SOL fo l j.ginfi des autres. Les parties de la ligne O,
V I I I y interceptées entre le point O , & les points
V T y R E , M I , FA y &c. font les longueurs, & les
-lignes IV u t , Sol Joly REre, & terminées par la
rencontre de la ligne O ut, fo l rt, I I I : font les largeurs
des tuyaux femblables qui rendront les fons ut y
R E y M I y F A , S O L , L A , S I , U T , & les demi-
tons >intermëdiaires dans les rapports de la table ci-
devant Q E I . Ce qu’il falloit trouver.
On trouve de même facilement la partition de
Toétave IV., I l , en conlidérant la ligne O , IV ,
comme la ligne totale qu’il faut divifer; en en prenant
la moitié pour l’oô a v e, on aura le point I I ;
•en prenant des parties de la ligne O , IV , comme on
a pris des parties de la ligne O , V I I I , on aura dans
l ’étendue de IV , I I , des divifions qui termineront
les longueurs des tuyaux, qui rendront les fons
dont-on aura employé les rapports. Si on veut encore
ajouter une oétave, on regardera la ligne O ,
I I , comme la ligne totale qu’il faut divifer , & de
laquelle on prendra la moitié 0 , 1 , pour avoir l’octave
de O , I I , & on trouvera les divifions de l’ef-
pace I , I I ; comme on a trouvé celle de l’efpace
V I I I , IV. Pour une quatrième oftave , on prendra
l ’intervalle 7^, en divifant la ligne totale O , I , en
deux parties égales au point | & on repartira cet
cfpace 7f , comme.on a reparti l’efpace V I I I , IV.
Pour une -cinquième oôave, on prendra la moitié de
la ligne 0 \ , en la divifant en deux au point &
divifant l’efpace j comme l’on a divifé les autres.
Pour unefixieme, il faut prendre la moitié de la ligne
O 8c en général prendre toujours pour ligne
totale la partie de la ligne O , V I I I , qui reliera du
côté de O , & opérer fur cette partie,'comme on a
opéré fur la ligne totale O , VIII. Si on veut trouver
les oétaves en defcendant, comme, par exemple
, l’oéta ve comprife entre le feizieme pié & le huitième
pié, li faut regarder la ligne O , V I I I , comme
étant la moitié de la ligne O , X V I , & partant il
faut ajouter à la ligne O , V I I I , du côté V I I I , une
ligne qui lui foit égale ; enforte que la ligne totale
ait iô p ié s , 8c faire la partition de cette ligne O ,
X V I , dont il n’y a que la moitié dans la planche ,
comme -on a fait celle de la ligne O , VIII. Si il y
a ravalement à l’orgue, on doublera la ligne O, X V I ,
pour avoir l’oûave de 32 piés, qui fera compris
entre le X V I pié , 8c l’extrémité X X X I I , de la ligne
O , X X X I I , que l’on repartira, comme on a
reparti la ligne O , V I I I , 8c les autres.
Les tuyaux conftruits fur ces mefures, feront fem-
blables, à caufe de la fimilitude des triangles, &
en raÜbn triplée inverfe des termes des rapports ; ils
rendront des fons qui feront dans les mêmes rapports
que les nombres qu’on aura employés ; ainfi fi
on a employé les nombres qui expriment les rap-
.ports des intervalles diatoniques, ainfi qu’ils font
contenus dans la table ci-devant, les tuyaux rendront
des -fons qui feront éloignés du fon du plus grav
e , qui eft le fon fondamental des mêmes interval-
les.-Autrement prenez les nombres fuivans A , qui
contiennent le fyftême tempéré, ou les nombres B,
qui font la partition de l’o&ave en douze demi-fons
égaux.
Si on fait ufage des nombres A , il faut divifer la
ligne totale Ô, VIII, ou O, IV , ou O I I, fi c’eft une
première, fécondé, troifiemeoélave, en 1620 parties
& marquer lès points ut, S I \,Ji, L A , fo l SOL |
&c. vis-à-vis les parties de la ligne O , V I I I , exprimées
par les nombres A de la table ; ainfi leüom-
hre 810 qui efl la moitié de 1620, fe trouvera au
. milieu de la ligne totale , dont il fuffit de divifer la
fécondé partie de 8 io jufqu’à 1620 ; puifque la première
partie de 1 jufqu’à 810 eft ajoûtéeà toutes les
largeurs ; après avoir marqué les points fur la ligne
qui répond au nombre A de la table, on mènera
lés verticales I V , ut SOL fo l , R E ré, 8cc. qui feront
rencontrées 8c terminées par l’hypothenufe O ,
u t, f o i , rl I I I ; ces lignes verticales font les largeurs
'des tuyaux, dont les lignes O, I V , O SOL,
O R E , O, V I I I , &c. font les longueurs.
