étroite & fés fleurs viennent en bouquets au bout
des branches. Cet arbriffeau, quoique robufte, eft
encore peu répandu.
Enfin Tournefort rapporte encore plus de quinze
efpeces de cytifes, qui ne font pas affez connues pour
en parler ici. (c)
C y t i s e , {Mat. med.) Cette plante n’eft d’aucun
ufage parmi nous : cependant on attribue à fes feuilles
de rafraîchir & de réfoudre les tumeurs. Leur dé-
cottion, félon Diofcoride, prife intérieurement,
pouffe par les urines. (b)
C Z
CZAKENTHURN , ( Géog. mod. ) ville forte
d’Allemagne en Stirie, dans l ’Autriche, fur les frontières
de Hongrie, entre la Drave & le Muhir. Long.
34. 64. lot. 46". 24.
CZAPOZAKLI, (Géog. mod.') petite ville de la
Tartarie d’Ocrakow, fur la riviere Rog.
C Z A R , l'ub. m. (Jlifi. mod.) nom ou titre d’honneur
que prend le grand duc de Mofcovie, ou comme
on l’appelle aujourd’hui, l’empereur de Ruffie.
Voyt[ E m p e r e u r .
Les naturels du pays prononcent t^ar ou {aar; &
félon Becman ce nom eft corrompu de Cefar ou empereur
; car il prétend defcendre des empereurs Romains
, & porte un aigle dans fes armoiries comme
un fymbole de fon empire. Voyeç C é s a r .
D ’autres prétendent que le nom de t{ar veut dire
feul ement feigneur.
Le premier qui a pris le titre de cçar a été Bafile
fils de Jean Bafiîide, qui feeoua le joug des Tartares
vers l’an 1470, & jetta les premiers fondemens de
la puiffance oit cet empire eft aujourd’hui parvenu.
Sperlingius prétend que ces princes n’ont porté le
nom de cçar, que depuis que les Rufliens ont em-
bralfé la religion des Grecs ; il prétend qu’aupara-
vant ils s’appelloient konger, roi. Voyer R oi. Chamb.
< c ) . .
Je fat que quand le c^ar Pierre I. exigea de la cour
de Vienne qu’on le qualifiât du titre d’empereur, cela
forma beaucoup de difficulté à la cour impériale ;
mais le cqar Pierre fit préfenter par fon ambafl'adeur
une lettre originale que Maximilien I. a voit écrite au
c%ar Jean Banlowitz. Le comte Sinzendorff grand
chancelier de la cour de Vienne, fit chercher dans
les archives de la maifon d’Autriche l’original de
cette lettre. On ne la trouva point ; mais l’écriture
du fecrétaire & la fignature de Maximilien ayant
été reconnues & bien vérifiées, on ne fit pas difficulté
d’accorder à Pierre l.&c à les fuccefleurs le titre
d’empereur, dont ils joiiiffent encore à préfent.’
C ’eft du comte Sinzendorff que j’appris à Vienne
même ces particularités , en 1722. Article de M,
l'abbé Lan g le t.
CZARNOPEL, (Géog. mod.) ville de Pologne en
Volhinie, fur la riviere d’Ytza.
CZAR TIKOW , (Géog. mod.) ville de Pologne
en Podolie.
- CZASLAU, (Géog. mod.) petite ville de Boheme,
capitale du cercle de même nom, fur la Crudemka.
LonS '33‘ 18 • tM-49-Jo .
CZASNIK.I, (Géog. mod.) ville de la Ruffie lithuanienne,
au palatinat de Witepsk, fur la riviere
d’Ula
CZEBRIN, (Géog. mod.) petite ville forte de Pologne
dans la Volhinie, fur le Tarmin.
CZEMIERNIKOW, (Géog. mod.) ville de la petite
Pologne dans le palatinat de Sendomir.
CZENSTOCHOW, (Géog. mod.) petite ville de
Pologne au palatinat de Cracovie, fur la Warte.
Long. 36 . So. lat So. 48.
CZEREMITZES , ( les) Géog. mod. nation tar-
tare qui habite près du W olga, fur les frontières des
royaumes de Calan & d’Aftrakari. Ils font Mahomé-
tans ou Idolâtres, & ne vivent que de lait & de miel.
Ils font tributaires de la Ruffie.
CZERKASKI, (Géog. mod.) ville principale des
Cofaques du Don , fur la riviere du D o n , à peu de
diftance d’Afoff.
CZERNICK., (Géog. mod.) petite ville de la haute
Hongrie dans le comté de Zips, oit il y a des mines
d’or & d’argent. Il y a une ville de même nom
en Walachie, fur le Danube.
