rations, & lorfqu’il s’agit d’entreprendre quelque
chofe qui excede leur pouvoir, ils convoquent ,une
affemblée générale des créanciers pputy tra«er,l,at-
•faire dont il s’agit. - _ i. • ,-* '
La fon&ion des directeurs étant volontaire , us
peuvent la quitter^ quand ils jugent à propôs.en averriffant
Voyele^s Açrbéagnncdieorns.n be mt.ent „ Atermoyement ,
C réanciers, D éb it e u r , D e t t e s ,D ire ction, Syndics«,; •, •: . j ï»
Foye^ auffi le traité des Criées de Bruneaii, ch. xix,
p. 2.47. Augeard, tome III. Arrêt I. Mem. Alphab,
yerbô Directeur. ( A j , • # ■ Directeur des fortifications, eft l’ingenieur en
chef d’une province dans laquelle il fe trouve plu4
fieurs places fortifiées fur lefquelles .il a infpefrion
pour tout ce qui concerne le devoir des ingénieurs.
J Pour bien s’acquitter de cette charge, il faut, felon
M. Maigret, entendre parfaitement. . _ .
i°. Les fins pour lefquelles on fortifie de certains
endroits, c’eft-à-dire les circonftances qui peuvent
rendre les fortereffes de conféquence pour l’état.
■ x°. Toutes les fituations qui- fe peuvent fortifier
avec leurs bonnes & mauvaifes qualités.
' 30. Toutes les différentes figures que l’on peut
donner aux places, on veut dire les diverfes méthodes
de fortifications.
40 La qualité de toutes les différentes fortes de matériaux
dont on fe fert pour l’exécution, & . les conditions
à obferver dans la main-d’oeuvre pour faire
de bons ouvrages.
50. Toutes les différentes maniérés dont on peut
attaquer une place.
69. La maniéré de les garder, conferver & défendre
contre toutes fortes d’attaques.
7 0. La maniéré de les munir, c’eft-à-dire la quantité
d’hommes, de vivres Sc de munitions néceflaires
pour leur défenfe.
Ce font les fept fondemens fur lesquels eft établie
la fortification ; fans leur connoiflance il eft im-
tooffiblè que celui qui exerce la charge de directeur
ne commette une infinité de fautes çonfidé-
rables contre le bien de l’état Sc du fouverain.
Auffi M. le maréchal de Vauban dit-il que cet emploi
demande un officier très-expérimenté , entendant
bien la guerre, 6* toujours l'un des plus anciens ingénieurs.
C ’eft cet officier, qui par ordre de Sa Ma-
jefté ou de fesminiftres, dreffe le premier plan d’une
place qu’on a réfolue de fortifier, & qui propofe les
ouvrages ou les réparations qu’il convient de faire
aux places. Directeur ^Inspecteur général des Fortifications,
c’eft proprement le miniftre des fortifications
; il prend connoiffance de tout ce qui les
concerne ; c’eft lui qui fait recevoir les ingénieurs,
& qui leur fait obtenir les différens grades & les
gratifications qui leur font accordés par le roi.
Avant la guerre de 1671 M. Colbert avoitl’infpec-
tion générale des'fortifications; M. de Seignelay lui
fucceda dans la même place. La guerre ayant acquis
plufieurs places au roi, M. de Louvois fut infpecteur
général des places conquifes Sc de l’Alface. M. de
Seignelay conferva les anciennes places du royaume
& les ports. Ce miniftre étant mort vers l’année
1691, M. de Louvois eut l’infpeftion générale de
toutes les places de France. Après fa mort elle fut
donnée à M-Pelletier de Sou{y, qui l’a gardée jufqu’au
commencement de la régence. M. le duc d’Orléans
en fit pourvoir alors M. d'Asfeld. Depuis fa mortelle
a été réunie au miniftre ou fecrétaire d’état qui a le
département de la guerre, à l’exception néanmoins
de ce qui concerne les places maritimes, dont l’infpeClion
regarde le fécrétaire d’état qui b le départ«,
ment de. la marine. .(Q)
D i r e c t e u r ( à la. monnaie ) s’appelloit maître
dans le tems que les monnoies étoient affermées. ,
Le directeureft chargé de la manutention de fa mon-
noie. Iltfôurnit trois comptes différens ; faveur, le
compte en matière & .le. compte de fin au directeur
général, le compte de çaijfe au tréforier général. Le
compte en matiere eû arrêté par le directeur général Sc
jug,é par la chambre des comptes. Le compte de fin
eft jugé fur les certificats du directeur général ôç. par
la,cour des monnoies. Le compte de caijfe eft rendu
au confeil par le tréforier général ; les directeurs des
provinces{ontkïzîoïsdirecleurs Sc tréforiers de leurs
monnoies.