Si on veut divifer l’o&ave en douze demi- tons
égaux, on fe fervira des nombres B de la table,
comme ons’eft fervi, des nombres A ; enforte que
le plus grand 10O. 000 , réponde à l’extrémité VIII,
de la ligne O , V I I I , & le plus petit 50. 000, au
milieu de cette même ligne.
Les fadeurs ont une pratique peu exa&e à la vér
ité , mais cependant qu’on petit fuivre fans inconvénient,
püifque lorfque l’on taille les tuyaux, on
laiffe toujours quelques pouces de longueur de plus
qtt’il ne faut, qu’on réferve à ô te r, lorfque les
tuyaux font placés, St qu’on les accorde ; ils divi-
fent de même que dans les méthodes précédentes la
ligne totale O , V III, en deux parties égales, pour
avoir l’étendue V I I I , IV , qui répond à une odave ;
ils partagent enfuite cette partie V I I I , IV , en trois
parties égales, dont une SO L , I V , ajoutée à l’autre
moitié O , I V , de la ligne totale, donne la quinte
SO L , qui eft le feul intervalle jufte de cette
partition; enfuite ils divifent le tiers SOL I V , en
cinq parties égales, pour avoir les quatre divifions
fà l% , L A ,f i\ ,y S I ; & les deux autres tiers V I I I ,
SO L , en fept parties égales, ce qui donne les points
ut % , Re mi’, j? M I , F A fa Par OÎi ils achèvent
leur partition qui n’eft rien moins qu’exa&e , mais
qu’on peut cependant pratiquer, en obfervant de
donner toujours aux tuyaux plus dé longueur qu’il
ne leur en faut.
Quoique nous tolérions la pratique des fadeurs,
il faut cependant obferver qu’il eft beaucoup mieux
de né s’en point fervir ; car quoique les tuyaux foierit
amenés à leur longueur en les coupant, lorfqu’on les
accorde, il n’eft pas moins vrai qu’ils ne font plus
des corps femblables, puifqu’ori ne peut réformer le
diapafon vicieux des grofleurs : il eft pourtant requis
que les tuyaux aient leurs grofleurs, fuivant lé
diapafon ; c ’eft-à-dire qu’ils foient femblables, pour
qu’ils rendent la plus parfaite harmonie qu’il eft pof-
lible. Cet article ejl de MM. T homas & G qussier.
DRAPEDESE. Voyt{ .Vaisseau.
DIAPENTE, f. f. ( Mujique) nom que donnoient
les Grecs à l’intervalle de mufique, que nous appelions
quinte, & qui eft la fécondé des confonances,
Voye{ C o nson an ce, In t er v al le s , Q uinte.
Ce mot eft formé d é fia , quifigrii/ie par, St de
Trlim , cinq, parce qu’en parcourant cet intervalle
diatoniquement, on paffe par cinq diftèrcns fous.
G O
DIAPENTÉ, ( Pharmacie ) mot grec, qui fervoit
à dénommer un médicament, où il entrpitcinq différentes
drogues.
DIAPHANE , adj. terme de Phyfque. Ce mot lignifie
la même chofe que tranfpàrent, c’eft-à-dire,
qui donne pajjage à la lumière : l’air , l’eau, le verre
RENT., &c. font des corps diaphanes. Voyez TRANSPACe
mot eft formé de V,*, per, 8c <çaim, je
parois. (O)
DIÀPHDIAPHANÉITÉ,
f. f. ( Pkyjîque) c’eft là qualité
-d’un corps tranfparent, ou ce qui le fait nommer tel.
Voyei T r a n s p a r e n c e .
