ou que celui qui avoit cette prétention
s’en foit départi, ou qu’il en ait été débouté.
Une décharge peut être donnée fous feing privé,' '
ou devant notaire ï on peut aufli, au refus de celui