ftingué parmi les bons ouvrages de notre fiecle, &
la le&ure en fera toujours très-utile à ceux qui voudront
étudier à fond l’art de la guerre. Un auteur
très-connu, M. Pluche, borne la bibliothèque d’un
militaire en campagne, à un nouveau-Teftament, un
Euclide, & les commentaires de Céfar. Il eft à fouhai-
ter que le commentaire fur Polybe puiffe être réduit
à un volume affez portatif pour être joint à cette bibliothèque
, de même que l’art de la guerre par M. le
maréchal de Puyfégur. (Q)
* Corbeaux , (Serr. & Charpent) font des morceaux
de bois ou de fer fcellés dans les murs : ils fervent
à porter les lambourdes fur lefquelles pofe le
bout des folives des planchers, lorfqu’on ne les fait
point porter dans les murs. Voye^ nos Plane, de Ser-
GORBEIL, (Géog. mod) ville de France dans
l’île de France fur la Seine. Long. 20. G. lat. 28. 3#.
* CORBEILLE, f.f. ( (Econ. domeßiq. & Gramm.')
petit ouvrage de Vanier fait avec de l’ofier rond ou
fendu, deftiné à porter dés fruits ou à contenir d’autres
chofes d’une nature toute différente. Il y a des
'corbeilles d’une infinité de capacités , de grandeurs,
& de formes : elles font la plupart comme natées,
circulaires, & terminées en-haut par un cerceau ou
gros bâton d’ofier, recourbé & recouvert par l’ofier
fendu.
Corbeille , en Architecture, eft un morceau de
fculpture en forme de panier rempli de fleurs ou de
fruits, qui fert à terminer quelque décoration, comme
font celles des piliers de pierre de clôture de l’orangerie
de Verfailles ; on en fait aufli en bas-relief,
comme celles du portail de Val-de-Grâce à Paris,
au-deffus des niches de S. Benoît & de Sainte Scho-
laftique. (P)
CORBEILLES , en termes de Fortification, font de
petits paniers d’environ un pié & demi de haut fur
huit pouces de large au fond, & douze au fommet,
pleins de terre, que Ton-place louvent les uns près
des autres fur le parapet de la place, en laiflant affez
d’efjpace pour pouvoir faire feu fur l’ennemi fans
être vû. Poye^ Parapet. Chambers. (Q)
* CORBEILLER, f. m. (Hiß. eccl.) officier du chapitre
de l’églife d’Angers. Il y a quatre corbeillers.
Leur" fonfrion étoit autrefois de diftribuer le pain de
chapitre. Aujourd’hui ils officient aux fêtes doubles.
Leur chef s’appelle le grand-corbeiller ; il eft le curé
du chapitre , & le premier du bas-choeur. Le bréviaire
des chanoines décédés leur appartient. Ils
n’ont que rang de prébendier ; mais ils arrivent affez
ordinairement au canonicat.
CORBEILLON ou CORBILLON , f. m. (Mar.)
c ’eft une efpece de demi-barrillet qui a plus de largeur
par le haut que par le bas, & où Ton tient le
bifeuif qu’on donne à chaque repas pour un plat de
l’équipage, c*eft-:.à-dire pour fept rations; fept matelots
qui mangent enfemble formant ce qu’on appelle
un plat. (Z )
CORB1E, (Géog. mod.) ville de France en Picardie
fur la Somme, avec une Abbaye célébré. Long.
2o4. io1. 28". lat. 4$a. S f . 2,2". •
CORBIGNY-SAINT-LÉONARD , (Géog. mod.)
petite ville de France dans le Nivernois près de
l ’Yonne.
CORBIN, f. m. (Hiß. mod) Bec de corbin, vieille
arme hors d’ufage : c’étoit une efpece de hallebarde.
Voye^ Bec.
Bec de corbin eft fynonyme à bec de corbeau. Les
inftrumens de Chirurgie, dont l’extrémité a cette
courbure, font dits être à bec de corbin. Voye{ Be c .
Nous avons aufli des cannes qui, félon la même étymologie,
font appellées cannes à bec de corbin , de
leurs pommes ou d’or, ou d’ivoire, ou d’écaille, ou
de porcelaine, qui ont cette figure.