Leur droit eft de cinq fols par marc d’or Sc d’argent,
Sc fix fols pour lebillon, & pouf la , marque
fur tranche d’un fol par marc d’o r , & fix deniers pour
l’argent.
D i r e c t e u r g é n é r a l {à la monnoie) a l ’ in f -
pe&ion de toutes les monnoies du royaume. Il reçoit
les comptes du directeur, les arrête Sc délivre des
certificats du travail.
Il y a une infinité d’autres dignitaires qui portent
le nom de directeur, & dont on parlera aux différens
articles de ce dictionnaire, qui auront rapport avec
leurs fonctions.
DIRECTION, f. f. ( Méch. ) eft en général la ligne
droite fuivant laquelle un corps fe meut ou eft
cenfé fe mouvoir.
On dit en Géométrie que trois points, ou que deux
ou plufieurs lignes font dans la même direction , quand
ces points ou ces lignes fe trouvent précifément dans
une feule Sc même ligne droite. (O)
D i r e c t i o n , en Agronomie , fe dit du mouvement
d’une planete , lorfqu’elle eft direCte , c’eft-à-
dire lorfqu’elle paroît fe mouvoir d’occident en
orient, félon la fuite des lignes. La direction eft l’état
oppofé à la ftation Sc rétrogradation. Foye^ S t a t
i o n & R é t r o g r a d a t i o n .
D i r e c t i o n , enAfirologie, eft une forte de calcul
par lequel on prétend trouver le tems auquel il doit
arriver quelque chofe de remarquable à une perfon-
ne dont on tire l’horofeope. Foye^ H o r o s c o p e .
On fait les directions par tous les principaux points
du ciel, & par les étoiles ; comme l’afeendant, le milieu
du ciel, le Soleil, la Lune, & en partie auffi par
hafard. La même opération fe fait par les planètes
Sc les étoiles fixes, mais tout différemment, fuivant
les différens auteurs. Quoique ces fortes de calculs
n’ayent aucun fondement réel, & qu’il foit abfurde
de vouloir deviner par le cours des aftres les évene-
mens de la vie ; cependant nous avons crû devoir en
donner ici une définition fuccinûe , ne fût-ce que
pour tenir compte au genre humain d’avoir enfin
fecoiié le joug de cette efpece de folie.
D i r e c t i o n où L i g n e d e d i r e c t i o n , en Mé-
chanique, fignifie particulièrement la ligne qui paffe
par le centre de la terre, & par le centre de gravité
d’un corps.
Il faut néceffairement qu’un homme tombe dès
que le centre de fa gravité eft hors de la ligne de direction.
Foyer C e n t r e , &c.
Ligne de direction, en Méchanique, fignifie auffi la
ligne fur laquelle un corps fe meut & s’efforce d’avancer
, ou avance en effet. Foye£ L i g n e .
Angle de direction, en Méchanique, eft l’angle com*
pris entre les lignes de direction de deux puiffances qui
confpirent. Foye{ A n g l e & P u i s s a n c e s c o n s p i r
a n t e s .
Direction de C aimant, eft la propriété qu’a l’aimant
, ou une aiguille aimantée, de tourner toûjours
une de fes extrémités du côté d’un des pôles de la terr
e , & l’autre extrémité du côté de l’autre pôle.
La propriété attraCHve de l’aimant étoit connue
long-tems avant fa direction, & fa direction long-tems
avant fon inclinaifon. Foyeç Aiguille.
