nent en quelque forte lieu d’afcendans proprement
dits. Voye^ C o llatéraux. (A ')
D escendant , adj. en Anatomie+ fe dit des fibres
, pu des mufcles, ou de quelqu’autre partie que
l ’on fuppofe prendre leur origine dansune partie, &
fe terminer dans une autre en s’éloignant du plan
borifontal du corps. L’oblique defcendant^ Y aorte défi
cendante , la veine-cave descendante. (Z,)
DESCENDRE, en Mufique, vocem remittere; c’eft
faire fuccéder les fons de l’aigu au grave, ou du haut
au bas : cela fe préfente à l’oeil par notre maniéré de
noter. Voy. C le , L ign es, D egré , Po rtée. (S)
DESCENSION -, f. f. terme d’Aftronomie : la defi
cenfion eft ou droite, ou oblique. La defcenfion droite
d’une étoile ou d’un ligne , eft le -point ou l’arc de
l ’équateur, qui defcend avec l’étoile ou avec le fi-
gne fous l’horifôn, dans la fphere droite, Voy. Sphère
dro ite. La defcenfion oblique eft le point-ou
l’arc de l’équateur, qui defcend fous l’horifon en même
tems que l’étoile ou que le ligne dans la fphere
oblique. V<zye{ Sphere oblique d* AsC E ^ ïo n,
Les defienfions.) tant droite qu’oblique, fe comptent
du premier .poiHt Varies, ou de la feftion ver-
nale, fuivant Perdre des lignes , c’eft-à-dire d’occident
en orient. Au refte ce mot n’eft plus guere en
ufagev non plus même que celui d’afcenfion oblique.
On ne fe fert prefque plus que du mot üafcenfion
droite. qui n’eft autre chofe que la diftance du premier
point Varies au point où le méridien qui paffe par une
étoile coupe l’équateur. Cette définition fe rapporte
à c.elle que nous avons,donnée dans Y article As cen-
SION. Il y a apparence que ces mots à'afcenfion &
de defcenfion droite & oblique, avoient été imaginés
originairement par les Affrologues, fort attentifs à
examiner quel eft l’aftre qui fe leve ou qui fe couche
au moment de la naiffance. On n’a confervé
que le mot à'afcenfion droite, le feul véritablement
néceffaire aujourd’hui pour déterminer la.pofition
des étoiles, Voye{ D éclinaison. (O)
DESCENSIONEL, adj. (Afiron. ) différence defi
cenfionelle, eft la différence entre la defcenfion droite
& la defcenfion oblique d’une même étoile, ou
d’un même point des deux, &c. Voyei Ascensio-
nel & D escension. (O)
DESCENSUM, ( Chimie. ) les Chimiftes entendent
par ce mot l’appareil de la diftillation qu’ils appellent
per defcenfum. Ils ont fait de ce mot un fub-
llantif : dreffer un defcenfum , difent-ils, &c. Voye£
D ist il la t io n .
L’appareil de Geber pour le defcenfum , qu’il appelle
defcenforium, confifte en une efpece d’entonnoir
de bonne terre à creufet, dans la partie fupé-
rieure duquel on peut foûtenir les matières à traiter,
par le moyen d’une efpece de grille de terre ,fu-
per baculos rotundos è terra faclos ; entonnoir qu’il dif-
pofe de façon, qu’il peut l ’entourer & le couvrir de
feu, en plaçant la pointe hors du feu, & fur un récipient
convenable. C ’eft à cet appareil que les chimiftes
modernes ont fubftitué celui des deux creu-
fets, expliqué dans cet article. Voye{ l’appareil de
Geber, dans fon livre intitulé fumma perfeüionis ma-
gifierii, chapitre de defcenfione. (fi)
DESCENTE ou CHUTE, f. f. en terme deMécha-
nique, eft le mouvement ou la tendance d’un corps
vers le centre de la terre, foit directement, foit obliquement.
Voye^ C entre 6* Mouvement.
On a beaucoup difputé fur la caufe de la defcente
des corps pefans. Il y a là-deflùs deux opinions op-
pofées ; l’une fait venir cette tendance d’un principe
intérieur, & l’autre l’attribue à un principe extérieur.
