Perfonne nlgnSre les. jifages de 14 cfaie-pom le
deffein . pour la fertilifation des terres M B trouvera
dans laLithogéognofie de M. Pott , B o
fuiv. les différens effets qu’elle produit dans le.ieu,
•lorfqu’on la fait entrer en fufion avec des matières
vitrifiables. (—) . -, * I I
C r a i e , {Mat. med.) La craie eft un alkali ou un
abforbant terreux, qu’on peut employer comme
fuccédanée du corail, des yeux d’éerevme > de la
magnéfie, Gc. F^>ycg_ A b s o r b a n t .
On trouve dans la pharmacopée de Bâte Une cle-
coftion fimpl'e & üne décoftion eompofee de traie.
la première a beaucoup de rapport avec le decoctum
•album Sydenhami, qui eft beaucoup plus en ulage
parmi nous, Foye^ D e c o c t u m . A L BUM , {b) .
C r a i e d e B r i a n ç o n , {Hift. nat. Minéralogie.)
■ c’eft une pierre talqueufe, graffe au toucher, qui
paroît contpofée de petites lames ou de feuillets ; ce
qui ne l’empêche point d’être affez folide & compar
e . Sa couleur eft ou blanche, ou tirant fur le verd,
elle eft réfraftaire au feu, ne fe diflbut point dans
On peut voir par ce qui a été dit à l’art. C r a i e ,
que c’eft très-improprement qu’on a donné ce nom a
la fubftance dont nous parlons, puifqu’elle n’eft point
foluble dans les acides, & ne fe réduit point en chaux
par l’aaion du feu, qui font les deux caractères dil-
tin&ifs de la craie. . .
Les Tailleurs fe fervent de la craie de Briançon
pour tracer des lignes legeres fur les étoffés.
Quelques médecins ordonnent la craie de Briançon
comme abforbant, ou comme aftringent ; mais il paroît
qu’elle ne peut nullement remplir ces.vues, puil-
que c’eft une fubftance talqueufe, infoluble dans les
acides des premières voies, & incapable par conle-
quent de paffer dans l’oeconomie animale, en s unifiant
aux humeurs. (—) , .
C r a i e j (Marine. ) vaiffeaux Suédois & Danois à
-trois mâts, fans hunier.
C r a i e ; mettre en craie, c ’ e f t u n te rm e de rlu-
mafjier, q u i lign ifie plonger les plumes dans de l eau
chaude 3 o i i l ’o n a d é trem p é du b la n c d’Efpagne. _
C raie , {Faucân.)infirmité qui fument aux 01-
feâux de proie ; c’eft une durete des emeus fi extraordinaire
, qu’il s’y forme de petites pierres blanches
de la groffeur d’un pois, lefquelles venant à boucher
le boyau, caufent fouvent la mort aux oifeaux , l i
l’on n’a foin d’y remédier. Comme ce mal^eft caufe
par une humeur feche & épaiffe, il faut l’humefter
& l’atténuer en trempant la viande des oifeaux dans
du blanc d’oeufs & du fuere candi battus & mêlés en-
CRAIL, ( Geo g. tnod. ) petite ville d’Ecoffe dans
la province de Fife fur la Mera.
CRA1LSHEIM, (Géog. mod.) ville d Allemagne
au cercle de Franconie, dans le Marggraviat d Anf-
pach fur la Iaxtr
CRAINBOURG, (Géog. mod.) ville d Allemagne
dans la Carniole, fur la Save. Long. $ i. 55. lat.+Ç.
3 o. , ,
C R A IN T E f . f. (Morale.') c’eft en général un
mouvement inquiet*.occafionné dans l’ame par la
vue d’un mal à venir. Celle qui naît par amour de
notre confervation* de, l’idee d’un danger ou a un
péril prochain, je la nomme peur.
Ainfi la crain« eft cette agitation, cette inquiétude
de notre ame quand nous penfons à un mal futur
quelconque qui peut nous arriver ; c’eft une émo*
non defagréable, trifte, amere, qui nous porte à
Croire que nous ^obtiendrons pas unbien que nous
délirons, & qui nous fait redouter un accident, un
mal qui nous menace, & même un mal qm ne nous
menace pas , car il régné ici fouvent du délire. Un .