Corbin , (bec de) f. m. uftenfile de Sucrerie± fer-
vant à tranfporter le firop qui a acquis le degré de
cuiffon convenable , pour être mis dans les formes
où il doit fe condenfer.
Le bec de corbin eft un vaiffeau de cuivre ou une
• efpece de chauderon creux ayant deux anfes pour le
pouvoir prendre, & un bec en forme de grande gouttière
fort large, au moyen de laquelle on verfe le firop
tout chaud dans les formes, fans craindre de le
répandre. Article de M. le Romain.
CORBIN AG E , f. m. (Jurifpr) eft un droit fingu-
lier, en vertu duquel les curés d’un canton fitué vers
Mefle en Poitou, prétendent avoir droit de prendre
le lit des gentislhommes décédés dans leur paroiffe.
Il en eft parlé dans Boerius, en fon commentaire fur
la coutume de Berri, tit. des coutumes concernant les
mariages, art. 4. vers la Un, fol. 62. col. 1. & dans
Confiant, fur l'art. C)C). de la coutume de Poitou , page
/ / /. & dans le glojfaire de M. de Lauriere. (A )
* CORBULO, Chanoines réguliers de Monte-Corr
bulo , (Hijl. eccléf) ils ont eu pour inftit’uteur Pierre
de Reggio. Ils étoient habillés d’une tunique grife ;
ils avoient fur cette tunique un rochet, & fur le ro-
chet un capuce. II n’eft pas certain, fur ce qu’en dit
le P. Bonanni, qu’ils foient éteints. Ils ont été appel-
lés de Monte-Corbulo, du Corbulo montagne de laTof-
cane à douze milles de Sienne, où ils ont eu leur première
maifon.
CORCANG ou ALJORJANIYAH, (Géog. mod)
ville d’Afie, capitale de la Corafmie fur le Gihon.
Lat. 42. ty. long, y4.30.
CORCEL, (Géog. mod) ville d’Afie dans les Indes
orientales, dans l’ale de Maaar.
CORCELET, f. m. (Hijl. nat. des inf) partie antérieure
du corps des infeCtes.
Après la tête des infeCtes fuit le cou, enfuite le
_ corcelet, & enfin le corps. Le corcelet eft plus ou moins
dur, à proportion que le genre de vie’ des infeCtes les
expofe à des frottemens plus ou moins violens. Ceux
qui fe gliffent dans les fentes, comme les punaifes
des arbres, ont cette partie du corps affez plate, afin
qu’ils puiflent pénétrer aifément. Elle eft plus arron-;
die dans d’autres ; & quelques-uns, comme les pu--
naifes du fumier, l’ont revêtue de bords élevés, qui
forment dans l ’intervalle des .profondeurs affez fen-
fibles. ’
Le corcelet des uns fe termine en pointe par - der-
riere ; & celui des autres fe moufle & s’arrondit : -
c’eft cette derniere figure qu’il a dans les faulerelles.
vertes. Plufieurs l’ont couvert de poils, & d’autres
de petites élévations qui les garantiffent d’un frottement
trop fort. Il eft furmonté chez quelques-uns
d’un bourrelet,. ou de deux coins, comme dans le
fearabée vert qu’on trouve dans les bois ; dans d’autres
, c’eft un bord, une raie, des figures pyramidales
, & même des rhomboïdes.
A l’occafion de cette partie du corps des infectes,
je ne puis m’empêcher de remarquer.que quoique
les infeCtes ailés n’ayent ordinairement qu’un
corcelet, cependant le cas de deux corcelets dans le
même infeCte n’eft pas fans exemple : M. de Reau-
mur nous en donne un dans la demoifelle qui naît du
fourmi-lion ; & M. Lyonnet, qui fait fi bien obfer-
ver les raretés de la nature, nous fournit un autre
exemple de ce fait dans une mouche d’un genre fin-
guliér. Il eft vrai qu’il femble prefque aufli étrange
qu’un animal ait deux corcelets, que fi on lui voyoit
deux têtes ou deux corps ; mais c’eft que nous ne
fommes pas affez éclairés fur la différence & l’ufa-
ge des parties. Il y a mille chofes qui fortent des réglés
, que nous fuppofons gratuitement devoir être
invariables. Art. de M. le Chevalier de Jaucourt.