La première de ces hypothèfes eft foûtenue
par les Péripatéticiens, les Epicuriens, & plufieurs
Newtoniens ; la fécondé par les Cartéfiens & les
.Gaftendiftes, Voye^ Accélération,
Tous les corps ne tendent vers la terre, lèlôti
Newton, que parce que la terre a plus de maffe ; &
ce grand philofophe a fait voir par une démonftra-
tion géométrique, que la lune étoit retenue dans fon
orbite par la meme force qui fait tomber les corps
pefans, & que la gravitation étoit un phénomène
univerfel de la nature ; aufli Newton a-t-il expli*
qué par le moyen de ce principe tout ce qui concerne
les mouvemens des corps céleftes avec beaucoup
plus de précifion & de clarté, qu’on ne l’avoit
fait avant lui. La feule •difficulté qu’on puifle faire
contre fon fyftème regarde l’attrattion mutuelle des
corps. Voyeç A t t r a c t i o n ; voye{ auffi A t o m e ,
P e s a n t e u r .
L’idée générale par laquelle les Cartéfiens expliquent
le phénomène dont iîs’agit (voy. P e s a n t e u r ) , ’
paroît au premier coup-d’oeil affez heureufe. Mais
il n’en eft pas de même quand on l’examine de plus
près ; car outre les difficultés qu’on peut faire contre
l’exiftence du tourbillon qu’ils fuppofent autour
de la terre, on ne conçoit pas comment ce tourbillon
dont ils fuppofent les couches parallèles à l’équateur
, peut pouffer les corps pefans au centre de
la terre ; il eft même démontré qu’il devroit les pouf*
fer à tous les points de l’axe : c’eft ce qui a fait imaginer
à M.Huyghens un autre tourbillon dont les couches
fe croifent aux pôles, & font dans le plan des
différens méridiens. Mais comment un tel tourbillon
peut-il exifter ; & s’il exifte, comment n’en fentons-
nous pas la réfiftance dans nos mouvemens ? Voye^
A c c é l é r a t i o n .
L’explication des Gaftendiftes ne paroît pas plus
heureufe que celle des Cartéfiens. Car fur quoi eft
fondée la formation de leurs rayons. ( V. A c c é l é r
a t i o n ) ? & comment ces rayons n’agiffent - ils
point fur les corps, & ne leur réfiftent-ils point dans
d’autres fens, que dans celui du rayon de la terre ?
Quoi qu’il en fpit, l’expérience qui n’a pu encore
nous découvrir clairement la caufe de la pefanteur,
nous a fait au moins connoître fuivant quelle loi ils
fe meuvent en defcendant. C ’eft au célébré Galilée
que nous devons cette découverte ; & voici les lois
qu’il a trouvées.
Lois de la defcente des corps. i° . Dans un milieu
fans réfiftance, les corps pefans defcendent avec un
mouvement uniformément accéléré, c’eft-à-dire tel
que le corps reçoit à chaque inftant des accroiffe-
mens égaux de vîteffe. Ainfi on peut repréfenter les
inftans par les parties d’une ligne droite, & les vî-
teffes par les ordonnées d’un triangle. Voye{ A c c é l
é r a t i o n & O r d o n n é e s . Les petits trapèfesdans
lefquels ce triangle eft divifé, & dont le premier ou
le plus élevé eft un triangle, repréfentent les efpa-
ces parcourus par le corps durant les inftans corref-
pondans, & croiffent évidemment comme les nombres
i ,3 » 5 ,7 , car le premier trapèfe contiendra
trois triangles égaux„au triangle précédent ou
fupérieur, le fécond cinq triangles , &c. & les fouîmes
de ces petits trapèfes, à commencer du fom-
met du triangle, font comme les quarrés des tems.
Voyei tout cela expliqué en détail au mot A c c
é l é r a t i o n ; vcye^ auffi fous Yarticle A p p l i c a t
i o n de la Géométrie à l’Algèbre, page 662. , I. vol.
ce qu’on dit de l’application de la Géométrie à l’Arithmétique.