état fi fâcheux a fte&e letvilement à quelques égards
plus ou moins tôus les hommes, & produit la cruati*
té dans les tyrans. . . . : ,
Cette paflion fuperftitieufe fe fert de l’inftabilité
des évenemens futurs pour féduire l’efprit dont elle
s’empare, pour y jetter le troùb.le & l’eftroi. Prével
nant eh idée les malheurs qu’elle fuppofe, elle les
multiplie , elle les exagere, & le mal qu’elle appréhende
luit toujours à fes yeux. « Elle nous tournien-
» t e , dit Charrôn , avec des marques de maux, com-
» me l’oh fait des fées aux petits enfans ; maux qui
» ne font fouvent maux qüe parce nous les jugeons
» tels ». La frayeur qüe noiis en avons les réalife ,
& tire de notre bién même des raifons pour nous en
affliger. Combien de gens qui font devenus miféra-
bles de peur de tpmber dans la,mifere., malades de
peur de l’être? Source féconde de.chagrins, elle
n’y met point de bornes ni d’adouciffement. Les autres
maux fe reffentent pendant qu’ils éxiftent , &
la peine ne dure qu’autant que dure la cattfe : mais
la crainte s’étend fur le paffé, fur le préfent, fur l’a-
vehir qui ii’eft point, & qui peut-être ne fera jamais*
Ennemie de notre repos, non-feulement elle ne con-
noît que le mal, fouvent à fauffes enfeignes, mais
elle écarte, elle anéantit, pour ainfi diçe, les biens
réels dont nous joiiiflbns, & fe plaît à corrompu?
toutes les douceurs de la vie. Voilà donc une paf-
fion ingénieùfeffîént tyrannique, qui loin de prendre
le miel des fleurs, n’en fuce que l’amertume, &:
court de gayeté de coeur au-devant des triftes fonges
dont elle eft travaillée. ,.
Ce n’eft pas tout de dire qu’elle ëmpoifonrie le
bonheur de l’homme, il faut ajouter qu’elle lui eft à
jamais inutile. Je fai que quelques gens la regardent
comme la fille de la prudence, la mere de la précaution,
& par confisquent de la sûreté. Mais y a - t - i l
rien de fi flijet à être trompé que la prudence ? mais
cette prudence né peut-elle pas être tranquille ? mais
la précaution né peut-elle pas avoir fieu fans mou-
vemens de frayeur, par une ferme & fage conduite ?
Convenons que la crainte ne fauroit trouver d’apologie
; & je dirois prefque, avec mademoifelle Scu-
dery/qu’il n’y a que la crainte de l’amour qui foit
permife & louable* # ; / v
Celle que nous venons de dépeindre , a fon origine
dans le. caraftere, dans la vivacité inquiété , la
défiance, la mélancholîë, la prudence pufillanime,
le manque de nerf dans l’efprit, 1 éducation-, f exemple,
&c.
Il faut de bonne heure re&ifier ces malheureufes
fourçes par de fortes réflexions fur la nature des
biens & des maux ; fur l’incertitude des évenemens,
qui font naître quelquefois notre falut des caufes
dont nous attendions notre ruirie ; fur l’inutilité de
cette palfion ; fur les peines d’efprit qui l’accompagnent,
& fur les inconvénient de s’y livrer.' Si le
peu de fondement de nos craintes n’empêche pas
qu’elles foient attachées aux infirmités de notre nature;
fi leurs triftes fuites prouvent combien elles
font dangereufes, quel avantage n’orit point les hommes
philofophes quiles foulent aux pies? Ceux à qui
l’imagination ne fait point appréhender tout ce qui
eft contingent & poflible, ne gagnent-ils pas beaucoup
à penfer fi fagement ? Ils ne foufïrent dü moins
que ce qui eft déterminé par le préfent, & ils peuvent
alléger leurs fouffrances par mille bonnes réflexions.
Effayons donc notre courage â ce qui peut
nous arriver de plus fâcheux ; défions les malheurs
par notre façon de penfer, & faififloiïs les armes de
k fortune : enfin, comme la plus grande crainte-, la
plus difficile à combattre, eft celle de la mort, accoii-
tumons-nous à confidérer que le moment de notre
naiffance eft le premier pas qui nous, mene à la'defi-
tru&ion & que le dernier pas, c’eft celui du repos.
L’intervalle qui les fé p a r e n ’eft qu’un point, eu
. égard à la durée des êtres qui eft imménfe. Si.fc’eft
dans ce point qüe l’homme craint, s’inquiète, & fe
tourmente fâns celfe-, on peut bien dire que fa,raifon
n’en, a fait qu’un fou. Article de M. le Chevalier DE
J a u c o u r t .