* CORCHORUS, f. m. (Bot. exotiq) plante ori- .
ginaire d’Egypte dont la tige eft unie, qui s’élève à
là hauteur d’une-coudée, qui a la feuille affez fem-
blàble à celle de la mercuriale, cependant un peu
plus large, & dont les gonfles tiennent à des pédicules
fort courts, ont quatre à cinq pouces de long,
font rayées.de jaune, pointues & divifées en cinq
portions longitudinales, & contiennent une petite
graine cendrée, vifqueufe, anguleufe, & abondante.
Alpin dit que fa fleur eft jaune, plus petite que
celle du leuconium, & compofée de cinq pétales*larges
, courts , & pointus. C ’eft. un légume pour les
Egyptiens très-agréable à manger, & d’un ufage plus
général que fain. On lui attribue quelques vertus
médicinales. Voye£ Rai.
* CO RD A , f. m. (Drap) grofle férge croifée >
drapée, & toute de laine, qu’on nomme aufli, quoique
inexactement, pinchina. Il eft ordonné qu’à Rq-
morentin où l’on en fabrique, ils auront cinquante-
fix portées de trente-neuf fils chacune, fur des lames
ou rots d’une aune & demi-quart, lifieres comprifes,
& trente-deux aunes d’attache de long, pour revenir
de la foule avec une aune de large, & vingt à
vingt-deux aunes de long. Voyeç les réglem. du Comm.
le dict. du Comm. & le Trév.
CORD A C E , f. f. danfe des Grecs. Elle a pris fon
nom d’un des fuivans de Bacchus, qui en fut l’inventeur.
Elle étoit gaie, v iv e , & du caraétere de nos
paffepiés, de nos gavotes legeres, & de nos tambourins,
&c. Bonnet, hiß. de la danfe. Voyez D anse. HCORDAGE, f. m. (Marine) c’eft le nom de toutes
les cordes qui font employées dans les agrès d’un
vaiffeau.
Le nombre des cordages néceffaires pour équiper
un vaiffeau eft très-confidérable. Vôye^ PI. prem. de
la Marine , fig. 1. & fig. 2. le nôm & la difpofition
des principaux. Et pour avoir un détail exaû & cir-
conftancié de tous cés cordages & de leur proportion,
nous allons donner l’état fuivant.
1. Eftai | Quaraiitenier,
i.D r if fe , .
1. Itague,
> 2.;Efcoutes
2. Boulines,
2. Bras,
? 2. Ballancines,
2. Garguepoints,‘
• 8. Gambes d’hune,
| 10. Rides d’auban & gallau^
bon,
1. Baftard de racage,
2. Quarante,niers enflechu-
res,
Funins du grand mat.
1. Eftai, de
20. Aubans,
20. Rides d’aubans, •
1. Driffe,
1. Itague,
1. Piece d’efeoute,
1. Paire d’efeouez,
3. Boulines,
2. Bras,
2. Gargupfins,'
2. Ballancines,
4. Garguefons,
2. Gargues boulines,
1. Pallanq d’âmufe,
1. Cafque bas ,
2. Caillornis,
2. Grands pallanqs,'
1. Pantoquiere,
1. Pallanq d’eftai,
1. Bredindin,
2. Marche -piés |
1. Trelingage quara ntenier,'
2. Itagues dé pallanq,
1. Surpente de pallanq d’eftai,
1. Baftard de racage,
12. Gambes d’hune,
7. Quaranteniers enflechures,
2. Pendeurs de brave,
Voile d'ejlai.
1. Faux eftai, de
1. Driffe,
1. Efcoute,’
1. Amufe,
Grand hunier,
12. Aubans, de
6. GaHaubans,
1. Eftai,
1. Pallanq d’eftai,'
1. Guindreffe ,
1. Driffe, HBHH 1. Fauffe itague,
2. Efcoutes,
2. Boulines,
2. Bras,
• 2. Ballancines,'
2. Garguepoins,
2. Garguefons,
2. Contrefanons,
2. Pallanquins,
2. Marche-piés,
i . Pallanquins de ris, <
1. Driffe de carguefons,
2. Itagues de pallanquins,'
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