CZERNIENSK., (Géog. mod.) ville de Pologne
dans le palatinat de Mazovie.
CZERNIKOW, (Géog. mod.) ville confidérable
de la Mofcovie, capitale du duché de même nom ,
fur la Delna. Long. S oiS8. lat. Si. 20.
CZERNOBEL, (Géog. mod.) ville de Pologne
dans la Volhinie, fur la riviere d’Uza.
CZERSK.O, (Géog. mod.) ville de Pologne dans
le palatinat de Mazovie, fur la Viftule.
CZIRCATSI, (Géog. mod.) petite ville de Pologne
dans l’Ukraine, au palatinat de Kioire, près du
Nieper. Long..So. 40. lat. 49.
CZIRCKW ITZ, (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne
en Siléfie.
CZONG RAD, (Géog. mod.) ville de la haute
Hongrie, capitale du comté de même nom, au confluent
de la Theifs & du Keres. Long. 38. 32. Lat.
46* 3 °.
D D
, f. m. (Ecriture.) la qùatriertiê
lettre de notre alphabet. La
partie intérieure du D italique
fe forme de 1 '0 italique
entier ; & fa partie fupérieure
ou fa queue des feptieme &
huitième parties du même O.
Le d coulé & le d rond n’ont
pas une autre formation ; il faut feulement le rapporter
à Vo coulé & à l’o rond. Ces trois fortes de d demandent
de la part de la main un mouvement mixte
des doigts & du poignet, pour la defcription de leur
portion inférieure ; les doigts agiffent feuls dans la
defcription de la queue ou de leur partie fupérieure.
D , (Gramm. &c.) Il nous importe peu de favoir
d’où nous vient la figure de cette lettre ; il doit nous
fuffire d’en bien connoître. la valeur & l’ufage. Cependant
nous pouvons remarquer en paffant que les
Grammairiens obfervent que le D majeur des Latins,
& par conféquent le nôtre, vient du a delta des Grecs
arrondi de deux côtés, & que notre d mineur vient
auffi de tf1 delta mineur. Le nom que les maîtres habiles
donnent aujourd’hui à cette lettre, félon la remarque
de la grammaire générale de P. R. ce nom,
dis-je, eft ^e plûtôt que de , ce qui facilite la fyllabi-
fetion aux enfans. Voye[ la grammaire raifonnée de
P . R. chap. vj. Cette pratique a été adoptée par tous
les bons maîtres modernes.
Le d eft fou vent une lettre euphonique : par exemple
, on dit profum , profui, &c. fans interpofer aucune
lettre entre pro & fum; mais quand ce verbe commence
par une voyelle on ajoute le d après pro. Ainfi
©n dit, pro-d-es , -pro-d-ero , pro-d-ejfe : c’eft le mé-
chanifme des organes do la parole qui fait ajoûter
ces lettres euphoniques, fans quoi il y auroit un bâillement
ou hiatus, à caufe de la rencontre de la voyelle
qui finit le mot avec celle qui commence le mot
fuivant. De-là vient que l’on trouve dans les auteurs
mederga, qu’on devroit écrire me-d-ergà, c’eft-
à-dire erga me. C ’eft ce qui fait croire à Muret que
dans ce vers d’Horace,
Omnem crede diem iibi diluxiffe fùpretnum.
I. epift. jv. verf. 13.
Horace a voit écrit, tibid iluxiffe, d’où on a fgit dans
la fuite diluxiffe.
Le d & le t fe forment dans la bouche par un mouvement
à-peu-près femblable de la langue vers les
dents : le d eft la foible du t , & le / la forte du d} ce
qui fait, que ces lettres fe trouvent fouvent l’une
pour l’autre, & que lorfqu’un mot finit par un d , fi
le fuivant commence par une voyelle, le d fe change
en t, parce qu’on appuie pour le joindre au mot fuivant;
ainfi on prononce gran-1-homme , le froi-t-ejl
rude,‘ ren-t-il, de fon-t-en comble, quoiqu’on écrive
grand homme, le froid efl rude, rend-il, de fond en
comble.
. Mais fi le mot qui fuit le d eft féminin, alors le d
étant d fuivi du mouvement foible qui forme Ve muet,
& qui eft le ligne du genre féminin, il arrive que le eu prononcé dans le tems même que Ve muet va fe
perdre dans la voyelle qui le fuit ; ainfi on dit, grandiardeur
, gran-d'ame , &c.
j G’eft en çonféquence du rapport qu’il y a entre
le d & le t , que l ’on trouve fouvent dans les ançiens
& dans les infcriptions, quit pour quid, at pour ad,
f it pour Jed, haut pour hand, àdqüe pour atqtcè-, &c.