* C r a i n t e , {Mythol.) La.crainte étoit auffi une 4éeffe du paganilmé. Elle avoit un temple à Sparte,
l ’endroit du monde où les hommes, avoient le. plus de
bravoure,& où ils étoierit le moins dirigés dans leurs
avions par la crainte ; cettè paflion vile qui fit mé-
prifer & le culte & les autels que Tullus Hoftilius fit
élever à la même déefle chez les Romains. La Crainte
'étoit fille de la Nuit ; j ’ajoûterois volontiers & du
crime.
„, C r a i n t e , {Jurijpr.) on en diftingue en Droit de
deux fortes, la crainte grave & la crainte ïegere.
La crainte grave , qu’ort appelle metils cadens in
çonflantem virum , eft celle qui ne vient poiqt de pu-
fillanimité, mais qui eft capable d’ébranler l’homme
courageux:; comme la crainte de la mort, dé la captivité
, de la perte de fes biens.
La crainte legere eft celle qui fe rencontre dans
l ’efprit de quelque perfonne timide, & pour lin fu-
jet qui n’ébranleroit.point un homme courageux;
comme la crainte de déplaire à quelqu’un, d’encourir
fa difgracei
On met au rang dés craintes legeres , la crainte ré-
verentielle , telle que la déférence qu’une femme
peut avoir pour fon mari, le refped qu’un enfant a
pour fes pere .& mere, & autres afeendüns ,,foit en
direfte ou collatérale ; celui que l’on doit avoir pour
fes fupérieurs, & notamment pour les perfonnes
eonftituées en dignité ; la foûmiffion des domefti-
qùés envers leurs maîtres, & autres femblables con-
fidérations qui ne font pas réputées capables d’ôter
la liberté d’efprit néeeflaife, pour,donner un eon-
fentement valable ; à moins qu’elles, ne foient, accompagnées
d’autres çirconftances quipiuflent avoir
fait une impreflion plus forte : ainfi îe.confentement
qu’un fils donne ait mariage que fon pere lui pro-
.pofe, ne laiffe pas d’être valable, quand même il
leroit prouvé que ce mariage n’étoit pas du goût
xlu fils , VOluntas enim rernijfa tamen voluntas ejl.
Les lois romaines nous donnent encore pljifieurs
exemples de craintes graves Sc legeres. Elles décident
que la crainte 6.e la prifon eft jufte, & que la pro-
meffe qui eft faite dans ùri tel lieu; eft nulle, de plein
droit. Parmi nous, une promefie qui feroit faite pour
éviter la prifon, feroit en effet nulle ; mais celui qui
eft déjà conftitué prifonnier, peut s’obliger en pri-
fon , pouryû que ce foit l'ans contrainte : on obferve
feulement de le faire venir entre deux guichets ,
comme étant réputés lieu de liberté.
, La crainte d’un procès mu où à mouvoir, ne vi-
tie pas la ftipulation ; il en eft de même de l’appré-
Jhenfion que quelqu’un a d’être nommé à des charges
pùbliques &: de police ;• ce qui eft fait pour obéir
à juftice, n’eft pas non plus cenfé fait par crainte.
Mais lôrfqu’il y a. du danger de la v ie , ou que l’on
eft menacé de fubir quelque peine corporelle, c’en
•eft affez pour la refeifion d’un a ô e , fut-ce même une
tranfaétion.
Un nouveaù -confentemerit, ou une ratification
de l’a â e , répare le vice qiie là. crainte y avoit ap-
P°rté. . .
Chez les Romanis , aiicun laps de fems ne vali-
doit un afte qui avoit été fait par une crainte gra-
ye i niais dans notre ufage il faut reclamer dans les
dix anriées du jour qu’on a été en liberté de le faire,
autrement on n’y eft plus recevable. Voye^ ik -£ H
pu. ij. I. xi.tit.jv . I. 22. aù code 8. tit. xxxviij. I. ç>.
& liv. II. tu. j v, l\ /j . ,tit. xx. 1. 4. & i. Ê. (A )
CRAION, f. m. qu’on devroit écrire craiyon {Hift.
pat, & Arts.) c’eft un nom générique, par lequel on
défighe plufietirs fubftançes terreufeà , pierreufes,
& minérales, colorées, dont on fe fert pour tracer
des lignes, deflïner, peindre au paftel ; telles font
la cr^ie, la ,fanguin.e ou hématite , la pierre noirei
yWez fts- mots y & P a s t e l .