Les Cartéfiens penfent que la diaphanéité d’un
corps confifte dans la reditude de fes pores ; c’eft-
à-dire , dans leur fituation en ligne droitei
M. Newton explique la diaphanéité par un autre
principe, favoir par 1-homogénéïté 8c la jîmilarité qui
rcgne entre le milieu qui remplit les pores, & la
matière du corps : alors, félon lui, les réfradions,
que les rayons éprouvent en traverfant les pores,
c ’éft-à-dire, en paffant d’un milieu dans un autre
qui en différé peu, étant petites, la marche du rayon
n’eft pas tellement interrompue, qu’il ne puifle continuer
fon chemin à-travers le corps. Voye[ O p a c i t
é , R é f r a c t i o n , &c. (O)
DIAPHGENIX , f. m. f Pharm. & Mât. med. ) o n
a p p e lle a in fi u n c e r ta in e l e d u a i r e , d o n t le s d a t te s
fo n t la b a fe . Voye1 D a t t e .
Diaphcenix fignifie fait de dattes, que les Grées appellent
çovoi, & le palmier qui porte les dattes, <poviç,
La defeription que nous donnons ic i, eft celle de
Fernel, qui, à peu de chofe près , a fuivi celle de
Mefué.
Elècluaire diaphcenix. Faites cuire dans de l’hydro-
inel une fuffifante quantité de dattes mondées, & lés
ayant pilées, paffez - les à-travers un tamis de crin
pour en avoir la pulpe, que vous ferez un peu defi-
fécher,fielle étoit trop molle : ^ d e cette pulpe, une
demi-livre ; des penides récens, une demi-livre;
des amandes-douces mondées # trois onces & de*
miè i pilez le tout enfemble exadement, pour bien
incorporer les amandes , enforte qu’elles ne s’ap-
perçoivent point : ajoûtez*y miel écumé , deux li*
Vres ; & ayant mis tout enfemble fur le feu, dans
une baflïne, oh le fera cuire en confiftartce requi*
fè ; après quoi, l’ayant retiré dü feu , & laide un
peu refrôidinon y mêlera la poudre fuivante :2L gingembre
, p o iw e , macis, canelle , feuilles de rue
léchées, femence de dauctis de Crete, de fenouil,
de chaque deux gros ; turbith , quatre onces ;
diacrede, une orice & demie ; faites du tout Une
poudre fubtile qui fera incorporée comme il a été
dit ci-deffus , & l’éleétuaire fèra fait.
Le diaphcenix eft un puiffant purgatif, aü poids
d’une once. Lémery remarqué , avec juffè raifon,
que les amandes devroient être bannies de cet élec-
tuaire , & que le fucre commun poüvoit être fub-
ftitué aux pénides. On le donne fur-tout dans le cas
où il faut fortement émouvoir ; comme dans l’apoplexie
, la léthargie , la paralyfie , l’hydropifie ,
m m
DIAPHORÉTIQUË , ( Thêrapeut. ) fu d o r ifiq u e
d o u x . Voye{ S u d o r i f i q u e & D i à p h o r e s e .
D i a p h o Ré t i q u e j o v i a l . Voye{ É t a i n .
D i a p h o r é t i q u e m i n é r a l , ou A n t im o ï n ê
Î5IAPHORÉTIQUE. Voye[ ANTIMOINE.
DIAPHRAGMATIQUE, adj. (Anat. ) fe dit des
arteres , des veines , & des nerfs diftribués dahs
toute la fubftance dü diaphragme. On tes appelle
aufliphréniques. Voye[ DIAPHRAGME , &c. ( L ) DiâPHRAGMATi'QUE , nerf, ( Anat. ) lenerf diaphragmatique
eft formé de chaque côté pat des branches
de la fécondé , de la troifiemè , & dé la quatrième
paire cervicale : dans quelques fujets il n’ert
reçoit que des deux derniefes. Il defcénd à côté de
la carotide, & devant la portion antérieure du muf-
cle fcalene, pour entrèr dans là poitrine , en montant
fous la foûclaviere , & reçoit dans ce trajet
quelques filets de l’înfercoft'al. Ce nerf marché en-
fuite tout le long du péricarde ,.recouvert de la ple-
Vre jufqu’au diaphragme, où il fe perd*
Il faut obferver qu’il groAit en approchant du
diaphragmé: que celui du côté droit' marche'tout
Tome IV»
le long dé ïâ veine cave ; & que le gauche accompagne
la veiné diaphragmatique, qu’on ne rencontre
que de ce côté : il rt’eft pas inutile de remarquer
encore lès communications du nerf diaphragmatique
avec le nerfintercdftal, ôü grand fympathique, &
avec les plexus voifins du bas-ventre ; enfin, il faut
fe fouvertir qu’il régne ici comme ailleurs des jeüx
de la nature. Article de M. le Chevalier d e ƒ A U-
c Ô URT.