Nos peres prononçoient advis,advocat, addition,
&c. ainfi ils éçrivoient avec railon advis, advocat,
addition, &c. Nous prononçons,aujourd’hui,'«m»
Tome IV,
avocat , adition ; nous aurions donc tort d’écrire ces
mots avec un d. Quand ia raifort de la loi ceffe, di-
fent les jurifconfultes, la loi ceffe auffi : ceffante ra-
tione le fis , cejfat lex.
D numéral. Le D en chiffre romain lignifie cinq
cents. Pour entendre cette deftination du D , il faut
obfervér que le M étant la première lettre du mot
mille, les Romains ont pris d’abord cette lettre pour,
lignifier par abréviation le nombre de nulle. Ôr ils
a voient une efpece de M qu’ils faifoient ainfi CIO.
en joignant la pointe inférieure de chaque C à la tête
de VI. En Hollande communément les Imprimeurs
marquent mille ainfi C ID , & cinq cents par 10, qui
eft la moitié de CID. Nos Imprimeurs ont trouvé plus
commode de prendre tout d’un coup un Z? qui eft le C
rapproché de 1’/. Mais quelle que puiffe être l’origine
de cette pratique, qu’importe, dit un auteur, pourvu
que votre calcul foit exaét & jufte ? non multum
refert, modo recle & jufle numeres, Martinius.
D abréviation. Le D mis feul, quand on parle de,
feigneurs Efpagnols ou de certains religieux, fignifie
don ou dotn.
Le diûionnaire de Trévoux obferve que ces deux
lettres A". D. lignifient Notre-Dame.
On trouve fouvent à la tête des infcriptions & des
épîtres dédicatoires ces trois lettres ï ) . V. C. elles fi-
gnifient dicat, vovet, confecrat.
Le D fur nos pièces de mpnnoie eft la marque de
la ville de Lyon. (F )
D , (Antiquaire.) Hif. anc. Dans les infcriptions ÔC
les médailles, antiques fignifie divus; joint à la lettre
M , comme ï ) M , il exprime diis manibus, mais feulement
dans les épitaphes romaines : en d’autres oc-
cafions, c ’eft deo magno ou diis magnis; & joint à N,
il fignifie dominas nojler, nom que ies Romains donnèrent
à leurs empereurs, & fur-tout aux derniers*.
Cette lettre a encore beaucoup d’autres fens dans
les infcriptions latines. Aide Manuce en rapporte une
cinquantaine, quand elle eft feule, autant quand
elle doublée, & plus de trente quand elle eft triplée
fans parler de beaucoup d’autres qu’elle reçoit,
lbrfqüe dans les anciens monumens elle eft accompagnée
de quelques autres lettres. Voyeç l'ouvrage
de ce favant littérateur italien ; ouvrage né-<
ceffaire à ceux qui veulent étudier avec fruit l’Hif-
toire & les Antiquités. Son titre eft, de veterum no-
tarum explanatione qutz in antiquis monumentis occur-
runt, A ldi Manutii Pauli F, commentarius : inr2° Ve-
netiis, 1566 ; il eft ordinairement accompagné du
traité du même auteur, orthographia ratio i/z-8°, Ve*
netiis, 1566. (a)
D , (Mujique.) D-la-ré, JD-fol-ré, ou Amplement D .
Caraâere ou terme de Mufique qui indique la note
que nous appelions ré. Voye[ G a m m e . (5)
D , (Comm. ) cette lettre eft employée dans les
journaux ou regiftres des marchands banquiers &
teneurs de livres, pour abréger certains termes qu’il
faudrait'répéter trop fouvent. Ainfi d° fe met pour
dito ou dit ; den. pour denier, bu gros. Souvent J;on ne
met plus qu’un grand D ou un petit pour denier tournois
& dit. Dal. ou D re pour, daldre, duc. ou, D d pour
ducat. V. Abré via tion.D ’ici, du Com. & Chamb. (G)
DABACH, (Uift. nat. ) animal d’Afrique qu’on
dit être femblable à un loup, avec cetteffifférence
qu’il a des pattes qui reffemblent aux inains & aux
piés des hommes. Il eft fi carnacier, qu’il déferre,même
les cadavres. Voilà tout ce qu’on faitde cet animal.
DABOÜIS , f. m. (Ôamm.) toile de eqtpnfte l’ef-
pece des. taffetas ; on nous l ’appprte des IpdeS, ®rien>
laies, V, les di cl ion n , du.Çotnm, de Trév. '& de Dish»
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