De-là il s’enfuit, i° . que les efpaces parcourus
en defcendant depuis le commencement de la chûte ,
font comme les quarrés des tems ou des vîteffes, &
que les parties de ces efpaces parcourues en tems
égaux croiffent comme les nombres impairs 1 , 3 , 5 ,7 ,9 , & c . ' , >
a°. Que les tems & les vîteffes font en raifon
fous-doublée des efpaces parcourus en dejcendant.
30. Que les vîteffes des corps qui tombent font
proportionnelles aux tems qui fe fontécoulés depuis
le commencement de leur chute.
Voilà les lois générales de la chûte des corps dans
un efpaee vuide ou non réfiftant ; mais les corps que
nous obfervons tombent prefque toûjours dans des
milieux réfiftans : ainfi il n’eft pas inutile de donner
auffi les, lois de leur defcente dans ce cas-là.
Il faut obferver, i° . qu’un corps ne peut defeen-
dre, à moins qu’il ne divife & ne fépare le milieu où
il defcend, & qu’il ne peut faire cette féparation, s’il
n’eft plus pefant que ce milieu. Car comme les corps
ne peuvent fe pénétrer mutuellement, il faut nécef- !
fairement, pour qu’ils fe meuvent, que l’un faffe !
place à l’autre : de plus, quoiqu’un milieu, par exem- ;
pie l’eau, foit divifible, cependant fi ce milieu eft i d’une pefanteur fpécifîque plus grande qu’un autre
corps,comme dubois, il n’eft plus pefant que parce
qu’il contient dans un même volume une plus grande
quantité de parties de matière, qui toutes ont une
tendance en-bas;par conféquent l’eau a fous un
même volume plus de tendance à defeendre que le
bois, d’où il s’enfuit qu’elle empêchera le bois de
defeendre. Voye{ H y d r o s t a t i q u e & P e s a n t e u r '
s p é c i f i q u e .
20. Un corps d’une pefanteur fpécifîque plus grande
que le fluide où il defcend, y defcend avec une
force égale à l’excès de fa pefanteur fur celle d’un
pareil volume de fluide ; car ce corps ne defcend qu’avec
la pefanteur qui lui refte, après qu’une partie
de fon poids a été employée à détruire & à furmon-
ter la réfiftance du fluide. Or cette réfiftance eft égale
au poids d’un volume de fluide pareil à celui du
corps. Donc le corps ne defcend qu’avec l’excès de
fa pefanteur fiir celle d’un égal volume de fluide.
Les corps qui defcendent perdent donc d’autant plus
de leur poids, que le milieu eft plus pefant, & que
les parties de ce milieu ont une force d’adhérence
plus grande ; car un corps qui defcend dans un fluide
ne defcend qu’en vertu de l’excès de fon poids fur le
poids d’un pareil volume de fluide ; & de plus il ne
peut defeendre fans divifer les parties du fluide, qui
réfiftent à proportion de leur adhérence.
30. Les pefanteurs fpécifiques de deux corps étant
fuppofées les mêmes, celui qui ale moins de volume
doit tomber moins vite dans le milieu où il defcend;
car quoique le rapport de la pefanteur fpécifîque du
corps à celle du fluide foit toûjours le même, quel que
foit le volume, cependant un petit corps a plus de
furface à proportion de fa maffe ; & plus il y a de
furface, plus auffi il y a de frottement & de réfiftance.
40. Si les pefanteurs fpécifiques de deux corps
font différentes, celui qui a le plus de pefanteur fpé-
cifique tombera plus vîte dans l’air que l’autre. Une
petite baie de plomb, par exemple, tombe beaucoup
.plus vîte dans l’air qu’une plume ; parce que la baie
de plomb étant d’une pefanteur fpécifîque beaucoup
plus grande, perd moins de fon poids dans l’air que
la plume ; d’ailleurs la plume, ayant moins de maffe
fous un même volume, a plus de furface à proportion
que la baie, de plomb, & ainfi l’air lui réfifte
encore davantage.