DIAPHRAGME, f. m. (A n à t f f a la figuré d’un
coeur iirégulier ; il eft aponéVrotique dans fon milieu
; du contour de ce coeur tendineux partent des
fibres mufculeufes qui vont fe terminer aux côtes s,
avec les particularités fuivantes : le paquet qui part
de la pointe va s’attacher au cartilage xiphoïde ;
les paquets qui font à côté de celui-là, ne fe tou*
chent pas ; ils laiffent entr’eux & ce paquet un in*
tervalle vuide de fibres mufculeufes ; les fibres fui*
Vantes, c’eft-à-dire tous les rayons mufculeux, vont
s’attacher aux côtes ; pour l’échancrure qui eft à la
bafe du coeur, plufieurs des bandes rayonnées qui
en partent, fe réunifient de chaque côté en uhe * Su
fe terminent par une queue tendmeufe ; on nommé
ces deux bandes les piliers du diaphragme ; mais étant
arrivés à trois doigts de leur origine , le pilier droit
envoyé un faifeeau de fibres qui voht fe réunir au
pilier gauche, & de même le pilier gauche donne des
fibres au pilier droit : ces deux piliers fe croifent
ainfi alternativement plufieurs fois, & après ces divers
croifemens , ils continuent leur routé fur les
vertébrés en forme de cône, & vont fè réunir à
dés tendons qui font d’ttne longueur inégale, & qui
s’implantent fur les vertèbres.
Le diaphragme reffemblé à uHé voûte cOtfpée oblfc
quement ; les parties latérales de cette voûte font
Concaves ; elles fe côleht toujours aux ailes des poumons
qu’elles fuivent dans tous leurs mouveméns ;
leur concavité n’eft point formée par les vifcéres
dé l’abdomen ; comme il n’y a point d’air entre lé
poiimort & lé diaphragme, ils font unis étroitement,
& l’urt eft obligé de fuivre l’autre dans tous fes
mouvemens. Si on en doute , On n’a qu’à percer le
diaphragme, l’aif qui entrera par cette ouverture afi*
faiffera d’abord cettè .clqifon voûtée.
Lés piliers rte' pâroiffent pas aufli concaves qué les
pochés latérale's ,; ils s ’attachent en haut aü médiaf-
firt'j dé même qü’ütie portion aflez large du centre
nerveux : il n’eft donc pas poflible que la partie
moyenne dü diaphragme delcende dans l’infpira*
tïort.
La partie fupérieüre des piliers fe voûte , & ils
reçoiventl’oefophage dans l’efpace qu’ils laiffent entr’eux
depuis leur origine jufqu’au crOifement des
fibres. Si de chaque côté lès fibres des piliers défi*
céndoient én ligne droite , leur aftiort n’eût rien
produit fur roefophage , elles n’auroient pû le pref-
fer en fe raccourcmant î deux lignes' droites tirées
par lés extrémités ne pteffent point ce qui eft à leurs
côtés : dé plus, le haut des piliers eft immobile ; il
né peut donc être tiré en-bas : par conféquent, fi
les fibres des piliers defeendoierit en ligne droite,
ils rt’auroient point d’a&ion fur l’oefophage ; mais
les fibres des piliers fe croifent à leur naiffance, en-»
fuite elles fe croifent par une direéiion contraifé aü-
déffpus dé l’oefophagé : ce tuyâu eft donc entre les
fibres qui rétranèlent, pour ainfi dire : le croilb-
meht des fibres donné donc à l’oefôphâge une efpe-
ce dè fphinéter.
Il falloit que là partie moyenne du diaphragme
fût fixe’; la.pofition du coeur demandent un loûtien
qui ne fût pas expôfé à. dés fecouffes continuelles ;
aufli ces attachés au médiàftin affermiflent- elles le
centre nef veux : il n’y à donc que lès parties latérales
D D D d d 4
poftérieurès qui foient en mouvement ; ce font