La direction de l’aiguille aimantée a quelque choie
de fort furprenant. Car , en premier lieu, cette
aiguille ne fe tourne pas exaâement vers les deux
pôles de la terre ; de plus on y remarque chaque
jour de la variation dans le meme endroit ; enfin
elle eft fort différente dans les différens endroits de
notre globe.
A Paris il s’en faut ordinairement 15 ou 16 degrés
, plus ou moins, qu’elle ne fe tourne exactement
vers les pôles : cet écart de l’aiguille s’appelle
fa déclinaifon. Foye{ D éclinaison. Il n’y a qile
quelques endroits de la terre oii l’aiguille fe tourne
directement vers les pôles du monde ; par-tout ailleurs
elle décline, foit vers l’orient, foit vers l’occident.
Le célébré Mi Halley a fait une carte de fes
différentes déclinaifons. Foye{ Aiguille aimantée
& Boussole.
Direction magnétique s’employe auffi dans un fens
général pour la tendance de la terre Sc de tous corps
magnétiques vers certains points. Foye^ Aim ant &
Magnétisme.
Selon quelques anciens philofophes, la fituation
de la terre eft telle que fon axe eft dans l’axe de l’univers
; enforte que fes pôles & fes points cardinaux
répondent exactement à ceux de l’univers. Quelques
uns foûtiennent que cette pofition de la terre
eft l’effet d’une vertu magnétique, Sc fuppofent qu’il
fe trouve une pareille vertu magnétique dans les pôles
du monde.
Mais ces idées doivent être regardées comme chimériques.
Nous n’avons aucune raifon plaufible de
croire que la terre occupe le centre du monde, encore
moins de penfer que les pôles de l’axe terref-
tre foient les mêmes que ceux de l’univers. Cette
opinion eft une fuite du fyftème des anciens aftro-
nomes, qui fuppofoient que la terre étoit immobile,
& que les aftres St les deux faifoient leur révolution
autour d’elle ; fyftème qui n’a plus aujourd’hui de
feCtateurs. ( 0) d’uDnei rfiebcret iooun d, ’uenn mAnuaftcolme,i ep ja rl er adpitp odret laau xm adricffhée
rens plans du corps. Foye^ Corps.- (L)
D ire ction converse , en Aftrologie; parcelle-
ci le prometteur eft emporté vers le fignificateur
félon l’ordre des lignes ; Sc par la direde il eft emporté
de l’eft à l’oueft dans un fens contraire à l’ordre
des lignes. En voilà plus qu’il n’en faut fur cette fot-
tife. Foy e^plus haut DIRECTION. (6 )
D ir e ct ion , ( Jurifpr.) eft la régie & difpofition
que les créanciers font par le miniftere de leurs fyn-
dics & directeurs des biens qui leur ont été abandonnés
par leur débiteur.
Quelquefois le terme de direction eft pris pour l ’affemblée
des directeurs.
On vend des bierfs dans une direction, c’eft-à-dire
dans l’affemblée des créanciers : cette vente eft volontaire
, Sc ne purge point les hypotheques. Foyer
ci-devant DIRECTEUR. (A )
D ire ction , gouvernement, conduite, que l’on
a d’une chofe : ainfi l’on dit qu’une perfonne a la direction
d’une manufacture, d’un magafin, &c.
D ire ction , fe dit auffi de l’emploi même de
directeur. M. N a une direction dans les aides , Sc
cette direction lui vaut 10000 liv.
D ire ction , fignifie auffi l’étendue du département
d’un directeur. Il y a vingt bureaux dans cette
direction. La direction de Caën eft une des plus confi-
dérables de la fertile. Direction, en fait de gabelles , eft un certain
nombre de greniers à fe l, de dépôts, & de contrôles
, qui font réunis fous une même régie, Sc qui dépendent
d’une même chambre : ces directions font au
nombre de dix-fept, qui font Paris, Soiffons Abbeville,
Saint-Quentin, Châlons,Troyes, Orléans,
Tours, Anjou, Laval, le Mans, Berri, Moulins,
Rouen, Caën, Alençorf, Dijon. Foyer G r e n i e r à
S e l . Dict, de Comm. Sc de Trév. (G )
DIRECTRICE, f. f. c’eft un terme de Géométrie
qui exprime une ligne , le long de laquelle on fait
couler une autre ligne ou une lurface dans la génération
d une figure plane, ou d’un folide. Foyer G é n
é r a t i o n .