Voilà les lois générales de la. defcente des corps
dans des milieux réfiftans ; mais comme la réfiftance
des fluides n’eft pas encore bien connue, il s’en faut
beaucoup que la théorie de la chûte des corps dans
des fluides foit auffi avancée que celle de la chûte
«les corps dans le-vuide. M. Newton a tenté de déterminer
le mouvement des corps pefans dans des
fluides, & il nous a laiffé là-deffus beaucoup de pro-
pofitions & d’expériences curieufes. Mais nous nous
appliquerons principalement dans cet article à détailler
les lois de la chûte des corps pefans dans un
milieu non-réfiftant.
En fuppofant que les corps pefans defcendent dans I
Tome I V. ' 1
un milieu non-réfiftant, on les fuppofe auffi libres
^e,fou.t empêchement extérieur, de quelque caufe
qu il vienne : on fait même abftraélion de l’impulfion
oblique que les corps reçoivent en tombant par la
rotation de la terre ; impulfion qui leur fait parcourir
réellement une ligne oblique à la furface de la
terre, quoique cette ligne nous paroiffe perpendiculaire
, parce que 1 impulfion que le mouvement de la
terre donne au corps pefant dans le fens horifontal,
nous eft commune avec eux. Galilée qui a le .premier
découvert par le raifonnement les lois de la
defcente des corps pefans, les a confirmées enfuite
par des expériences qui ont été fou vent répétées depuis
, & dont le refultat a toûjours été, que les efpaces
qu’un corps parcourt en defcendant, font comme
les quarrés des tems employés à les parcourir.
I. Grimaldi & Riccioli ont fait des expériences fur
le meme fujet ; ils faifoient tomber du fommet de
différentes tours des boules pefant environ huit onces,
& mefuroient le tems de leurs chûtes par un
pendule, Voici le refultat de ces expériences dans la
table fuivanfe.
Vibrations Tems.
du pendule.
" . ' • du tems. chaque teins.
5 O 50 10 piés. i-O piés.
IO I 40 40 30
M 2 30 90 ï ™
20 3 20 160 70
25 4 10 250 . 9°.
6 1 0 ü 15
12 2 0 60 45 18 3 0 ^»35 24 75 4 0 240 I 0 5
Comme les expériences de Riccioli faites avec
beaucoup d’exaftitude s’accordent parfaitement avec
la théorie, & ont été confirmées depuis par un grand
nombre d’auteurs, on ne doit faire aucune attention
à ce que Dechales dit de contraire dans fonMund.
math, où il prétend avoir trouvé par des expériences
que les corps pefans parcourent 4 piés ~ dans la
première fécondé, 16 é dans les deux premières, 3S
en trois, 60 en quatre, 90 en cinq, 123 en fix.
II. Si un corps pefant defcend dans iin milieu non-
réfiftant , l’efpace qu’il décrit durant un tems quelconque
eft fous-double de celui qu’il décriroit uniformément
avec la vîteffe qu’il a acquife à la fin de
fa chûte. Ainfi un corps pefant parcourant, par exemple
, 15 piés dans une féconde ; fi à la fin de cette fécondé
il fe mouvoit uniformément avec la vîteffe
qu’il a acquife , il parcourroit dans une autre fécondé
30 piés, qui eft le double de 15.
III. Le tems qu’un corps met à tomber d’une hauteur
donnée étant connu, fi on veut déterminer les
efpaces qu’il parcourt dans les différentes parties de
ce tems, on nommera la hauteur donnée a, le tems r,
& x l’efpace parcouru en une partie de tems 1 ; ôc
on aura
1 . x :: t*. a.
* Donc t2 x — a
&c x - a :r*.
Ainfi l’efpace décrit dans la première partie de
tems eft a: t1 ; donc l’efpace décrit dans, la fécondé
eft 3 a: t* ; l’efpace décrit dans la troifieme eft 5 a :
t1 , &c.
Par exemple , dans les expériences de Riccioli
que nous, venons de rapporter, la boule parcouroit
240 piés en quatre fécondés ; ainfi l’efpace, décrit
dans la première fécondé étoit 240 : 16 = 15 ; l’e f pace
décrit dans la fécondé étoit 3 . 15 = 45; ref-
S S s's s ij