I On donne plus particulièrement le nom de craiyon
à la blende, ou mine de plomb,.molybdena, qui eft
urvnuneral.cQnrenant quelquefois du zinc & qui
refifte très-fort a l’aftion du feu. Vôye^ B l e n d e . Oh
coupe la mine de plomb en morceaux quarrés longs
& menus , pour les revêtir de bois & en faire les
craiyons ordinaires , ou bien on les taille & on leur
donne une forme propre à.être, mis dans.un porte-
craiyon: cette fubftance fe trouve en plufieurs endroits
de l’Europe ; cependant il y.a du choix. Les
meilleurs craiyons (ont ceux qui nous viennent d’Angleterre
; ôn les fait avec une efpece de. blende., ou
mu?e de plomb très-pure > non-mêlée <Le fable ou de
mati.eres étrangetés ; elle fe taille aifément, & quand
on l’a.taillée, elle reffemble à du plomb fraîchement
coupe ; c.el.le qui n’a point ces ; qualités,, n’eft pas
prppre a faire de bons ci;aiyons. La mirjé qui fournit
le bon craiyon d’Angleterre, eft dans la province de
Cumberland, à peu de diftance de Carlifle : elle.eft:
unique dans fon efpece, & le gouvernement en à
pris un foin tout particulier. L’exportation de cette
™ine eft défendue fous des peines très-rigoureufes 1
âvaiit qùé d’être employée eh craiyons. Personne n’i-
gnôre l’ufàge du craiyon dans le défleiri, 6c. •
C r a i o n r o u g e : ce n’eft que de là fanguiiie
oü de l ’Ôchré rouge. Voyt{ cès articles. (—) ’
C R À IO N N E R ou mieux C R A IY O N N E R ,'
(DeJJîner.) c’eft tracer des lignes au craiyon.
On dit i il n à fdit 'qu’un leger crdiyon de ce fü/ét,
let ctaiyohsde tel font fort ejîimés ; cette façori de parler
eft moins d’üfage quë lès dejfeiris de tel font fore
ejliniés. Cela n’eft què àraiyonrié ; fîgnifie Cette idée eft
fort éloignée de la perfection. (R)
. C R AM AN I ; f. m. {Hift, mod.) c’eft àînfi qu’oit
appelle aux Indes le premier juge d’üne ville. Voyez
Us lettres édifian tes.
v ^ A M B E , f. m. {Hift. nat. bot.) genre de planté
à fleur en croix. Le piftil fort du calice, & devient
dans la fuite un fruit on coque ; compofée d’ùne feüfe
éapfule qùi s’ouvré cri deux parties ; & qùi renfermé
une femence ordinairement oblongite. Tdurhefort '
inft. rei herb. Foye( P l a n t e . ( / )
CRAMBORN, ( Géog: màd. ) Villé d’Àngfeterré
dans la province de Ddrcefter.
CRAMOISI, âdj.' pris fùbft. l’ixne des fept douleurs
rouges de la teintufe. Foye{ R ô u g e & T e in t
u r e .
Ce m<5t vient de l’arabe kermefi; qui â été fâif de
kermès ; qui fignifië rdügê. Let Bdlàrfdiftes infinùent
que cramoift vient de Crémone, & eft mis p'oiif Cré-
monois. foye^ KERMÈS .& CO CHENIL LE.
Les étoffes' qu’oft veuf téiridrè en crârriôiji, après
avoir été dégorgées de leur favon & alufiées forte-:
ment, doivent être mifes dans un bain d:e cochenille
chacune félon fa couleur; V6yè{ P o u r p r é & T e in t
u r e . Chkmb. Dlclionrt. de Tréi>. Eiimol.&du Comml
CRAMPE, f. f. {Médecine.) efpéce d’èngourdiffe-
ftient ou de convulfibn, accompagnée d’une dotileur
violente, mais paffagere & qüe le fimpîè frotte-'
ment emporte. Les müfcles de la jambe & de la cniffé
font les fiéges les phis ordinaires de-cette maladie*
Voyeç. l ’hiftoire générale des maladies COnvulJivés où
fpafmodiquest au mot S p a s m e . Ce mot vient de l’ai-'
lemand krampjf, qui fignifië la même chofe. lb)
. C r a m p e , {Maréchall.) même maladie que la précédente
, qui prend aù jarret dès chevaux, qüi leiir
fait traîner la jambe pendant cinquante , à fqixante
pas en fortant de l’écurie, & qui fe diffipe par lé
mouvement, { F )