Ainfi fi la ligne A B {PI. de Géom.fig.3 3 .) fe meut
parallèlement à elle-même le long de la ligne A C^
de maniéré que le point A foit toûjours dans la ligne
^ C , il en naîtra un parallélogramme , comme A B
C P > dont le côté A B eft la ligne décrivante ou génératrice
; Sc la ligne A C eft la directrice. De même
encore , fi l’on fuppofe que la furface A B C D fe
meut lé long de la ligne C E , dans une pofition tofc
jours parallele à fa première fituation, il en naîtra le
folide A D E H , dans lequel la furface A D eft le
plan générateur , Sc là ligne C E eft la directrice.
Dans la defeription de la parabole, que l’on peut
voir au mot C o n iq u e s , la ligne D E {figure q. Ceci,
con.') eft la directrice. (O)
DIRIBITEUR , f. m. {Hifi. anc.) nom qu’on dön-
noit chez les Romains à un efclave, dont la fonction
étoit d’arranger &'de donner différentes formes fin-
gulieres aux ragoûts qu’on fervoit fur les tables. On
l’appelloit auffiflructor.
DIRIMANT, adj. {JurifprudC) Foye^E m p ê c h e m
e n t d i r im a n t .
DISCALE, f. m. (Comm.) c’eft proprement le déchet
, par l’évaporation dé l’humidité contenue dans
toute marchandife fujette à fon poids. Foye{ D éc
h e t . Ainfi on dit, cette botte de foie a difealé de
trois, quatre, f ix , ou fept gros.
DISCERNEMENT, f. m. ( Logiq. ) Le mot dif-
cerner peut fignifier deux chofes : i°. appercevoir
Amplement Sc directement dans toute fon étendue
une idée qui n’eft pas une autre idée : i°. l’apperce-
voir avec une réflexion tacite, qui nous fait juger &
reconnoître que cette idée n’eft aucune des autres
idées qui pourroient fe préfenter à notre efprit ;
c ’cft4à-dire qu’on peut confidérer une idée, ou dans
ce qu’elle eft en elle-même, ou dans ce qu’elle eft
par rapport à toute autre idée , avec laquelle on la
petit comparer.
Quand on demande donc pourquoi tous les hommes
ne difeernent pas leurs propres idées ; s’il s’agit
du difeernement direct, je réponds que la queftion fuppofe
ce qui n’eft pas : favoir qu’on puiffe avoir une
idée , Sc ne la pas difeerner de ce difeernement direct
dont je parle. Car enfin avoir une idée, Sc l’appercevoir
dans toute fon étendue, c’eft précifément la
même chofe. Si l’on fuppofe que cette idée puiffe fe
décompofer, & que vous n’en voyiez qu’une partie ;
cette partie que vous voyez alors eft précifément
toute l’idée que vous à vez actuellement dans l’efprit,
Sc quevous appercevez dans toute fon étendue, puisque
nous appelions idée tout ce que l’efprit apperçoit
air moment qu’il penfe. Par-là on ne peut douter que
tous les hommes ne difeernent leurs idées de ce difeernement
direct, qui n’eft autre que la perception de
cette idée même dans toute fon étendue.
Mais ce difeernement direct eft fouvent joint en nous
avec un difeernement réfiechi, qui eft une vûe que nous
portons en même tems fur une autre idée, qui nous
fait juger ou dire en nous-mêmes (plus ou moins ex-
preffément, félon notre attention ou notre intention)
que cette première idée eft ou n’eft pas la même qu’une
autre idée. Ce difeernement réfiechi eft ce qu’on
appelle jugement. Foyeç ce mot.
En ce fens-là, il eft vrai de dire que tous les hom